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Jean Guiloineau (Traducteur)
EAN : 9782253140634
767 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
4.43/5   552 notes
Résumé :
Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l'issue de vingt-sept années de détention.
Rarement une destinée individuelle se sera aussi étroitement confondue avec le combat d'un peuple et le devenir d'une nation. Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d'avocats noirs et devenir un d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
4,43

sur 552 notes
Nelson Mandela - Un long chemin vers la liberté - 1994 : Ces mémoires furent en leur temps les plus attendues de l'histoire de l'humanité après celles de Jésus Christ (on attend toujours d'ailleurs). Tout comme les Beatles à la fin des années 60 qui furent d'après John Lennon plus connu que le barbu de Bethléem, Nelson Mandela pouvait revendiquer ce statut de Messie gagné par son incomparable charisme et par les souffrances encourues dignes de celles subies par le fils du charpentier sur sa croix. Cette image iconique cachait au grand public l'homme privé et son parcours. Nelson Mandela mettait cartes sur table ici mais le lecteur restait un peu sur sa faim car si l'homme parlait bien de son intimité, on sentait une certaine réserve à le faire, une pudeur ou un manque d'assurance dans sa vie personnelle qui pouvait expliquer en contretemps son acharnement à se jeter corps et âme dans l'arène politique et médiatique. Car ce livre parle surtout du combat de sa vie, celui qui va éclipser tout le reste de ses jours, l'activisme actif contre l'apartheid. le lecteur sur sept cents pages ne va rien ignorer du processus qui amènera l'ANC de la protestation pacifique à l'insurrection armée. Ce même lecteur devra aussi assimiler la profusion de personnages et de noms qui s'empilent au fil des pages jusqu'à l'indigestion. Nelson Mandela n'omet aucun remerciement ni aucun hommage, c'est tout en son honneur. On croise d'ailleurs beaucoup de blancs dans ce panégyrique et ce n'est sans doute pas un hasard. Car outre un livre de mémoire, ce recueil est aussi un ouvrage politique sorti l'année de l'accession à la présidence de ce grand homme qui va prôner la réconciliation nationale et le pardon entre les communautés. Les pages les plus attendus sont celles qui relatent ses vingt-huit années en prison, partie au combien éprouvante et émouvante de sa vie qui laisse pourtant au fil de la lecture le sentiment étrange d'assister au combat d'un syndic de locataires contre un propriétaire au combien récalcitrant. Nelson Mandela en tant que leader du mouvement et ancien avocat émérite devient bien sûr le président de ce groupe de réprouvés et à ce titre il doit chaque jour négocier avec les autorités de la prison les portions de nourriture, les couvertures et les rouleaux de papier toilette sur lesquels il va écrire en cachette une partie de ce texte. Sa petite cellule et la paillasse sur laquelle il a passé des milliers de nuits sont encore visitées et vénérées par des bataillons de touristes qui entre deux buffets à volonté et quelques plongeons dans la piscine surchauffée de leur hôtel (pour ceux qui sont en all-inclusive) viennent ressentir cinq minutes le frisson du désespoir et de la solitude qui a dû étreindre Nelson Mandela bien souvent. Personne ne devrait ignorer ce livre, il est le témoignage de l'impensable sacrifice d'un homme qui n'a vécu que pour faire abolir l'injustice raciale et sociale qui gangrenait son pays. Rétrospectivement ce furent beaucoup de jours et de nuits perdus dans son existence mais tant de temps gagné pour une humanité qui lui en sera à jamais reconnaissante... pour l'histoire
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En marchant sur « Un long chemin vers la liberté », Nelson Mandela est définitivement rentré dans l'histoire. « L'histoire, c'est la rencontre d'une volonté et d'un événement. » disait Charles de Gaulle et cette définition résume parfaitement le parcours du prix Nobel de la paix.
Tant de livres, d'articles, de reportages passionnants sont parus sur Nelson Mandela que je ne résumerai pas son parcours mais je vais vous donner simplement mon ressenti à l'écoute de la version audio de son autobiographie.
Féodor Atkine, à la diction parfaite, rend le texte plus intime. Nelson Mandela se livre à un récit chronologique de tous les évènements depuis sa naissance jusqu'à sa libération de prison. Ce fut d'ailleurs une grande déception pour moi que le CD se termine sur cet épisode et n'aborde pas son arrivée au pouvoir. le texte lu (6h15) est une version abrégée du livre et j'ignore si le livre s'arrête à ce moment-là.
Ses souvenirs, ponctués de scènes bouleversantes, sont écrits avec une grande honnêteté, ils sont détaillés, pudiques, essentiellement centrés sur son combat politique. Et si l'on peut regretter une trop grande retenue, ils sont capitaux pour la postérité et les historiens. Ils donnent très envie de voir le film tiré de cette oeuvre et de lire les livres consacrés à cet homme qui tenait à montrer qu'il n'était pas un saint mais un homme déterminé.
Je remercie chaleureusement les éditions Audiolib et Babelio pour ces beaux moments passés à écouter ce texte inoubliable qui donne confiance en l'homme. Des souvenirs pour se souvenir, toujours.
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Évoquer Nelson Mandela c 'est évoquer l 'Afrique d 'une
façon générale tellement son combat pour la liberté , la
dignité et qui malgré tout ce que lui ont infligé les racistes
l'Afrique du Sud pour le briser , éteindre et étouffer le rêve de cet homme .Nelson Mandela est non seulement une icone de l 'Afrique mais c 'est l 'homme le plus représentatif de ce continent !
l''homme a un moral d 'acier car étant emprisonné durant vingt-sept ans au sinistre bagne de Robben Island
et on se rappelle ce grand moment de l 'Histoire , 1990 , lors qu 'il sort avec un grand sourira et décontracté .Il saluait ses compatriotes venus le saluer et l 'acclamer .Ces images étaient transmises par toutes les chaines de télévision du monde entier et en direct .C 'était très
émouvant !
Dans son roman , Nelson Mandela évoque toutes les étapes de sa vie .Ses débuts en politique , son combat
contre le racisme des Blancs et contre l 'abominable système qu 'est l 'apartheid .
Il est sorti de prison sans rancune ni rancoeur contre les
Blancs .
Il fut élu président du pays durant juste un seul mandat .
On ne qu 'admirer cet Grand Homme pétri de grandes
qualités morales et humaines .
Un personnage qui a marqué l 'histoire de son pays et
l ' Histoire de façon générale !
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Cette autobiographie, il y a longtemps que je veux la lire, mais c'est comme tout, la quantité de livres qu'on veut lire… mais en décembre, je suis allée voir le film tiré de ce livre « Mandela, un long chemin vers la liberté » (j'avais fait un billet) et en sortant, je voulais absolument le lire au plus vite, d'autant que Nelson Mandela venait de décéder.
Grand bien m'en a pris ! Car si bien sûr beaucoup d'éléments sont semblables et comme tout film, il y a des coupures et quelques raccourcis, il y a aussi des éléments faux. Je suis assez abasourdie de me rendre compte de ces faits… le réalisateur a quand même mis 16 ans à faire son film… No comment.
Enfin si, comme quoi, il vaut toujours mieux se référer aux écrits et aux documents originaux.
Le film parle assez volontiers de la vie privée et familiale de Nelson Mandela, donnant aussi l'impression qu'il est un « homme à femmes »… cela m'avait surprise, mais bon… et bien en lisant Nelson Mandela, on se rend bien compte que c'est un homme TRES pudique en ce qui concerne sa vie privée. Il parle très peu de sa vie sentimentale, de ses enfants.
S'il se sépare de sa 1ère femme, Evelyn, bien avant de rencontrer Winnie, ce n'est pas parce qu'il est volage…. il est « juste » complètement impliqué dans son travail d'avocat d'une part, et sa vie militante de combattant de la liberté d'autre part… ce qui lui prend pratiquement tout son temps, au dépend de sa famille. Dans ces conditions, son épouse s'est tournée vers la religion (l'organisation de la Tour de garde, qui faisait partie des Témoins de Jéhovah), qui ne convenait pas spécialement à Nelson. du coup, chacun s'est trouvé dans un engagement différent et quand sa femme lui a dit « C'est l'ANC ou moi »… Ils se sont séparés.
Dans le film, on a aussi vraiment l'impression qu'il ne s'occupe pas beaucoup de ses enfants. Bien sur, il est fort pris, mais il aime ses enfants, tous ses enfants… et tant qu'il n'est pas emprisonné, il essaie de passer du temps avec eux, en faisant par exemple de la boxe avec son fils ainé.
Par ailleurs, le film ne parle quasi pas de son enfance et ni de son adolescence où il acquiert une grande partie de sa personnalité, de son éducation… cela explique déjà un peu l'homme qu'il deviendra. Et puis surtout, cela donne des clés de compréhension de l'Afrique du Sud, de la complexité de tous ces peuples, ces tribus différentes qui composent la nation.
Ce que j'ai aimé c'est que Nelson Mandela est très honnête dans son récit et ne se donne pas forcément le beau rôle… il donne beaucoup de détails, parle des personnes qui l'ont influencé, avec qui il a travaillé, combattu, ceux qui l'ont aidé, ceux qui se sont opposés… c'est très intéressant.
Et contrairement à ce que laisse à penser le film, l'engagement de Nelson Mandela au sein de l'ANC, non-violente depuis sa création en 1912, est long avant d'être contraint de passer à l'engagement armé… beaucoup d'actions, de voyages, de brimades, de grèves, d'interdiction de circuler, de discussions, de congrès, de procès, etc. Nelson Mandela est un combattant de la liberté, qui sans relâche, passe sa vie dans la lutte pour le bien de son peuple au sein d'une ANC non violente et multiraciale contrairement à d'autres mouvements… Puis, sous les coups répétés d'une violence inouïe du gouvernement nationaliste afrikaner durant de très très nombreuses années, finalement par pragmatisme et pour une meilleure efficacité, Mandela et l'ANC finissent par adopter l'action armée dans des sabotages contre des bâtiments pour tenter de ne pas faire de victimes innocentes.
Passé dans la clandestinité, il est traqué sans relâche, comme l'ennemi public n°1, et finalement arrêté. Suite à un long procès qu'il utilisera lui et ses amis comme une tribune pour exprimer leur combat, leurs aspirations, il est condamné à la prison à vie, et emprisonné à Robben Island. Commence alors une très longue période d'humiliations, d'isolements, de durs travaux mais aussi de continuation de la lutte, de réflexions, de débats politiques, de formation, de lectures acharnées (Nelson Mandela est une bête de travail incroyable !)… et là, le livre est sans conteste, beaucoup plus intéressant que le film… c'est impressionnant et instructif de voir comment les prisonniers se sont organisés pour lutter, pour tenter de se tenir au courant, de faire avancer les choses à leur niveau… On suit les pensées, le cheminement de la réflexion de Nelson. On voit aussi ce que c'est que la patience, le temps qui s'écoule… lentement… qui prend les plus belles années de ces hommes, qui vieillissent petit à petit… loin de tout pour un idéal… puis le début des négociations… sa sortie, enfin, de prison à 71 ans !!!!! le combat qui continue car les Blancs ne sont pas pressés de laisser le pouvoir… le veulent-ils d'ailleurs ? La violence, les négociations, de nouveau la violence terrible, les complots… et enfin, l'aboutissement « un homme, un vote, une voix » !!!!
Même l'ayant lu, je suis encore à me demander comment…oui, comment a-t-il pu tenir ? Comment a-t-il pu garder sa motivation intacte ? Il a tout donné, il a presque tout perdu de sa vie personnelle… sauf son combat pour la liberté de son peuple, même s'il est conscient de tout le chemin qu'il reste encore à accomplir. Et puis, cette volonté, ce pragmatisme… tendre la main à ses anciens bourreaux, pour travailler avec eux. Savoir reconnaître l'humanité dans tout homme en face, et voir plus loin… voir le bien du pays. Vraiment impressionnant cet homme ! Même s'il ne se présente pas comme un héro et reste d'une grande humilité.
Un grand homme !
A lire absolument !!!!!
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Un long chemin vers la liberté, parcouru courageusement par de nombreux hommes et femmes, pour se libérer de l'oppresseur Blanc, pour retrouver la dignité humaine, la fierté d'être Noir. D'abord pacifiques, ils sont contraints de prendre les armes, pour répondre à la violence qui leur fait face rageusement. Ni les tribunaux, ni la prison ne peuvent rompre cette quête d'équité, de démocratie et de liberté.
Ensuite ce sera la non-vengeance pour prendre la voie des négociations, pour anéantir la haine par des mots de paix.

Un témoignage magnifique et émouvant.
Un message d'espoir intemporel et universel qui nous bouleverse.

« Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s'ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l'amour naît plus naturellement dans le coeur de l'homme que son contraire.
Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. »
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Citations et extraits (174) Voir plus Ajouter une citation
Un long chemin vers la liberté


« J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne
naît haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion.
Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car
l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire.
Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur
d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me
permettre de continuer.
La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive
un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de
l’étroitesse d’esprit. Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté, tout comme je ne suis
pas libre si l’on me prive de ma liberté.
L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison,
telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur. Certains disent que ce but est atteint. Mais je sais
que ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la
liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés.
Nous n’avons pas encore fait le dernier pas de notre voyage, nous n’avons fait que le premier sur une route plus
longue et difficile. Car être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui
respecte et renforce la liberté des autres. La véritable épreuve pour notre attachement à la liberté vient de
commencer ».

(Nelson Mandela)
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Il est difficile d'expliquer à quelqu'un qui a les idées étroites qu'être "éduqué" ne signifie pas seulement savoir lire et écrire et avoir une licence, mais qu'un illétré peut être un électeur bien plus "éduqué" que quelqu'un qui possède des diplômes.
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Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J'espère vivre assez longtemps pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir (déclaration de Mandela lors du procès de Rivonia en 1964)
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Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.
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J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.
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