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3,8

sur 1379 notes

Wallander est déprimé, anxieux même. Rydberg, son collègue, son ami, son guide, vient de mourir, il lui manque. L'évasion d'un des meurtriers qu'il avait fait mettre en prison l'a affecté aussi. Et voilà qu'il se retrouve sur une affaire de citoyens de Lettonie morts dans un canot pneumatique échoué près d'Ystad, affaire sensible qui lui vaut de voir rappliquer immédiatement une femme du ministère des affaires étrangères et deux inspecteurs de Stockholm! A l'annonce de cette collaboration (surveillance?) inhabituelle, il en vient à se considérer comme incapable. D'ailleurs, comme un fait exprès, dès le début de l'enquête sur la mort des deux lettons, Wallander commet une erreur impardonnable. À cela s'ajoute la solitude qu'il ressent quand il rentre seul dans son appartement. Son père lui a bien dit de se trouver une nouvelle femme, mais il est pris par son travail. Sa fille est loin, à Bromma et leurs relations ne sont pas simples. Il est seul, tout seul. Faut-il qu'il change de vie, et quitte la police? Bref, Wallander est déprimé.
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Quand le hasard des évènements l'amène à se rendre en Lettonie, les Pays Baltes sont encore sous tutelle russe, mais les frontières avec l'Ouest s'ouvrent progressivement, et la Lettonie est tout près d'être indépendante. Mais à ce moment-là, le chaos règne, tout peut basculer. L'ambiance est étrange. Qui est ami? Qui est ennemi? En qui Wallander peut-il avoir confiance? L'enquête prend une autre forme, clandestine en quelque sorte. Tout devient confus. La façon de se comporter de la police d'un pays totalitaire n'a rien à voir avec celle d'un pays démocratique comme la Suède. La dictature a transformé les habitants qui sont devenus peu causants et surtout méfiants. La surveillance est encore partout. Plus que l'intrigue, ce sont les attitudes, les dialogues des policiers et des habitants d'un pays de l'Est - encore totalitaire - qui constituent l'intérêt principal de ces chapitres lettons.
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Étrange roman. Pendant le premier tiers, Wallander enquête à Ystad, il est déprimé et rien ne se passe. Pendant le deuxième tiers, Wallander se demande ce qu'il fait en Lettonie (et nous aussi), il boit trop et finalement c'est nous qui déprimons, car on est en présence de faux-semblants et de doubles jeux. Et il rentre à Ystad. Pendant le troisième tiers - mais on ne peut pas parler du troisième tiers. Il est si différent du reste du récit. On peut juste citer une phrase du début de ce troisième tiers : "Wallander avait peur… Il aurait pu s'écrier avec les mots de Dante : Abandonne tout espoir. D'ici nul ne revient, au moins aucun policier suédois vivant." Mais pour trouver un meurtrier, Wallander est prêt à prendre tous les risques. Très bon roman. Très étrange. Suspense garanti.
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Lettons plombés

Avec ce polar, si on retrouve bien le Derrick du Nord à savoir le commissaire Wallander, on change de contrée en passant de la traditionnelle Ystad, à Riga, sur la trace de lettons à la dérive.

Certes, les aventures de Wallander ne sont jamais des promenades primesautières, mais alors, là, l'ambiance est encore plus plombante qu'à l'ordinaire.
Pourquoi pas, après tout, elle est ainsi raccord à l'idée qu'on se fait des pays de l'Est.
En revanche, l'histoire qui évolue aux confins des récits d'espionnage, semble peu adaptée au peronnage du Commissaire tel que je l'imagine, plutôt commun et plus désabusé que l'espèce d'espion qui s'agite ici, dans cet univers glauquissime.
Si on ajoute à ça, une qualité d'écriture assez curieusement faible (ou est-ce un problème de traduction ?), on obtient un opus bien décevant.
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Dans ce second opus des enquêtes du commissaire Wallander, l'atmosphère est typiquement celle du roman d'espionnage. Aux lendemains de la chute du rideau de fer, dans une Lettonie censément indépendante mais encore aux mains des nostalgiques de l'ère soviétique, pro-russes et indépendantistes s'affrontent au sein d'une société en pleine déconfiture. Un plan diabolique va être déjoué, grâce à la ténacité de notre commissaire, enjeu malgré lui d'un féroce combat où tout le monde avance masqué. Une superbe enquête, menée des deux côtés de la Baltique par un Wallander au mieux de sa forme, quoiqu'il en dise…
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Petite déception pour ce livre de Henning Mankell, un auteur que j'aime particulièrement d'ordinaire. On y retrouve le célèbre commissaire Kurt Vallander, mais l'histoire ne m'a pas passionnée cette fois. de plus, la fin est un peu trop cousue de fil blanc à mon goût. On y apprend cependant la manière dont Kurt a rencontré l'énigmatique Baiba...
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Après une première enquête en demi-teinte, Henning MANKELL met à nouveau en scène son personnage fétiche, Kurt Wallander, et confirme sa capacité à exploiter tout le potentiel d'un tel caractère et de l'univers dans lequel il évolue.

L'action se déroule en 1991 et s'intéresse à la situation des pays baltes peu de temps avant la dislocation de l'URSS. Pour cela il part de la découverte de deux cadavres sur la mer Baltique à proximité des côtes suédoises, lesquels conduiront Wallander à Riga, capitale de la Lettonie. Là il découvre un pays déchiré entre indépendantistes démunis et pro-soviétiques cherchant à préserver leurs privilèges. Cette atmosphère de transition est d'ailleurs particulièrement bien rendue par la prose de MANKELL.

Mais bien sûr il y a aussi la poursuite de la découverte de la personnalité de Wallander, un homme qui a alors une quarantaine d'années (il est né en 1948), qui se débat avec ses démons personnels (en particulier familiaux) et qui ne comprend guère l'évolution de la société suédoise (violence, individualisme...). de ce dernier point de vue, le personnage et l'auteur ont d'évidentes similitudes.

Tout cela fait des Chiens de Riga un excellent roman noir qui ne peut que donner envie d'aller plus avant dans la carrière d'enquêteur de Kurt Wallander.
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Malgré les nombreuses recommandations de Babelio pour cet auteur dans différentes catégories (thriller, littérature suédoise, policier) je dois dire que je n'accroche pas beaucoup. La lecture est plaisante mais un peu trop classique à mon goût. Peut-être les opus suivant de Wallander sont plus haletants... Je me pencherai peut-être sur la question plus tard....
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Jai été très déçue par ce livre, j'avais lu avec enthousiasme les chaussures italiennes mais j'ai trouvé ce roman policier poussif .
L 'intrigue est particulierement légére et s'épuise assez vite, les personnages sont creux et guère attachants !
Peut-étre suis-je tombée sur un moins bon ?
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Dans une petite ville suédoise, le commissaire Wallander est confronté à un cas singulier : deux hommes sont retrouvés morts, nus et enlacés dans un canot de sauvetage qui dérivait aux abords de la Scannie. L'enquête qui s'en suit paraît difficile pour ces policiers peu habitués à une telle violence, qui voient entrer en scène sans explication le commandant Liepa, policier en provenance de Lettonie, origine suspectée des deux morts.

Si les barrières culturelles nous sont bien décrites alors entre ce commandant letton issu de la capitale et la brigade suédoise de la petite ville d'Ystad, elles deviennent formidables lorsque notre commissaire est appelé à Riga, capitale lettone dont il ignore tout, suite à la mort du commandant Liepa assassiné dès son retour de Suède.

L'auteur parvient à faire transparaître l'inquiétude de l'étranger face aux habitudes violentes, obscures mais aussi injustes d'un pays déchiré entre indépendantistes et pro-soviétiques. le style est parfait, humain et réaliste, crédible et incroyable à la fois. Un magnifique voyage à la découverte d'une société lettone sous le regard d'un auteur suédois. Une approche tout aussi passionnante des différences culturelles entre Suédois et Lettons, que le lecteur peut rapprocher de sa propre culture française. Mankell signe ici un livre inhabituel, allié à un excellent travail de traduction, qui donne la curiosité d'aller davantage à la rencontre des cultures des Etats baltes.

Pour moi, le livre de l'année !
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Tout ce qu'on attend d'un bon roman policier. du suspens. Les doutes de l'enquêteur, qui n'a rien d'un super héros. du glauque. Les bas-fonds d'un pays inconnu, avec ses traîtres, ses ripoux, ses victimes innocentes. Plonger dans la Lettonie d'avant l'indépendance, c'est pour Wallander et pour le lecteur, découvrir par dessous la dictature, sa corruption, l'absence de liberté de parole et de mouvement, les rêves d'en sortir. L'ambiance inquiétante du roman saisit. Contre son gré, un inspecteur suédois désabusé, se retrouve, parce qu'il tombe vaguement amoureux de la jolie veuve d'un major letton assassiné, au coeur d'un trafic politico-maffieux, qu'il parvient, un peu par hasard et beaucoup par entêtement, à dénoncer. L'errance à travers Riga, sous le regard des chiens, s'achève dans la mélancolie. Baiba ne le suivra pas en Suède.
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[LIVRE AUDIO]

Si j'avais beaucoup aimé le premier roman mettant en scène l'inspecteur Wallander, j'ai été beaucoup moins emballée par celui-ci. J'ai trouvé que l'intrigue traînait en longueur et j'ai décroché de ma lecture vers les deux tiers du roman sans réussir à me remettre dedans par la suite.

Pourtant je trouvais l'idée de partir en Lettonie dans le cadre de l'enquête intéressante car c'est un pays et une culture que je ne connais pas du tout. Mais cela n'a pas suffit à m'intéresser jusqu'au bout et j'ai eu du mal à suivre cette intrigue que j'ai trouvée par moment confuse.

Je continuerais tout de même cette série de policiers car j'ai vu que les suivants étaient bien mieux notés et je pense qu'ils correspondront mieux à ce que j'apprécie.
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Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

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