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Alain Mabanckou écrivain congolais vit aux Etats-Unis depuis 2002 . Aprés quatre ans passé à se geler les c....... au Michigan, en 2006 il arrive en Californie, engagé comme professeur de littérature de langue française à UCLA. Il commencera par habiter dans la jolie ville côtière de Santa Monica, pour la quitter finalement pour le centre ville de Los Angeles.
Vu ce qui se passe depuis un mois dans ce pays, ce livre tombe dans le vif du sujet: le racisme. Outre ce sujet brûlant de par tous les temps, Mabanckou, nous donne un bref aperçu des Angelinos ( habitants de Los Angeles ), fana du bien manger, du mieux vivre, et culte du corps. Comme toujours chez les américains tout ou rien, fast-food ou l'autre extrême d'une diversité surprenante, végétaliens avec graines, algues et champignons à la carte, des lacto-ovo-végétariens qui acceptent oeufs et lait, des vegans qui refusent même de porter des chaussures en cuir.... une liste sans fin , trop compliquée pour moi 😆 !
Un regard aussi sur la ville multiculturelle , avec son quartier "Little Éthiopie" et ses nombreux restaurants dont la plupart, éthiopiens ou érythréens, Koreatown, le coréen étant une des langues les plus parlées dans le centre de Los Angeles......
L'auteur agrémente le tout d'anecdotes intéressantes et divertissantes de son propre vécu, dont celle de son livre « Lettre à Jimmy », classé dans la section « Gay Literature » dans une librairie du centre-ville. Pourquoi ? Tout simplement parce que ca parle de James Baldwin.......au cas où vous auriez envie de l'acheter en anglais à L.A. 😊...
J'y ai aussi approfondi mes connaissances sur “La société des ambianceurs et des personnes élégantes”, plus connu sous l'acronyme SAPE, croisée à une exposition de la Fondation Cartier en 2015 à Paris. Ce mouvement culturel et de société originaire des Congos (République du Congo et République démocratique du Congo), dont fait partie Mabanckou, est un courant comparé au dandysme, et ses adeptes appelés les sapeurs s'habillent chez les grands couturiers, et pratiquent la sapologie. Ces « Parisiens » vivent des mois avec qu'une seule idée en tête: accumuler tenues et chaussures pour la « Descente »😎, la descente au pays ! Incroyable, quasi une religion ! le reste je vous laisse découvrir.
Noir, adjectif en voie de devenir tabou, négritude, frustration d'avoir la peau noir.....sont les thèmes récurrents de ce livre que l'auteur aborde avec légèreté et impartialité à travers le prisme des afro-américains, des congolais, des franco-congolais. Pour en finir , on y croise un sujet encore plus actuel, le coronamachin, vu que le livre est tout récent.
J'ai passé un excellent moment avec ces rumeurs d'Amérique, qui me prouve encore une fois la singularité de ce pays de fiction , je vous en souhaite de même !

“Le seul mérite des bagnoles américaines, c'est qu'on peut transporter des cadavres dans leur coffre sans avoir à en replier les jambes. "
Frédéric Dard ( San Antonio )

Grand merci pour l'envoie de ce livre aux Éditions Plon et NetGalleyFrance
#rentreelitteraire2020#NetGalleyFrance
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Le nouveau livre d'Alain Mabanckou est un ensemble de chroniques de l'auteur, professeur de littérature francophone à l'Université de Californie depuis une quinzaine d'années. Après avoir vécu à Santa Monica, il s'est installé à Los Angeles. Ce récit est son regard sur les Etats-Unis, entre l'opulence et inégalités, ses rencontres, son quotidien en tant que Noir. Mais il n'y a évidemment pas que ça : en filigrane, il évoque son enfance et son adolescence au Congo-Brazzaville, son parcours en France, ses enfants ; il s'exprime sur son identité noire africaine (« En Amérique, je suis un Africain ») et les relations entre les Africains et les Noirs américains ; et évidemment il nous livre ses réflexions sur la littérature et la création artistique.
Il nous dresse le portrait des figures noires importantes qui ont été autant d'inspiration et qui ont nourri son univers littéraire. « Vous êtes noirs, vous devez parler de la condition noire et des souffrances du peuple noir. Même en fouillant dans mes propres livres, je pense que j'ai beau m'écarter de la « condition noire », elle reste présente. Mais si elle est présente, c'est parce que je cherche à me démarquer d'elle, et à montrer que je peux être autre chose qu'un instrument de l'histoire qu'on a posée là. La négritude n'est pas essentiellement une affaire de Noirs entre les Noirs, mais une façon de reconsidérer notre humanisme. »
Bref, sujets vastes et variés, qui donnent parfois la sensation d'un exposé. Dommage… Alain Mabanckou se fait plaisir, et sans vouloir retrouver sa plume d'antan et consciente de sa démarche littéraire, Rumeurs d'Amérique n'est pas un livre indispensable. Relisez plutôt ses extraordinaires premiers romans, son essai le sanglot de l'homme noir.
#rentreelitteraire2020 #NetGalleyFrance
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Découverte de cet auteur grâce à #NetGalley et aux éditions Plon, que je remercie.
Écrivain congolais, Alan Mabanckou a également vécu en France et est maintenant installé aux États-Unis, où il partage sa vie entre enseignement et écriture.
Il nous fait découvrir sa vision de l'Amérique avec de courtes anecdotes sur les parcs qu'il visite, le rap et les fusillades habituelles des règlements de compte, le régime alimentaire spécifique de Los Angeles.
Il glisse aussi ses pensées : des souvenirs de la culture congolaise lui reviennent lorsqu'il est confronté aux ponts ou à Halloween mais aussi son amour de la Sape.
Il nous parle des écrivains rencontrés, de la perception des Africains par les Afro-américains ("ils nous ont vendus!"), de la pandémie ou encore de son statut de "star" pour sa famille restée en Afrique.
Un rideau se lève sur cet homme que je vais maintenant découvrir à travers ses romans.
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