AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,14

sur 106 notes
5
3 avis
4
10 avis
3
11 avis
2
3 avis
1
0 avis
« Au Congo, on dit que les ponts sont habités par des esprits maléfiques […] les défunts ont peur que le pont s'écroule et de se noyer. »
Les ponts qu'Alain Mabanckou construit ont la solidité de Mohamed Ali, la force d'un temps mort à quelques minutes de la fin d'un match de basket et la puissance d'un morceau de rap US.
Autant d'instantanés épars d'une vie américaine, anecdotes légères contées en de courts chapitres ; mosaïque de nouvelles unifiées en un récit cohérent par des passerelles entre les cultures, les arts, les classes, les peuples et les âges.
Des ponts véhiculant une rumeur, brassage de voix qui gémissent, rient, communiquent, de sons et de langues ; traversant les océans, d'Afrique, d'Amérique et d'Europe pour se réunir en une même humanité.
De la légèreté du ton, du récit et des anecdotes, le lecteur franchira le pont qui le mènera à la profondeur de la réflexion menée par l'auteur.
De la subjectivité du propos à l'universalité de sa substance.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
En tant que fan d'Alain Mabanckou et de ses écrits, je ressors un petit peu déçu de cette lecture. Certes, il était très intéressant de la part d'Alain Mabanckou de nous emmener (pour la première fois) dans ce qui est son Amérique à lui, telle qu'il la perçoit, au gré de ses rencontres, de ses amitiés et des événements qui s'y produisent, tout en faisant quelques critiques subtiles, mais brèves (pour ne pas parasiter l'ensemble du livre), mais j'ai trouvé qu'il manquait vraiment de ce qui fait traditionnellement le sel des écrits de cet auteur, à savoir principalement un plume acide et souvent drôle, délaissée au profit d'une écriture plus traditionnelle, peut-être plus descriptive.

Il n'empêche que cela demeure tout de même un bon livre, mais un peu moins bon que ses précédents.
Commenter  J’apprécie          40
Alain Mabanckou, écrivain, est originaire de Pointe-Noire, mais a grandi ensuite en France , puis il s'est installé aux États-unis, il y a presque vingt ans et après quelques années dans le Michigan, il part à Los Angeles où il est professeur de littérature à l'université.
Ce livre est un concentré d'anecdotes, il nous livre son quotidien, la vie d'un Noir en Amérique, considéré là-bas comme différent d'un Afro-Américain, parfois même comme un complice des esclavagistes, et en même temps, étranger à sa propre famille, que ce soit France ou en Afrique.
En de courts chapitres, il analyse des sujets aussi antagonistes que le mode de vie des angelinos, leur culte du corps, la nourriture saine, le rap, le racisme, la violence des règlements de comptes, le traitement des sans-abris dans un monde de paillettes... Son ressenti sur l'Amérique de Trump, le Covid, en font un livre très proche de l'actualité.
Il aligne également des informations sur son parcours, sa construction en tant qu'écrivain, influencé par des précurseurs tels que James Baldwin et Toni Morrisson, et son appartenance au courant de la Sape.
Un document rapide à lire, qui selon les sujets m'a parfois paru hermétique parfois très instructif. de par mon inculture sur certains points, je suis parfois passée un peu à côté, le ton étant également parfois trop plat à mon goût.


Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          30
Un écrivain dont j'aime le style qui nous livre ses pensées sur l'Amérique dans laquelle il habite depuis plus de 10 ans et enseigne la littérature à l'université de Californie, ca m'a forcément attiré. La visite guidée m'a plue, le dépaysement était réussi. Mais mon avis mitigé sera dû 1au fait que je suis restée sur ma faim. J'aurais voulu en savoir plus.

Avec des chapitres courts, Alain Mabanckou nous parle de son Amérique à travers des sujets très différents la littérature bien sur des auteurs comme Ernest J.Gaines, James Baldwin, de personnages qui l'ont marqué Mohamed Ali, Biddy Mason que j'ai découvert aussi, On se balade avec lui dans les rues notamment de Santa Monica ou little Ethiopia, il nous parle de la condition des afro américains, de politique. Il fait également référence, à son enfance, à son expérience, à sa relation avec son fils ou ses amis comme l'écrivain Pia Petersen

J'ai aimé les sujets surtout les échanges avec son fils, les zooms sur les croyances qui lui reste du Congo, le chapitre sur les sapeurs (mon préféré), les balades qu'il nous offre, le mode de vie, des anecdotes avec ses amis, sa vision sur la diversité culturelle mais voilà je suis restée sur ma faim. 

Je voulais en savoir plus sur son expérience, ses pensés sur chaque sujet abordé.

Commenter  J’apprécie          20
Alain Mabanckou. Voilà un auteur que j'admire et qui, par sa magnifique plume m'a sans cesse ému, fait voyager, remué et intrigué. Aujourd'hui, je suis profondément déçu d'être à ce point déçu et ennuyé. Un livre soporifique d'un quotidien américain qui relate des événements, le tout mêlé à des adresses sympas, dignes d'un guide du routard... Je peine à finir ce livre. Et le regrette sincèrement.
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur congolais de Petit Piment et de Verre Cassé Alain Mabanckou est installé aux Etats-Unis depuis de nombreuses années. Il est actuellement professeur de littérature francophone à l'Université de Californie. Depuis le balcon de son appartement du Mid Wilshire, un quartier bigarré de Los Angeles, arborant le poster de Muhammad Ali, son idole de jeunesse, l'écrivain nous fait entendre les bruissement d'une Amérique multiple. Dans de courts chapitres, il nous parle de tout et de rien depuis ses conversations téléphoniques avec son fils Boris installé à Paris jusqu'à son amitié avec Pia Petersen, l'adoption de son chien Moki, les restaurants californiens, la mort de Kobe Bryant ou d'un rappeur criblé de balles au coin de sa rue, la visite de Rokhaya Diallo et surtout la Sape, la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes dont il est un des plus grands ambassadeurs. Mine de rien, Alain Mabanckou cartographie L.A. et nous fait respirer l'air du temps de l'autre côté de l'Atlantique jusqu'à l'apparition de l'épidémie de Covid-19…
Merci à NetGalley et les éditions Plon.
Commenter  J’apprécie          20
Alain Mabanckou, écrivain d'origine congolaise, vit en Californie depuis 15 ans (Santa Monica d'abord, Los Angeles ensuite) et enseigne dans cet état. Dans ce texte, il revient sur ses quinze ans en Californie, tout en nous parlant de l'actualité : la Covid, le confinement en France, les proches, touchés par la maladie. Actualité américaine aussi, avec Trump, son élection, et les réactions qu'elle a pu susciter, la sécheresse en Californie, et le travail des gouverneurs successifs pour gérer au mieux tous les problèmes.
Sujet brûlant entre tous : le racisme. Il est question de la violence faite aux Afro-américains, de la peur, qui est toujours là quand une intervention policière est en cours, de la place des SDF dans la ville, à la périphérie de la ville, de ses personnes (les chiffres sont effarants) qui vivent quasiment dans des campements de fortune : l'autre visage de l'Amérique, celui que l'on ne voit jamais.
Alain Mabanckou est professeur, et s'il nous parle de son enseignement, il nous parle aussi de culture dans ce livre. Il nous parle des écrivains américains, ceux qui parlent de ce sont on n'a jamais parlé avant eux, je pense à James Baldwin, à Ernest J. Gaines, des auteurs qui ne sont pas là pour être plaisants, mais pour dire. Il nous parle aussi des écrivains contemporains, comme Pia Petersen, et des personnalités engagées de notre temps. La culture, c'est aussi le rap, et le sort violent qui est souvent celui des rappeurs (agression, prison, mort parfois). Il nous parle du basket ball, de LeBron James et de Kobe Bryant, élégant jusqu'au bout envers celui qui a dépassé son propre record – Kobe Bryant et sa fille, à qui hommage est rendu aussi.
La culture, c'est aussi pour moi la bien-nommée SAPE (La société des ambianceurs et des personnes élégantes), cette passion pour les vêtements et l'élégance, les codes qui la régissent, ce sujet est d'autant plus intéressant que l'on n'en parle pas souvent.
Ces « rumeurs » furent très agréables à lire, par leur richesse, leur variété, leur questionnement aussi, entre sujets graves et le fameux « culte du corps » des californiens, sans oublier les restaurants et les cafés qui ne sont pas toujours des modèles d'équilibre diététique. Paradoxe californien ? Oui, un peu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          120
Pour la première fois, Alain Mabanckou n'écrit pas sur son pays de coeur, le Congo Brazzaville. Il choisit de raconter dans « Rumeurs d'Amérique » sa « transhumance » comme il aime à le rappeler, l'Afrique pendant 17 ans, puis la France, dis-sept ans aussi, et maintenant les États-Unis.
De son balcon californien spécialement aménagé, Alain Mabanckou écrit sur son Amérique, celle rêvée qu'il a dans un coin de son esprit mais aussi celle dans laquelle il vit et travaille, formant des étudiants avide de connaissances sur la littérature francophone.
Ni poésie, ni paroles de musique ni prose de fiction, cette fois-ci, Alain Mabanckou ouvre un espace semblant autobiographique où il détaille au fil des jours et par petites touches le temps qui court dans son Los Angeles et Santa Monica qu'il aime parcourir. Il présente un endroit et raconte la soirée avec un ami. Il nous décrit la lettre d'Ali punaisée sur son balcon, visible chaque jour pour lui rappeler ses valeurs. le lecteur apprend l'histoire de Biddy Masson esclave devenue riche sage-femme. le rap n'est jamais loin grâce aux coups de fil de son fils.
Petits chapitres avec souvenirs, la lecture est attrayante et variée mais surtout érudite, sans être pédante. Nous vivons quelques heures au côté d'un homme simple et naturel qui nous fait visiter son nouveau pays d'adoption.
Cet homme élégant ne se heurte plus aux ambianceurs du quartier Château Rouge mais distille ses tenues en respectant toujours la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes congolaise. Savez-vous ce qu'est un Demi-Dakar ? Une tenue où le haut et le bas ne sont pas du même tissu…
Je suis partie au fil de la lecture dans cette Californie que je rêve de visiter en compagnie d'un homme de belle compagnie, lettré, amoureux de l'éloquence et amateur de ndomdolo et de la Sape. Quel voyage !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/08/24/alain-mabanckou/
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          62
Ensemble de chroniques qui permet à l'auteur de parler des Etats Unis où il réside depuis de nombreuses années, un regard sans violence ni agressivité mais pointant du doigt les inégalités, les inepties d'un système qui laisse toujours les plus démunis (noirs ?) au bord du chemin.

Merci à #NetGalley et aux éditions Plon qui m'ont permis de découvrir une autre facette de cet excellent auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Ce n'est pas vraiment un roman, mais c'est bien écrit et on le lit comme un roman.
Ces rumeurs d'Amérique sont au coeur de l'actualité, après le départ de la Covid19 et avant les événements Blacklivesmatter. Par petites touches et à partir d'événements de la vie courante, Alain Mabanckou nous donne un regard "dépassionné" sur la condition des noirs en Amérique ou en France, avec quelques touches d'humour comme par exemple les Sapeurs congolais dont j'ignorais l'existence.
Cela se lit très vite et donne envie de découvrir plus en profondeur cet auteur à la belle plume.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (255) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1753 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}