Le retour du professeur de danse

j'ai vraiment apprécié ce livre:les personnages,l'histoire sur fond de nazisme passé et actuel.
je n'ai pas voulu le finir trop vite,histoire de rester plus longtemps en Suède!
je vous le recommande,ne connais pas les autres opus mais vais me charger de les découvrir bien vite!

Cet opus est un peu particulier dans la série policière de Henning Mankell. Wallander semble s'essouffler, la retraite n'est plus très loin ; sa fille s'engage dans la même voie que son père. Et puis entre tout cela, arrive un jeune, Lindman qui s'avère être un fin limier.
Comme son illustre collègue, Lindman prend le temps de s'installer, de réfléchir. Il est consciencieux, méthodique Mais, la comparaison s'arrête là, car Lindman n'a pas le côté looser de Wallander, ce côté un peu nounours mal fagoté, un peu poussif (qui ne veut pas dire inefficace), ce côté Columbo qui le rendait si attachant. Lindman a l'énergie de la jeunesse. Mais comme tout bon policier qui se respecte, il a ses zones d'ombre, et ses tracas personnels. A sa manière Lidman a su me conquérir.

Nous passerons toute cette enquête aux côtés d'un homme hanté par la mort qu'il sent proche de lui, et par le mal qui le ronge. Cette enquête qu'il même alors qu'il est en congé maladie, est vécu comme si c'était la dernière fois. Il va devoir s'absenter pour suivre ses soins, et se jette à corps perdu, comme si c'était la dernière fois pour lui, comme un dernier hommage au collègue dont on vient de découvrir l'assassinat.

Mais Henning Mankell n'oublie pas de situer son histoire dans la Grande Histoire. Il rappelle ainsi, que cinquante ans après la fin de la seconde guerre mondiale, les Nazis et leur idéologie a toujours ses adeptes, et prospère au sein d'un pays en pleine mutation.

Sachant la proche retraite de mon cher commissaire Wallander, et sans doute parce que je n'ai pas encore envie d'en finir avec lui, je me suis autorisée une petite récréation avec un autre policier.

Je le sais, un jour viendra où j'écrirai mon dernier mot doux à Wallander. Cela étant, je me console avec l'idée qu'il me reste encore tant de romans de Henning Mankell à découvrir.


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Voilà un "Henning Mankell" de haut niveau, au risque de faire dans le pléonasme. C'est sans son commissaire Wallander que nous sommes plongés, via une enquête contemporaine, dans le passé sombre de la Suède et de son rapport au nazisme, sujet que l'on a l'occasion de rencontrer dans différents polars suédois.

C'est noir, mais c'est bon.

Ce n'est pas une enquête du commissaire Kurt Wallander, mais de son collègue Stefan Lindman. L'ambiance scandinave y est parfaitement retranscrite : les nuits tôt l'hiver, le froid, les rapports entre les gens, bref, je m'y retrouve.
Est abordé ici un pan de l'histoire de la Suède : le nazisme. Que l'on retrouve dans le Canari d'Hitler de Sandi Toksvig (ici) ou Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes (Millenium, tome 1) de Steig Larsson (billet à venir).
On ressent le malaise de Stefan Lindman face à ce poids de l'histoire, son dégoût.
On ressent le poids de sa maladie qui l'affaiblit, son travail d'enquête, un peu "en dehors des clous"

Comme chez Stieg Larsson, gros travail de documentation en amont, précision des lieux décrits, des sentiments transcrits.

Bref, selon moi, un des meilleurs polars d'Henning Mankell !


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Une première histoire se déroule à la fin de la deuxième guerre mondiale lorsque des anglais exécutent des nazis en Allemagne..
Ensuite nous voilà dans les années 90 en Suède. Stefan Ledman est un jeune policier qui apprend qu'il a un cancer et que son collègue à la retraite vient d'être assassiné...Stefan prend un congé maladie et va enquêter sur ce meurtre..
L'écriture est sobre. Henning Mankell ne fait pas de manière pour décrire de façon fabuleuse la psychologie de ses personnages, leur doute, leur peur.. L'intrigue est elle aussi incroyablement bien ficelée . Un livre que j'ai envie d'acheter à tout mon entourage. A lire d'urgence !

Un octogénaire, ex policier, est sauvagement assassiné dans le nord de la Suède. Un de ses anciens collègues qui vient d'apprendre qu'il a un cancer, décide de profiter de son arrêt maladie pour aller sur place afin de découvrir ce qui lui est arrivé et mettre à distance l'angoisse qui l'a saisi depuis l'annonce de sa maladie. Sur place, il rencontre les policiers qui mènent l'enquête et s'y associe à sa façon pas très orthodoxe. Un voisin de la 1ère victime est tué à son tour. le récit suit le héros et le meurtrier, les enquêteurs et les divers autres protagonistes (la seule amie de la victime, sa fille...), et décrit l'arrivée de l'hiver dans une région isolée et peu peuplée de la Suède.

L'originalité du livre réside dans le fait que dès le début du livre le mobile et l'auteur du 1er meurtre sont connus du lecteur. Comme toujours, chez Mankell, en plus d'une intrigue intéressante et bien menée, les personnages sont complexes avec un héros angoissé par sa maladie qui découvre avec effarement les convictions pro-nazies de son ancien collègue et de son père. le meurtrier suscite des sentiments ambigus chez le lecteur par la presque légitimité de son acte contrebalancée par la sauvagerie de l'acte.

Un excellent polar.

Sanglant, génial, du grand Mankel!

On a coutume de dire que ce pays a été neutre. Certes ! Mais l'idéologie nazie a pénétré les Suédois et certains d'entre eux -assez nombreux aux dires de l'auteur, sûrement bien renseigné- se sont laissés séduire pas les thèses de Hitler. Certains Suédois se sont même engagés volontairement dans la Wehrmacht. Henning Mankell qui dénonce régulièrement les dérives de la société occidentale et notamment celles de la Suède, s'en donne ici à coeur joie -si je puis m'exprimer ainsi ! Cependant, il n'est pas lourd ou moralisateur : il met en face des personnages aux vies différentes qui s'affrontent idéologiquement en plus de s'affronter dans l'enquête policière en tant que policiers et suspects. Mais Mankell ne se contente pas de dénoncer le passé de la Suède, il est persuadé que cette idéologie passéiste, d'un autre temps est toujours présente dans son pays, pour son plus grand dégoût.
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Un excellent roman policier, de multiples rebondissements au cours de l'enquête à laquelle se mêle le policier Stefan Lindman, bien qu'en congé. Il va découvrir une autre facette de son ex-collègue Herbert Molin, sauvagement assassiné , dans sa retraite au nord de la Suède. Les descriptions des paysages et des états d'âme du jeune policier apporte ce qu'il faut pour se représenter les scènes de cette enquête, complexe et passionnante.

Le retour du professeur de danse fait partie d'un des romans policiers d'Henning Mankell, qui n'est pas dans la série Wallander. C'est un très bon polar.
Dans cet ouvrage, les morts se succèdent. Les deux premiers homicides ressemblent à de véritables exécutions, dont la première qui est particulièrement barbare. Durant tout le récit, s'accumulent les ambiguïtés et les mensonges : Y a–t–il un ou plusieurs assassins ? Qui sait réellement quoi ? Qui est réellement qui ? C'est ainsi que le principal protagoniste, l'inspecteur Lindman, découvre le passé de sympathisant nazi de son propre père. D'ailleurs, pour concrétiser cet aspect, deux des personnages principaux, la première victime et son assassin, ont changé de nom, dans leur passé, pour tenter de cacher ce qu'ils étaient.
Deux thèmes importants traversent cette histoire. Tout d'abord, et en cela fidèle à ses convictions, Mankell dénonce les réseaux néo–nazis suédois, qu'il présente comme très structurés et menaçants. Il offre un plaidoyer contre toute idéologie raciste d'extrême droite. Il faut dire que les engagements politiques de l'auteur, que ce soit en faveur de lutte contre l'apartheid ou auprès du peuple palestinien, en font une voix reconnue contre la montée des idées xénophobes. le roman remonte le passé, lors de la seconde guerre mondiale et évoque l'attitude très ambiguë de nombreux Suédois vis–à–vis du nazisme, allant même jusqu'à l'engagement de certains dans la SS.
Enfin, le personnage principal, l'inspecteur Stefan Lindman, est atteint d'un début de cancer. Cette maladie tient une place importante au fil des pages et son expatriation dans une contrée isolée du nord du pays, sous prétexte de s'intéresser à la mort de son ancien mentor, est aussi une façon de fuir la réalité de l'échéance des examens médicaux qu'il doit subir. Il ne faut pas y voir là d'analogie avec le destin de l'auteur, qui mourra de cette maladie, mais qui se déclarera près de quinze ans plus tard.
Bien que le retour du professeur de danse ne fasse pas partie de la série Wallander, on est très proche de cet univers et de nombreuses passerelles sont établies ou s'établiront avec le célèbre inspecteur. Cinq ans auparavant, c'est par l'assassinat sauvage d'un ancien ministre, que débute l'enquête de Wallander, dans le Guerrier solitaire. Or, ce drame est rappelé dans le présent roman, où l'on découvre le rôle joué par le frère de cette victime. de plus, deux ans après le déroulement de la présente histoire, en 2002, l'inspecteur Stefan Lindman sera muté au très célèbre commissariat d'Ystad et ira même jusqu'à flirter avec Linda, la fille de Kurt Wallander.
La lecture de le retour du professeur de danse permet de découvrir une très bonne histoire, bien menée, où l'on retrouve toute la maîtrise d'Henning Mankell, mais aussi, pour les amateurs, un bon complément de la série du commissaire Wallander.

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