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4,17

sur 325 notes
C'est un roman intéressant, mais le reproche qu'on pourrait lui faire, c'est son point de vue qu'il adopte en dénonçant un certain mal sans en indiquer les origines ni les remèdes possibles. du coup, on peut avoir le sentiment qu'il se complait à mettre le doigt dans la plaie. le point positif, à mon goût, c'est peut-être cette force, ce pathos violent et fascinant qui emporte tout et marque le lecteur. Donc, mon sentiment reste mitigé.
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Moins prenant que "Kaputt", "la Peau" n'en reste pas moins intéressant pour suivre la fin de la guerre en Italie sous le regard de Malaparte. Qu'on adhère ou pas, sa connaissance des tenants et aboutissants de ce conflit et de tous les hommes et femmes qui font cette guerre du haut au bas de l'echelle sociale et de toutes les parties concernées (Allemands, Fascistes, partisans, Américains et Alliés), rend la lecture agréable. Les anecdotes rendent le conflit plus réel et proche de nous et on reste parfois sans voix devant la cruauté des hommes.L'eau cependant continue de couler sous les ponts.
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Mon avis : Saddhu
Malaparte décrit avec un humour féroce, toutes les horreurs vues dans les pays occupés par l'Allemagne, l'Italie puis ensuite par les Américains lors de la Libération. A quelles "bassesses" ont été réduits les peuples occupés, pour survivre, et à quelles cruautés et abominations gratuites, le plus souvent pour assurer leur domination et leur idéologie, en étaient réduits les occupants. Tous ce que l'homme a de plus abjects a été consignés dans ce livre. Tous les vices, toutes les lâchetés révêlés...C'est un très beau livre, cruel, mais beau.
Lien : http://adighee.canalblog.com..
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Voilà un extrait de "La peau" qui pose le climat de ce roman : «Avant la guerre, nous avions lutté et souffert pour ne pas mourir. Maintenant, nous luttions et nous souffrions pour vivre.» 1943, lorsque les alliés débarquent, Naples est une ville exsangue dévorée par la faim, peuplée de femmes et d'enfants décharnés, amenés à lutter pour ne pas crever. Une situation beaucoup plus tragique, selon Malaparte, que le conflit lui-même.


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Malaparte a vécu la guerre comme militaire et cela se rend. Plutôt que de narrer les combats, il dresse un portrait fort sombre des civils, frappés de face par le conflit, englués dans une misère sans nom et prêts à tout pour survivre (vol, prostitution, …) Dans ce roman, dont la majeure partie se passe à Naples, l'auteur met en contraste l'innocence et l'ingénuité des soldats américains avec le désespoir et la corruption des Italiens vaincus. Il met sérieusement en doute les faciles interprétations moralistes du conflit. Comme « Kaputt », il s'agit d'un livre extrêmement dur et à ne pas glisser entre de trop jeunes mains. La peau est celle des innocents qu'on vend, qu'on viole, etc.
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Outre le fait que ce livre est un chef d'oeuvre où l'on ne sort pas tout à fait le même après sa lecture. Malaparte est un très grand romancier et ce roman est de ceux qui resteront longtemps hanter notre humanité déclinante.
La noirceur de l'âme humaine est ici disséquée avec une précision et une rigueur chirurgicale. En fait plutôt déprimant et négatif...On en ressort mal à l'aise...Je pense que la littérature doit donner un peu d'espoir en l'homme !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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A "compléter" avec le journal (titre oublié) de Norman LEWIS sur le débarquement américain à Naples
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LA PEAU-CURZIO MALPARTE

Les sentiments inspirés par la victoire, la défaite, la révolution, la mort, sont d'une nature aléatoire ; ils nous demeurent largement insaisissables, et peu susceptibles d'un éclairage univoque .C'est ce que décrit avec une grande force lyrique Malaparte dans son ouvrage « La Peau », récit de la libération de la péninsule italienne par les troupes alliées en 1943.

Jouant en permanence sur l'ambigüité de la situation de l'Italie, son pays natal, successivement allié de l'Allemagne nazie puis retournant ses alliances après la chute du régime de Mussolini, Malaparte fait justice du simplisme historique : « Avant la libération, les peuples d'Europe souffraient avec une merveilleuse dignité. Ils luttaient le front haut, ils luttaient pour ne pas mourir. Et les hommes (…) s'accrochent (…) à tout ce qui constitue la partie vivante, éternelle de la vie humaine .Ils luttent pour sauver leurs âmes .Mais après la libération, les hommes avaient dû lutter pour vivre. C'est une chose humiliante, horrible que de lutter pour vivre. »

Les notions de vainqueurs et de vaincus sont soumises à de pertinentes interrogations et remises en cause, dont l'acuité augmente tout au long de l'ouvrage : « Au cours de cette glorieuse guerre, soyons justes, ce n'est pas seulement aux Italiens qu'il était arrivé de tourner le dos à l'ennemi, mais à tous : Anglais, Américains, Allemands Russes, Français, Yougoslaves, à tous vainqueurs et vaincus. »
Les descriptions des combats sont accompagnées de fréquents recours à l'histoire antique, à l'onirisme, ce qui fait de ce récit l'un des plus significatifs dans le domaine des romans inspirés des événements de la seconde guerre mondiale .

La dernière réplique du roman ,« Tu ne voudrais pas me faire croire, dit Jimmy, que le Christ a perdu la guerre ?
-C'est une honte de gagner la guerre, dis-je à voix basse» résume la profondeur des interrogations décrites dans ce récit de très grande qualité dont l'appel à la réflexion sur ces notions est d'une grande force.
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