Mathias Malzieu nous raconte ici son combat contre la maladie, il joue avec les mots de façon très poétique mais aussi très réaliste.
"Le vampire qui suce mes globules n'est autre que moi-même. (..) Un bug... Je me suis fait hacker le système immunitaire, du coup je m'autodétruis. Je suis mon propre cancer." p. 34
Certains actes médicaux sont très violents et comme il le dit "il y a plus de mal que de peur".
Malgré les saignements intempestifs et la fatigue il fait preuve d'une énergie incroyable.
"Je tente de garder un stock de joie au creux de ma nuit." p.53
Cette maladie arrive pile au moment de la sortie du film tiré de son livre "
La mécanique du coeur", il négocie un délai pour entrer en chambre stérile, il veut participer le plus possible à ce évènement tant attendu.
"La maladie ne prend ni week-ends ni vacances, c'est du vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept mais je crois pouvoir le dire le plus calmement possible, je suis heureux." p.154
Ce livre n'est pas triste malgré une histoire difficile, il est rempli d'espoir.
"Mon radeau part à vau-l'eau, dérivant vers des contrées obscures qui m'étaient jusqu'alors inconnues. Ici, il faut être expert en espoir pour en débusquer la moindre particule." p. 195
Mathias Malzieu rend un bel hommage à son hématologue ainsi qu'à tout le personnel qui le prend en charge et notamment aux "nymphirmières".
Cette histoire est très touchante, optimiste et profondément humaine.
Il y est aussi question d'amour et la relation de l'auteur avec Rosy est très chouette.
En faisant une petite recherche sur internet avec le nom de l'auteur j'ai aimé trouver une photo de lui dans son "oeuf", un siège en forme de coquille dans lequel il se réfugie quand il est chez lui.
Je suis à la limite du coup de coeur pour ce livre que j'ai dévoré en peu de temps et que j'avais hâte de retrouver.
Du même auteur, j'avais bien aimé "
La Mécanique du coeur" version audio avec un léger bémol sur la vitesse de lecture.
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http://www.pagesdelecturedes..