Le dérèglement du monde : Quand nos civilisations s'épuisent

Cet essai est tout simplement enrichissant, intéressant et clair. Je rejoins le point de vue de Julien le naufrage.

A lire à tout prix !

Écrit il y a plus de 10 ans, ce livre est toujours criant de vérité...

Une analyse forte du monde de l'époque (mais pas que) qui, malgré le positivisme voulu de l'auteur, nous décrit une réalité plutôt malheureuse.

C'est une très bonne lecture pour comprendre le monde qui nous entoure et ce qui l'a construit.

Prose molle d'une personne qui n'avait pas grand chose à dire si ce n'est répéter les récentes évidences et curieux poncifs.

Pourtant l'homme a un sens de l'histoire, évident ailleurs, qui se focalise ici sur quelques lieux et acteurs. Tout cela amène à des banalités qui n'illustrent que la prose de celui que les énonce.
Pire, Barack Obama est le nouveau modèle du monde alors que nous savions, déjà en 2009, que le système qui l'avait élu ne pouvait pas s'asseoir sur les inégalités du pays ni sur sa politique interventionniste.

Enfin, la Russie et la Chine semblent bien peu présentes dans l'ouvrage, malgré l'importance de ces contre-pouvoirs dans le monde.

Livre intéressant, car assez objectif sur les problèmes du 21 ème siècle. Cependant il y a un manque d'explication, certains points sont juste survolés. Je ne comprend pas sa vision du communisme -sous l'URSS- qui n'en était d'ailleurs pas...
Il y a certaine chose à prendre, d'autre a laisser de côté.

L'ambition de cet essai est vaste, car il s'agit d'un point de vue géopolitique global, concernant l'opposition entre le monde occidental et l'Orient (principalement l'Islam). Amin Maalouf se veut un humaniste et un analyste pénétrant. Il étudie le défaut de légitimité qui frappe l'Occident: celui-ci, en dominant une grande partie du monde, a perdu l'essentiel de ses valeurs. En ce qui concerne le monde arabo-musulman, il dénonce le criant manque de légitimité des régimes en place; ce constat-là ne souffre aucune contestation après l'échec des printemps arabes. Il faut préciser que le livre (2009) est antérieur.
J'avoue que j'ai été assez déçu par cet essai. D'abord, je crains bien que les valeurs dont l'auteur regrette l'affaiblissement n'aient jamais vraiment existé, autrefois. Et puis, Maalouf brasse beaucoup d'idées, développe certaines analyses que d'autres auteurs ont déjà faites, se montre un peu trop idéaliste dans notre monde si dur. On ne voit absolument pas comment les idées qui sont défendues ici pourraient (ou auraient pu) être mises en oeuvre concrètement. Il faut dire que les abominations actuelles au Proche-Orient, notamment en Syrie, montrent que les "belles âmes" comme Maalouf ne sont (et ne seront) pas entendues. Pour espérer réformer le monde si violent et agressif, il faudrait coller de plus près aux réalités. C'est du moins mon avis…

Essai d'un philosophe sociologue sur l'état du monde. Pertinent.

et à relire car toujours d'une actualité forte , pour mieux comprendre l'Orient

Amin Maalouf déploie un point de vue sur les évolutions de nos sociétés en ce début de XXIè siècle plein de richesse. Au premier abord l'ensemble peut toutefois paraître déséquilibré entre la 1ère et la 3è parties qui abordent des sujets de tous ordres et la seconde qui approfondit l'histoire récente du Moyen Orient en choisissant comme point d'inflexion l'impact de Nasser.
Il peut être difficile de démêler les prises de positions, les réflexions, mais globalement le texte fait preuve d'une intelligence remarquable et surtout d'un respect universel à l'égard de toutes les formes de sociétés.

Amin Maalouf – le dérèglement du monde

Le monde connait un dérèglement majeur, intellectuel, financier, climatique, géopolitique, éthique.
Si l'occident n'a pas su profiter pleinement de sa victoire sur le communisme, c'est qu'il n'a pas su étendre sa prospérité au-delà de ses frontières intellectuelles.
Amin Maalouf a réussi un magistral essai entre le monde occidental et le monde arabe.
Les occidentaux prisonniers de leur arrogance face aux arabes enfermés dans leurs divisions.
Il nous invite à respecter les différences entre les uns et des autres.
Et si nous sommes arrivés à un point de rupture, il ne nous reste plus qu'à nous entendre et nous réconcilier dans le meilleur de ce que nous sommes. – ce qui demande un élan de géné-rosité pour lequel nous ne sommes pas tout à fait prêts.
Mais ce serait dans les périodes les plus difficiles que nous pourrions trouver une nou-velle approche.
Amin nous entraîne dans les péripéties de l'histoire.
Au lendemain de la première guerre mondiale en Turquie Kemal Pacha Atatürk avait pris les armes, chassé les troupes étrangères et s'était imposé aux puissants.
En Afghanistan, un jeune roi de 26 ans, Amanullah voulut suivre les traces d'Atatürk.
Plus durable fut l'expérience tentée en Perse par Reza Kan mais il se montra incapable d'opérer une rupture avec les traditionalistes.
Plus tard Nasser apparut, il eût un ex-traordinaire prestige dans le monde, mais son règne se termina par un échec.
En 1962 l'Algérie devint indépendante avec Ben Bella., et des officiers libres renver-sèrent la monarchie du Yémen la plus rétrograde du monde.
En 1963 des officiers nationalistes pri-rent le pouvoir à Bagdad, un cop d'état similaire se produisit à Damas
Les exemples peuvent se multiplier à l'infini, les nations arabes n'ont jamais réussi à s'unifier, et sont devenues dépendantes de l'occident, et plus spécialement Des américains.
La cassure entre l'Occident et le monde arabo-musulman n'a cessé de s'aggraver. L'af-frontement des civilisations n'est pas un débat sur les mérites respectifs d'Érasme et d'Avi-cenne, de l'alcool et du voile ou des textes sa-crés, c'est une dérive vers la xénophobie, la discrimination, et les massacres mutuels.

J'ai dû lire ce livre pour l'école également. Il parle beaucoup de politique mais nous apprend pas mal de choses sur le monde et son dérèglement.