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4,05

sur 721 notes
Voilà ce que l'on appelle communément en anglais un "page turner". en français cela devient "un tourneur de page". Plus poétique et plus fort à mon avis : l'aliénation vous guette dès lors que vous aurez ouvert ce roman.

Le dilemme est terrible pour les personnages : voir et risquer une mort atroce ou survivre sans voir, en se contentant d'imaginer ces créatures qui les cernent et les menacent de sombrer dans la folie.
Car ces créatures non décrites qui créent le chaos font resurgir les peurs enfantines de fantômes sous les lits ou monstres dans les placards.
Voilà pourquoi cela fonctionne si bien.
Voilà pourquoi j'ai adoré avoir peur et accepté de suivre ces héros qui découvrent le monde les yeux fermés sous peine de mort épouvantable.

Niveau littéraire, ce n'est pas du Proust. Mais tenir un lecteur dans l'angoisse et le suspense aussi intense n'est pas non plus donné à tout le monde. Je ne suis pourtant pas une adepte de ce type de littérature, car je m'effraie difficilement. Souvent je suis déçue par les scénarios simplistes et les monstres en carton pâte qui me font plus rire que trembler. Je suis donc ressortie ravie de ces 3 jours de lecture-plongée dans cet univers de cauchemar haut-de-gamme.

Alors faut-il le lire ? Oui. Si vous aimez avoir vraiment peur. Je recommande particulièrement aux fans de Walking Dead...
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L'apocalypse, un fantasme ? J'avoue que j'aime beaucoup ce genre littéraire. C'est à la fois malsain, mais aussi jubilatoire que cette sensation, cette peur atavique qui nous sort de ce confort moderne. À part quelques détraqués, nous avons réussi à éradiquer nos prédateurs et ainsi à nous hisser au sommet de la chaîne alimentaire. C'est donc sans quiétude que chaque jour, nous nous élançons de chez-nous, sans nous soucier d'un quelconque danger. En réalité, si notre monde devait changer pour se transformer en un pandémonium, cela ne me ferait pas du tout jubiler.

« Bird Box » semble, d'après les nombreuses critiques, susciter l'unanimité, à savoir un excellent roman. Outre le thème, l'écriture à la troisième personne est un autre élément qui m'a donné envie de le lire.

Si j'ai bien aimé et été scotché par les cents premières pages, la suite m'a laissé perplexe. Pire, j'ai vu les défauts prendre le pas sur ma lecture. Je me suis ennuyé un bon gros tiers et au final, je reste sur une note bien moyenne, malgré quelques passages intéressants.
Le récit est construit à la manière de flash-backs. L'exemple le plus réussi qui me vient à l'esprit est « L'heure du loup » de Robert McCammon, deux ouvrages qui n'ont rien à voir, tout comme ces deux auteurs. Ainsi, on suivra le présent, une jeune femme qui va s'enfouir sur une rivière avec ses deux enfants, et le passé où cette même jeune femme découvre sa grossesse tandis que le monde s'écroule. Les deux périodes sont écrits au présent. Si la partie du présent m'a vraiment ennuyé, il ne se passe pratiquement rien, celle du passé est bien plus alléchant. Toutefois, je trouve qu'elle a perdu de sa saveur au fur-et-à-mesure que l'histoire s'égrène.
Beaucoup de choses m'ont gêné. Tout d'abord, le fait qu'après les premiers incidents, les gens savent qu'il ne faut pas regarder dehors. Comme si on voyait des reportages avec des morts boursouflés et qu'on en déduisait qu'il s'agissait de radiation sans même croire qu'il peut s'agir d'un virus. Ensuite, j'ai trouvé la construction un peu bancale.

Je dirais que l'exercice ardu est à la fois réussi, puisque Josh Malerman est parvenu à dresser une atmosphère angoissante dans un monde aveugle, mais raté par l'histoire en elle-même. Toujours est-il que je passerai mon chemin quant au second tome. M'est d'avis qu'il ne sait même pas lui-même quelle est cette chose qui rend les gens cinglés. En soit, ce n'est pas un défaut, ça rend le récit ouvert à l'imagination.
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Bird Box ce n'est pas une énième dystopie dans le paysage de la science-fiction. C'est une oeuvre qui se veut avant-tout sensorielle, l'aspect post-apocalyptique ne servant que le récit à travers son lot de péripéties et moments de tension émanant directement de l'environnement précaire et scabreux associés à la fin du monde. C'est pourquoi, toi, oui toi l'amoureux du roman d'anticipation je m'adresse bien à toi, il ne faut pas t'attendre à une explication étoffée du pourquoi du comment des créatures mortelles - dont on ne sait ni d'Adam ni d'Ève à quoi elles s'apparentent - ont déboulé d'un coup sur Terre, où tu risques de tourner l'ultime page d'humeur ronchonne.

Josh Malerman met au centre de son aventure la protagoniste, en la présence de Malorie, mais pas que. Les personnages secondaires sont également mis en avant et parfaitement développés afin de créer une puissante empathie chez le lecteur. Malgré tout, cette volonté louable n'est pas sans défaut et se montre perfectible à travers le personnage de Tom qui occulte littéralement l'héroïne tant son écriture est aboutie.

L'auteur met également un point d'honneur sur l'expérience vécue par son public en retranscrivant avec un talent inouï les émotions et ressentis des personnages évoluant dans un environnement extérieur hostile qui les a démunis de la vue. L'exercice, pas simple de prime abord - on parle tout de même de faire transparaître, à travers des feuilles de papier imprimées, la sensation de vivre, ressentir et apprivoiser un monde effrayant inédit dans l'Histoire de l'Humanité - se révèle absolument prodigieux. Attendez-vous à vivre quelques instants légèrement anxiogènes.

Enfin, le dénouement est mitigé, oscillant entre l'éminent coup de maître et la fluette déconvenue. Tout le long du livre on l'attend ce final, si bien qu'il finit par transpirer par nos pores, et en fin de compte, il est très rapidement (trop ?) expédié, nous coupant ainsi l'herbe sous le pied et suscitant en nous un léger sentiment de frustration. Mais dans le fond, quand une fin fait réagir le lecteur, n'est-ce pas là le signe d'un grand livre ? A chacun son avis.
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Un livre bien angoissant où l'on ne peut s'empêcher de se mettre à la place de Malorie.
Et bien je vais vous dire, s'il arrivait un truc pareil, je ne sais pas si j'aurai été capable de rejoindre la maison comme elle l'a fait dès le départ.
Je me dis que si je devais être privée d'un des 5 sens je choisirai peut être le toucher mais certainement pas la vue. Et cela s'est confirmé un soir, où avec mes cousines, nous nous sommes fait un escape game sur Nice basé sur les 5 sens. Je peux vous dire que lorsque vous êtes dans le noir total à devoir identifier des "choses" en les touchant ou en les sentant ou pire ne les gouttant vous êtes bien content que cela soit juste passager. (c'était la petite anecdote du jour ).
Revenons au livre et à cette faculté incroyable d'adaptation qu'ont dû avoir tout ces gens.
J'ai beaucoup aimé l'alternance entre le passé et le présent. Cela nous permet de comprendre comment Malorie en est arrivé là.
En effet, les divers événements du début vont pousser Malorie à quitter sa maison pour en rejoindre une autre où vit un groupe de survivants. Mais alors comment se retrouve-t-elle à quitter cette maison avec 2 enfants?
va falloir lire le livre je ne vous donnerai pas la réponse ;)
En soit, en lisant ces lignes, vous me direz histoire un peu banale non?
Pas du tout car le génie de l'auteur fait que nous sommes constamment aux aguets. L'atmosphère est tendue, pesante et tout cela non pas par des images (car nous ne saurons jamais à quoi ressemblent ces créatures) mais par des bruits, des ressentis, des sentiments que l'auteur instille dans notre imagination. Au final, c'est comme si nous aussi avions un bandeau sur les yeux.
Je suis contente de ne pas avoir vu le film car je pense que tout ce pouvoir de suggestion utilisé par l'auteur aurait été anéanti.
Finalement, après avoir refermé le livre on ne sait toujours pas grand chose ni ce qu'il va advenir. Et? ça n'a pas vraiment d'importance dans ce livre car ce qu'il importait réellement de savoir était si Malorie et ses enfants s'en sortiraient et arriveraient à destination....
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Ça faisait longtemps qu'un livre classé dans la catégorie thriller, horreur et compagnie ne m'avait pas justement fait frissonner! Longtemps que je ne m'étais pas terrée sous mes couvertures, oppressée, sans pour autant pouvoir lâcher un livre. Plus que de la frayeur, un sentiment d'angoisse et presque de claustrophobie, une ambiance malsaine dans laquelle on ne fait qu'imaginer ce qui "pourrait" être autour de nous, où chaque son cache une appréhension profonde dans laquelle chacun d'entre nous peut apercevoir son "monstre" personnel, que ce soit la peur du noir, de l'eau, des créatures, des maladies, de la folie ou des hommes, et peut-être pour certains tout cela à la fois (je n'aimerais pas être à leur place). Les phrases sont très courtes, percutantes, donnant presque une impression de froideur voire de défaitisme. On commence à ressentir l'omniprésence de l'obscurité sur la rivière, la première partie étant décrite a travers le regard autant a l'intérieur de la maison que dans les scènes du passé, puis le voile tombe, petit a petit, nous plongeant dans le noir.

Dans ma tête, peut-être à cause du côté maison isolée entourée d'obscurité, du puits, etc... j'imaginais plutôt une époque reculée que moderne, sauf pour les scènes du passé. J'ai aussi été surprise par la présence des "sons", dans le sens ou personne ne s'empêche vraiment de parler, voire de crier ou de faire du bruit, alors que l'obscurité incite a imaginer un monde de silence (au final, seule la vue est impactée). Et je ne parle même pas du soleil et de la lumière, ressentis a l'extérieur, exposant tout alors qu'on ne voit rien. Mallory, seule, essaie de faire au mieux pour sauver ses enfants, leur apprendre à se débrouiller et survivre, mais même si on peut la comprendre, j'avoue que par moment elle m'a fait peur. Les personnages sont souvent sur le fil, a la limite de la folie bien qu'ils n'aient pas été "contaminés".

Même si ce roman reprend les codes habituels des romans post-apocalyptiques, il a suffi qu'un détail change et c'est toute l'aventure qui est modifiée, nous donnant a imaginer comment, dans un monde entouré de dangers, on peut survivre quand nous manque notre sens le plus important. Et pour moi, ce fut un régal.

Lu en VO
Challenge multi-defis 2018
Challenge USA
Challenge 50 objets 2018-2019
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Bird Box?
"J'ai commencé par le croiser en librairie et je dois dire que sa couverture m'intriguait déjà, puis je l'ai vu sur un bon nombre de blogs et j'ai commencé à me dire qu'il fallait vraiment que je le lise. Enfin, une amie m'en a parlé et elle avait adoré, ma curiosité était à son comble. Et c'est à ce moment-là que j'ai l'immense chance de le recevoir lors de la dernière masse critique Babelio."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Aux quatre coins de la planète, des gens deviennent fous et massacrent leur entourage avant de se donner la mort de façon atroce. le seul point commun entre ses incidents de plus en plus nombreux est que ces personnes semblent avoir vu quelque chose avant de perdre la tête. Alors que la panique se répand, une seule solution s'impose, ne plus jamais ouvrir les yeux..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"J'ai adoré ce livre. On aime les livres pour de nombreuses raisons différentes. Certains vous apportent un bien-être évident même si vous savez que vous oublierez l'histoire aussi vite que vous l'avez lu, d'autres au contraire vous marquent à vie, d'autres encore ont des personnages incroyables. Ici, tout est dans l'ambiance. L'auteur a brodé son histoire de façon parfaite. En alternant entre le passé et le présent, il nous maintient dans une angoisse perpétuelle. On sait dès le début que certaines choses vont arriver et on reste constamment sur le qui vive en se demandant "quand", "comment", "qui"? C'est sombre, prenant, et le tout avec assez peu d'éléments en fait. C'est un livre que l'on a vraiment du mal à reposer."

Et comment cela s'est-il fini?
"ATTENTION SPOILER: je sais que la fin a déclenché quelques débats parce que nous n'avons pas de réponse claire à toutes nos questions. Personnellement, cela ne m'a pas gêné du tout. Les bribes que l'on récolte par-ci, par-là m'ont paru suffisantes et je pense qu'en dire plus aurait forcément mené à de nombreuses déceptions. de toutes façons, ce n'était pas l'essentiel je pense, parce qu'une fois encore tout se joue dans l'ambiance pour moi. Et ici, la fin apporte une bouffée d'air frais et de l'espoir. Comme l'héroïne, on sent le poids sur notre poitrine disparaître et on peut refermer le livre plus sereinement."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Je sais que ce livre a été un coup de coeur pour beaucoup de lecteurs mais ce n'est pas mon cas ! Certes ,à la fin du livre j'été vraiment dedans et j'ai adoré mais sinon j'étais pas vraiment convaincue par l'histoire et j'ai pas vraiment ressentie la peur de Malorie ...
Mais ça reste un bon roman fantastique ,l'idée de devoir vivre les yeux fermés est assez angoissante ,enfin surtout de devoir découvrir le monde extérieur les yeux fermés ....j'ai toujours pas compris comment ils réussissent à ne pas se perdre, en plus ils doivent mettre une éternité pour aller quelque part. Mais on a pas vraiment d'explication sur le phénomène , en même temps j'aurai eu du mal à y croire. Bref après m'être un peu ennuyée au début ,j'ai vraiment trouvé la fin à la hauteur et les situations enfin un plus plus stressantes




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Bien que n'étant pas fanatique du genre (thriller dit "post-apocalyptique" ?) j'ai été frappée par la qualité de ce livre, premier roman du parolier d'un groupe rock. L'invasion de quelque chose de mystérieux, "les créatures", entraîne l'extinction de l'espèce humaine (entre autres) : leur simple vue provoque la folie, une folie meurtrière qui mène les gens à répandre la mort, de préférence par dévoration, et à se suicider ensuite. On imagine facilement la surenchère dans l'horreur et la production d'hémoglobine, que n'aurait pu s'empêcher de faire un Stephen King, par exemple. Or c'est exactement l'inverse qui nous est proposé : pour échapper à la mort, il faut renoncer à la vue, se déplacer avec un casque et un bandeau sur les yeux. De ce fait, l'horreur reste discrète, toute intériorisée, donnée à ressentir à travers des sensations aveugles. La construction romanesque est elle aussi intéressante, au présent angoissant d'une fuite à tâtons sur la rivière se mêlent de nombreuses rétrospections qui font peu à peu pénétrer dans cet univers restreint. Les personnages sont souvent attachants, leurs relations surtout construisent l'histoire : une mère qui apprend à ses deux bébés à percevoir le monde autrement, juste par l'ouïe. L'angoisse monte, la scène de l'accouchement est un morceau d'anthologie, toujours dans l'évocation discrète, le non-vu, le non dit. Les créatures elles-mêmes... je vous laisse découvrir.
Au total, une réussite, tant pour l'originalité que pour la qualité littéraire.
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Je le recommande à tous ceux qui aiment bien le genre dystopie / science-fiction mais aussi à tous les autres lecteurs juste pour vivre cette expérience, qui est finalement incroyable et surtout du jamais vu !
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Je vais faire court : j'ai adoré !
Projetez-vous un monde apocalyptique où à chaque fois que vous regardez la couleur du ciel par la fenêtre ou que vous mettez le nez dehors, une créature invisible et mystérieuse peut vous faire basculer dans la folie au point de tuer les autres ou de vous tuer vous-même.
Au bout de quelques pages, j'étais captivée, j'étais conquise.
Et pourtant on avance à l'aveugle, car à aucun moment le danger n'est décrit avec précision, tout réside dans le pouvoir de l'imagination et de la suggestion. Ce danger se matérialise uniquement dans la terreur que les personnages éprouvent face à ces créatures dont ils ne savent rien.
L'ambiance est délicieusement anxiogène. L'écriture est fluide et efficace. Malorie, le personnage principal est une femme forte et attachante, à laquelle on s'identifie sans aucun problème.
Seule la fin du roman m'a déçue. Trop expéditive. J'aurais voulu comprendre qui étaient ces créatures menaçantes, d'où elles venaient. J'aurais aimé savoir ce qu'il était advenu de Malorie et de ses enfants et où était passé Gary.
J'adorerais qu'un tome 2 soit en préparation…
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