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3,71

sur 804 notes
C'est vrai que le titre est trop explicite, mais c'est la traduction à moins que "chinois" sans l'article ou le ruban rouge auraient laissé un peu de suspens. Mankell nous entraîne malgré nous, malgré la police locale,malgré tout en Chine car on a tous acheté du suédois même si la juge n'habite pas loin de l'aéroport Kastrup (essayez la traversée Copenhague Malmö en train) au Danemark. On est pris et c'est parfait dans cette incroyable histoire qui voyage dans le temps et autour du monde plusieurs fois.Quelle intelligence et quelle adresse. C'est un livre à lire toute affaire cessante.
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Pourquoi bouder son plaisir? J'ai lu ce livre en trois jours avec beaucoup d'intérêt et l'histoire m'a aussi tenue en haleine. le massacre du début permet de tenir tout le roman. Les détails se tissent avec beaucoup d'adresse: il a du métier cet écrivain. Même si ce roman n'atteint pas la qualité de L'oeil du Léopard ou, surtout, de ce chef d'oeuvre qu'est Profondeurs - Henning Mankell - , il est d'un excellente facture et mené de main de maître.
Je trouve --pour y avoir vécu et travaillé-- que la vision de la Chine dans le livre est très juste. Car le sujet principal est la Chine et son besoin d'expansion et donc l'opposition entre deux camps au sein des autorités chinoises, entre ceux qui veulent retrouver un chemin moral et ceux qui au contraire profitent de l'expansion économique. le passage de la visite officielle en Afrique est particulièrement fort. Mankell a écrit un roman mondial, depuis la première mondialisation, celle de l'expansion européenne et américaine qui consommait la main d'oeuvre importée de partout, d'Afrique et de Chine, et celle d'aujourd'hui. Et ses pesonnages sonnent justes comme le Wang San initital, celui qui n'arrive pas à croire en un Dieu qui dit que tous sont égaux alors que sa vie prouve en permanence le contraire. Les personnages suédois sont très durs comme souvent chez Mankell. le personnage du juge Birgitta Roslin et de sa découverte de la justice chinoise, de la découverte aussi du temps passé, de sa rencontre avec son ancienne camarade de jeunesse, quand toutes deux étaient des militantes maoïstes décervelées, devenue sinologue est très bien dessiné. Mankell a voulu finir avec une note d'espoir et donc un happy end. Dommage, car la dureté de la situation décrite aurait pu être l'objet d'un déroulement romanesque moins "familial". Mais malgré cela c'est un très bon roman.
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Un petit village du Nord de la Suéde. Un photographe découvre 19 personnes tuées sauvagement. 18 veilles personnes plus un gamin, que s' est t-il passer que fessait ce gamin dans cette maison alors qu' il n' y avait aucun enfants dans le village .Entre nausée et dégoût notre policière VIVI Sundberg n' en croit pas ses yeux, et se demande ou cela va la mener .
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[Livre audio lu par Hélène Lausseur]

Wallander ? Youhou ! Wallander ! Quoi ? Henning Mankell écrit aussi des romans sans morceaux de commissaires dépressifs dedans ??!!

C'est donc pour cela que nous avons dans les oreilles une voix féminine ! Pas mal du tout, d'ailleurs. Un peu rauque, râpée, qui ne cherche pas à faire de l'artifice, mais au contraire coule naturellement. Elle a l'humilité de coller au texte sans se mettre en avant.

Je ne connaissais pas l'histoire des chinois emmenés de force aux États-Unis. le livre la met en scène de façon saisissante.

Beaucoup de politique chinoise, des changements de points de vue sur la Suède, le Mozambique, le Zimbabwe et la Chine. Dense, un peu barbant.

J'ai lu de nombreuses critiques faisant des procès d'intention à Henning Mankell à propos de ce livre. J'en suis restée un peu interdite. D'un point de vue littéraire, j'ai aimé Birgitta, sa désorientation, son tâtonnement. J'ai aimé aussi les autres personnages, la folie sous-tendant le massacre. D'un point de vue politique, je serai bien en peine de juger le bien fondé de cet aspect du roman. Ma culture fait défaut. Mais il ne m'a pas semblé manquer d'humanité.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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je n'ai pas du tout accroché à ce roman , trop politique .
ne le lisez pas si vous aimez un bon policier , thriller !!

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Le policier le moins stressant d'Henning Mankell. Malgré une entrée en matière des plus fracassante, on nous ramène dans le temps puis de la Suède en Chine. Cela s'étire un peu et le suspense en prend un coup. J'ai lu vraiment plus palpitant chez cet auteur.
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Henning Mankell a terminé d'écrire le chinois en janvier 2008. Dans les premières pages, il décrit un massacre épouvantable, 19 personnes d'un petit village suédois exécutées à l'arme blanche. le genre de crime inimaginable dans la paisible Scandinavie ? le romancier n'est pas visionnaire, mais comment ne pas penser à ce qui s'est passé en Norvège en juillet dernier, même si les circonstances ne sont pas comparables. Après un démarrage aussi sanglant, nonobstant l'absence du commissaire Wallander, le lecteur s'attend à une enquête traditionnelle, mais ce n'est pas vraiment à ce qui va suivre. Très vite, Mankell va nous faire voyager. Dans le temps et dans l'espace. Aux Etats-Unis, vers les années 1860, à l'époque de la construction des voies de chemin de fer transocéaniques, en Chine, à la même période, puis à l'époque moderne, et enfin en Afrique australe, notamment au Mozambique. le chinois est-il un thriller ? En partie seulement, et c'est loin d'être le principal intérêt du livre. C'est quand le roman se transforme en réflexion géopolitique qu'il devient réellement passionnant. Avec une vision de la Chine plutôt terrifiante, tant sur le plan intérieur (Orwell n'est pas loin) qu'extérieur, avec la volonté hégémonique d'un pays qui vise à coloniser l'Afrique, sur des bases économiques, s'entend, ce qui lui permet de régler un certain nombre de problèmes explosifs tels que la paupérisation des paysans chinois et les révoltes qui en résultent. Ce n'est pas non plus en visionnaire que Mankell écrit, cette politique est déjà en marche, mais il la raconte avec une précision glaciale et imagine une stratégie d'expansion tout ce qu'il y a de plus crédible, avec les luttes d'influence concomitantes dans les plus hautes sphères de Beijing. Et l'aspect policier dans tout cela ? Il est bien là, s'effaçant parfois, pour réapparaître au gré d'une intrigue un brin tarabiscotée, qui permet de tout relier : 1860 à 2008, de la Suède à la Chine. Une des grandes qualités du livre, et ce n'est pas une surprise de la part de l'auteur, c'est la finesse psychologique de ses personnages. Ils sont assez nombreux à occuper la scène, une bonne dizaine, le caractère central étant une juge suédoise, Birgitta Roslin, qui, sans être chargée de l'enquête, se retrouve mêlée à l'intrigue et même plus étroitement qu'elle ne l'aurait souhaité. Birgitta a quelques traits communs avec ce bon vieux Wallander : des problèmes de santé, la peur de vieillir, une honnêteté qui confine parfois à la naïveté. Elle n'est pas juge par hasard, Mankell en profite pour enfoncer le clou sur un thème qu'il a déjà souvent abordé : la déliquescence du modèle suédois confronté à la mondialisation et à une violence de plus en plus prégnante (où l'on revient à la tuerie évoquée plus haut). de bien des façons, le chinois est un ouvrage engagé, qui peut faire grincer des dents (le portrait de Mugabe, le leader du Zimbabwe, dictateur patenté, est étonnamment bienveillant), qui certes use parfois de raccourcis rapides dans son intrigue de polar, mais qui est prenant de bout en bout, en dépit d'un style sans éclat particulier, et qu'on ne lâcherait pas avant la fin pour un empire. Fût-il du Milieu !
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C'est le premier roman que je lis de cet auteur et je n'ai pas été déçue. L'histoire est passionnante, les personnages et leurs failles sont décrits avec justesse et sans pathos. J'ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre.
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De souvenir de Suédois, personne n'avait jamais vu un tel massacre. Dix-neuf personnes, principalement des vieillards, assassinées à l'arme blanche, certaines découpées avec une cruauté inouïe. Toutes habitaient le même petit village de Hesjovallen, dans le nord de la Suède, et toutes ont été assassinées durant la même nuit. L'enquête est confiée à Vivi Sundberg, inspectrice dans la proche ville de Hudiksvall. Comme souvent chez Mankell, l'originalité du crime qu'ils sont amenés à résoudre semble tétaniser des policiers qui, pour ne rien arranger, ne disposent pas du moindre début de piste. Vivi Sundberg, célibataire, la quarantaine bien enveloppée, est une policière de terrain, elle a accumulé pas mal d'expérience tout au long de sa carrière et son obstination à découvrir la clé de cette incroyable affaire n'a d'égale que sa détermination à ne pas la voir lui échapper pour être confiée à des policiers venus d'ailleurs. Car, hormis un ou plusieurs hommes mus par une incompréhensible folie, qui peut bien vouloir décimer à la machette tout un village suédois peuplé de paisibles retraités? S'il est quelqu'un qui doute de la thèse du ou des tueurs fous, c'est Birgitta Roslin, juge à Helsingborg. En congé de maladie, elle se rend à Hesjovallen pour mener sa propre enquête -les parents adoptifs de sa propre mère figurent parmi les victimes- et découvre un indice la menant à un restaurant chinois de Hudiksvall. Sans manquer de s'attirer les foudres de Vivi Sundberg, Roslin va mettre au jour une tout autre histoire que celle que les médias relaient à l'envi, et qui arrange sans doute trop bien les autorités, pressées de voir tomber l'affaire dans les oubliettes.

Au départ d'un crime hors-norme, c'est à une incursion dans des domaines historiques et géo-politiques tous liés au thème de la colonisation et de l'esclavage que nous entraine cette fois Henning Mankell. En nous contant, dans une longue et passionnante digression au milieu de l'enquête policière, le périple de trois frères chinois obligés, à la fin du 19ème siècle, de quitter leur pays, il nous brosse un tableau tout sauf idyllique de la construction de la ligne de chemin de fer reliant l'est à l'ouest des Etats-Unis, chantier durant lequel des centaines d'esclaves chinois et noirs furent traités comme du bétail. En rebondissant ensuite, dans une aussi longue mais beaucoup plus lourde seconde digression, sur le parcours actuel d'un homme d'affaire chinois, l'auteur aborde l'extension de l'influence de la Chine, en pointant ce qui semble bien être une nouvelle ère de colonisation de certains pays d'Afrique. Effrayés par le désir de plus en plus incontrôlable de milliers de paysans chinois de profiter pleinement des bienfaits du capitalisme, une partie de la classe dirigeante du pays envisage clairement d'envoyer quelques-uns de ces paysans en Afrique afin d'y trouver espace, travail et donc sources de revenus. Mais tous au Parti ne sont pas de cet avis et c'est ce combat entre pro- et anti-colonisation que Mankell nous propose de suivre, nous entraînant de réunions de membres éminents du Parti en voyages d'affaires au Zimbabwe. Cette partie-là du récit, qui n'est pas inintéressante, mais qui se révèle trop longue, trop démonstrative et trop répétitive, alourdit considérablement l'ensemble, et fait tomber le rythme de lecture à celui d'un essai tout en plombant considérablement le suspense au point que la conclusion de l'affaire de Hesjovallen nous paraît trop attendue, trop prévisible et sans saveur. C'est d'autant plus enrageant que tout, du début fracassant dans le village suédois à la fin du périple des trois frères, se révélait parfaitement mené, mystérieux et glaçant à souhait. A trop vouloir pointer les dérives du capitalisme qui l'indignent –à raison d'ailleurs- Mankell semble en avoir oublié son lecteur qui, s'il n'est pas réticent aux à-cotés instructifs, n'a pas besoin qu'on lui répète la même chose au long d'une centaine de pages pour capter le message. Un très bon écrivain ne fait hélas pas nécessairement un très bon pédagogue.
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Je suis très partagée sur ce livre.

J'ai aimé le descriptif de la Chine et des chinois distillé par Mankell.
L'histoire miséreuse de tous ces expatriés volontaires ou non pour la plupart, pour construire la grandeur de la civilisation occidentale. Que ce soit pour le chemin de fer aux USA ou aux Colonies en Afrique, partout l'occidental a fait plus de mal que de bien...
Et le retour de manivelle : l'explosion de la puissance économique chinoise et des conséquences que nous connaissons. Les pays africains qui se tournent ou sont "colonisés" à la chinoise... C'est intéressant.

Mais bizarrement le meurtre me parait en trop. J'ai un peu de mal à comprendre son intérêt dans l'histoire. Et l'enquête policière est inexistante. On sait très vite qui et pourquoi.

Roman historico-politique trop politique ou roman policier pas assez policier ?

J'ai ressenti pour ce livre un peu de la déception du "Cerveau de Kennedy".
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