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Dans la série "Les nouveaux mystères de Paris" je voudrais le 9ème arrondissement. C'est ce que nous propose Léo Malet avec "Boulevard… ossements" publié en 1957. Il ne vous a peut-être pas échappé que ces ossements font écho en phonétique au boulevard Haussmann... dans le 9ème arrondissement. Bref, Léo Malet sait choisir les titres de ses polars.
Il y est question de squelettes mais aussi de lieux : entre la rue Lafayette, la rue Papillon, les grands magasins et la salle des ventes Drouot, on fait une belle balade dans Paris même si elle est semée de cadavres. Il faut dire que Nestor Burma de l'agence Fiat Lux en a l'habitude.
Le détective privé avait pourtant l'occasion de partir en vacances puisque il a gagné à la loterie nationale avec Hélène sa secrétaire (on dirait plutôt son assistante aujourd'hui). Pourtant, il ne peut pas s'empêcher d'accepter une mission bien payée qu'un client diamantaire vient lui demander. Il est effectivement intrigué par ce qui se passe dans un restaurant chinois rue de la Grange-Batelière qui semble avoir à faire avec des russes blancs exilés pour des affaires louches. Il ne va pas faire dans la dentelle ou plutôt la lingerie de luxe (il y enverra Hélène) surtout lorsque les cadavres croisent son chemin.
J'aime beaucoup Léo Malet et son humour grinçant même si je trouve qu'il y est allé un peu fort sur les Chinois. On a quand même le droit au cliché des 'jaunes" qui mettent des morceaux de macchabées dans la cuisine du restaurant. A l'époque, c'était le genre de propos racistes qui pouvaient être véhiculés et que certaines personnes croyaient (peut-être même encore aujourd'hui) malheureusement.
Sinon, j'apprécie ses polars parce qu'ils sont ponctués de références comme ici, parfois sinistres comme le docteur Petiot mais aussi plus sympathique comme Colette Renard qui joue Irma la douce au théâtre. J'ai également noté un livre écrit par Paul Poiret le grand couturier, intitulé "Ce que j'ai vu en chiffonnant la clientèle" dont il fait l'éloge.
J'aime beaucoup cette façon de faire des découvertes.


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Curieux début :Nestor Burma a touché le gros lot …Non pas comme on pourrait le soupçonner sous forme de cadavres et de coups sur la tête mais à la Loterie nationale ! Et cela n'a aucune incidence sur la suite du roman , enquête où se mêlent chinois, Russes blancs , frou-frous , diamant et un squelette d'unijambiste bipède . L'intrigue est pleine de rebondissements , le récit partagé entre le détective et sa vamp d'assistante Un très bon crû .
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Un récit court avec des dialogues qui semblent sortis d'un film d'Audiard , un héros sympathique, bourré de défauts et très certainement politiquement incorrect à notre époque font des romans de Léo Malet des petits bijoux qu'il faut chérir . Ils sont le témoignage d'une époque insouciante où les auteurs appelaient un chat un chat . Ce roman ne fait pas exception à la règle avec une intrigue rondement menée.
Lecture finie on se prend à rêver d'un Paris peuplé de grosses voitures , de malfrats en costume trois pièces et de femmes aux jambes gainées de nylon . Une lecture jouissive et bonne pour le moral .
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Paris, ambiance noir et gris, la ville, un détective, une belle aux bas nylon, un style fifties dans les coins et recoins des quartiers avec voyous beaux gosses et méchants en cols blancs. Malet excelle pour décrire un film noir, un polar avec des mots.
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Burma sollicité par un diamantaire Omer Goldy ( ici on remarquera qu'Omer est le prénom du grand-père de Nestor qui l'a élevé ) pour une affaire de surveillance et qui lui balance 200 000 tickets sans sourciller va très rapidement trouver un cadavre sur son chemin
mais si ce n'était que ça .
Un cadavre celui du diamantaire qui a craché au bassinet avant même d'avoir eu le premier retour d'enquête de Nestor, le « cadavre » d'une poupée russe dans une armoire chinoise voire « dans un placard » comme diraient les anglishmen ou Mary Higgins Clark
Un macchabée bien plus ancien dont il ne reste que le squelette (aussi propre que celui d' Agota Kristof dans « le grand cahier ») et qui, découvre mais sur le tard Nestor, n' est en fait qu'un puzzle de deux macchabées (vous suivez?) une sorte d'hybride genré masculin /féminin
Nous ne parlerons pas du dernier, cerise sur le gâteau mais inattendu et des autres bien antérieurs (vous parlez ! des russes blancs ça ne date pas d'aujourd'hui ) pour ne pas embrouiller plus que nécessaire la magouille.
Bref on ne comprend pas grand-chose et Burma non plus
Il est question donc du laconique Tchang-Pou qui fera des chinoiseries à notre Nestor le mettant dans une indescriptible fureur, de quelque juifs diamantaires et de russes une affaire donc internationalisée mais traité par l'agence parigote « Fiat lux » (Que la lumière soit) de Nestor dans un cadre très parisien le 9ième arrt avec une escapade à Meaux
Comme Nestor se trouve projeté sur une affaire de cailloux russes (diamants qui sont éternels dit-on), il croise le chemin de « modistes » russes spécialisées dans la lingerie fine Ne pouvant décemment pas enquêter c'est Hélène la froufrouteuse qui s'y colle vraiment sans déplaisir Nestor lui ayant fait miroiter l'acquisition de culottes de couleur plutôt ringarde mais bon à l'époque, en 1957, peut-être était-ce le fin du fin !
Après cogitations, filature, apéros, vodka et déductions ... « Bon Dieu ! Mais c'est… Bien sûr ! » mais non cette phrase ne viendra que plus tard , un an plus tard précieusement, avec l'inspecteur Bourrel au cours des « les cinq dernières minutes » feuilleton télévisé des années 1958 Comme lui toutefois, même modus operandi, Burma laissera le lecteur (et parfois Hélène) mariner dans des impasses soigneusement mitonnées et à la fin déroulera une infaillible démonstration (idem Poireau et Miss Marple)

Nestor Burma « Veni, vidi, vici » et « facta est lux » (et la lumière fut )


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Entendu en livre audio des Éditions VDB dans la Collection : Les nouveaux mystères de Paris et lu par l'excellent Jose Heuzé. Bien que ce roman date un peu, le talent de cet acteur a su rendre le style désuet plus moderne et les répliques d'humour noir franchement drôles!

Toute cette collection est narrée par cet excellent lecteur!
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Une fois n'est pas coutume, Burma n'est pas en proie à des problèmes financiers. Un diamantaire louche, Omer Goldy, le branche sur un chinois qui traficote avec des Russes. Et voilà le détective plongé dans le milieu de l'émigration russe car les bolcheviks ne sont pas les seuls à s'être servis dans le trésor du tsar. Les caractéristiques du style Léo Malet sont là; humour, langue truculencte et dames à la lingerie affriolante.
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