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« Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre. » disait Epictète.

Dans cette novella, Marcus Malte nous dresse le portrait d'un homme qui tente de refaire surface suite à la mort de son épouse Nadine.
Le bonheur, ils le connaissaient bien.
Ils vivaient heureux, en province, dans leur petit lotissement neuf, avec leurs deux petits garçons Hugo et Dylan.
Mais aujourd'hui avec l'absence de son épouse, rien n'est comme avant.
Le bonheur s'effrite. le vide se creuse.
Ceux qui vivent en face n'ont pas ces problèmes.
Il le sait puisqu'il les observe tous les jours à travers les cannisses de sa terrasse.
Eux, vivent en couple. Eux, partagent leur bonheur avec leur gamine. Et tout cela devant ses yeux, comme pour le narguer…
Pourquoi doit-il souffrir et pas eux ?

C'est dans cette ambiance dévorante que Marcus Malte nous plonge dans une drôle de folie avec ce huis-clos… cet homme qui cherche désespérément à retrouver son bonheur d'antan en jalousant ses voisins.
On découvre à travers ces 84 pages haletantes les situations de plus en plus dangereuses dans lesquelles il s'engouffre.
C'est palpitant !
On est pris d'empathie pour cet homme alors qu'il s'enferme dans une spirale délirante.
Pour une histoire très courte, je dois dire que l'auteur est au top ! Il réussit à nous écrire en très peu de pages une histoire surprenante dans laquelle on ne s'ennuie pas une seconde.
La psychologie du protagoniste est brillamment développée. En plus, il exprime ses pensées à la première personne du début à la fin. On est donc bien ancré dans sa tête pour nous conduire inexorablement dans un malaise grandissant.

Cette novella m'a fortement fait penser au film espagnol Hogar, dont le titre français est Chez moi, que j'avais également apprécié.
Bref, une excellente lecture dont je me souviendrai longtemps je pense.
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Le côté bien Noir de Marcus Malte, auteur que j aime, genre que j aime beaucoup moins. J'ai trouvé le déroulement de l' histoire prévisible donc j'étais glacée avant, pendant.... Rien à voir avec ses gros romans; le garçon, Aires, Qui se souviendra de Phily Jo et même Garden Love.
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Dans l'édition Folio que j'ai acquise, Marcus Malte propose trois nouvelles, Canisses, bien sûr, Far West Cowboys et Far West Indiens. Elles sont construites à l'identique avec un narrateur qui est personnage principal.

On suit les méandres de leurs pensées et les évènements qu'ils subissent pour aborder dans Canisses, la folie, dans Far West Cowboys une enquête policière à la fin des plus inattendue et dans Far West Indiens le périple d'un paumé.

L'écriture est très agréable et la lecture s'en ressent. Evidemment Canisses est la meilleure nouvelle, glaçante et angoissante. Far West Cowboys est drôle même si la fin prend de cours. Quant à Far West Indiens, c'est la moins intéressante.

Conclusion : livre facile.
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C'est une novella, ça se lit donc vite, ce qui n'empêche pas de l'apprécier.
J'avais découvert Marcus Malte il y a des années au travers d'un roman jeunesse sur la maladie "Mon Vaisseau Te Mènera Jeudi Sur Un Nuage".
J'ai retrouvé les mots simples, la plume délicate de mon souvenir. Les premières pages sont réellement poignantes.
Puis on sombre. Ou plutôt le narrateur. Mais avec une innocence d'enfant qui glace le sang.
Sans rien dire ni montrer, Marcus Malte réussit une novella psychologique horrifiante.
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J'ignorais tout de Marcus Malte, en tant qu'auteur de romans noirs… J'ai découvert cet écrivain avec un grand enthousiasme en lisant « le garçon », roman différent de son registre habituel…

Par curiosité j'ai emprunté cet opus à la bibliothèque Buffon [ Paris / Près du Jardin des Plantes ]… Intriguée par le titre, le sujet inquiétant…J'ai été « gâtée » dans le Noir, très noir…Je ne suis pas sûre que cela soit le registre de l'auteur que je préfère, même si l'intrigue, le suspens sont rondement menés, fortement efficaces… Une sorte de montée du Monstrueux, de l'Inimaginable dans une sorte d'ordinaire et de BANAL…partagés par des millions d'individus !

Un homme, père de deux petits garçons, perd sa femme atteinte d'un cancer… Il est dans la douleur absolue… Ses très jeunes fils ne comprenant pas l'absence brutale de leur maman obligent leur père, par leur présence, et leur très jeune âge, à vivre. Ils habitent une villa qu'ils ont choisie avec son épouse… Des cannisses le séparent de la villa voisine, qu'il ne peut s'empêcher de guetter, d'observer…La maison et ses habitants !

Il voit une famille heureuse, un couple, une petite fille, une maison…qui continuent à vivre alors qu'il a perdu la femme qu'il aimait. C'est INSUPPORTABLE !

Pourquoi sont –ils épargnés ? Pourquoi lui . Pourquoi ses enfants privés injustement de leur maman ? le chagrin est insupportable, il veut comprendre, il veut trouver une raison ; alors il se met en tête que c'est leur maison qui a porté malheur… Ils auraient dû choisir la maison des voisins ; il se persuade que c'est la maison des voisins qui lui faut ; que cette maison leur épargnera de nouveaux malheurs… le délire commence, enfle, augmente sans limite… le délire, la folie montent inexorablement dans une sorte de logique implacable… le suspens, l'inquiétude vont crescendo….

Je n'en écrirai pas plus…Efficace, terrifiant, réussi dans le genre très noir !…Comment La DOULEUR, un DEUIL dans une vie ordinaire peuvent faire basculer dans la déraison et des délires dont le protagoniste se persuade avec une logique implacable…et une amoralité glaçante !
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Un ton détaché et tout en simplicité pour une histoire sombre et terrifiante.
L'auteur nous fait entrer dans le cerveau perturbé d'un homme endeuillé, père de deux jeunes garçons, qui voudrait remonter le temps, et effacer ce mauvais choix qu'il pense avoir fait en ne choisissant pas la bonne maison, dans ce lotissement tout neuf d'une petite ville de province. Un récit simple, une logique efficace dans un cerveau malade, qui nous fait basculer dans l'horreur.

Une nouvelle qui nous plonge de manière feutrée et imperceptible au coeur de l'horreur.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Livre bref (84 pages) mais captivant. le narrateur, veuf, convaincu qu'il aurait pu être le voisin d'en face, arrive à s'incruster dans la famille. La tension monte de façon exponentielle et le veuf complètement dingue sous des apparences irréprochables arrive à ses fins.
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Plongée glaçante dans les méandres tortueux d'un homme qui a défaut de s'accrocher aux murs, projette ses manques chez ses voisins.

Un homme vient de perdre son épouse des suites d'une longue maladie et se retrouve à errer dans la maison familiale achetée peu de temps auparavant, avec ses deux jeunes fils, attiré de plus en plus par la maison des voisins, qu'il scrute à travers les cannisses de sa terrasse. Il se trouve attiré par cette vie de famille qui n'a pas explosé en vol, s'invite, s'incruste, jusqu'au jour où la femme disparaît.

La descente aux enfers commence pour le voisin à la vie jusqu'à présent parfaite. La belle aubaine pour notre homme qui va s'imposer de façon encore plus prégnante.

Marcus Malte signe un roman noir très fin, qui dit la violence sourde des drames personnels, en s'appuyant sur le fonctionnement glissant du cerveau, et à quel point les choix opérés afin de protéger son enveloppe peuvent revêtir des biais incongrus, dramatiques et violents.

Un vrai plaisir de retrouver l'écriture puissante de Marcus Malte, qui nous livre ici un pur moment de noirceur paranoïaque. Glaçant et remuant !

Encore un très bon moment passé avec les éditions IN8 et leur réjouissante collection Polaroïd qui fête tout juste ses dix ans.
Lien : http://casentlebook.fr/canni..
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Un livre cruel et glaçant sur une douleur ordinaire. Quand on a commencé la lecture, on ne peut plus lâcher le livre. Jusqu'où ira sa folie ?
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Cannisses raconte l'histoire d'un homme dont la femme est décédée, et qui se retrouve à élever seul ses deux garçons. le quotidien déjà difficile de l'homme se voit agrémenté d'un autre élément avec lequel il va falloir composer : le bonheur qui se joue sous ses yeux, de l'autre côté de la rue. Un couple et leur fille, mais surtout, une maison. Et c'est cette maison qui va devenir une obsession pour cet homme, une maison qui le nargue, lui, sa famille et sa tragédie, une maison qui abrite et protège le bonheur entre ses quatre murs.
Cannisses est donc un roman noir, très noir, qui explore le deuil et la souffrance qui poussent certains d'entre-nous au pire, incapables de se relever d'une tragédie et au contraire, étouffés par tout ce qui les entoure et ne les comprend pas totalement, éprouvent des difficultés à se sortir de cette situation. On y trouve la volonté d'un homme à retrouver un bonheur passé, au point d'en devenir envieux, aigri et paranoïaque, au point de le détruire.
J'ai été surprise par la richesse de mes ressentis comparée à l'épaisseur du bouquin qui ne paie pas de mine, mais qui renferme bien plus qu'il n'y paraît. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce livre renferme tout ce que j'aime chez Marcus Malte, ça serait de la mauvaise foi, mais il a suffisamment d'arguments pour garder le lecteur le temps de sa lecture, et dans mon cas, sans que je ne relève le nez une seule fois, car prise dans les tourments et la dégringolade du personnage principal et de son obsession pour la maison d'en face, je n'ai vu ni le temps passer ni les pages défiler, et en définitive, j'ai beaucoup aimé cette lecture. C'est la bonne surprise, j'étais très pessimiste avant de le commencer !

Découverte de l'auteur dans un nouvel exercice donc : le roman court. Et effectivement, tout y est nouveau : l'écriture, plus directe et moins affinée, l'intrigue plus courte et bien moins riche, les émotions, les personnages et le rendu final. Si Cannisses n'est pas du tout représentatif de ce qui fait que Marcus Malte est un écrivain exceptionnel à mes yeux, il n'en reste pas moins un bon exemple de ce que l'auteur peut et sait faire. Un échantillon, si on veut.
On dit souvent que la nouvelle et le roman court sont de très bons moyens de découvrir un auteur. C'est vrai dans certains cas, mais je vais désormais éviter d'en faire une généralité, car l'exercice est très différent. Un écrivain aura beau être bon dans les deux formats, ça ne veut pas dire qu'il proposera la même chose, et qu'on y trouvera et aimera les mêmes qualités, Marcus Malte est le parfait exemple. Lire un roman court pour décider si Marcus Malte peut ou pas nous correspondre n'a pas vraiment de sens tant c'est à mille lieues de ce qu'il fait dans des romans plus longs. Chaque format a ses arguments. Mais plus je le lis, et plus je me dis ça pour chaque roman. Peut-être que le secret avec Malte est de ne justement jamais l'attendre là où on pense qu'il va être, car en définitive son éventail est tellement large qu'on ne peut lui coller d'étiquette.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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