Premier roman de
Laure Manel que je lis, après avoir vu passer nombre de critiques assez variées quand aux appréciations sur ses différents livres. J'étais donc curieuse de me faire ma propre opinion.
J'en ressors mitigée... J'ai certes passé un bon moment, mais franchement rien de transcendant, ces quatre couples ne me laisseront pas un souvenir impérissable. D'ailleurs, pour qui a déjà tenté les vacances en commun avec des amis, il n'y aura sans doute pas de grosses surprises, chacun sait qu'au bout de quelques jours les travers des uns et des autres vont ressortir et provoquer exaspération et petites (ou grosses) tensions ! Déjà pour deux couples ce n'est pas évident, alors quatre, plus une jolie célibataire qui débarque comme un cheveu sur la soupe, je vous laisse imaginer !
Justement, je les ai presque trouvé trop calmes et tolérants les uns avec les autres dans l'ensemble, moi je pense que j'aurai bouilli dès le premier soir, entre celle qui critique la salade qu'une autre a préparé exprès pour elle, celle qui roule des pelles non-stop à son nouveau mec, ou celle qui veut tout régenter et avoir la meilleure chambre de la location puisque c'est elle qui l'a trouvée. J'ai même trouvé les bonshommes plus agréables à vivre que leurs conjointes, il ne fichent pas grand-chose certes, mais au moins ils ne passent pas leur temps à chicaner.
Les enfants ne sont pas de la partie, cette année on les a confié aux ex, aux grands-parents, ou comme Sybil on n'en a pas. Mais ils sont quand même omniprésents, les parents culpabilisent sans arrêt alors que ce sont eux qui ont pris la décision de profiter de leurs vacances sans rejetons. Ce point m'a un peu agacée, on parle d'ados ou d'enfants d'au moins 7 ans, pas de tout-petits.
L'arrivée de Valentine, la célibataire de fraîche date, canon et sympa, va provoquer des réactions en chaîne jusqu'à (enfin) l'explosion, mais même là, à part elle qui s'en prend plein la tronche alors que... il y a finalement assez peu de réactions vraiment vives par rapport aux "bêtises" de certain(e)s. Je les ai trouvé tièdes quand je m'imaginais à leur place.
La narration est au présent, ce qui rend le texte plus vivant, mais le rythme est parfois un peu haché, trop proche de l'oral. A mon avis ce roman doit être conçu pour être écouté plus que lu. Si je renouvelle l'expérience avec l'une des autres productions de
Laure Manel, je crois que je tenterai une version audio, j'apprécierai sans doute davantage.
Ma critique peut laisser penser que je n'ai pas aimé, c'est vrai que j'ai surtout souligné les aspects qui m'ont un peu irritée, mais à vrai dire le positif l'emporte quand même, cette lecture sans enquête ni cadavres m'a délassée et parfois fait sourire, ce qui est toujours bon à prendre actuellement !