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Des textes courts pour dresser un portrait de l'Amérique où vit Alain Mabankou depuis quinze ans au moment de la rédaction de ce livre. Mais pas seulement. Il est aussi beaucoup question ici de l'Afrique, de ses coutumes et de son histoire, de la vie au Congo et du quotidien de l'auteur.
C'est un livre joyeux et grave à la fois qui met en lumière tout à la fois le paradis que peut être l'Amérique pour ceux qui ont de l'argent et la bonne couleur de peau et la violence de ce pays pour les pauvres et les minorités.
Je ne connaissais pas Alain Mabankou. Je l'entends souvent intervenir dans la Librairie francophone sur France Inter et j'ai eu envie de découvrir son oeuvre. Son écriture est concise, son style sympathique. Un ouvrage qui se lit facilement et qui donne envie d'en découvrir d'autres.
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J'ai entendu ici et là que, parmi ces derniers, certains nous reprochent, à nous autres venus d'Afrique, d'avoir eu des accointances avec les négriers qui avaient déporté leurs ancêtres. Nous serions par conséquent frappés éternellement du sceau de la complicité page 27 : le weekend j'optais pour le "demi-Dakar", ce qui dans le jargon des sapeurs congolais etc .etc........Les serveuses n'hésitaient à me demander le nom de mon parfum....... Tout dans ce livre me donne le sentiment d'un compte à régler avec "l'autre" ....> et l'envie de paraître. Tout le long le "moi je" , "moi j'ai" "moi ceci" crée chez moi un sentiment de malaise . Un grand besoin de paraître qui m'a empêchée d'aller jusqu'au bout du livre. .... Waouh Toni Morrison, Colson ,Brady Udall et les autres merci.










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Une lecture très agréable où se mêle le quotidien de l'auteur et ses modestes impressions sur Los Angeles et l'Amérique en général. Les chapitres sont très courts et efficaces. Pas de grandes envolées lyriques, le style est épuré. L'auteur ne cherche pas à forcer les traits. On y découvre ou redécouvre quelques grandes figures noir-américaines (Baldwin, Gaines, Cassius Clay entre autres). Je ne peux que recommander.
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Je m'attendais à plus que cette série d'anecdotes. le moment qui m'a le plus amusée, c'est le passage sur les Sapeurs (ceux qui cultivent l'art de s'habiller). Mais là j'ai plutôt voyagé en Afrique qu'en Amérique.
Au final, il me semble que des "rumeurs" ne font pas vraiment un portrait, je reste sur ma faim.
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Une lecture qui m'a fait voyager en Californie, plus précisément à Santa Monica, là où vit Alain Mabanckou. Il nous parle de sa vie et de tout ce qui se passe dans ce pays, la politique, la culture les questions raciales aussi. Un voyage agréable qui m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
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RUMEURS D' AMÉRIQUE d' ALAIN MABANCKOU
Après avoir passé quelques années à enseigner dans le Michigan, MABANCKOU part pour Los Angeles et la prestigieuse UCLA.
Il va livrer ses impressions au jour le jour à partir d'événements et d'anecdotes personnelles ou locales. La première partie du livre laisse bien augurer de la suite, sans surprise il va se replonger dans l'histoire du Sud convoquant Faulkner où tous les hommes et femmes qui ont lutté pour l'émancipation des noirs. Ceci fait, il va ensuite en de courts chapitres épingler des faits divers, des événements sportifs, des discussions sur le rap avec son fils, la façon de manger sain, le culte du corps, toutes choses qui m'ont paru d'une totale banalité et loin de l'écrivain que j'ai presque toujours trouvé passionnant.
Un livre qui m'a paru être un guide du routard amélioré( il fait toujours partie de la SAPE🤣🤣), peut être un livre de commande dans un moment creux, mais il est clair pour moi que le MABANCKOU qui ne trempe plus sa plume dans ses racines congolaises mâtinées de parisianisme n'est plus celui que j'ai aimé.
J'exagère sûrement un peu mais c'est souvent mon cas avec un auteur que j'aime et qui me déçoit.
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Alain MabanckouRumeurs d'Amérique – Aout 21
Originaire du Congo où il a passé toute sa jeunesse avec sa mère,dans une cabane en planches, Alain Mabanckou nous partage comment il a vécu sa "négritude" avec les frères de son pays natal, la France son pays d'adoption et l'Amérique lepays où il séjourne.

Écrivain célèbre, il raconte ses amis, ses relations, ceux qu'il a connus et aimés, une sorte d'histoire autobiographique de l'Amérique.
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Alain Mabanckou a publié son roman Rumeurs d'Amérique lors de la rentrée littéraire 2020. Roman disons-nous ? Ce n'est peut-être pas le meilleur qualificatif puisqu'il s'agit en réalité d'une suite d'anecdotes vécues dans son quotidien américain. À travers ce récit, la petite histoire se mêle à la grande et il profite de ces quelques pages pour partager sa connaissance et son regard sur la culture de son nouveau pays au regard de ce qu'il connaît déjà : le Congo et la France.

RUMEURS D'AMÉRIQUE EN QUELQUES MOTS
Les anecdotes sont déposées là, au regard du lecteur qui reçoit des bribes d'une culture américaine mêlée aux croyances africaines et à la culture française. Il raconte, à travers des anecdotes courtes, ce qu'il appelle ses rumeurs d'Amériques. Elles portent sur différents sujets tels que la vie menée par les Américains et leur culte du corps et de l'alimentation. Il explique alors les heures passées dans les salles de sport et la multiplication des restaurants végétariens, vegan, etc. Il raconte aussi des anecdotes sur le rappeur américain que son fils adore et le concours entre eux de celui qui sera informé le premier de ce qu'il se passe dans le pays de l'autre. Outre ses sujets, il parle de son chien, de ses amis, de ses balades et surtout de son appartement, à Santa Monica puis à Los Angeles où il adore écrire. Et il parle de style, de ses vêtements et de la Sape qu'il arbore fièrement.

L'auteur nous fait découvrir un monde des vivants bien réglé et celui des morts, plus sombre qu'il n'y paraît. Ainsi, il n'est pas rare de passer d'un chapitre sur les suicidés et "la peur des ponts des morts" à une anecdote sur la demande intéressée de celui qu'il appelle "son neveu", selon les conventions de sa culture mais sans conviction. Ou alors, nous passons de la mort d'un de ses amis ou d'une de ses conquêtes amoureuses à la visite d'une amie de longue date.

DESCRIPTION ET HISTOIRE D'UNE AMÉRIQUE PERSONNELLE
Ce roman exploite donc des tranches de vie de l'auteur pour nous décrire le climat américain tel qu'il est perçu par Alain Mabanckou. Il s'agit d'ailleurs probablement plus des rumeurs d'une Amérique que de l'Amérique. C'est probablement pour cette raison que la transmission de ce récit reste des rumeurs, celles d'un américain non-natif qui traverse l'histoire de ce pays à travers le filtre de la culture congolaise et française.

Cette vision personnelle de l'Amérique est accentuée par la couleur de peau de l'auteur : en tant que noir d'Afrique, il n'est pas accepté par les noirs d'Amérique et les blancs n'hésitent pas à avoir des préjugés sur lui, très vite oubliés grâce à son style vestimentaire si particulier et son métier : enseignant à l'Université.

C'est donc l'histoire de l'Amérique noire qui est retracée, avec ses figures phares oubliées ou peu connues. Ce roman a au moins le pouvoir de ramener sur le devant de la scène les auteurs et artistes de la culture noire effacée par la société. En effet, Alain Mabanckou n'hésite pas à montrer comment les monuments réservés à son ethnie disparaissent sous l'amas de bâtiments touristiques sans valeur historique.

UN AUTEUR QUI PASSE D'UN EXTRÊME À L'AUTRE : RICHESSE ET PAUVRETÉ DANS UN CONTRASTE DÉRANGEANT
Alain Mabanckou fait sans nul doute possible parti de la bourgeoisie américaine. Il côtoie à la fois la riche société et les rues pleines de sans-abri. Alors, il peint d'un chapitre à l'autre cette société luxueuse pleine de préjugés racistes, se réconfortant en apercevant un Africain intellectuel bien habillé et la pauvreté absolue, dont les victimes sans le sou restent valeureuses. Toutefois, l'argent amène aux dérives du culte du corps et de l'alimentaire tout comme la valeur morale des sans-abri conduit parfois à des comportements dangereux dans le but de défendre et sécuriser sa "zone".
[...]

DES ANECDOTES QUI NE RESTENT QUE DES RUMEURS
Globalement, je n'ai pas ressenti grand-chose à la lecture de ce roman. Au début il ne me déplaisait pas sans que j'y trouve un grand intérêt. Toutefois, au fil des pages, de plus en plus de chapitres un peu prétentieux m'ont dérangé. J'attendais peut-être plus de ce récit qui n'exploite pas du tout l'anecdote à sa juste valeur. En effet, l'anecdote demeure un superbe tremplin pour transmettre une connaissance, une image ou un contenu quel qu'il soit. Seulement, dans ce roman, les anecdotes n'apportent rien, elles participent à créer ce que l'auteur appelle ses rumeurs. Derrière, il n'y a ni analyse, ni outil de critique, ni rien à dire en soi.

En effet, il parle de son chien Moki pour écrire un billet sur le fait que la race de celui-ci soit typiquement américaine, il parle des morts et de la fascination pour Halloween des Américains pour faire ressortir que ceci n'est pas dans sa culture congolaise. Il exploite le manque de tolérance de certains Américains pour faire comprendre qu'il reste mieux intégré que la plupart des gens car il est bien habillé et qu'il s'agit d'un intellectuel. Ces rumeurs ne sont peut-être pas celle de l'Amérique, mais plutôt de ce que veut bien transmettre l'auteur sur sa propre personne.

Je regrette donc qu'il n'utilise pas ses anecdotes et rumeurs pour en faire quelque chose de plus transcendant qu'un portrait personnel de ce qu'il est devenu en tant qu'américain. Il me manque une critique plus acerbe de ce qu'il vit au quotidien. Il existe parfois quelques phrases ironiques montrant un début d'avis sur les sujets qu'il aborde, mais ils sont effacés et trop neutres. Alors, où est le sel de l'Américain qui exprime haut et fort son avis ? En tout cas, il ne se trouve pas sur la plage où il s'est baladé avec bonheur en pensant rapidement que des migrants y vivaient un enfer…
Lien : https://culturelivresque.fr/..
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Je n'ai pas le culte d'une terre promise. Ou du rêve américain.
Par contre, j'ai une certaine curiosité pour les gens dont on a, ou qui ont, tranché leurs racines. Pour les emmener avec eux, ailleurs, loin. Ou pas. Selon l'Histoire. Leur histoire.

J'ai ouvert le livre d'Alain Mabanckou un peu comme j'ai lu le cauchemar climatisé d'Henry Miller. Avec beaucoup de retenue. Mon Amérique à moi n'est ni la vôtre, ni la leur. Peut-être même qu'elle n'existe pas...

Nous plongeons dans les rues de Los Angeles, où l'auteur vient de déménager après avoir vécu à Santa Monica.
Nous plongeons dans une actualité brûlante. J'allais dire en ce moment. Erreur. Depuis toujours. le racisme. Les deux revers d'une même pièce.
L'exemple donné par Alain Mabanckou est très criant : Mohammed Ali, porté aux nues, champion incontesté, interdit d'entrer dans un restaurant à cause de la couleur de sa peau, en 1960.

On progresse dans ce livre comme on avance dans ce monde, amusé, surpris, inquiet, effrayé. Entre le culte du corps, du vegan, de la jeunesse éternelle. le mélange des cultures, à ne plus se comprendre parfois mais à vivre ensemble quand même. Les hommes noirs abattus par la police. Parce qu'ils étaient noirs. Les fusillades. Trump. La Covid.

C'est d'une plume intelligente que l'auteur nous embarque dans son Amérique à lui, et c'est parfois cocasse, parfois révoltant ou touchant.
Je me suis posée la question de savoir si les choses étaient si différentes que ça, ici, en France...
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" Chacun a son Amérique à soi, et puis des morceaux d'une Amérique imaginaire qu'on croit être là mais qu'on ne voit pas. " Andy Warhol

Une citation très bien choisie par Alain Mabanckou ! C'était donc avec enthousiasme que je m'apprêtais à en apprendre davantage sur cette Amérique imaginaire. N'est-ce pas finalement ce que fait miroiter au lecteur le titre de ce récit ?
Pourtant une certaine banalité prend vite le dessus : anecdotes, références historiques et culturelles, actualités sans grandes surprises, et surtout le " écoutez-moi vous parler de moi ".
J'ai bien tendu l'oreille mais me suis un peu ennuyée au cours de cette lecture.

Un auteur sympathique, intelligent, au succès littéraire avéré, que je ne manquerai pas de redécouvrir.
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