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3,8

sur 1379 notes
Je ne sais pas pourquoi, je pensais ne pas aimer Henning Mankell. Après deux lectures - un roman, un polar - il faut avouer que je m'étais trompée. Cependant, si Les chiens de Riga m'a enthousiasmée au début, le soufflé est retombé au fur et à mesure que je trouvais l'histoire improbable ou l'enquêteur un peu niais. Par contre, ça m'a donné envie de suivre l'évolution psychique de Wallander après une telle aventure, et de lire un roman letton pour mieux découvrir ce pays.
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Un surprenant roman qui nous permet à la fois de découvrir la Lettonie, une société qui peine à sortir de l'époque soviétique où la mafia tente de s'imposer et étend ses tentacules jusque chez les voisins, en l'occurrence la Suède. Un policier est envoyé à Ystad voir un canot de sauvetage qui transportait deux hommes assassinés. Wallander doit aller à son tour en Lettonie car le policier qu'il avait reçu est assassiné aussi dès son retour. Comment peut-on découvrir ce qu'il avait trouvé? Qui a commandité son assassinat? Surtout en y retournant sous une fausse identité, sans parler la langue, aidé par la femme du policier assassiné, Wallander est confronté à une énigme qui le dépasse.
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Adeptes ou non du genre policier, tous les lecteurs devraient pouvoir y trouver leur compte, car au-delà des meurtres, des intrigues et des complots propres à ce genre, il y a aussi un contexte géographique et historique inhabituels bien documentés, des personnages aux caractères finement élaborés et même une histoire d'amour... Cette dernière justifie sans doute l'acharnement avec lequel Wallander s'implique pour résoudre l'énigme, prenant, à tout bout de chapitre, des risques que le commun des mortels considéreraient sans doute avec plus de prudence. Les situations tirées par les cheveux ont quelque chose d'agaçant, surtout dans leur répétition; mais cet irritant est grandement compensé par la qualité de l'écriture de l'auteur qui sait créer une atmosphère et tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout du roman et, somme toute, lui laisser l'impression d'un bon moment passé avec son héros.
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La Feuille Volante n°1040– Mai 2016
LES CHIENS DE RIGAHenning MANKELL – Éditions du Seuil.
Traduit du suédois par Anna Gibson.
On a retrouvé dans un canot dérivant sur la Baltique, au large du port suédois d'Ystad, le corps de deux Russes, bien habillés, assassinés après avoir été préalablement drogués et torturés. Wallander est chargé de l'enquête alors qu'il est encore bouleversé par la mort de son collègue Rydberg, victime d'un cancer et préoccupé par l'état de santé de son père. Cela débute mal avec l'assassinat de Liepa, un major letton venu en renfort, la disparition de pièces à conviction, le transfert du dossier à Riga en Lettonie où la présence de Wallander est temporairement requise. Dès son arrivée dans cette ville, il est amené à s'intéresser à la mort mystérieuse du major mais les zones d'ombre se multiplient autour de cette affaire dont les méthodes sont inspirées par l'ancienne Union Soviétique. Très tôt le commissaire pense que l'enquête sur les Russes du canot et l'assassinat du major sont liés mais ses investigations sont contrariées par des écoutes téléphoniques et une surveillance que n'aurait pas renié de KGB. En Lettonie il est confronté à l'existence de complots, de corruption, de chantage, de trafic de drogue qui faisaient l'objet des recherches du major mais aussi à des dissensions et des jalousies entre collègues avec leurs inévitables délations et flagorneries. C'est aussi la combinaison de mensonges, de non-dits, de demi-vérités, de fausses pistes et d'enchaînements bien réels qui débouchent sur la mort d'un homme apparemment trop intègre. C'est donc autre chose que les banales affaires qui font l'ordinaire policier du commissaire et ce d'autant plus que, pris dans une sorte de logique du désespoir, il finit par faire une affaire personnelle d'une enquête qui ne le regarde plus, au point même d'exposer sa propre vie. de plus, à 43 ans, notre commissaire qui ne s'est jamais remis de la séparation d'avec sa femme, a un peu de mal à apprivoiser sa solitude dépressive avec de l'alcool, doute de son métier et ce n'est pas cet épisode letton, avec ses connotations personnelles, ses recherches longtemps vaines et chaotiques de documents et ses erreurs d'appréciations qui vont le remettre sr les rails. Il est certes, de par son métier, en contact permanent avec le côté obscur de la nature humaine mais là cela va prendre des proportions inattendues et lui révéler le vrai visage des pays baltes et peut-être lui faire apprécier la vie dans son beau pays.
C'est un roman policier plein de suspense, aux ramifications internationales, où plane en permanence le fantôme de Rydberg, où pour Wallander l'assassin qui se dérobe en permanence peut prendre l'apparence banale d'un policier comme d'un tueur nostalgique de l'ancien ordre soviétique, où il a l'impression d'assister à une sorte vendetta secrète dont il ne maîtrise ni les raisons ni les conséquences. le texte, riche en rebondissements, bien construit, est entrecoupé de phrases en italiques qui se font l'écho des remarques intimes et désespérées du commissaire sur une situation qui lui échappe de plus en plus au fil de ses investigations.
Comme toujours, cela a été pour moi, un bon moment de lecture.
© Hervé GAUTIER – Mai 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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On retrouve avec plaisir le sympathique inspecteur Wallander dans le 2e volet de ses aventures. Les Chiens de Riga est un roman policier qui se lit facilement. Comme pour le premier tome, le suspens est au rendez-vous.
En revanche, si l'aventure démarre assez classiquement avec deux cadavres échoués dans un canot sur une plage du district de Wallander, elle emprunte ensuite des bifurcations étonnantes, qui entraînent notre héros à soutenir la Résistance lettone contre des policiers véreux.
Wallander, policier intègre et courageux, certes. Mais super héros à l'américaine, affrontant tout un système maffieux ? Comment un quadragénaire rondouillet en pleine crise de doute personnelle et professionnelle se retrouve à défendre la veuve sur un toît entouré de mercenaires qui tirent de toutes parts ?
Si l'on n'est pas trop à cheval sur la crédibilité de l'histoire, on passe un bon moment avec ce livre qui contient tous les ingrédients du roman policier. En ce qui me concerne, je lirai le volume 3 et les suivants avec plaisir, en espérant que Wallander retrouve Ystad et son commissariat de Suède !
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Mon premier voyage chez Mankell.
Un très bon roman, avec l'inspecteur Wallander, qui m'a donné envie d'en connaître d'autres du même auteur.
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Lire un roman d'Henning Mankell présente un gros avantage pour moi : la certitude de ne pas être déçue. Il sait magnifiquement doser ses effets. Je ne prendrai qu'un seul exemple : je me plains souvent que la vie privée des policiers envahit les enquêtes, au point que l'on se retrouve davantage avec un roman sur les policiers et leurs états d'âme qu'avec un véritable récit policier. Rien de tel ici. Wallander est un enquêteur qui a une vie privée, une fille, qu'il espère heureuse, un père, qu'il voit régulièrement, en bref, une vie après le travail, qui inclut la préparation de ses repas, et le linge à laver, mais ces faits l'humanisent, expliquent l'enquêteur pugnace qu'il est, et ne prennent jamais le pas sur l'enquête proprement dite. Il est un juste milieu à trouver entre l'enquêteur aussi déshumanisé que le tueur, et le flic dont la vie de famille prend le pas sur le travail (voir Julie Lescaut, même s'il s'agit d'une défunte série télévisée).
Justement, revenons à l'enquête, d'un genre particulier : deux cadavres viennent s'échouer dans un canot, sur la côte, et ce ne sont pas des naufragés, ce ne sont pas de malheureux clandestins, non, ce sont deux victimes d'un meurtre, deux étrangers également, dont on ne tardera pas à découvrir l'identité et la nationalité. La collaboration avec un enquêteur venu de Riga est aussi l'occasion de montrer la différence entre les deux pays, ou plutôt la différence de vision. Si le major Liepa clame son amour de la liberté et pointe du doigt les richesses de la Suède, Wallander est bien placé pour connaître la réalité du pays, et son quota de misère. Et après le départ du major, le lecteur aurait pu croire, tout comme Wallander, que l'affaire était définitivement close – en moins de cent pages. C'est mal connaître, pour le coup, Henning Mankell. Ce n'était que la fin de l'acte I.
En effet, un second acte, puis un troisième, se dérouleront sous les yeux du lecteur. Pour mener à bien sa quête, Wallander utilisera les méthodes de Rydberg, son mentor disparu. Il devra à la fois se méfier des apparences, se méfier tout court de la moindre parole, du moindre geste, et, paradoxalement, faire confiance aveuglément à des inconnus, sur la foi de son intuition, de son empathie devrai-je dire. Ce que cette affaire lui apportera ? Il serait plus juste de noter ce qu'il y perdra. La Lettonie n'est pas la Suède, cocon bienfaisant et protecteur.
Je n'ai qu'une envie après cette lecture : enchaîner avec une autre valeur sûre du polar.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Je suis en train de lire les aventures du commissaire Wallander complètement dans le désordre, au fil des volumes présents à la bibliothèque quand j'y passe, mais l'avantage de ce genre de série, c'est que ce n'est pas du tout un problème. Un lecteur pourrait saisir Les chiens de Riga sans jamais avoir entendu parler de Wallander, et tout comprendre du début à la fin.
De quoi ça parle?
D'un double meurtre de citoyens lettons sur les bras des flics suédois, et du policier letton venu en renfort...policier qui est assassiné le jour même de son retour au pays. Wallander est alors très officiellement invité en Lettonie pour assister à l'enquête.
Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce roman, malgré quelques clichés inhérents au polar (flic divorcé ne pouvant entretenir de vrais liens avec sa famille ou ses collègues, et ne pouvant rencontrer une femme sans se faire des films).
C'est moins l'enquête qui m'a intéressée que la plongée dans le système totalitaire vu par le biais d'un Suédois, d'un habitant d'une démocratie qui n'a aucune idée de la vie sous une dictature et se retrouve complètement dépourvu face à celle-ci, sans armes, sans idées, dans un monde qu'il ne comprend pas.
J'ai trouvé cette description fort réussie, et s'intégrant fort bien dans l'intrigue. Rien que pour ça, je trouve que c'est un livre qui mérite d'être lu!
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C'est avec ce livre que je découvre l'auteur Henning Mankell et son fameux personnage Kurt Wallander, même si j'avais déjà repéré cet auteur, ainsi que la série TV Les Enquêtes de l'inspecteur Wallander.

Les chiens de Riga est le second roman mettant en scène Kurt Wallander, il n'est pas indispensable d'avoir lu le premier roman Meurtriers sans visage, pour suivre et apprécier l'histoire.
Le roman débute par la découverte d'un canot pneumatique contenant deux hommes morts, sur une plage de Scanie, en Suède. Les corps sont identifiés, il s'agit de criminels lettons d'origine russe. Si l'enquête débute en Suède, c'est en Lettonie qu'elle se poursuit. Wallander se rend à Riga, la capitale de la Lettonie, pour poursuivre ses investigations. le contexte est particulier, nous sommes en février 1991 : peu de temps après la chute du mur de Berlin, le climat politique en Lettonie (URSS, opposition entre prosoviétiques et indépendantistes) est très différent de la situation plus stable de la Suède. Wallander évolue en milieu hostile, il est privé de tous ses repères habituels, et se sent assez perdu entre plusieurs dissimulations, et autres complots. J'ai trouvé cette situation intéressante.
En conclusion, j'ai apprécié la lecture de ce roman.
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Deuxième enquête de Kurt Wallander, écrite l'année d'après Meutriers sans visage et traduite en français seulement dix années après. Ce n'est pas ma préférée, il y a une grosse partie un peu molle lorsque Kurt Wallander est en Lettonie, qui manque un peu de dynamisme et qui, si elle apporte pas mal de précisions quant à l'état de ce petit pays balte à cette période difficile -entre le joug russe et l'autonomie- n'est pas non plus totalement passionnante. Heureusement, ça ne dure pas et la fin est excellente. Ce qui est bien dans cet épisode, c'est qu'on découvre un peu plus Kurt Wallander et son mal-être, sa mélancolie pour ne pas dire plus. C'est aussi sa première rencontre avec Baiba Liepa, la veuve du major, avec laquelle il nouera une relation pendant quelques temps.

Même si ce n'est pas le meilleur tome des enquêtes de Wallander, il n'empêche que ça reste une enquête de Wallander et que donc, j'en tourne les pages avec toujours autant de plaisir.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

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