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3,5

sur 495 notes
Il est facile de se perdre dans le puzzle que nous propose Marcus Malte dans ce roman étrange et envoûtant.
La trame en quelques mots : un flic paumé, Alexandre Astrid, reçoit par la poste un manuscrit, version troublante de sa vie qui l'obligera à enquêter sur son propre passé.
Labyrinthe, jeu de miroir, construction étourdissante, le texte de Marcus Malte est une gageure.
Dès les premières lignes, j'ai su que j'avais entre les mains un livre « qui se mérite », un livre où l'auteur prend un malin plaisir à égarer son lecteur pour mieux le retrouver quelques pages plus loin.
Quelques indices, distillés avec parcimonie, nous permettent d'avancer à tâtons à la suite du héros.

J'ai fait la connaissance de Marcus Malte avec « le garçon », à la fois roman d'apprentissage, roman de guerre, roman d'amour.
Avec « Garden of love », j'ai découvert une autre facette du talent de l'auteur avec un roman noir magistral.
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Une prostituée qui se donne sans restrictions à ses clients, un père de famille qui revoit un ami perdu de vue et craint le pire pour le précaire bonheur qu'il a construit, un adolescent subjugué par un camarade de lycée étrange et charismatique, une fille aux allures de rouge-gorge dont le frère poly-handicapé n'a jamais pu croiser le regard et un flic à la dérive qui a perdu femme et enfants dans un accident et qui reçoit un manuscrit anonyme intitulé ''Garden of love''...

Florence, Mathieu, Ariel, Marie, Gabriel, Alexandre, etc. Les personnages réels ou fictifs de plusieurs intrigues qui s'imbriquent les unes dans les autres pour ne plus former que l'histoire d'Alexandre Astrid, homme et flic détruit qui a tout perdu dans sa lutte contre le Mal, incarné par un tueur insaisissable et machiavélique. Ce puzzle, mis en scène avec brio par Marcus Malte, perd tout de même le lecteur dans les méandres d'un scénario alambiqué et difficilement compréhensible. Manipulations, secrets, folie...Démêler le vrai du faux, le fantasme du réel, est compliqué mais on se laisse happer par ces histoires mêlées où un même personnage joue plusieurs rôles. Un exercice brillant mais trop complexe peut-être pour donner un vrai plaisir de lecture. A tenter toutefois pour le style de l'auteur, ciselé et prenant.
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Ce jardin de l'amour ressemble à s'y méprendre à un labyrinthe dans lequel le lecteur est terriblement malmené et souvent perdu. Des pistes, il y en a à foison mais laquelle faut-il suivre ? En tout cas une chose est sûre, dans ce labyrinthe le Minotaure est bien un personnage maléfique.

Même s'il m'a fallu un certain temps pour me repérer dans ce maelström d'informations passées et présentes, distillées par des personnages manipulateurs et fantasques, je dois bien avouer mon bonheur de lecture. Une histoire palpitante, écrite avec brio, qui ne ménage aucune émotion au lecteur.
Et une fois toutes les pièces du puzzle rassemblées, on n'a qu'une envie : recommencer la lecture pour mieux apprécier la perversité de l'auteur du manuscrit, diabolique !

Alexandre Astrid, flic terré dans ses souvenirs, peuplés de fantômes et de regrets, voit sa vie basculer lorsqu'il reçoit par la poste un manuscrit anonyme, dévoilant des secrets qu'il croyait être le seul à connaître...
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Je me sens obligée de chroniquer ce livre que j'ai beaucoup aimé. ...mais qui me laisse très perplexe.
C'est un polar certes : des meurtres , un flic, une enquête ( quoique. ...) mais c'est un roman à tiroirs , un gigantesque puzzle dont on se demande si les pièces trouveront toutes leurs places.
Une descente vertigineuse dans la psyché de personnages dont on ignore jusqu'à la fin s'ils sont réels ou imaginaires.
La seule unité constante est le lieu , suivant les chapitres les prénoms , les époques, les liens de parenté changent , quand je pensais voir la lumière. ..au chapitre suivant j'étais encore plus perdue. ....
La fin ne lève ( pour moi ) qu'une partie du voile, mais ça n'a pas gâché mon plaisir, car la mélancolie qui se dégage de ce livre a suffi à mon plaisir.
Je pense que certains y auront trouvé autre chose mais c'est aussi toute la magie de la lecture !!
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Je cherche mes mots.
Comment parler de Garden of love.
J'aimerais pouvoir exprimer simplement mon ressenti sur ce livre kaléidoscope, mais rien que dans ce mot, il y a toute la complexité d'un récit que le talent et le style de l'auteur rendent particulier.
Garden of love c'est l'histoire complexe de personnages complexes.
C'est l'histoire d'hommes et de femmes qui se croisent, se cherchent, se perdent, s'aiment ou se détestent, ou qui ne savent pas.
Une histoire de vies qui dérapent.
Une histoire d'excès, d'alcool, de drogue, de sexe.
De gens qui meurent.
Accident ? Assassinat ?
Mais d'ailleurs, qui sont-ils tous ?
Parce que sous la magnifique plume de Marcus Malte, difficile de s'y retrouver.
Qui est qui ?
Qui est réel ?
Qui est de chair et qui est fantôme ou fruit de l'imagination ?
Les vies se mêlent, les vies s'emmêlent. Au point que mêmes les protagonistes ne semblent plus savoir.
Il est fourbe ce Malte.
Le lecteur se perd, mais lui ne perd pas son lecteur. Son texte est addictif.
C'est simple, ça s'appelle le talent.
Ce n'est pas important que je ne trouve pas les mots, lui les maîtrises parfaitement et je continuerais à inciter les lecteurs à le découvrir et pourquoi pas avec ce roman...
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Alexandre Astrid, flic complètement paumé, un peu hors service, reçoit chez lui un manuscrit intitulé "Garden of love". Et c'est avec un désarroi total et une surprise des plus désagréables qu'il se rend compte que la personne qui l'a écrit décrit avec une précision incroyable sa propre vie. Tout y est, de ses fantômes à son passé trouble, de ses amours à ses deuils... rien n'a été omis... Seuls les noms des personnages du roman ont été changés mais c'est bien sa vie qui se déroule au fil des pages, avec une certaine perversion. Qui est le mystérieux auteur de "Garden of love" et dans quel but lui a-t-on adressé ce manuscrit ?

Un peu comme Alex, je me suis perdue entre les lignes... Trois histoires, trois destins qui vont se croiser. Entre la pute qui fait son numéro de charme, cet adolescent qui voue un véritable culte à son ami, ce flic désabusé, cet écrit qui relate la vie d'un autre et ces personnages qui se croisent dans le passé ou dans le manuscrit, à l'instar d'un puzzle, il me semble n'avoir pas bien remis en place tous les morceaux ! Marcus Malte nous plonge ici dans un récit à la fois déroutant, diabolique et fascinant. Aux chapitres courts, alternant les périodes et les narrateurs, il nous tient tout de même en haleine jusqu'à la dernière page.
Au final, un roman alambiqué et complexe que j'ai refermé un peu perplexe...

Garden of love.. So what ?
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Garden of love...pourquoi m'étais-je imaginée qu'il s'agissait d'un poème de Nick Cave?
A cause de l'album "Murder ballads",associé à la photo de couverture(d'après Dave Wells),sans doute...Non,l'auteur en est William Blake.
Une petite cinquantaine de critiques sur ce livre de Marcus Malte,je ferai court.
Je vous invite à lire ce long poème,qui m'a totalement enivrée,et auquel je n'ai rien compris,c'est normal,l'auteur se livre de façon magistrale à une écriture sur la schizophrénie,les délires des sens;je n'ai donc pas été comme bien d'autres frustrée "à la fin",puisque je l'ai pris tel qu'il m'a paru: offert à l'interprétation de chaque lecteur...Mon coeur a choisi de me rendre à la période de l'adolescence,là,ou souvent,de mon temps,un beau jeune homme ténébreux aux longs cheveux bouclés prêchait l'amour de la musique des Doors,se tapait des dix-huit en philo,dissertait devant sa cour d'admirateurs de sujets obscurs et lumineux,refusait d'autres attouchements précieux que celui de baiser une main,et puis la tenir,en se promenant avec sa belle du moment le long d'une pièce d'eau, et se prenait pour le Roi Lézard,finalement,presque pour de vrai,une légère schizophrénie qui l'auréolait de fantasmes ethérés,subtilement pervers...c'est ça que j'ai retrouvé dans le bouquin,ce personnage est dans le livre...
Voyez où ça peut mener,un livre qui s'appelle Garden of Love,il y a d'autres histoires dans ce bouquin,moi,c'est celle-ci qui m'a embarquée...mais il y a beaucoup d'autres chemins dans ce jardin,à vous d'être hanté(e)par celui qui s'ouvrira à vous...car vous le lirez,n'est-ce pas?!




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Dans le jardin de l'amour poussent toutes sortes de fleurs … Des fleurs au parfum exquis et fragile, des fleurs légères et dansant dans le vent, tandis que d'autres, parfois tout aussi raffinées et parfois même bien plus subtiles, sont de véritables mauvaises herbes, sournoises, pernicieuses à souhait. Et souvent les deux se côtoient, s'entremêlent, se nourrissent les unes des autres, dans une sorte d'équilibre bien pensé.

Et puis aussi, dans le jardin de l'amour, on trouve des arbres qui portent des fruits succulents d'un côté (mais lequel ?) et de l'autre des fruits mortels … Gare à celui qui abattra les branches chargées de fruits empoisonnés !

Marcus Malte, en jardinier averti, nous emmène avec beaucoup d'intelligence et de finesse visiter notre humanité, dans ce jardin de l'amour qu'il importe d'ensemencer encore et encore, avec toujours au coeur cet espoir que de nouvelles fleurs viendront rendre hommage aux fleurs trop tôt disparues…
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Marcus Malte cultive un jardin sinistre où poussent des roses noires, tortueuses, d'une beauté qui fait peur, mais qui fascine, qui attire et repousse le regard simultanément.
Ce thriller psychologique réserve bien des surprises à mesure qu'on y sonde la part d'ombre de chacun des protagonistes. Dualité, perversion, l'auteur prend un malin plaisir à nous perdre dans ce labyrinthe qui mêle rêve et réalité, passé et futur, imagination et schizophrénie. Un sentiment de malaise domine le récit.

On se sent totalement perdu et dépassé et il ne faut surtout pas essayer de tout comprendre, il faut simplement se laisser balader par le style, par les crises, par l'intrigue qui s'embourbe. On se régale du jeu de masques qui tombent et on se rend compte qu'il y a des pièces du puzzle qui ne s'emboîteront jamais.
Il est impossible de décrypter le vrai du faux, mais on s'en accommode.
L'écriture est fluide et raffinée dans sa noirceur, avec un lyrisme continu, des actions et des fulgurances.

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« - Qui est-ce ? Elle a demandé. Qui est ce Matthieu ? Quel rapport avec toi ?
J'ai dit :
- C'est encore plus complexe que ça en a l'air, Marie.
- Les histoires trop simples n'ont que peu d'intérêt, Alex. »

J'ai pensé que pour donner l'envie d'ouvrir ce polar, ce petit extrait pouvait mettre en appétit. C'est réellement complexe et hautement intriguant. Voilà un roman policier qui tient le lecteur en haleine dès la première page et ne faiblit pas sur la longueur. L'histoire ou plus exactement les histoires sont entremêlées entre réalité et rêve, entre folie et souffrance, les unes alimentant les autres et inversement jusqu'au point ultime où le lecteur frise la désintégration en plein vol. Mais Marcus Malte agit en virtuose de la trame. Il maîtrise les fils secrets qui relient les protagonistes entre eux et les fait courir jusqu'à son lecteur pour le rattraper juste avant le tête-à-queue. Les protagonistes ne sont pas nombreux mais leurs démences et hallucinations troublent la donne et assurent un plaisir puissant à la lecture, voire addictif car la plume l'est tout autant. Un livre intéressant et surprenant. Quel manuscrit !

« Edouard Dayms n'avait pas vingt ans. Mais son regard en disait beaucoup plus. Son regard était celui d'un homme qui a traversé l'espace et le temps, qui a dû affronter plusieurs vies et qui en est venu à bout. Si comme il m'arrive de le penser, l'histoire du monde, passé, présent et à venir, est inscrite en chacun de nous, alors Edouard Dayms faisait partie de ces rares élus capables de la déchiffrer. Un don qui n'est peut-être accordé qu'aux génies et aux fous. Et un poids peut-être trop lourd à porter. »
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