AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,14

sur 105 notes
5
3 avis
4
10 avis
3
10 avis
2
3 avis
1
0 avis
Alain Mabanckou écrivain congolais vit aux Etats-Unis depuis 2002 . Aprés quatre ans passé à se geler les c....... au Michigan, en 2006 il arrive en Californie, engagé comme professeur de littérature de langue française à UCLA. Il commencera par habiter dans la jolie ville côtière de Santa Monica, pour la quitter finalement pour le centre ville de Los Angeles.
Vu ce qui se passe depuis un mois dans ce pays, ce livre tombe dans le vif du sujet: le racisme. Outre ce sujet brûlant de par tous les temps, Mabanckou, nous donne un bref aperçu des Angelinos ( habitants de Los Angeles ), fana du bien manger, du mieux vivre, et culte du corps. Comme toujours chez les américains tout ou rien, fast-food ou l'autre extrême d'une diversité surprenante, végétaliens avec graines, algues et champignons à la carte, des lacto-ovo-végétariens qui acceptent oeufs et lait, des vegans qui refusent même de porter des chaussures en cuir.... une liste sans fin , trop compliquée pour moi 😆 !
Un regard aussi sur la ville multiculturelle , avec son quartier "Little Éthiopie" et ses nombreux restaurants dont la plupart, éthiopiens ou érythréens, Koreatown, le coréen étant une des langues les plus parlées dans le centre de Los Angeles......
L'auteur agrémente le tout d'anecdotes intéressantes et divertissantes de son propre vécu, dont celle de son livre « Lettre à Jimmy », classé dans la section « Gay Literature » dans une librairie du centre-ville. Pourquoi ? Tout simplement parce que ca parle de James Baldwin.......au cas où vous auriez envie de l'acheter en anglais à L.A. 😊...
J'y ai aussi approfondi mes connaissances sur “La société des ambianceurs et des personnes élégantes”, plus connu sous l'acronyme SAPE, croisée à une exposition de la Fondation Cartier en 2015 à Paris. Ce mouvement culturel et de société originaire des Congos (République du Congo et République démocratique du Congo), dont fait partie Mabanckou, est un courant comparé au dandysme, et ses adeptes appelés les sapeurs s'habillent chez les grands couturiers, et pratiquent la sapologie. Ces « Parisiens » vivent des mois avec qu'une seule idée en tête: accumuler tenues et chaussures pour la « Descente »😎, la descente au pays ! Incroyable, quasi une religion ! le reste je vous laisse découvrir.
Noir, adjectif en voie de devenir tabou, négritude, frustration d'avoir la peau noir.....sont les thèmes récurrents de ce livre que l'auteur aborde avec légèreté et impartialité à travers le prisme des afro-américains, des congolais, des franco-congolais. Pour en finir , on y croise un sujet encore plus actuel, le coronamachin, vu que le livre est tout récent.
J'ai passé un excellent moment avec ces rumeurs d'Amérique, qui me prouve encore une fois la singularité de ce pays de fiction , je vous en souhaite de même !

“Le seul mérite des bagnoles américaines, c'est qu'on peut transporter des cadavres dans leur coffre sans avoir à en replier les jambes. "
Frédéric Dard ( San Antonio )

Grand merci pour l'envoie de ce livre aux Éditions Plon et NetGalleyFrance
#rentreelitteraire2020#NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          10821
L'auteur, depuis son balcon d'un quartier de Los Angeles qu'il habite depuis peu, ayant passé plus d'une dizaine d'année à Santa Monica, ville qu'il adore mais qui sans doute manque de métissage, écrit sur son Amérique.

Dans ce livre, je me suis sentie comme une abeille qui butine ici ou là ou une poule qui picore par ci par là. Je me suis promenée dans l'Amérique de Mabanckou. Au gré des chapitres, on croise, entre autre, le boxeur Mohamed Ali, les écrivains James Baldwin et Ernest J. Gaine, le basketteur Kobe Bryant, ou encore des rappeurs. Un chapitre est consacré à une discussion qu'il a avec son fils Boris autour du rap. Un autre nous fait rencontrer son amie Pia Petersen, écrivaine danoise et un peu plus loin, ce sera Rokaya Diallo qui lui rend visite et dont il retranscrit certains souvenirs.
Beaucoup de sujets sont abordés, notamment l'alimentation, la politique, la condition physique, Hallowen (qu'il déteste), le Boston terrier, la mode vestimentaire et les Sapeurs, le rap, le sport où à défaut de suivre les matchs de football non retransmis aux Etats-Unis, il s'est rabattu sur le basket et supporte ardemment l'équipe des Lakers. Puis à la fin, le coronavirus fait son entrée, of course, ainsi que Dany Laferrière, qui clôt ce roman, non, ces rumeurs (dixit l'auteur).

Souvent, j'ai eu l'impression qu'Alain Mabanckou cherchait à rééquilibrer la balance raciale qui penche encore significativement du côté blanc en mentionnant et mettant en exergue un grand nombre de personnalités noires, connues ou non. Il évoque également les rapports quelquefois nuageux entre les Noirs Américains et les Noirs Africains, comme en témoigne cette phrase prononcée par le père d'une ex petite amie "Non seulement ils nous ont vendus, mais en plus ils veulent épouser nos filles !".

Au final, j'ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de Mabanckou qui au fil de courts chapitres et avec un regard quelque peu décalé, son regard, m'a fait pénétrer, sur la pointe des pieds, son Amérique tantôt à travers des anecdotes privées, tantôt au travers de l'actualité du moment ou d'évènements passés. Un patchwork de situations oscillant entre le sérieux, le futile et la légèreté, toujours avec élégance. Merci à Babelio et aux éditions Plon pour ces rumeurs reçues dans le cadre d'une opération masse critique.
Commenter  J’apprécie          210
Alain Mabanckou, écrivain d'origine congolaise, vit en Californie depuis 15 ans (Santa Monica d'abord, Los Angeles ensuite) et enseigne dans cet état. Dans ce texte, il revient sur ses quinze ans en Californie, tout en nous parlant de l'actualité : la Covid, le confinement en France, les proches, touchés par la maladie. Actualité américaine aussi, avec Trump, son élection, et les réactions qu'elle a pu susciter, la sécheresse en Californie, et le travail des gouverneurs successifs pour gérer au mieux tous les problèmes.
Sujet brûlant entre tous : le racisme. Il est question de la violence faite aux Afro-américains, de la peur, qui est toujours là quand une intervention policière est en cours, de la place des SDF dans la ville, à la périphérie de la ville, de ses personnes (les chiffres sont effarants) qui vivent quasiment dans des campements de fortune : l'autre visage de l'Amérique, celui que l'on ne voit jamais.
Alain Mabanckou est professeur, et s'il nous parle de son enseignement, il nous parle aussi de culture dans ce livre. Il nous parle des écrivains américains, ceux qui parlent de ce sont on n'a jamais parlé avant eux, je pense à James Baldwin, à Ernest J. Gaines, des auteurs qui ne sont pas là pour être plaisants, mais pour dire. Il nous parle aussi des écrivains contemporains, comme Pia Petersen, et des personnalités engagées de notre temps. La culture, c'est aussi le rap, et le sort violent qui est souvent celui des rappeurs (agression, prison, mort parfois). Il nous parle du basket ball, de LeBron James et de Kobe Bryant, élégant jusqu'au bout envers celui qui a dépassé son propre record – Kobe Bryant et sa fille, à qui hommage est rendu aussi.
La culture, c'est aussi pour moi la bien-nommée SAPE (La société des ambianceurs et des personnes élégantes), cette passion pour les vêtements et l'élégance, les codes qui la régissent, ce sujet est d'autant plus intéressant que l'on n'en parle pas souvent.
Ces « rumeurs » furent très agréables à lire, par leur richesse, leur variété, leur questionnement aussi, entre sujets graves et le fameux « culte du corps » des californiens, sans oublier les restaurants et les cafés qui ne sont pas toujours des modèles d'équilibre diététique. Paradoxe californien ? Oui, un peu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          120
Découverte de cet auteur grâce à #NetGalley et aux éditions Plon, que je remercie.
Écrivain congolais, Alan Mabanckou a également vécu en France et est maintenant installé aux États-Unis, où il partage sa vie entre enseignement et écriture.
Il nous fait découvrir sa vision de l'Amérique avec de courtes anecdotes sur les parcs qu'il visite, le rap et les fusillades habituelles des règlements de compte, le régime alimentaire spécifique de Los Angeles.
Il glisse aussi ses pensées : des souvenirs de la culture congolaise lui reviennent lorsqu'il est confronté aux ponts ou à Halloween mais aussi son amour de la Sape.
Il nous parle des écrivains rencontrés, de la perception des Africains par les Afro-américains ("ils nous ont vendus!"), de la pandémie ou encore de son statut de "star" pour sa famille restée en Afrique.
Un rideau se lève sur cet homme que je vais maintenant découvrir à travers ses romans.
Commenter  J’apprécie          101
Ensemble de chroniques qui permet à l'auteur de parler des Etats Unis où il réside depuis de nombreuses années, un regard sans violence ni agressivité mais pointant du doigt les inégalités, les inepties d'un système qui laisse toujours les plus démunis (noirs ?) au bord du chemin.

Merci à #NetGalley et aux éditions Plon qui m'ont permis de découvrir une autre facette de cet excellent auteur.
Commenter  J’apprécie          80
" Chacun a son Amérique à soi, et puis des morceaux d'une Amérique imaginaire qu'on croit être là mais qu'on ne voit pas. " Andy Warhol

Une citation très bien choisie par Alain Mabanckou ! C'était donc avec enthousiasme que je m'apprêtais à en apprendre davantage sur cette Amérique imaginaire. N'est-ce pas finalement ce que fait miroiter au lecteur le titre de ce récit ?
Pourtant une certaine banalité prend vite le dessus : anecdotes, références historiques et culturelles, actualités sans grandes surprises, et surtout le " écoutez-moi vous parler de moi ".
J'ai bien tendu l'oreille mais me suis un peu ennuyée au cours de cette lecture.

Un auteur sympathique, intelligent, au succès littéraire avéré, que je ne manquerai pas de redécouvrir.
Commenter  J’apprécie          70
Je n'ai pas le culte d'une terre promise. Ou du rêve américain.
Par contre, j'ai une certaine curiosité pour les gens dont on a, ou qui ont, tranché leurs racines. Pour les emmener avec eux, ailleurs, loin. Ou pas. Selon l'Histoire. Leur histoire.

J'ai ouvert le livre d'Alain Mabanckou un peu comme j'ai lu le cauchemar climatisé d'Henry Miller. Avec beaucoup de retenue. Mon Amérique à moi n'est ni la vôtre, ni la leur. Peut-être même qu'elle n'existe pas...

Nous plongeons dans les rues de Los Angeles, où l'auteur vient de déménager après avoir vécu à Santa Monica.
Nous plongeons dans une actualité brûlante. J'allais dire en ce moment. Erreur. Depuis toujours. le racisme. Les deux revers d'une même pièce.
L'exemple donné par Alain Mabanckou est très criant : Mohammed Ali, porté aux nues, champion incontesté, interdit d'entrer dans un restaurant à cause de la couleur de sa peau, en 1960.

On progresse dans ce livre comme on avance dans ce monde, amusé, surpris, inquiet, effrayé. Entre le culte du corps, du vegan, de la jeunesse éternelle. le mélange des cultures, à ne plus se comprendre parfois mais à vivre ensemble quand même. Les hommes noirs abattus par la police. Parce qu'ils étaient noirs. Les fusillades. Trump. La Covid.

C'est d'une plume intelligente que l'auteur nous embarque dans son Amérique à lui, et c'est parfois cocasse, parfois révoltant ou touchant.
Je me suis posée la question de savoir si les choses étaient si différentes que ça, ici, en France...
Commenter  J’apprécie          60
Pour la première fois, Alain Mabanckou n'écrit pas sur son pays de coeur, le Congo Brazzaville. Il choisit de raconter dans « Rumeurs d'Amérique » sa « transhumance » comme il aime à le rappeler, l'Afrique pendant 17 ans, puis la France, dis-sept ans aussi, et maintenant les États-Unis.
De son balcon californien spécialement aménagé, Alain Mabanckou écrit sur son Amérique, celle rêvée qu'il a dans un coin de son esprit mais aussi celle dans laquelle il vit et travaille, formant des étudiants avide de connaissances sur la littérature francophone.
Ni poésie, ni paroles de musique ni prose de fiction, cette fois-ci, Alain Mabanckou ouvre un espace semblant autobiographique où il détaille au fil des jours et par petites touches le temps qui court dans son Los Angeles et Santa Monica qu'il aime parcourir. Il présente un endroit et raconte la soirée avec un ami. Il nous décrit la lettre d'Ali punaisée sur son balcon, visible chaque jour pour lui rappeler ses valeurs. le lecteur apprend l'histoire de Biddy Masson esclave devenue riche sage-femme. le rap n'est jamais loin grâce aux coups de fil de son fils.
Petits chapitres avec souvenirs, la lecture est attrayante et variée mais surtout érudite, sans être pédante. Nous vivons quelques heures au côté d'un homme simple et naturel qui nous fait visiter son nouveau pays d'adoption.
Cet homme élégant ne se heurte plus aux ambianceurs du quartier Château Rouge mais distille ses tenues en respectant toujours la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes congolaise. Savez-vous ce qu'est un Demi-Dakar ? Une tenue où le haut et le bas ne sont pas du même tissu…
Je suis partie au fil de la lecture dans cette Californie que je rêve de visiter en compagnie d'un homme de belle compagnie, lettré, amoureux de l'éloquence et amateur de ndomdolo et de la Sape. Quel voyage !
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/08/24/alain-mabanckou/
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          62
Ce livre est une collection de textes courts de 2 à 3 pages, où Mabanckou raconte quelques instantanés sur sa vie aux USA.

Ces miscellanées sont servies par son style qui donne une couleur exceptionnelle à ces petits moments, même quand il parle d'un match de basket ou de rappeurs.

Mabanckou se raconte aussi pas mal, Paris, le Congo, la sape, ses amis… ce qui fait de ce volume un beau témoignage culturel et un livre passionnant et attachant.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
Commenter  J’apprécie          50
« Rumeurs d'Amérique » d'Alain Mabanckou - Éditions Plon.

L'auteur nous emmène dans son périple américain où il vit depuis une quinzaine d'années... du Michigan à Ann Arbor, en passant par Santa Monica puis Los Angeles, Californie. Son Amérique se dessine au gré de son vécu, de ses rencontres , de son voisin , des amis d'origine congolaise comme lui, de son amie auteur qui vient lui rendre visite aux usa... Plus personnelles aussi, discussions avec son fils (vivant sur Paris), autour du rap u.s ou ils ne sont pas toujours d'accord... question de goûts musicaux et de vies de ces artistes. Il fait le pont entre sa culture africaine , française et américaine...
De ses élèves ou il enseigne la littérature d'expression française à l'université de Californie à L.A... à son petit chien Moki, Boston terrier.

Je n'ai jamais mis un pied aux U.S. Ce pays que je connais qu'à travers ses films, reportages ou actualités politiques actuelles... Sujet dont le livre aborde sans entrer dans du pur politique.
Ce récit m'a permis d'y être au fil des pages... D'habitude je n'entre pas facilement dans les récits encrant dans la réalité, cependant j'avoue que j'ai beaucoup aimé ce voyage littéraire.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (252) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}