Malte Marcus - «
Garden of love» éditions Zulma, 2007
La énième variation sur le thème du flic déchu, alcoolique, malheureux et tout et tout, qui va jouer quasiment sa tête dans son ultime enquête qui – bien évidemment – consiste à exhumer de larges parts de son propre passé.
Cette fois, il se nomme Alexandre Astrid et reçoit par la poste un paquet contenant le manuscrit d'un roman, dont l'intrigue a bien l'air de reprendre à grands traits sa propre vie et le contraint à enquêter sur l'auteur de ces pages. Lequel auteur est une sorte de surdoué qui a écrit son texte en se dédoublant lui-même en deux personnages, qui prennent eux aussi à tour de rôle la fonction de narrateur.
Le tout devient assez compliqué à suivre, surtout au début, mais l'auteur ne s'en tire pas trop mal puisque le lecteur finit par s'y retrouver. Nombreuses allusions un peu lourdes à des grandes oeuvres littéraires (Hugo,
Vigny, Byron etc) ou musicales (Brahms, Haendel, Bach, Liszt etc). On barbote dans le roman noir psychologique plutôt que dans le roman policier, à intrigue.
L'auteur fait une démonstration de sa maîtrise des techniques narratives, quelque peu formelle…
C'est déjà nettement mieux que «
le lac des singes», mais bon...