J'ai toujours dit que je me faisais un devoir d'être sincère dans mes chroniques. de toute façon, même si je le voulais, je ne pourrais pas faire autrement #sansfiltre#. Parfois c'est très délicat mais je tiens ma ligne de conduite depuis le début du blog. Et je vous avoue qu'à la fin de cette lecture j'ai été assez contrariée…
Déjà parce que j'avais bien aimé les nouvelles de
Laure Manel avec son recueil «
La (toute) dernière fois » et puis aussi parce que lorsque j'ai commencé à lire ce roman, j'ai tout de suite été emportée dans cette atmosphère amicale et ensoleillée de l'Ardèche. Je suis donc partie plutôt confiante…J'ai même souris à l'évocation de souvenirs que j'avais en commun avec certains personnages. Parce qu'il faut le dire, quand tu pars en vacances entre potes, tu te reconnais dans certaines situations…Tu as toujours la « proche de ses sous » qui ne veut pas dépenser plus surtout pour les petits-suisses des gamins qu'elle n'a pas, la non-sportive, celle qui veut tout diriger, celui qui n'en fout pas une rame, la végétarienne qui fait chier tout le monde quand c'est l'heure du barbec' (ça c'est moi! )…Bref, ça rappelle des souvenirs…
Et puis patatras…J'ai malheureusement trouvé que le livre se concentrait uniquement sur les histoires de couples et le malaise de la quarantaine et que cela tournait parfois en rond. Et, franchement, je suis ressortie du livre en me disant « Et ben, je suis bien contente de ne pas être en couple parce que ça confirme les emmerdes que ça apporte et ça ne me donne plus du tout envie! ». J'ai déjà une image assez grise de la vie de couple quand je vois ceux qui m'entourent et l'expérience que j'en ai alors la lecture du livre ne m'a pas aidé à mettre de belles couleurs sur ma vision de la chose. Bien au contraire.
A cela s'ajoute le fait que j'avais depuis le début deviné toute la trame de l'histoire. Je n'ai malheureusement pas eu de surprises . A la moitié de ma lecture, j'avais même deviné la dernière phrase du livre. Et je ne me suis pas forcément attachée aux personnages que j'ai trouvés souvent très caricaturaux ni à leurs amitiés. J'ai trouvé aussi que certaines situations (les hommes qui n'en foutent pas une en vacances, les femmes qui en ont marre de faire la cuisine et font la grève par exemple), étaient un peu vues et revues.
Si le fond ne m'a pas touché, la forme par contre m'a séduite. J'ai beaucoup aimé la plume de Laure qui est très agréable à lire, c'est d'ailleurs grâce à cela que j'ai été au bout de ma lecture. C'est une plume efficace et pleine de douceur. C'est donc pour ça que je ne m'arrêterai pas à ce ressenti et que je découvrirai avec plaisir «
La délicatesse du homard » et «
La mélancolie du kangourou ».
Je remercie les Éditions Michel Lafon de m'avoir permis de découvrir ce roman.
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