Je ne suis pas forcément un fan des autobiographies. Mais certains Hommes méritent le détour pour mieux comprendre certains « combats ». J'avais déjà lu « Les Rêves de mon père » de
Barack Obama, qui ne raconte que la première partie de sa vie, avant d'arriver au pouvoir ; avec «
Un long chemin vers la liberté » on vit encore plus profondément le combat d'une vie entière pour libérer un peuple, ça donne le vertige.
Je savais que l'Afrique du Sud avait vécu
l'apartheid, que la vie pour les Noirs d'Afrique du Sud avait été dure et que
Nelson Mandela avait combattu politiquement pour la liberté. J'ai découvert l'envers du décor, la profondeur et la noirceur de
l'apartheid et à l'inverse le combat franc, pacifique (jusqu'à un certain point) et surtout sans compromis ni aucune compromission de cet homme que rien ne prédestinait à un tel combat et qui a su, par sa force morale et mentale, garder cette envie de la liberté pour tous et cette foi en l'humanité, avec pragmatisme, ténacité et sang-froid.
Je retiens une idée majeure : même après toutes ces années d'apartheid, de coups bas envers l'ANC, de violences envers les Noirs,
Nelson Mandela a toujours combattu pour la liberté de tous, Noirs, Blanc et Métis inclus, pour l'égalité et pas un renversement du pouvoir contre les Blancs. Beaucoup de nos hommes politiques devraient s'en inspirer…
C'est long, 800 pages, mais je n'ai jamais perdu le fil, tant le récit est prenant. Ce qui m'a attiré c'était l'intérêt historique et politique de l'oeuvre ; je n'ai pas été déçu du voyage. Les rencontres de Mandela avec des dirigeants d'Afrique durant la période de responsabilités au sein de l'ANC et ses rencontres avec d'autres dirigeants du monde entier (surtout de pays occidentaux) après sa sortie de prison mettent en relief son histoire avec celle du monde.
Un livre riche de promesses, d'exemples d'hommes et de femmes combattant pour la liberté dans le respect des autres et de l'autre : les Afrikaners se voyaient comme différents et supérieurs ; Mandela a su convaincre les plus hauts responsables politiques (à force de courage, d'intelligence, de diplomatie et de force de convictions) que l'avenir de l'Afrique du Sud ne pourraient se construire qu'ensemble, Noirs, Blancs et Métis, tous habitants de l'Afrique du Sud, avec les mêmes droits et devoirs. Chapeau !