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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Scarrels décrit un univers totalitaire. La population de Regency est
conditionnée dès l'enfance ; le monde est surveillé par des faucons dressés
qui rendent des comptes à des maîtres qu'on ne voit jamais. Les rares
opposants sont parfois retrouvés morts, tués à coup de bec par ces rapaces
à l'oeil infaillible. Un groupe d'adolescents, mené par un leader très bien
informé, commence à remettre en question les vérités de cette société à la
lecture des phrases subversives apparues depuis peu sur les murs. Au fil de
leur initiation, ils se rapprocheront de la Résistance. Mais l'amour et la
perfidie mettront à mal ce projet de liberté. Un roman très émouvant, écrit
sans concession, qui parlera aussi bien aux adolescents qu'aux adultes, et rappellera 1984 de
Georges Orwell, mais aussi Les Tripodes de John Christopher, ou même Blade Runner.
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Dans un monde non localisé, à une époque indéfinie, Luc et Jona vivent dans un quartier pauvre. le bien le plus précieux est le maïs ; personne n'en a jamais goûté, c'est un produit de luxe, très rare. On y croise souvent des Anges -des faucons chargés de la sécurité- et des scarrels.
Chaque nuit, les jeunes se retrouvent à Regency, une ville fantôme où il pleut en permanence et dont le centre est un pénitencier désaffecté où règne Zuchran et sa famille. Luc, le narrateur, Jona dont il est secrètement amoureux et Abel, son meilleur ami un peu simple, s'y rendent pour retrouver Steve, Tommy, le chef de la bande, Karen, une Perle née dans le pénitencier et qui ne l'a jamais quitté et Tina, sa poupée NoToy, qui parle et vit comme une vraie petite fille.

Regency est repliée sur elle-même et la liberté que les jeunes croient vivre là n'est qu'un leurre. Un jour, de mystérieuses phrases apparaissent sur les murs. Elles ressemblent à des mises en garde ou des appels à la lutte mais personne ne semble les voir ou les prendre au sérieux. Excepté Tommy.

Il m'est très difficile de parler de ce roman. Dès le départ, on sait qu'on entre dans un univers onirique et qu'il s'agit d'une critique de notre société mais Marcus Malte brouille les cartes, crée un mystère permanent, parle en métaphore et ne permet pas au lecteur de trouver facilement des repères dans ce récit. Longtemps, on avance à l'aveugle dans le récit. L'univers qu'il décrit est malsain, dérangeant, la violence est sans cesse latente, il ne se dévoile que très lentement et pourtant il nous happe.

J'ai pris le temps de la découverte car ce n'est vraiment pas un récit qui s'offre sans résistance. Il est composé de trois parties qui apportent leur part de mystère et font voler en éclat ce qu'on avait cru comprendre. Les personnages sont ambigus et leur personnalité mouvante. Quant aux apparences, elles sont trompeuses d'un bout à l'autre.

L'écriture de Marcus Malte est particulière, vive, poétique et rude. Ce livre est paru chez Syros, donc en jeunesse, mais il n'est pas à la portée de tous. Certaines références sont même inaccessibles aux moins de trente ans (Tutti rikiki maousse costo),

Ce roman angoissant est pourtant d'une grande force et très intelligemment construit, Il jette un regard personnel et sans concession sur notre société et pose de bonnes questions. le sujet est traité de façon implacable, froide, sans espoir. Je crains, hélas, que sa complexité et son style ne le mettent pas à la portée de tous les ados.
Et je ne parle même pas de la chute.




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J'ai bien aimé la première partie de l'histoire, un moins après… quand à la fin j'en ai encore des frissons car je ne m'y attendais pas … C'est une bonne chose une fin qui surprend ! oui mais non bon les choix de l'auteur ne peuvent pas plaire à tous les lecteurs… Je suis curieuse de savoir qui a aimé et qui n'a pas aimé…

C'est un roman qui m'a plu dans un premier temps car il y est question d'eau et de lumière deux sujets qui ne me laissent pas indifférente, d'autant qu'ici c'est plutôt l'aspect négatif qui est prédominant.

Ce qui attire tout de suite l'attention c'est la présence de la couleur et le bleu est prédominant puis les dérivés. Cela donne une luminosité particulière à l'atmosphère qui se dégage de l'histoire. Par exemple la bave de scarrel est bleue mais selon le taux d'humidité elle va passer par le violet pour finalement virer au rose sale. Comme vous le voyez l'eau modifie l'aspect d'une matière qui a son importance.

Les phases de la lune passent par des couleurs : blanche, bleue, violette, rouge…

Les routes (RC) sont hyper illuminées alors que tout au tour tout est noir, obscure.

La peau d'Abel est noire alors que son âme est lumineuse. Luc ce prénom est sensé représenter la lumière et pourtant il y a une grand part d'ombre.

Je ne vais pas vous détailler ici tous ses aspects qui attirent mon imaginaire.

Ce qui contraste c'est la grande place de la couleur alors que la trame de l'histoire est très sombre.

Ce qui m'a plu dans un premier temps c'est le côté « rébellion » de la jeune génération contre cette société totalitaire et contre obscurantisme. le peu d'adultes que l'on voit sont assez dégradés, « dégénérés » ils ne représentent pas l'espoir et l'ouverture.

On va suivre le chemin initiatique de Luc vers l'âge adulte. Il a quinze ans, il est amoureux et avec ses amis il aspire à une autre vie. Il va devoir couper les ponts avec sa famille, la rejeter pour accomplir « son destin ».

La violence c'est son quotidien, elle est omniprésente ne serais-ce que par la surveillance et le menace que représentent les « anges ».

La bande dont il fait partie rassemble des amis tous différents avec chacun ses particularités. Marcus Malte joue avec ses singularités. Ils sont plus ou moins attachants. On va les voir s'entraider et parfois s'affronter. Luc essais d'être protecteur malgré ses faiblesses et ses problèmes.

On va les voir se fédérer autour d'une idée et tout faire pour changer le monde… La fin n'est pas celle que j'espérai … un peu trop cruelle et réaliste à mon goût.

Ce que j'aime dans ce genre littéraire (anticipation, dystopie, voyage initiatique…) c'est de voir le héros changer et découvrir les différentes facettes des gens confrontés aux changements et aux épreuves… C'est bien le cas ici… illusions et désillusions.

Marcus a su éveiller l'intérêt de ses personnages et des lecteurs avec des phrases énigmatiques et éphémères qui apparaissent sur différents murs, j'ai bien apprécié d'avoir plusieurs façons d'aborder leur interprétation.

Dans tout roman de formation on voit le jeune héros faire de bonnes et de mauvaises rencontres à lui de faire la part des choses. Il va ensuite devoir faire ses propres choix et se détacher des leaders.

C'est un roman qui traite de la manipulation des masses et de l'endoctrinement. Les bons manipulateurs savent s'entourer des bonnes personnes qui sauront profiter de la bonne foi de certains pour les conduire là où ils le veulent. La religion est très présente dans cette société. Même la politique est basée sur ces méthodes d'endoctrinement. C'est parfois dérangeant.

C'est un roman qui aborde aussi la thématique du rêve. Lorsque le protagoniste nous parle de ses rêves cela crée des digressions qui montrent qu'il réfléchit beaucoup. On voit aussi qu'il prend ses distances avec les rêves des autres. S'agit-il de vrais rêves ou de rêves pour partager un moment ensemble…

Ce qui m'a mise mal à l'aise, c'est par exemple le sujet des perles… mais je n'en dirais pas plus.

« Scarrel » est un roman qui ne peu laisser le lecteur indifférent quitte à le choquer… mais ce n'est pas juste pour choquer il y a un propos. C'est peut-être juste moi qui suis trop sensible...

J'ai très envie de connaître d'autres points de vue. Je suis assez mitigée je ne peux pas dire si j'ai aimé ou pas, en tout cas je l'ai dévoré.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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