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sur 935 notes
A l'instar de Yeruldegger, son premier "polar mongol", Ian Manook mène cette intrigue tambour battant dans les grandes steppes peuplées de yacks et saupoudrées de yourtes nomades. Efficace et dépaysant !
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De Ian Manook , j'avais lu et bien aimé « Yeruldelgger » . J'ai donc entamé « Temps sauvages » avec plaisir . On y retrouve les héros principaux . Mais cette fois-ci....déception ! Plusieurs intrigues dès le début et beaucoup de personnages puis au milieu du livre , sans crier gare , l'action quitte la Mongolie et part au Havre , et là , l'auteur m'a un peu perdu ….
Un embrouillamini ....une multitude de personnages , une intrigue pas très palpitante et assez alambiquée font que j'ai failli abandonner le livre aux 2/3 . En résumé , un livre que j'ai beaucoup moins aimé que le précédent . Je ne suis jamais vraiment entré dans l'histoire . J'espère que le prochain me séduira davantage !
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Et me voici repartie pour la Mongolie retrouver Yeruldelgger et ceux qui gravitent autour de lui.
Alors qu'il enquête sur le corps d'un homme coincé dans une crevasse, sa collègue Oyun enquête sur le corps d'un yack qui recouvre ceux d'un cavalier et son cheval. Mais à peine le décor posé, Yeruldelgger se retrouve accusé su meurtre de Colette, une ancienne prostituée qui l'a aidé dans une enquête. Se rajoute à ça la disparition du fils adoptif de Colette ainsi que Gantulga, jeune que Yeruldelgger a pris sous son aile et qu'il pensait être dans un monastère.
Alors qu'il était déjà sur la corde raide dans le tome précédent, Yeruldelgger va dans celle-ci montrer un visage encore plus sombre.
Beaucoup de fils forment cette pelote bien emmêlée au départ, un peu trop d'ailleurs. L'auteur va les tirer un par un pour nous mener de Mongolie jusqu'au Havre en passant par la Russie.
Bien écrit, toujours aussi aussi riche de l'histoire et de la culture mongole, ce livre a réussit finalement en m'entraîner dans l'histoire, même s'il ne faut pas toujours être regardant sur les détails.
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Pour le premier tome, sobrement intitulé Yeruldelgger, j'avais écrit en gros caractères un message du genre : "Lâchez vos livres et prenez immédiatement la direction de la Mongolie !" Pour le second tome, je vais tenter plus original : "Lâchez vos livres et prenez immédiatement la direction de la Mongolie !". Deuxième tome tout aussi bon que le premier, très différent et finalement assez ressemblant. Je m'explique. Ressemblant, parce qu'on est dans les mêmes lieux : Oulan Bator la Mongolie moderne, terriblement polluée, ville dans laquelle respirer est synonyme de s'empoisonner et les grands espaces blancs pour cause d'hiver dans lesquels vivent les nomades selon les rites des anciens mais avec des moyens modernes (portables, téléviseurs, Internet, ...). Ressemblant également parce que les personnages reviennent : Yeruldelgger bien sûr avec son sale caractère, son côté blasé, désespéré ; Solongo la médecin légiste, sa compagne : Oyun sa coéquipière qui se remet doucement de la violente agression du tome précédent (un an auparavant) ; Batulga le jeune garçon des rues ; Saraa la fille de Yeruldelgger.

Différent parce que pendant une très longue parenthèse, Yeruldelgger laisse la place d'abord à Oyun, puis à Zarzavadjian, un flic français qui enquête du côté du Havre sur des trafics divers et se retrouve mêlé à l'intrigue mongole. Zarza, c'est un peu le Yeruldelgger français, il ne s'embarrasse pas trop des procédures, se joue des autres flics et suit son intuition. Pendant ce long moment, les paysages changent et les coutumes itou. Lorsque Ian Manook fait évoluer les flics mongols, il décrit leurs lieux de vie, les paysages, les us, les spécialités culinaires très différentes des nôtres (mouton, thé salé, mouton, thé au beurre rance, lait de dzum -femelle yack-, lait de jument). La Mongolie est un pays qui m'attire... sauf pour sa cuisine qui m'effraie un peu. Lorsqu'il fait bouger Zarza avec un journaliste normand, on a le droit aux spécialités du coin avec beaucoup de crème, de beurre, de pommes, enfin que des bonnes choses... je me dis que je devrais visiter la Mongolie avec des spécialités normandes...

Très bien vues ces plongées "totales" dans les pays que Ian Manook nous fait visiter. On peut aussi rajouter le contexte géo-politique, historique qui donne du corps à un roman noir déjà bien charpenté. Fort bien documenté et maîtrisé ce livre est instructif et divertissant.

Ce que j'aime aussi, ce sont ses personnages, bien décrits, forts et faibles, humains quoi. Ils font des bêtises qu'ils paient comptant en général, se mettent dans des situations périlleuses desquelles il se sortent péniblement, souvent aidés par des collègues, des hasards ou des loups (très belles pages sur ces animaux, un côté chamane, un peu irrationnel, qui m'a bluffé et emballé). Et puis cette violence omniprésente, c'est un vrai coup dans la figure. le premier tome l'était déjà, celui-ci encore plus il me semble. Yeruldelgger est colère. Un polar qui déménage, qui semble partir un peu dans tous les sens et qui revient toujours à l'intrigue principale et à ses personnages. Pour contrer cette violence, quelques passages drôles, comme cette parodie mongole des Tontons flingueurs dont je vous livre un très court extrait : "Je vais te montrer qui c'est, Rebroff ! Aux quatre coins de la toundra qu'on va te retrouver, congelé par petits bouts, façon glace pilée. Moi quand on cherche le brassage, je cogne plus : je slap shot, je drop le puck, je pète la rondelle !" (p.294) Bien d'autres passages sont écrits plus légèrement mettant en scène par exemple un gangster intellectuellement limité qui veut faire de la psychologie, on en oublie presque qu'il est en train de tuer un homme.

Je ne sais pas si Yeruldelgger reviendra pour une troisième aventure ou s'il s'arrêtera sur cette seconde épopée. S'il ne tenait qu'à mon désir de lecteur, il reviendrait bien sûr avec une enÔrme envie et un plaisir tout aussi gros. S'il raccrochait là, je serais déçu. Franchement. Avec tous mes compliments, s'il ne revient pas...
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Cette seconde enquête de l'inspecteur Yeruldelgger nous plonge à nouveau en Mongolie, nous le suivons ainsi que sa collègue Oyun de la capitale Oulan-Bator aux étendues glacées et enneigées des steppes d'Asie centrale en passant par la Russie et Le Havre.
Ce polar avec ses personnages aux noms imprononçables est mené à un train d'enfer. L'auteur ne ménage ni ses protagonistes, ni ses lecteurs. Yeruldelgger , tout comme Oyun ont la peau dure et leur enquête les laisse quasiment mourants tout au long du livre, mais le talent narratif de Ian Manook fonctionne à merveille et en fait un roman addictif où les rebondissements s'enchaînent à un rythme éreintant mais si savoureux que les 523 pages passent inaperçues.
Nous sommes donc en Mongolie, l'inspecteur Yeruldelgger et sa collège Oyun sont chacun appelé sur des scènes de crimes plus qu'étranges. Au fin fond des steppes enneigées et désertes, sous moins trente degrés, Oyun est partie enquêter sur un cavalier retrouvé mort sur son cheval , une femelle yack les recouvrant comme si elle était tombée du ciel. Quant à Yeruldelgger, il est appelé au sujet d'un cadavre retrouvé coincé dans une faille du massif de l'Otgontenger, comme s'il était, lui aussi, tombé du ciel !
A partir de ces deux découvertes, les inspecteurs vont devoir remonter le fil de ces deux enquêtes et vivre maintes aventures avant le dénouement final .
Le génie de l'auteur fait que ce polar aux multiples rebondissements nous tient en haleine par un suspense réactivé à chaque fin de chapitre. de plus, on découvre la Mongolie post Soviétique qui tend vers la modernisation, souvent au détriment des traditions car les nomades qui quittent leur steppe natale pour participer au « rêve occidental » se retrouvent parqués à la périphérie des grandes villes pour y vivre misérablement.
C'est aussi le roman des grands espaces, des coutumes et des croyances mongoles que l'auteur décrit avec soin. Il allie donc une enquête policière aux multiples ramifications et un magnifique plaidoyer pour une Mongolie aux traditions ancestrales qui malheureusement tendent à disparaître face à l'irrésistible attrait de la modernité due à l'ouverture du pays au monde occidental après tant d'années sous le joug soviétique.
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Moi qui ne lis pas souvent de thriller et d'enquête policière j'ai beaucoup apprécié ce roman à l'intrigue compliquée. Néanmoins j'avoue que certaines parties de l'intrigue justement m'ont échappées. J'ai apprécié le cadre de l'histoire je ne connaissais rien à la Mongolie et j'en ressors plus instruite.
Je n'avais pas lu le premier tome mais je n'ai pas l'impression que ça ait perturbé ma lecture.
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Un polar efficace, qui nous plonge avec ses personnages dans les steppes glacées. le rythme du roman est propice aux confidences aux coins du feu, dans la yourte.
J'ai beaucoup aimé les descriptions des modes de vie, de l'architecture, des coutumes et de la cuisine mongols. J'ai un peu moins accroché à l'intrigue, trop tirée par les cheveux par moments.

J'ai passé un bon moment de lecture.
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le roman commence immédiatement avec la découverte au milieu des steppes de cadavres (l'un plus évident à trouver que l'autre d'ailleurs), sur l'aspect étrange de ces crimes, presque incompréhensible. le lecteur est donc entraîné dans une enquête longue et fastidieuse, où les policiers pataugent, peinent et s'agacent. Il faut dire que de nombreuses personnes agissent dans l'ombre et leur mettent des bâtons dans les roues. L'auteur parvient ici à ciseler un thriller d'une grande complexité. L'intrigue en devient opaque, ramassée et le foisonnement de personnages – de différents pays, de différentes instances gouvernementales et / ou criminelles / militaires…- ajoute un degré de difficulté supplémentaire. Rien de simple ou d'évident. le lecteur ne peut en aucune façon imaginer, trouver l'assassin ou la cause du meurtre, il est obligé d'emprunter les mêmes chemins de traverse que les enquêteurs, glacé jusqu'aux os par l'atmosphère et par les éléments mis au jour.

le roman aborde de fait toute une série d'éléments : corruption de militaires, privilèges des uns, exécution des autres, guerre des polices, manipulation, mafia, trafic d'êtres humains, passeurs et rêves d'ailleurs grâce à Ganshu et Gantulga. Mais d'autres problématiques apparaissent aussi en ligne de fond : les drames individuels liés à nos héros. Reconstruction après un viol (même si pour le coup, je ne suis pas complètement convaincue par la rapidité dans l'enchaînement des actions pour Oyun), relation avec la famille, quête personnelle, fatigue face au monde et ses horreurs… Beaucoup d'éléments très sombres côtoient aussi l'Ailleurs et ses coutumes, car le livre nous fait aussi voyager. Les descriptions des paysages, des traditions, des repas sont très présentes et s'infiltrent dans le récit au gré des pérégrinations des héros. Les Temps sauvages est donc une oeuvre complète qui nous immerge dans un autre monde, une autre culture tout en présentant l'Homme et son rapport au monde.

Petit aparté nécessaire : j'ai adoré la manière dont Ian Manook glisse des références littéraires dans la bouche de certains de ses personnages sans que cela ne fasse l'effet d'une pièce rapportée. Cela dénote d'un réel talent pour ciseler le caractère de chacun : le manipulateur froid et cruel, le lettré un peu en dehors des réalités, l'enquêteur fatigué, bref, Zarza, Yeruldelgger, Oyun, Erdenbat, Armen… Chaque personnage clef dans cette enquête a un éclat propre que nous sommes libres d'aimer ou pas, d'ailleurs.

Par contre, ce foisonnement, cette richesse inhérente à l'oeuvre est aussi un de ses points faibles. A partir de la moitié de ma lecture, j'ai ressenti des temps creux, des moments où finalement, j'étais perdue dans ces rebondissements dont je ne sentais pas la logique. Il m'a fallu du temps pour relier les fils, mais aussi pour relier certains personnages entre eux et percevoir la cohérence d'ensemble. J'ai trouvé ça dommage car certains moments ont donc été un peu indigestes. de fait, le travail d'Oyun et de Yeruldelgger va au-delà de l'enquête qu'ils avaient commencée et c'est aussi l'heure de règlements de compte et d'affrontements. En cela, j'ai vraiment regretté de ne pas avoir lu auparavant le premier tome –Yeruldelgger – parce que je crois sincèrement que j'aurais été un peu moins perdue et moins désarçonnée face à ce virage dans le roman.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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"Les temps sauvages" relate la suite des aventures de Yeruldegger. Même si je ne connaissais pas le précédent opus, cela ne m'a pas empêche de jeter mon dévolu sur ce livre, avide de découvrir de nouveaux horizons.

Et pour le coup, j'ai été littéralement plongée au coeur des steppes enneigées. Si j'ai aimé le décor dans lequel se déroule l'intrigue ; les rebondissement et les dialogues eux m'ont carrément perdue en route.
Dès le départ, tout paraît très alambiqué : trop de meurtres sans lien évident entre eux, trop de personnages...
L'enchaînement ne m'a pas paru toujours très logique, on oscille entre la France, la Mongolie et la Sibérie. Malgré le dépaysement total, c'est souvent lourd.

La pléthore d'actions m'a clairement donnée l'impression de lire un James Bond à la sauce russe ( et dans ce cas là autant lire le très bon "Solo" de William Boyd). du coup, l'enquête passe souvent au second plan, c'est dommage.

Au final, un roman dur et noir, parfois brutal. le point fort reste indéniablement les descriptions exaltantes. Mais les sublimes descriptions des paysages mongoles n'ont pas suffi à faire oublier la déception que j'ai ressenti côté polar.
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Second opus de la série, moins addictif que le,premier'mais Tjs aussi violent, aussi noir.
Les'chapitres Courts mettent des claques, les mots sont percutants. On ne s arrêté pas. On retrouve les mêmes protagonistes que dans le tome 1 avec un yerruldelgger encore plus noir et borderline. Difficile à croire et pourtant...
peut être malgré tout plus de longueurs que dans le tome 1, plus complexe peut être je ne sais pas. Trop de choses à enregistrer... je me suis coller des sacrés migraines en le lisant!!!

Ça reste un super livre pour les amateurs du genre...
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