Léon l'Africain

Un excellent livre qui nous fait faire le tour de la méditerranée au 16 eme siècle.
Le premier tiers, à Grenade, m'a toutefois ennuyé voire irrité par l'omniprésence de la religion. Son filtre, ses oeillères devrais-je dire, rend les relations humaines tellement compliquées et peu cohérentes, que j'ai eu du mal à passer l'obstacle.
Une fois la Méditerranée traversée, et Leon ayant grandi, l'emprise de la religion sur les âmes m'a semblé moins pesante et apporte le souffle de l'aventure de Leon l'Africain. Ses pérégrinations m'ont alors plongé dans un monde fait de danger de précarité et de violence mais aussi d'amour, d'amitié, de fidélité… et d'intelligence d'autant plus mises en valeur qu'on ne les attend pas.
Un excellent et enrichissant dépaysement.

Voici un roman qui réunit tout ce que j'aime : L Histoire, avec ses soubresauts et son souffle quasiment épique par moments, la poésie, la drôlerie, un décor culturel qui me séduit toujours : celui du Moyen – Orient et de l'Andalousie, une époque qui fait rêver : le XVIème siècle.
L'histoire commence dans le califat de Grenade, en 1492 au moment de la Reconquista . Nous avons plus l'habitude de textes espagnols qui racontent l'occupation par les Arabes et les profondes modifications apportées à l'Espagne arabo-andalouse. Ici, le point de vue est arabe et c'est très intéressant. Les persécutions, la douleur de l'exil, le rêve de la reconquête (dans l'autre sens cette fois) sous-tendent le récit de Hassan, le principal personnage. Toujours prêt à partir pour une vie meilleure, il se lance avec sa famille sur les routes vers l'Égypte alors que les Ottomans sont en train de la conquérir, puis vers l'Afrique noire, enfin à Rome où ses qualités de diplomate et sa grande culture vont le faire remarquer et promouvoir à un rang élevé auprès du pape Léon X.
De grandes figures traversent le roman, Soliman le Magnifique, Charles-Quint et ses lansquenets qui vont mettre à sac la ville de Rome en 1527, l'Africain Mohamed Touré.
A la charnière de deux cultures, celle de l'Occident et celle de l'Orient, dans un siècle où tant de choses ont changé, le XVIème siècle, Léon l'Africain, né Hassan al-Wazzan, est une figure exceptionnelle et très humaine à la fois car il nous fait partager sa vie de famille et ses tracas au moment des plus grands événements.

sur ma liseuse, au cours d'un voyage à Marrakech. Quel merveilleux compagnon! j'ai rêvé de Grenade, marché dans la médina de Fès, me suis promenée dans le vieux Caire et revu Rome de la Renaissance....
J'ai aimé l'humanisme du personnage. Je suis souvent déçue par les romans historiques, mais pas par celui-ci qui est très riche!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..

Amin Maalouf nous livre ici une autobiographie fictive du célèbre diplomate Hassan al-Wazzan (Jean-Léon de Médicis). Une vraie merveille ! L'oeuvre nous fait voyager autour de la Méditerranée et nous plonge dans les grands événements de la période. de la prise de Grenade au sac de Rome lors de la 7ème guerre d'Italie, en passant par la chute du Caire des Mamelouks, Maalouf nous fait partager le destin hors norme de Léon l'Africain.

Excellent livre. Très captivant. Magnifiquement rédigé. Un très bon roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr/

Napoléon à l'heure du bilan déclarait "Quel roman que ma vie". Ainsi de Hassan al-Wazzan, dit Léon l'Africain. Ce récit se présente comme l'autobiographie du héros à son fils. Nombreux furent ses avatars, on le nomma le Grenadin, le Fassi, le Zaayati. Il assistât à la chute de prestigieuses cités, mais jamais ne périt dans leur nauvrage. Chaque désastre n'était que commencement pour lui. Il s'enfuit de Grenade, sa bien aimée, reprise par les Rois catholiques. Il étudie la théologie au Maroc. Parcours l'Afrique jusqu'aux sables du Sahara. . Puis il épouse la carrière de diplomate au service des plus grands. Il est le contemporain de l'expansion de l'Empire Ottoman au détriment des Mamloukes Circassiens, qui cédèrent l'Egypte aux turcs qui la conservèrent jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Au retour du Hadj à la Mecque il est fait prisonnier par les chrétiens. Qu'à cela ne tienne il dispense ses bons offices au pape Léon X. Il sort indemne du sac de Rome en 1517 par les lansquenets à la solde de Charles Quint.
Ce camé-léon est un personnage fascinant, homme de culture, polyglotte, doté d'une grande intelligence, forcément opportuniste, qui accompagne les vents capricieux de l'histoire, la chance ne souriant qu'aux audacieux. Même la date de sa mort est un mystère.

Amin Maalouf est de la race des conteurs.orientaux La vie de Léon l'Africain se prêtait idéalement à ce livre mêlant l'histoire et l'aventure. Quelle est la part de véracité, où commence la féerie? Cela n'importe guère, c'est un tourbillon qui nous emporte, les pages défilent, à tout moment le livre menace de s'envoler.

Amin Maalouf s'est appuyé sur la vie de Hassan al-Wazzan alias Léon l'Africain pour nous raconter cette histoire à travers plusieurs pays et différentes villes : Grenade, Fès, le Caire ou encore Rome…
Ce roman retrace la vie de Hassan al-Wazzan qui dès son plus jeune âge a connu son premier exil en partant de Grenade pour aboutir à Fès. Sa famille a espéré jusqu'au bout la venue du Grand Turc pour les protéger de l'invasion des Castillans. Lors de son premier voyage avec son oncle maternel, il découvre Tombouctou. D'année en année, Amin Maalouf conte les péripéties de Hassan al-Wazzan qui passe aussi bien d'exilé à riche, pauvre, banni, érudit ou esclave. En effet au cours d'un pèlerinage à la Mecque, il est enlevé par des pirates siciliens pour le compte du Pape, Léon X, qui recherche un érudit polyglotte. Il reçoit alors des cours d'hébreu, de latin, de catéchisme… et donne également des cours d'arabe. Baptisé, marié, il progresse au sein de la papauté. Mais lors des changements politiques, il est incarcéré et croit sa fin proche. de nouveau libéré, il devient un médiateur avec les ottomans pour tenter de trouver un accord et ainsi protéger le pape Clément contre Charles Quint et les Castillans. Mais il échoue et Léon l'Africain retourne à Rome qui très vite est assiégé par les luthériens et toute la ville est mise à sac.
Cette histoire passionnante nous permet de traverser une bonne partie de l'Afrique et de la côte méditerranéenne durant ce XVIème siècle. Tout au long de ce roman, on y découvre l'Histoire, les aventures politiques, sentimentales et familiales de Léon l'Africain jusqu'à ses quarante ans.
J'apprécie le style d'écriture d'Amin Maalouf qui est un excellent écrivain.

C'est en confiance que l'on aborde un livre, même épais, d'Amin Maalouf. Les périples de ses personnages, aux mille surprises, aux mille dangers, sont toujours aussi enchanteurs. On suit ici le jeune Hassan, dont l'histoire commence avec la reconquête de Grenade par Ferdinand d'Aragon, le départ des arabes d'Andalousie, et par conséquent de sa famille. L'enfant grandira, et sa vie (un peu compliquée) nous fera l'accompagner en Afrique du Nord, en Syrie, en Egypte, à Rome.... Il prendra femme ici, et là: nous finirons par nous perdre un peu. Mais que d'imagination, que d'inventions, pour enrichir cette lecture: il y a une magie dans les récits de Maalouf. Nous retrouvons donc le rythme et la force des histoires vues ailleurs, comme celle de Baldassare, ou celle de Mani. Dans Léon l'Africain (titre curieux car ce Hassan ne se fera appeler ainsi qu'à la toute fin du livre), il y a peut-être un peu trop de complexité, et la fin, notamment, est un peu besogneuse. Mais, c'est quand même un récit captivant, merveilleusement écrit et fourmillant de détails surprenants et parfaitement bien vus, et aussi de quantités de soulignements d'observations révélatrices d'une connaissance et d'une compréhension fabuleuse de la nature humaine.

Léon L'africain c'est l'histoire du monde musulman au début du XVIe siècle. C'est l'Espagne, le Mahgreb, la Turquie et Rome à la Renaissance. On suit Hassan (plus tard Léon) au cours de ses voyages à travers tous ces endroit à divers moment clé de sa vie.

Ce livre m'a montré que malgré les époques, les humaines rentent les humains. On se dit civilisé mais en fait, on est toujours pareil à ce qu'on était à cette époque. La seule différence c'est que le niveau de connaissance est plus élevé. le reste est inchangé. le désir de richesse et de pouvoir reste le même. Les problèmes que causent les religions, peu importe les confessions, sont inchangés malgré 500 ans de distance.

C'est un très bon livre que je conseille à ceux qui veulent en savoir plus sur le monde musulman.

Ce livre part d'un histoire vrai, la vie d' al Hassan al Wazzan né en 1485 à Grenade. Sa famille émigrât au Maroc. Il étudia le commerce, il effectuera beaucoup de voyages dans le monde musulman. En 1517, il fut enlevé par des pirates italiens et sera offert au pape Léon X. Il le convainquit de se convertir au catholicisme l'adopta et le fit appeler Jean Léon de Médicis, mais il sera surnommé Léon l'Africain. Il enseigna l'Arabe à Bologne…On ne sait où il mourût mais son souhait été de retourner dans son pays afin d'y retrouver sa foi. Ce roman retrace sa vie, légèrement romancé mais le principal est là, l'époque folle du XVIe siècle avec la conquête des Ottomans en Égypte, la renaissance… Amin Maalouf est un formidable conteur Nena