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3,61

sur 209 notes
Bien sûr, Alain Mabanckou nous baigne dans l'ambiance du Congo de ce mois de mars 1977 et de l'assassinat du commandant Marien Ngouabi (ce chef de la révolution congolaise, marxiste modéré comme disaient nos diplomates français de l'époque).

Bien sûr, on croit y être, la jeunesse et la naïveté de Michel, sa vision de Maman Pauline, de Papa Roger et des multiples personnages sont attendrissantes.

Par contre, les effets de la post colonisation restent à peine effleurés. Seules quelques piques (méritées) contre la France.

Mais quelle fin abrupte !
Quel sentiment de "Quoi ? Cela se termine comme cela ? Rien sur la montée de Sassou-Nguesso ? Rien sur l'influence cubaine ? Etc...."

En résumé, un livre d'atmosphère, d'une lecture plaisante mais qui provoque un sentiment de manque et d'aller s'intéresser à l'histoire du Congo avant et après cet événement.

Si c'était le but de l'auteur, c'est réussi !
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Le narrateur est un garçon de 13 ans, Michel, qui vit au Congo à l'époque où ce pays était communiste. Très beau livre avec beaucoup de détails sur les coutumes, la nourriture et l'ambiance du pays
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Michel, jeune adolescent, vit à Pointe-Noire avec maman Pauline et papa Roger. Bon élève, Michel a aussi une autre école, celle sous le vieux manguier, où papa Roger passe son temps libre à écouter sa vieille radio et « la voix de la Révolution Congolaise » qui diffuse des chants soviétiques quand elle ne sait que raconter d'autre… le samedi 19 mars 1977, la radio annonce que le camarade président Marien Ngouabi a trouvé la mort lors d'une attaque par commando-suicide. C'est alors tout un peuple mais aussi la famille de Michel qui se retrouve touchée par ce drame national. Pour protéger sa famille, Michel devra très vite grandir et prendre des décisions cruciales.
Alain Mabanckou nous propose un très beau roman. A travers la voix de Michel, adolescent un peu naïf, il nous plonge dans le Congo des années 70, ses moeurs, sa politique, sa corruption,… en se penchant sur cet événement particulier qu'a été la mort du président Marien Ngouabi et de l'impact de ce drame sur le pays.
Ce livre au delà de l'aspect romanesque, m'a permis d'apprendre énormément de chose sur le Congo de ces années là, j'en ressort donc culturellement grandie. J'ignorais, par exemple, totalement l'influence soviétique qui y régnait.
En conclusion, un livre à mettre dans toutes les mains pour en apprendre un peu plus sur le Congo.
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Lecture agréable.

Mais cette petit rengaine que je n'arrive pas à stopper...
Difficile pour moi de ne pas voir dans ce livre une reprise (en moins bien ...) de Petit Pays de Gaël Faye.

Choisir un narrateur enfant pour tenter de recréer le cocktail gagnant de Petit Pays : brutalité de l'histoire / insouciance de la jeunesse.

Bien sûr ce n'est pas le même livre, et j'ai été très heureux d'en apprendre un peu plus sur l'histoire politique récente d'un autre pays d'Afrique, le Congo-Brazzaville, et de partager, à travers Michel, l'intimité de souvenirs sans doute personnels de l'auteur.

Mais, et c'est en cela que je trouve Petit Pays mieux réalisé, je n'ai pas trouvé le même équilibre entre histoire nationale et histoire individuelle du jeune protagoniste.
J'ai fini le livre avec la désagréable sensation qu'il s'agissait d'un personnage prétexte.
L'histoire de Michel n'est jamais le coeur du livre. Ce que l'auteur souhaite réellement nous raconter, et c'est tout à son honneur, c'est l'histoire du Congo-Brazzaville. Mais du coup, Michel est presque superflu dans ce roman.
Dommage.
Mais j'essaierai un autre roman d'A. Mabanckou. le style est là.
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Avec « Les cigognes sont immortelles », Alain Mabanckou reprend le fil de son histoire personnelle et du pays où il est né et dont il est interdit de séjour depuis 2015. le petit Michel, alter ego de l'auteur, est désormais un adolescent qui vit avec Maman Pauline et son compagnon Papa Roger, bigame au grand coeur qui s'occupe du garçon comme s'il était la chair de sa chair.
A Pointe-Noire, on perçoit, via la radio officielle La Voix de la Révolution Congolaise, l'écho de la fureur qui sévit à Brazzaville, la capitale. Depuis l'indépendance de 1960, la République du Congo s'est engagé dans la voie d'un rapprochement avec l'URSS et la Chine. Mais Marien Ngouabi vient d'être assassiné. Conditionné par des années de lavage de cerveau, le peuple ressent ou simule de la tristesse. Seule la mère, avec sa franchise qui frise la témérité, se moque de la politique et de la mort du chef. D'autant plus que son frère est impliqué dans le meurtre.
Alors que la nation est en ébullition, Michel passe une bonne partie de son temps à rechercher Mboua Mabé, son chien, qui a fui à l'annonce du décès du « camarade président » ce qui lui vaut d'être taxé d'ennemi du socialisme par Roger ! Par la voix de son double fictionnel, Alain Mabanckou creuse l'histoire de son pays où l'autodérision se mêle à l'hypocrisie, où les représentants de la nomenklatura bénéficient de privilèges exorbitants au détriment du petit peuple en souffrance, où les ethnies ne parviennent toujours pas à s'entendre...
Mêlant l'intime à l'histoire la plus tragique, il a composé un délicieux récit plein d'humour servi par une langue truculente, savoureuse, colorée mi-parlée, mi-littéraire.
Alain Mabanckou est un magicien des mots. Un griot !

EXTRAITS
- Elle dit que ce n'est pas bien de manger en écoutant de la musique soviétique sinon on ne va pas apprécier le goût de la nourriture. En plus, lorsqu'on est à table il vaut mieux ne pas savoir ce qui se passe dans le monde, comme ça si on annonce un malheur ce sera trop tard, on aura déjà bien mangé et bien roté.
- La sagesse nous apprend que lorsqu'on coupe les oreilles, le cou devrait s'inquiéter.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Mabanckou nous fait partager un épisode de son enfance à Pointe Noire, capitale économique du Congo. Avec une multitude d'anecdotes, il nous raconte la vie de collégien de Michel (son double romanesque) et celle du quartier Voungou où il habite avec Maman Pauline et Papa Roger.

La routine est rompue avec l'assassinat du président Marien Ngouabi en mars 1977, ce qui donne l'occasion de retracer l'histoire des décolonisations et des espoirs des différentes révolutions « démocratiques » qui se sont transformées en dictatures. le roman s'insère dans cette trame historique car le Capitaine Kimbouala-Nkaya, collaborateur du Président tué lui aussi lors du coup d'État, est un « frère » de Maman Pauline. La rivalité politique s'accompagne d'une lutte tribale où l'opposition Nordistes-Sudistes prime sur tout et Pauline devient un héros de tragédie grecque.

J'aime la langue riche et colorée de Mabanckou mais le style de ce roman est presque trop sage. le thème historique, très embrouillé, finit par prendre le pas et gâcher le romanesque de ce livre.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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A travers le récit de trois journées dans la vie d'un adolescent rêveur qui pourrait bien être le double de l'auteur, c'est une page d'histoire contemporaine qui se déroule sous les yeux du lecteur.
Le Congo-Brazzaville séparé de l'état voisin le Congo-Kinshasa à la suite d'un savant découpage territorial issu de la colonisation, a beau obéir au modèle communiste importé tout droit d'Union Soviétique, cela n'empêche pas la corruption de gangréner la vie politique, le tribalisme de régir les rapports sociaux et le recours à la violence et au coup d'état meurtrier de constituer le moyen de changer de dirigeants.
Quand une poignée de généraux estime que le chef de l'état n'est plus apte (ou plus digne ?) à exercer ses fonctions, on procède à son élimination et on profite de l'occasion pour pourchasser sa famille proche ou lointaine et même les membres de son ethnie...
En ces jours de mars 1977, le Président Marien Ngouabi est assassiné dans son palais, sous les yeux de son fils et cet évènement dramatique ne laissera personne indifférent, surtout pas le narrateur Michel accoutumé depuis le plus jeune âge à vénérer le défunt, soutenu par sa famille.
Le pauvre garçon voit ses parents se disputer (son père rejoint de temps en temps sa première famille et ses cinq enfants ), son chien se sauver, des oncles inconnus débarquer chez lui pour conseiller à sa mère de taire la douleur qu'elle éprouve à savoir un de ses proches parents assassiné.
C'est toute la vie quotidienne de ce petit quartier africain qui nous est présentée en même temps avec une indulgence amusée et un regard tendre. Michel le narrateur nous parle des siens, de leurs petites habitudes, de ses premiers émois sentimentaux, mais aussi des choix plus graves qu'il sera amené à faire et qu'il devra assumer, quittant définitivement les rivages de l'enfance.
Je découvre Alain Mabanckou avec ce roman et j'ai apprécié la langue simple et poétique qui décrit tellement bien la réalité quotidienne, les formules répétées telles des mantras qui parsèment le texte, les pointes d'humour qui font sourire.
Voici une intéressante incursion dans un pays à l 'histoire tourmentée, qui peine à sortir du colonialisme et qui se trouve ravagé par des luttes tribales impitoyables. Certes la vie est dure mais la solidarité omniprésente et la famille élargie sert de cocon protecteur. Un message transmis par l'auteur qui reste fier de ses racines mais bannit de son propos toute idéalisation réductrice.
Une belle découverte que je dois à un membre actif de mon club de lecture.
Merci Claude !
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Les Années 70 … le Congo

une vie tranquille dans le quartier Voungou, pour Michel ce jeune collégien.
Puis le 18 mars 1977 tout bascule !!
On vient d'annoncer à la radio, la mort du Camarade Président Marien Mbougria …
On découvre alors, avec les mots et à travers les yeux de Michel … le Congo … la politique, la corruption, les alliances, les délations, les rancoeurs, …
L'auteur nous dépeint aussi la vie dans les quartiers, avec fausses courtoisies et politesse feinte, mais aussi la famille et la vie au quotidien …

Une écriture « presque enfantine » … un récit comme un conte, à la fois engagé, pragmatique, un brin « perfide » mais sous le regard « tendre » et « naïf » d'un enfant !!
Entre ironie et réalisme !!
Un moment d'histoire et de belle littérature, au doux accent africain !!
Lien : https://lespatchoulivresdeve..
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Sentiment partagé entre le plaisir à être plongé dans la réalité de cette Afrique post coloniale vu à travers les yeux de Michel et l'ennui par des passages que j'ai trouvé longs et inutiles.
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En quelques pages l'écriture d'Alain Mabanckou vous transporte au Congo à la mort du Président Marien Ngouabi assassiné à Brazzaville en 1977. le jeune Michel, probablement l'alter ego biographique de l'auteur, raconte les jours qui ont suivi l'assassinat. La narration part un peu dans tous les sens au gré de ses réflexions, ce qui crée une lecture foisonnante avec à l'arrière-plan un tableau pittoresque du quotidien d'une famille africaine, la tragédie d'un pays ou règne la corruption, l'instabilité politique et les ravages de la colonisation. le talent de conteur d'Alain Mabanckou ne se dément pas dans ce récit qui tisse Histoire, Politique et tranches de vie. Drôle, instructif et émouvant.


Lien : https://www.mediatheque-sure..
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