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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Aujourd'hui alors que le décès d'un de ses amis le ramène dans ce pays qu'il a quitté précipitamment et qu'il ne nomme pas, Amin Maalouf n'est pas triste, nostalgique tout au plus d'une jeunesse pleine de promesses qui n'ont pas toujours été tenues. Un rendez-vous avec son passé et ses amis juifs, chrétiens, musulmans, où tous, ceux qui sont restés et ceux qui se sont éparpillés dans le monde, se demandent s'ils ont fait le bon choix. L'occasion pour l'auteur, qui cherche plutôt ce qui les rassemble que ce qui les divise, de faire passer un message de paix.
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J'ai préféré les autres livres que j'ai lu de cet auteur.
A la mort d'un des leurs et à la demande de sa veuve, Adam organise des retrouvailles avec les anciens amis de sa jeunesse, avec lesquels les liens s'étaient distendus au fil des années et surtout de la guerre, de la mort et de l'exil.
Sans que ce pays soit jamais nommé, on comprend qu'il s'agit du Liban où toutes les communautés cohabitaient autrefois en bonne entente.
J'ai apprécié encore une fois les réflexions philosophiques de l'auteur mais certains passages m'ont paru un peu longs.
Ce n'est naturellement pas un roman très joyeux.
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Je ne sais pas pourquoi les livres d'Amin Maalouf trainent toujours aussi longtemps dans ma PAL.
Bon ben voilà, j'ai enfin lu « Les désorientés. Un bon petit pavé de 526 pages.
Adam est en France depuis longtemps. Un jour il reçoit un appel de la femme d'un de ses anciens amis libanais mourant qui demande à le voir.
Il se rend aussitôt au Liban où il n'était jamais retourné, mais trop tard.
Il va pourtant y rester plus longtemps que prévu, renouant avec les autres amis qui formaient leur groupe de jeunesse.
Une occasion de voir comment la destinée de chacun a évolué, comment ils vont retrouver les émois de leur jeunesse.
C'est assez prenant, émouvant.
De nombreuses questions se posent sur ce qui oriente une vie dans une direction plus que dans une autre, sur les conséquences de nos choix, sur la fidélité en amitié.
Un bon travail de souvenir.
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A la mort d'un ami de jeunesse, Adam, Libanais exilé à Paris, tente de renouer les liens avec son pays et ses amis au cours de 16 jours passés au Liban à ressusciter les souvenirs.
Je suis assez partagée en refermant ce livre : tout ce dont Amin Maalouf nous parle est remarquable, intéressant, profond, instructif, mais je n'ai pas du tout mais alors du tout adhéré à la forme que j'ai trouvée assez assommante...
J'avais lu il y a quelques temps "Les identités meurtrières", un essai remarquable du même auteur dans lequel il distille toutes ses réflexions concernant l'identité, l'appartenance, les religions : "les désorientés" en est l'illustration romanesque, ce qui lui permet d'aborder également les questions du couple ou de la position de la femme dans le couple ou la société : beaucoup de longueurs dans cette narration que j'ai trouvée souvent artificielle sur la forme . Encore une fois, rien à dire sur le fond sinon que j'ai trouvé que son histoire de trio amoureux franchement tirée par les cheveux !
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Un groupe d'amis sympathique et intéressant mais une histoire un peu trop sur mesure. Tout y est: le musulman, le chrétien, le juif; ceux qui sont restés au pays et sont entrés en politique, en religion, ou se sont isolés, ceux qui se sont enrichis et ceux qui ont émigré à l'étranger, qui en France, qui aux Etats Unis, qui au Brésil. Et tout ça en seulement une dizaine de copains. La variété de ces destins et points de vue est le principal intérêt de ce livre, mais tout est un peu trop sage, trop convenu, trop gentil pour être passionnant. Les vies de chacun ont beau être extraordinairement riches, j'ai eu l'impression de les survoler. Même le Liban, dont les déchirements sont au centre du livre n'est pas cité ( où alors je suis passé à côté). La présentation, alternant récit (en caractères normaux) et écrits d'Adam ( en italique) n'est en outre pas des plus agréable. Bref, un avis mitigé.
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Peut-être attendais-je trop de ce roman et de cet auteur tellement encensés? J'en ressors en tout cas avec une certaine déception, même si je reconnais qu'il est bien écrit et bien construit et que la lecture en est, somme toute, agréable. Ce qui m'agace, c'est le côté top poli —aux deux sens du terme: trop poli comme un galet par la mer et trop aussi poli pour être honnête. On trouve dans ce roman trop de bons sentiments — même la trahison amoureuse se veut honnête — pour que j'y adhère inconditionnellement.
Il est pour l'auteur un outil pour étaler toute sa réflexion qui, certes, est intelligente et non partisane, empreinte de toutes les subtilités d'une pensée non monolithique. Nuancée est le mot qui convient je crois; et, bien que je m'inscrive dans cette même lignée, je ne me peux m'empêcher d'y voir les leçons d'un professeur (ce qu'est le narrateur) ou les idées qu'un journaliste (ce qu'a été l'auteur) essaye de faire passer. Bref, j'ai trouvé les personnages désincarnés, presque caricaturaux et l'écriture trop classique à mon goût: trois étoiles seulement pour un académicien, c'est peut-être sévère mais je tente ainsi de contrebalancer l'estime surfaite dont jouit Maalouf et qui m'apparaît comme un effet de mode.
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A l'annonce de la mort imminente de Mourad, Adam se rend à son chevet dans son pays natal (qui ne sera jamais nommé mais où l'on parle arabe). Lorsqu'il arrive, Mourad n'est plus. Alors Adam retrouve ses amis d'autrefois, Sémiramis la belle hôtelière, le Père Basile, qui s'est retiré du monde, Naïm qui a fait fortune aux USA et les autres... Cette quête d'autrefois donne lieu à des écrits, ceux d'Adam que l'on retrouve tout au long du roman, et qui retracent le passé et les pensées de l'écrivain et des conversations entre les amis retrouvés où l'on aborde de nombreux sujets très actuels: religion, homosexualité, amitié, amour, guerre....Un beau livre! Mais je n'ai pas éprouvé beaucoup d'émotion à cette lecture et la fin m'a beaucoup déçue.
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Voilà bien longtemps qu'on n'avait ouvert un livre d'Amin Maalouf.
Les désorientés : un titre qui semble marcher dans les traces des bienveillantes et autres adjectifs substantivés, mais qui cache en réalité un jeu de mots qui invite au voyage vers l'est, au coeur de la civilisation levantine.
D'autant plus que, même si aucune ambiguïté n'est laissée, le Liban n'est jamais cité expressément.
[…] Ce pays bien-aimé dont je redoute d'écrire le nom.
Élégante astuce, s'agit-il de rappeler une célèbre Disparition ?
[…] Ce n'est pas à toi que j'apprendrai que notre Levant est perdu, irrémédiablement.
Le roman est partiellement autobiographique qui raconte la vie d'Adam et d'une bande de copains.
Adam était depuis fort longtemps expatrié.
Il était fâché depuis de longues années avec son pays.
[…] Choisir l'exil plutôt que de vivre au pays les mains sales.
Fâché également avec son meilleur ami Mourad qui lui, avait choisi les compromissions des vendettas et des notables de guerre, et qui vient de décéder au Liban, pardon au Levant.
Pour Adam, le temps est désormais venu de la mémoire, des réconciliations, des retrouvailles avec les ami(e)s et avec le passé. Il retrace les trajectoires des uns et des autres et c'est toute l'histoire récente du Liban qui défile ainsi, de guerre civile en guerre civile.
Il faut reconnaître que de temps à autre certaines digressions introspectives d'Adam (un roman très américain) lassent un peu : on s'intéresse moins aux atermoiements du Adam d'aujourd'hui qu'à ce qu'il nous raconte de lui et ses ami(e)s au fil des années passées, mais la prose d'Amin Maalouf est fluide et se lit très facilement, de la belle langue, où plusieurs voix se mêlent : les lettres des uns et des autres, d'aujourd'hui et d'hier, un journal de bord et le récit même de l'auteur, …
Et puis si cet Adam à la noblesse rigide et intransigeante, pétri de convictions inébranlables, si cet anti-héros ne nous attire guère, c'est peut-être justement pour qu'on s'intéresse aux autres, à ses ami(e)s, à tous ces autres personnages qui gravitaient autour de lui dans les années 70-80 et qu'il retrouve aujourd'hui, vingt ans plus tard.
Il faut apprécier cette prose fluide et ample.
Un roman pas inintéressant comme le dit l'auteur mais où l'on apprend finalement peu de choses sur les événements du Liban, pardon du Levant. Si c'est par souci d'universalité, c'est dommage et présomptueux.
Un récit parfois un peu plombé par la bienveillance oecuménique du message trop insistant d'Amin Maalouf : faisons preuve de tolérance, d'empathie et de compréhension, tout le monde il est pas vilain et même plutôt gentil, les juifs persécutés, les catholiques illuminés, les musulmans barbus, et même les gays, … on ira même jusqu'à un couplet sur l'amour libre, soixante-huitard sur le tard.
Si l'on avait voulu se montrer inutilement méchant (mais bien sûr ce n'est pas le cas), on aurait dit qu'une fois savouré ce gros loukoum, on a les doigts tout poisseux de sirop de miel.

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Ce qui m'a frappé, c'est de penser souvent : tiens, ce que dit tel personnage, c'est exactement ce que je pense aussi, c'est exactement comme ça que je réagirais dans un contexte pareil. Maalouf imagine des personnages avec des personnalités riches et intéressantes, aux multiples facettes et beaucoup de ces facettes sont criantes de vérité. Il me semble que la maturité de Maalouf et sa finesse d'expression font merveille.

Je n'ai pas compris tout de suite le titre “les désorientés”, honte à moi ! Il s'agit d'amis originaires du Liban et à cause de la guerre (que les Libanais préfèrent appeler “les événements”), beaucoup sont partis vivre à l'étranger, donc partis du Moyen-Orient, bref, des désorientés… Peut-être aussi un jeu de mots avec le fait que certains se cherchent un peu dans leur parcours à l'étranger.

Le nombre d'amis qu'Adam (le personnage principal et parfois narrateur) contacte et cherche à réunir est assez élevé. Trop élevé peut-être même s'ils sont tous très différents. Après un enthousiasme durable pendant disons les trois quarts du bouquin, j'ai fini par ressentir un peu de lassitude et il y a pire : ce qui justifie ma note de seulement 3 étoiles, c'est la fin sans saveur : pschitt ! Pas un vrai dénouement, une grosse déception pour finir !
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Mourad est sur le point de mourir. Sa longue maladie comme on dit pudiquement pour ne point affoler, ne lui accorde que quelques heures. Tania, son épouse, téléphone à Adam, vieil ami avec lequel il est en froid depuis des décennies, pour qu'il accoure à son chevet. le problème est que le mourant est au Liban et l'ami à Paris. Foin de la brouille et au nom d'une grande amitié lors de leurs études universitaires, Adam sautera dans le premier avion mais arrivera trop tard. Cependant, après vingt-cinq d'exil, il retrouvera son pays de naissance et quelques amis restés sur place malgré les nombreux conflits qui ont mis le pays à feu et à sang. le passé remontera à la surface, un ancien amour platonique l'hébergera dans son hôtel de luxe et l'envie de réunir ce qui fut une bande unie et soudée lorsqu'il était étudiant deviendra une quasi obsession. Se concentrant sur les hommes et les femmes qui furent les témoins d'une jeunesse encore insouciante, Adam se questionnera sur sa vie, celle de son pays d'origine ainsi que du monde actuel, tout aussi désorienté que le sont les ces quasis cinquantenaires dont le repentir, le remord se mêlent à un féroce appétit de vivre.
Sur le thème lambda des retrouvailles d'une bande d'amis, Amin Maalouf laisse un peu de côté le passé de ses personnages et bâtit une intrigue qui lui permet de laisser libre cours à sa pensée et de nous faire profiter de ses pensées d'homme moderne réfléchi. Il nous adresse ainsi un message d'intellectuel bienveillant mais lucide. Tous les grands débats actuels y sont passés en revue, du siècle du retour du religieux mais aussi de ses extrémistes aux errances politiques du siècle dernier qui mènent au désarroi actuel. Mais on y trouve aussi une réflexion plus philosophique sur l'exil, le sentiment de culpabilité, la fidélité, la trahison ou ce que deviennent les idéaux de jeunesse ainsi qu'une réflexion historique sur le monde arabe, pertinente et éclairée.
Avec autant de thèmes développés, on peut craindre une lecture ardue, mais il n'en est rien, ça se lit aussi bien que du Eric-Emmanuel Schmidt. L'écriture est simple, aisée, facile. On rend donc grâce à Amin Maalouf de nous faire profiter de sa réflexion sans jouer les prétentieux ni les flagorneurs. Pour tout cela « Les désorientés » » est une lecture chaudement recommandée car de celles qui ont un contenu qui enrichit le lecteur.
Cependant, je mettrai plusieurs bémols. Autant la richesse du fond et du propos est lumineuse, autant la construction du roman m'a semblé un peu plus aléatoire. Je passerai sur le mix mi-récit, mi-journal, qui finit par prendre son sens à la fin, pour regretter quelques facilités de narration, notamment des ficelles un peu grosses parfois pour faire avancer l'action, donnant au récit un côté pâtisserie orientale trop sucrée. Alors que le propos est des plus convaincants, les personnages, eux, le sont nettement moins.
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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