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Marshal Bass tome 5 sur 10
EAN : 9782413013860
56 pages
Delcourt (27/11/2019)
3.69/5   18 notes
Résumé :
River Bass est prêt à affronter n'importe qui... sauf sa famille. Pour éviter de rentrer chez lui, il parcourt les USA et se retrouve à Philadelphie, pendant l'Exposition universelle de 1876. Parmi les visiteurs se trouve un vétéran de la Guerre civile, tueur à gages borgne, et Bass se porte volontaire pour le traduire en justice. Marshal Bass a prouvé qu'il était imbattable en pleine nature mais saura-t-il s'en tirer aussi bien dans la grande ville ?
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Revoici River Bass, cette fois il est confronté à la jungle de la ville, finit les grands espaces, mais la ville est parfois bien pire que les grands espaces...

Les auteurs de cet excellent Western ont une propension à mettre notre marshal dans les situations les plus sordides qui soient, reflet d'une société américaine naissante et reflet de la partie la plus sombre de la nôtre sans doute.

Un superbe Western, un scénario atypique et des dessins magnifiques vivement la suite.
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Mais on ne choisit pas à la naissance. On ne choisit pas notre place, dans la vie !
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Ce tome fait suite à Marshal Bass, tome 4 : Yuma (2019) qu'il faut avoir lu avant, ainsi que le tome trois. Sa première publication date de 2019. Il a été réalisé par Darko Macan pour le scénario, Igor Kordey pour le dessin et la supervision des couleurs, et par Nikola Vitković pour la mise en couleur. La traduction et le lettrage ont été assurés par Fanny Thuillier. le personnage principal est inspiré de Bass Reeves (1838-1910), premier shérif adjoint noir de l'United States Marshals Service à l'ouest du Mississippi, qui a essentiellement officié en Arkansas et en Oklahoma. Il comprend cinquante-quatre pages de bandes dessinées.

Washington D.C., octobre 1876. le soir, Robert Little, afro-américain et membre du congrès, rentre chez lui. Un fiacre le dépose à sa porte et en descendant, il indique à ceux restés dans le véhicule que, maintenant que Powell est hors-jeu, ils vont pouvoir profiter de toutes les ruses qu'il a mises au point, ils vont devenir riches. Il pousse sa porte d'entrée et interpelle Pompey, voulant savoir pourquoi la porte n'était pas verrouillée. Il découvre son serviteur mort, étendu dans le salon. Il s'agenouille pour tâter le corps et se rend compte que quelqu'un se tient derrière lui. D'une main gantée, son agresseur l'envoie valdinguer en arrière. Little se met à défendre sa vie en indiquant qu'il a de l'argent. L'autre, le visage dans l'ombre du rebord de son chapeau de confédéré, lui indique qu'il a un message pour lui : Little a échoué au test. Il le strangule jusqu'à ce que mort s'en suive. Une fois sa sinistre besogne effectuée, il sort et s'en va, les réverbères éclairant une petite partie de son visage horriblement défiguré.

À Philadelphie, deux jours plus tard, le site de l'exposition universelle ne désemplit pas de visiteurs venus voir les différents pavillons, ainsi que le bras droit de la future statue de la Liberté, tenant la torche. River Bass descend une bière avec le colonel Terence B. Helena. le premier se montre assez négatif, appréciant le fait que la statue de la Liberté soit quasiment enterrée, rabaissant le nombre de visiteurs au fait qu'il a déjà vu certaines pendaisons déplacer autant de foule, et ne voyant intérêt au téléphone de M. Bell, car personne ne voudrait parler aux gens dont il s'est éloigné. le colonel en profite pour lui demander des nouvelle de sa famille et lui fait observer à ce propos que cela doit faire une bonne année que Bass n'est pas rentré chez lui. Helena change de sujet et propose d'offrir une banane à Baas, mais en y allant ce dernier est heurté par un bourgeois qui se met à l'invectiver en lui disant qu'il aurait dû regarder où il allait. le colonel met fin à l'incartade, mais le temps a passé et il doit quitter son marshal. Ce dernier va s'acheter lui-même une banane. En enfournant un mouchoir dans sa poche, il y sent un papier. Il l'en sort et va interpeller un monsieur d'une cinquantaine d'années qui commence à crier à l'agression. Deux policiers, Culpepper et Coltrayne, interviennent, rouent Bass de coups et l'embarque au poste.

Après le séjour en prison du tome précédent, le lecteur présupposait que les auteurs allaient revenir au statu quo de la série : River Bass travaille dans sa petite ferme en s'échinant à cultiver un sol ingrat, en attendant qu'une nouvelle mission lui tombe dessus, par hasard, ou par un concours de coïncidences romanesques, éventuellement par une demande du colonel Terrence B. Helena. La scène d'ouverture le prend par surprise, avec une suite directe du tome précédent : une conséquence incidente de la mort de Thomas Powell, le sort du membre du congrès Robert Little. Ça continue avec la scène suivante : le colonel demande au marshal pour quelle raison il n'est pas retourné voir sa famille. le lecteur comprend que, le succès aidant, les auteurs ont pu envisager le développement de leur série sur un terme de plusieurs albums, et ainsi continuer à brosser en creux le portrait de leur personnage principal. Comme à l'accoutumée, celui-ci se fait tabasser à plusieurs reprises, d'abord par deux policiers bien racistes, Coltrayne & Culpepper (ces noms apparaissant comme un clin d'oeil au diptyque [[ASIN:2413015574 Colt et Pepper]] des mêmes auteurs), puis par l'assassin surnommé Ange. Il se heurte au racisme ordinaire des États-Unis de cette époque : la mise en pratique du treizième amendement à la Constitution des États-Unis (18/12/1865) n'ayant pas eu un effet magique, et les comportements n'évoluant que lentement. Il porte le poids de sa culpabilité, à la fois pour avoir abattu froidement le dénommé Personne, à la fois pour ne pas avoir le courage d'affronter sa famille. le lecteur ressent les effets de ces états de fait sur le comportement de River Bass, comment celui-ci se conduit en réaction à eux.

Un assassinat et une chasse à l'homme dans une forme de course-poursuite : une dynamique imparable pour le récit. L'intrigue s'avère beaucoup plus riche que cela : un soupçon de théorie du complot avec les profits attendus en utilisant les combines du défunt Thomas Powell, une motivation originale pour l'assassin, la famille Defoe qui continue à nuire à River Bass, et peut-être un frémissement d'interrogation concernant les motivations du colonel Terrence B. Helena. Après une aventure en prison, voici une aventure urbaine pour le personnage principal, une forme de dévoiement du genre Western. D'un autre côté, le lecteur retrouve bien quelques conventions du genre : des chevaux qui tirent des carrioles, des individus armés de revolvers et qui n'hésitent pas à s'en servir, un train qui traverse de magnifiques paysages naturels, une diligence, et une courte chevauchée mais sur un âne. Dans la troisième page, le lecteur voit la silhouette du tueur, avec sa gabardine et son chapeau de sudiste. S'il est familier des comics, il effectue immédiatement le rapprochement avec Jonah Hex, personnage créé en 1972, par John Albano & Tony DeZuniga, qui est lui aussi défiguré, et tout autant aimable. Au fil du récit, le lecteur perçoit des éléments historiques comme les vétérans de la guerre de Sécession, la mise en oeuvre poussive de l'abolition de l'esclavage qui n'a pas balayé le racisme.

Comme dans les tomes précédents, l'artiste participe à cette immersion dans une autre époque, d'autres lieux. Igor Kordey ne ménage pas sa peine pour donner à voir chaque lieu : la rue de Washington D.C. avec le Capitol en fond de perspective, les pavillons de l'exposition universelle, les locaux du poste de police, le débit de boisson mal famé Blue Anchor (Bass se faisant la remarque après avoir vomi que la bière a meilleur goût en sortant qu'en entrant), la cale d'un bateau amarré sur le fleuve Delaware, une demeure de grand bourgeois, et le wagon à bestiaux dans lequel Bass est obligé de voyager pour rentrer chez lui dans l'Arizona. Maintenant bien habitué, voire bien accro, le lecteur attend avec impatience le dessin en double page, en se demandant quel en sera le sujet. L'artiste l'a gâté : pages 6 & 7, une vue en légère surélévation de l'Exposition universelle avec plus d'une centaine de badauds, des stands et des pavillons au premier plan avec leurs clients (dont celui consacré au french cancan), d'autres bâtiments et des ballons ascensionnels en arrière-plan, sans oublier le bras droit de la statue de la Liberté tenant la torche. Bien évidemment, le lecteur aura l'occasion de revoir cette portion de la célèbre statue, à l'occasion d'un duel qui se termine sur la balustrade effectuant le pourtour de la flamme.

Tout du long de ces pages, le lecteur apprécie autant le sens de la mise en scène de l'artiste que le travail de mise en couleurs, celles-ci étant toujours aussi denses. Outre la qualité de lieux à représenter en respectant la véracité historique, l'artiste raconte des séquences délicates, avec une justesse qui les rend uniques et réalistes. le lecteur se sent aussi paniqué que Robert Little, ne parvenant pas à distinguer l'agresseur complètement, mais ressentant sa force violente. Il ressent avec acuité la frustration et la colère de River Bass qui va grandissante, alors qu'il se prend de plein fouet le racisme affiché du grand bourgeois, puis celui plus systémique et pernicieux des deux policiers qui ne brillent pas par leur intelligence, une direction d'acteurs impeccable. Il découvre avec la même stupeur mêlée d'horreur les individus dans la cale du navire où Ange a emmené Bass. Il accepte bien volontiers l'art consommé avec lequel Bass se délivre de ses entraves sous l'eau, souriant à sa remarque sur l'origine de son prénom River. Il a le souffle coupé lorsque le trolley se couche sur le côté à la suite de l'emballement d'un cheval. Il se retrouve tout autant aux abois que le marshal lors du combat nocturne dans le parc de l'Exposition universelle. Il éprouve la nostalgie mêlée d'une culpabilité insupportable lors du très long (et aussi humiliant) trajet de retour avec l'Arizona.

À ce stade de la série, le lecteur sait qu'il n'acceptera pas moins qu'un tome de plus au moins aussi excellent que les précédents… Et c'est le cas. La narration visuelle donne l'impression d'aller de soi : il suffit toutefois que le lecteur prenne un peu plus de temps sur une page pour mesurer sa richesse, son élégance et sa justesse, qu'il s'agisse de la reconstitution historique, du comportement parlant des personnages, ou des plans de prise de vue. le scénariste se montre aussi noir que dans les tomes précédents, avec une vision peu optimiste de la nature humaine. Il dispose de l'assurance nécessaire pour étoffer la vie personnelle de son personnage principal et il évoque des thèmes historiques classiques comme l'abolition de l'esclavage, et moins attendus comme le sort des vétérans de guerre estropiés ou handicapés.
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Après une première rédemption sous la forme d'une plongée dans la sinistre prison de Yuma c'est une nouvelle tentative de catharsis qui attend ici River Bass.

Comme dans les albums précédents, les auteurs poursuivent l'exploitation de la facette la plus sombre du personnage. Après un meurtre habilement en scène, nous découvrirons une Exposition universelle, puis ses coulisses et enfin les bas-fonds de Philadelphie.

Le résultat est franchement époustouflant. L'intrigue est douce-amère et offre de nombreuses surprises, laissant le protagoniste faire ses choix et le lecteur composer en conséquence. Quelle réussite : faire tenir tout cela en seul album qui se lit aussi rapidement !

Une nouvelle fois, il s'agira d'un ouvrage d'un seul tenant, mais qui doit être placé dans la lignée des volumes précédents pour être apprécié à sa juste valeur. D'ailleurs, il y a ici un du potentiel pour former une histoire bien plus complexe. Affaire à suivre.

Tout ici est bon. Qu'il s'agisse des nombreuses vexations dont lesquelles le protagoniste est victime où les nombreux jeux de mots. Une galerie de personnages des plus intéressants est également au rendez-vous. Hélais celle-ci n'est pas, sauf surprise, destinée à durer…

Les dessins sont ici de toute beauté. La séquence sur une planche complète retient naturellement toute l'attention, mais il ne s'agit pas de la seule surprise. le trait est ici d'une grande finesse et nous ébloui facilement.

Une nouvelle réussite qui confirme un constat déjà réalisé et confirmé : voici une série qui mérite que l'on s'y attarde.
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Comment ne pas tourner en rond avec une bédé ? On change d'endroit et on quitte les plaines du Far-West, là où notre marshall Bass est à l'aise et on l'envoie dans une grande ville pleine de Blancs.

Ce n'était déjà pas facile de se faire respecter en tant que Noir dans l'Ouest, mais dans une grande ville comme Philadelphie, croyez-moi, ce n'est pas le paradis !

Aux côtés du marshall Bass, on entre dans l'Amérique du sordide, celle qui n'est pas belle à voir, celle qui ne figure sur aucune cartes postales. C'est le visage de l'Amérique qui a grandi, pas en beauté, pas en sagesse, c'est celle des plus mauvais jours.

Le dessinateur ne m'offre pas des dessins que j'apprécie, mais par contre, ces doubles pages sont toujours somptueuses (cherchez pas docteur, je suis le cul entre deux chaises au sujet des dessins) et les couleurs lumineuses offrent des tableaux aux airs champêtres lors de l'expo universelle.

La question que je me posais était au sujet de l'adaptation de notre marshall dans une grande ville et j'ai été rassurée : ses facultés d'adaptation sont énormes et il sait jouer le rôle qu'il faut pour obtenir des infos. Bass, ce n'est pas un imbécile.

Une fois de plus, les auteurs ne sont pas tendres avec leur personnage, ni avec l'Amérique dont ils dressent un portrait peu flatteur mais ô combien réaliste. On ne va pas se voiler la face, ce n'est guère reluisant du côté des Américains.

Au moins, Bass n'a pas la prétention de vouloir laver plus blanc que blanc, lui-même n'étant pas exempt de défauts et de contradictions. Cela fait un an qu'il bourlingue car il n'a pas envie de revoir sa famille.

L'intrigue est bien menée, nous offrant son lot de surprise et une fois de plus, personne n'est tout blanc ou tout noir, mais tout en nuances de gris. Au lecteur de tirer ses conclusions et de se faire juge ou non de ce qu'il verra se dérouler sous ses yeux.

Dans cette nouvelle aventure du marshall Bass, les monstres ne sont pas toujours ceux qu'on croit et les anges n'ont pas toujours la belle gueule de l'emploi.

Assurément, c'est une série à découvrir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une banane pour deux bières.
Le marshal afro-américain River Bass a quitté sa famille depuis maintenant un an. Il est en discussion à bâtons rompus avec le colonel Helena, à Philadelphie, lors de l'exposition universelle de 1876. Alors qu'il déambule seul parmi les pavillons, River Bass découvre un papier glissé subrepticement dans sa poche. Illettré, Bass demande au premier bourgeois croisé de lui lire le nom inscrit sur le morceau de papier. Mal lui en prend, le gras notable ulcéré qu'un Noir ose s'approcher de lui appelle la police à la rescousse. Bousculé sans égard, Bass se retrouve au poste mais le colonel Helena, prévenu in extremis peut témoigner de la qualité de River Bass. Rétabli dans son rôle de marshal, il se propose d'aider le lieutenant Schutz afin de retrouver un assassin défiguré qui s'est glissé dans la foule des badauds. Rick Bass a son idée mais elle n'est pas sans risque.
5e album d'une série haut de gamme qui ne mollit pas du genou, se renouvelle et se complète, se relance et s'approfondit. L'histoire est intrigante et passionnante à souhait. On nage toujours dans les eaux troubles de la monstruosité où la gueule d'ange masque le pire démon. L'inverse est possible. Parfois le diable à la tête de l'emploi. River Bass se bat comme un beau diable pour lutter contre l'adversité dont le racisme n'est pas la moindre même si le scénariste le désamorce avec humour. le dessin et les couleurs sont toujours excellents. Décidément, ce trio d'auteurs croates installe leur série dans la durée avec une constante dans la qualité particulièrement enthousiasmante.
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critiques presse (2)
Sceneario
16 décembre 2019
Un album qui met bien plus l'accent sur les ambiances, sur la place de l'homme de couleur dans cette société blanche et extrêmement raciste. [...] Aux dessins nous retrouvons donc l'incroyable Igor Kordey qui nous offre une nouvelle fois des planches de toute beauté
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
06 décembre 2019
Pour servir ce récit dans sa part de démesure, le trait d’Igor Kordey fait merveille, notamment lors des séquences muettes où seul le dessin a charge de donner rythme et sens au fil du récit. Ainsi, l’osmose est parfaite entre ce que le scénario veut transmettre et ce que les planches laissent paraître, largement aidées en cela par les « éclairages » et la mise en couleurs crépusculaire de Nicola Vitković.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je ne doute pas un seul instant de vos capacités, Herr Bass, mais nous ne sommes pas au Far West… C’est la ville, ici. Laissez-moi vous raconter une histoire. Dans mon village de Bavière, il y avait un homme appelé Werner. Sa mère était slave. Dès qu’un poulet disparaissait, Sepp, notre gendarme, savait qui arrêter. C’était toujours Werner. C’est facile, là où tout le monde se connaît. Mais en ville, même vos voisins sont des étrangers ! N’importe qui est un criminel potentiel, ici. Comment vous, Herr Bass – un étranger – pourriez-vous trouver un borgne dans Philadelphie ?
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- Lieutenant Schutz : Apparemment Monsieur Little, l’un de ses amis membre du Congrès, a été assassiné.
- River Bass : Assassiné ?
- Lieutenant Schutz : Par un borgne. C’est ce qu’on dit, en tout cas. Connaissiez-vous Little ?
- River Bass : Pourquoi le connaîtrais-je ?
- Lieutenant Schutz : Il était un éminent schawarzer, alors je me suis dit que…
- River Bass : Vous croyez que tous les nègres se connaissent ?
- Lieutenant Schutz : Vous devriez… Voyez à quel point les Juifs se serrent les coudes. Et les Irlandais ? Les Italiens ? L’union fait la force !
- River Bass : De toute évidence, vous ne connaissez rien aux noirs, lieutenant.
- Lieutenant Schutz : Pas vraiment, non. Je suis allemand. Il n’y a pas beaucoup de noirs, là d’où je viens.
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Je suis allemand. Il n’y a pas beaucoup de noirs, là d’où je viens. Tout de même, l’Allemagne n’existait même pas sous ce nom quand je suis né. Les choses changent, Herr Bass, et nous devons changer avec elles. Mon père était barbier et je suis officier de police – j’ai dû changer d’église pour y parvenir – et si Dieu le veut, mon fils pourrait devenir avocat, un jour. Soit on s’adapte, soit on meurt, Herr Bass. Vous le savez bien, sinon vous ne seriez pas le seul Schwarzer avec une étoile de Marshal.
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- Lieutenant Schutz : Mein Gott, sergent ! Nous ne voulons pas tuer Herr Bass au passage !
- Sergent : Non, monsieur ! Mais nous ne voulons pas non plus être tués au passage, monsieur !
- Lieutenant Schutz : Tués ? Savez-vous quelle chance il a de viser quoi que ce soit à une telle distance, en pleine nuit et avec un pistolet ?
BLAM ! BLAM !
- Lieutenant Schutz : Vous voyez ? Il tire à l’aveugle !
BLAM !
- Lieutenant Schutz (touché) : Aïe… Aïe… C’est malin. Aïe…
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- La statue de la liberté ! Vous ne l'aimez pas ?
- Oh... J'aime surtout le fait qu'elle soit quasiment enterrée.
- Ça colle plutôt bien à la réalité.
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Darko Macan - Kontakt interview - Fantasy Hrvatska - ajoutée le 6 mai 2012.
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