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3,71

sur 800 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kurt Wallander n'est plus , poussé à la retraite par son créateur . Gorgll , snif suédois .
Ce Chinois allait-il , malgré tout , le supplanter avantageusement ou nous faire rire jaune ?

L'erreur à ne pas commettre , c'était d'emblée vouloir effectuer un parallèle entre ce nouveau roman et la franchise Wallander . Difficile , mais faisable .
Mankell sort la grosse artillerie en déterrant non pas un mais dix-neuf cadavres , tous originaires d'un petit village paumé du Nord de la Suède et exterminés à l'arme blanche . La piste d'un laborieux tueur en série ne serait toujours pas écartée...

La police locale semble sur les dents de l'amer . C'était sans compter sur Birgitta Roslin , juge émérite d' Helsingborg alors amenée par un malheureux concours de circonstance à investiguer sur le sujet .
Et c'est là que Mankell Airways se met en branle . Préparez les passeports , attachez vos ceintures , ça va crapahuter . Au programme et dans le désordre sur pas moins de 550 pages , Suède , USA , Chine et Afrique . Un périple mondial sur plusieurs décennies pour finalement trouver le fin mot à cette périlleuse saga sur fond de géopolitique .

Passionnant , ça l'était . Cohérent , pas toujours .
Prendre comme héroine une juge laissée au repos pour grosse fatigue et en délicatesse avec son mari mais pourtant capable de faire la nique à la police de Hudiksvall dont le savoir-faire digne d'un Derrick et d'une Lescaut réunis n'est plus à démontrer , m'ouais . le gros point noir de ce roman , c'est la multiplicité des sujets traités qui donne finalement une impression de surenchère et ce malgré tout l'intérêt qu'ils suscitent .
L'auteur passe de la traite de travailleurs chinois alors déportés en Amérique , fin XIXe , pour y construire le chemin de fer dans les pires conditions qui soient à une Chine contemporaine avide de domination mondiale tout en évoquant le Mozambique comme possible terre de colonisation . Autant de sujets passionnants que l'auteur survole donnant au final un méchant manque de liant à son récit . Dommage...
Comme toujours , Mankell s'est évertué à donner une réelle consistance à tous ses personnages et en cela , il est inattaquable...

Le Chinois : pas le meilleur Mankell mais un Mankell quand même...
http://www.youtube.com/watch?v=1hQqZDCpTxM
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C'est un roman à la forme très originale. Ou plutôt trois romans imbriqués les uns dans les autres mais évidemment liés par un fil invisible.
Un roman policier qui débute par le meurtre sauvage des habitants d'un petit village du nord de la Suède. Enquête à laquelle la juge Brigita Roslin va se trouver mélée malgré elle et qui va l'emmener jusqu'en Chine...
Un roman social sur les dures conditions de travail de paysans chinois envoyés aux Etats-Unis au XIXème siècle pour construire des chemins de fer au péril de leurs vies. Des vies à peine meilleures que celles d'esclaves...
Récit captivant.
Un roman politique enfin sur la Chine contemporaine, à peine sortie de la dictature maoïste et tentée par l'impérialisme d'un capitalisme sans limites. Qui nous offre un détour par l'Afrique où certains dirigeants, ne voulant plus aucune relation avec les pays occidentaux, se tournent vers la Chine dont les intentions ne sont pas forcément meilleures.
Avec un retour en Suède puis dans le quartier Chinatown de Londres, la boucle est bouclée, la Chine a pris sa revanche et étend son pouvoir sur le monde entier. Et règle ses comptes.
Nous avons parcouru quatre continents, trois siècles, été confrontés à une série de crimes horribles, sans compter les problèmes conjugaux de notre juge quinquagénaire...Un tableau de notre époque plutôt sombre mais intéressant. L'histoire policière par contre manque de cohérence et me laisse un peu nostalgique de la série des Wallander...Affaire à suivre.
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Le Chinois, c'est l'histoire d'une tuerie sanglante d'un petit village suédois, anéanti de manière barbare. La policière Vivi Sundberg mène l'enquête, sans pour autant trouver d'explication rationnelle au massacre des dix-neufs personnes, essentiellement toutes âgées, d'Hesjovallen. A plusieurs centaines de kilomètres de là, à Helsingborg, une juge suédoise prénommée Birgitta Roslin, s'intéresse à l'enquête, suite au décès de ses parents adoptifs, natifs du village. Après quelques recherches, elle découvre une piste intéressante : un ruban de soie rouge, trouvé sur les lieux du crime, serait relié à un restaurant chinois, où aurait mangé un homme seul. Elle se lance seule, téméraire, dans une enquête parallèle, qui la mènera sur un autre continent : jusqu'à Pékin.

Outre les parties strictement délimitées par Henning Mankell, j'ai trouvé que le récit se découpait en deux parties. Une première partie parfaitement addictive, qui raconte avec précision le massacre du village. C'est sans doute la partie que j'ai préféré, pleine d'une tension croissante, dotée d'un rythme effréné, de beaucoup de mystères. Ce n'est pas la partie la plus facile à lire, puisque certaines descriptions peuvent choquer les esprits les moins avertis. J'ai néanmoins beaucoup apprécié l'atmosphère lugubre, le cadre atypique des événements, qui se déroulent dans une Suède profonde, reculée, désertée par ses habitants.

La deuxième partie est quant à elle tout autre. Nous suivons la juge Birgitta Roslin dans son enquête parallèle, éloignée du lieu du crime originel. Une enquête qui nous emmène sur un autre continent, en Chine, puis en Afrique, bien loin de la Suède originelle et bien éloignée des éléments principaux de l'intrigue. Cet éloignement forcé nous fait perdre le fil du récit ; j'avais l'impression d'avoir commencé une nouvelle histoire, totalement différente du massacre narré au début.

De fait, mises bout à bout, les deux parties manquent clairement de cohérence et de liant. Séparément, elles peuvent rendre quelque chose de bien, mais ensemble, cela ne fonctionne pas. Les sujets sont trop multiples – mondialisation, vengeance, secrets familiaux, corruption, capitalisme… -, le lecteur s'y perd. La construction globale est clairement à revoir ; l'intention est présente, mais l'ennui l'était aussi parfois.

Un roman policier qui a du potentiel, mais la multiplicité des sujets abordés le font manquer de cohérence. le socle du récit est solide, mais le développement est trop chancelant : dommage !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Je suis très partagée sur ce livre.

J'ai aimé le descriptif de la Chine et des chinois distillé par Mankell.
L'histoire miséreuse de tous ces expatriés volontaires ou non pour la plupart, pour construire la grandeur de la civilisation occidentale. Que ce soit pour le chemin de fer aux USA ou aux Colonies en Afrique, partout l'occidental a fait plus de mal que de bien...
Et le retour de manivelle : l'explosion de la puissance économique chinoise et des conséquences que nous connaissons. Les pays africains qui se tournent ou sont "colonisés" à la chinoise... C'est intéressant.

Mais bizarrement le meurtre me parait en trop. J'ai un peu de mal à comprendre son intérêt dans l'histoire. Et l'enquête policière est inexistante. On sait très vite qui et pourquoi.

Roman historico-politique trop politique ou roman policier pas assez policier ?

J'ai ressenti pour ce livre un peu de la déception du "Cerveau de Kennedy".
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Encore sous le charme de Kurt Wallander, je me suis lancée avec confiance dans la lecture de ce roman.

Birgitta Roslin, sa vie, son oeuvre. Juge angoissée, ses enfants sont grands, elle est mariée à un homme, jadis avocat, aujourd'hui contrôleur de train, qui ne s'intéresse plus à elle. Des soucis de santé l'obligent à un repos qu'elle va occuper par une enquête personnelle : 19 personnes, dont les parents adoptifs de sa mère, ont été assassinés. Son postulat : la police se fourvoie, et la seule piste valable : un ruban rouge chinois. Il lui faudra donc partir en Chine, pour trouver la genèse de cette vengeance.

En parallèle, l'histoire de San, un chinois, qui commence en 1868. Et une description des malheurs des Chinois, assez complaisante avec Mao, accusatrice de tout le reste.

« San avait laborieusement écrit, caractère après caractère, son histoire et celle de ses deux frères (…) le mauvais démon avait pris l'apparence de Zi. Après quoi, la mort les avait suivis à la trace. «
Un peuple sous le joug des empereurs, qui « se conformaient à Confucius », martyrisé par les Américains, asservis par les Anglais (qui les inondaient d'opium) …

« Qu'avait écrit San ? Qu'ils avaient construit cette ligne de chemin de fer à travers les Etats-Unis avec leurs os en guise de traverse. »

On arrive ensuite en Afrique. « La Chine a le projet de déplacer dans plusieurs pays d'Afrique des millions de paysans pauvres. On est actuellement en train de bâtir des structures économiques et politiques qui rendent ces pays pauvres dépendants de la Chine. »

Puis à cette sentence : « Il n'y a pas de raccourci vers le futur ».


Un roman ambitieux, mais qui ne m'a pas vraiment convaincue. J'aimais mieux Henning Mankell avant (avec Wallander).


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Je lis régulièrement des livres de Henning Mankell : j'aime ses héros humbles et dont la réflexion sur la société me parle.
Ici le personnage principal est Birgitta . Elle est juge en Suède, l'histoire commence avec un massacre au fin fond de la Suède et Birgitta (qui n'est pas du tout chargée de l'enquête) fait le lien avec la famille adoptive de sa mère. Birgitta a environ 55 ans et s'interroge beaucoup sur la société, sur son couple, l'amitié, les enfants devenus grands etc.
Comme elle dispose de quelques congés, elle décide d'aller au nord de la Suède pour voir si elle peut aider à l'enquête. le récit de Birgitta occupe la première partie et plante le décor en 2006.
La deuxième partie fait un retour en arrière dans les années 1860 pour expliquer l'exil temporaire de San, un chinois, aux États-Unis.
Après cet aparté et jusqu'à la fin du livre l'action se passe à nouveau en 2006.

Ce que j'ai aimé :
Comme toujours chez Mankell, la réflexion sur la société est sous-jacente et intéressante. Les observations tournent autour de la Suède mais pas seulement : autour de la Chine, et de l'Afrique en particulier le Mozambique, notamment sur le rôle de celle-ci dans une sorte de « nouvelle colonisation » de l'Afrique.
J'ai également aimé les personnages tout en subtilité, Birgitta mais aussi son amie sinologue, ainsi que le personnage de Hong, cadre du parti communiste Chinois.

Ce que j'ai moins aimé :
Quelques invraisemblances, un mobile peu convaincant et une fin un peu en queue de poisson.
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Wallender, reviens! Vivi, la policière, ne t'arrive pas à la cheville et la juge Birgitta Roslin a avalé son parapluie ou quoi?
(J'exagère car le côté thriller m'a tenue en haleine et le côté "espionnage" axé vers la Chine a remis mes vieilles pendules maoïstes à l'heure.)
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Après un étrange Indridason islandais, voici une autre curiosité avec ce déroutant Mankell suédois. Et ici, avec le Chinois, on ne peut guère accuser l'éditeur de récupérer des fonds de tiroir pour surfer sur la succès de romans plus récents : le bouquin date de 2008 et résonne presque comme, sinon un testament, du moins un témoignage de notre fameux Henning Mankell.
Ça commence plutôt bien avec un massacre inexplicable dans un petit village suédois. Tout le village y est passé, plusieurs maisons, plusieurs familles.
Et puis comme Indridason, Mankell abandonne son Wallander fétiche et nous voici accrochés aux basques de deux dames : une fliquette un peu bourrue et une juge qui voudrait en savoir plus (elle a de vagues relations familiales avec les victimes de l'une des maisonnées du village).
Mais bien vite Mankell abandonne les traces de la fliquette (dommage, on s'y attachait) et nous emmène ... à la fin du XIX° siècle avec les coolies chinois (joli mot pour esclave, non, coolie ?) qui construisaient le chemin de fer de l'Oncle Sam.
Une échelle de valeurs assez rigoureuse régit alors la société progressiste américaine de l'époque : tout en bas les noirs, un peu au-dessus (à peine) les chinois et juste un cran plus haut les rares indiens qui restent. Les contremaîtres viennent d'Europe, parfois de Suède. Alors oui, on comprend bien vite que le massacre de 2008 est certainement une vengeance posthume (plusieurs fois posthume) de la famille San.
Ces chapitres de chinoiseries western ne sont pas les meilleures pages de Mankell, disons-le. On se demande bien pourquoi on s'enlise ainsi dans ce long flash-back pas très heureux. Plus tard il emmènera même la juge suédoise à Pékin pour d'autres chinoiseries plus modernes mais pas mieux venues. Alors quoi ?
Où veut-il en venir l'ami Mankell ? Parce qu'on se doute bien qu'il y a hareng sous la Baltique ...
On le connaissait amoureux de l'Afrique en général et du Mozambique en particulier, alors qu'est-il venu faire en Chine ?
Et puis bientôt on découvre enfin le véritable propos de ce bouquin. Qui finira évidemment au Mozambique. Ah !
Le bouquin ne mérite guère le titre de polar, l'intrigue policière n'est qu'un vague prétexte vite délaissé, le roman de Mankell est presqu'un essai de géopolitique (on avait dit : testament ou témoignage).
Sa thèse nous montre les chinois d'aujourd'hui (ou de demain matin) prêts à néo-coloniser les terres d'Afrique pour y déporter ses trop nombreux paysans pauvres que le modèle socio-économique chinois peine à satisfaire. L'Afrique personne n'en voulait plus, l'Empire du Milieu a des paysans à ne plus savoir qu'en faire, l'équation est simple.
Depuis 4 ou 5 ans, la vente de terres agricoles à des états ou consortiums étrangers explose en Afrique : l'Egypte achète des terres en Ouganda et au Soudan, Daewoo a failli obtenir un leasing sur la moitié de Madagascar, l'Italie et la Malaisie rachète l'Ethiopie, la liste s'allonge de jour en jour ...
Les cultures sont généralement extensives et destinées ... à l'exportation, évidemment. Les éthiopiens n'auront pas plus de riz qu'avant. Peut-être un peu de travail (donc un misérable salaire pour ... racheter trop peu de leur propre riz ?) sauf si la thèse de Mankell se vérifie et que les paysans sont chinois ...
Bien sûr on comprend bien que Mankell cherche à défendre son Afrique contre une troisième vague de colonisation mais malgré ses 500 pages, sa thèse a vraiment des relents nauséabonds de péril jaune et la démonstration est vraiment un peu courte.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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j'ai lu presque tous les Mankell.
Pourquoi un grand nombre de "Babelio" au lieu de critiquer brièvement le livre, s'oblige-t-il à résumer les livres ? c'est long et cela n'apporte rien au futur lecteur !
un roman , surtout policier, ce Mankell ne se résume pas,
on aime ou on n'aime pas !
"le Chinois" bien que surprise au cours de la lecture, parfois un peu ennuyée sur les longues digressions sur la chine et notamment ses liens avec l'Afrique, est un roman passionnant, et assez nouveau dans sa construction notamment l'héroïne : celle qui enquête et les enquêteurs.

Bonne lecture à tous
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« Neige gelée, grand froid. le coeur de l'hiver. » (p.11). En ces premiers jours de janvier 2006, un silence glacial s'est abattu sur Hesjövallen, un petit village suédois. C'est ce que va découvrir fortuitement un homme de passage qui photographie des villages fantômes et des hameaux en train de se dépeupler. L'objet de ses photographies résonne tragiquement – absurdement ? – avec le drame qui s'est abattu sur le village : la plupart de ses habitants ont en effet été sauvagement assassinés. le meurtrier a cependant laissé une épitaphe dans la neige : un ruban de soie rouge. Un fil ténu, dont va s'emparer Birgitta Roslin – juge suédoise – pour essayer de tricoter une vérité. C'est vers une piste chinoise que ses pas la mènent…

J'ai eu le plaisir de découvrir ce policier nordique grâce à Babelio et à son opération : « Jury policiers Seuil/Babelio ». Un grand merci pour cette belle opportunité qui m'a permis de lire le dernier Henning Mankell, auteur suédois de renom, dont j'avais déjà lu d'autres policiers, notamment de la série des Kurt Wallander.

Contrasté : c'est le mot qui me semble résumer ce livre et qui m'est apparu aux 2/3 de ma lecture. « le Chinois » m'a semblé jouer sur les contrastes entre divers pays, divers continents, au niveau historique, culturel, mais aussi climatique. Henning Mankell transporte son lecteur d'une contrée à une autre : la Suède, tout d'abord, pays du froid et théâtre d'un massacre sans précédent : c'est ainsi que s'ouvre l'ouvrage. La Chine, ensuite. Puis les Etats-Unis avec le désert du Nevada. L'Afrique qui frappe les protagonistes par sa chaleur dense. Enfin, Londres et son quartier chinois : Chinatown. Contraste géographique, donc, mais Henning Mankell joue aussi avec le contraste des époques : la première partie est contemporaine et suédoise. La deuxième nous emmène vers la Chine du 19ème siècle. L'auteur nous conte l'histoire de 3 frères emmenés contre leur gré aux Etats-Unis pour participer à la construction de voies de chemin de fer dans le désert du Nevada. La narration m'a semblé changer du tout au tout, donnant l'impression d'un conte initiatique, au ton un peu naïf. Mais ce changement d'époque donne tout son sens à la suite. Contraste, enfin, au niveau des histoires qui s'entremêlent : le meurtre collectif du début, en Suède, l'histoire dramatique des 3 frères chinois qui deviennent esclaves aux Etats-Unis, l'histoire d'un homme puissant et dangereux dans la Chine actuelle. L'histoire d'une juge suédoise, Birgitta Roslin, fil conducteur de l'intrigue qui s'empare du seul indice laissé par le(s) meurtrier(s).

Contrasté : ce mot s'applique aussi à mon avis sur ce policier nordique. J'ai beaucoup aimé la première partie suédoise où j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans des Mankell lus précédemment (« La cinquième femme », « L'homme qui souriait », par exemple) : le froid, le silence glacial qui inaugurent un drame, un suspens qui avance pas à pas, des indices ténus, la quête d'une vérité qu'on pressent mais qui file toujours entre les doigts, des personnages qui se cherchent, se questionnent, hésitent, doutent… La deuxième partie (Chine, puis Etats-Unis, 19ème siècle) m'a surprise au niveau du changement de style narratif : si l'histoire est captivante, le ton un peu naïf m'a déplu. Dans la troisième puis la quatrième partie, j'ai trouvé que certains passages étaient longs, notamment quand l'auteur raconte l'histoire de la Chine et sa politique actuelle : je n'aime pas trop, dans les romans, ce genre de considérations. Mais d'autres lecteurs peuvent aimer ces propos qui visent sans doute à ce que s'opèrent des prises de conscience. Dans la toute fin, le suspens revient, Birgitta Roslin est de nouveau le personnage central et se confronte au « Chinois ». Dans l'épilogue, une boucle est bouclée : « L'automne approchait dans le Norrland. Lentement, on s'y préparait pour un long hiver » (p. 557)

Un policier intéressant, bien écrit, qui m'a semblé cependant un peu inégal. Ainsi s'achève, avec ce policier nordique, ma participation au jury Policiers Seuil / Babelio. Un grand merci aux Editions du Seuil et à Babelio pour cette belle opportunité !
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