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3,77

sur 604 notes
J'hésite un peu à écrire ma critique, car ce n'est pas évident de le faire sans spoiler l'histoire, le déroulé, voire la fin.

Disons donc que l'auteur nous amène encore une fois dans les steppes mongoles. C'est dépaysant. Quand on a lu, comme moi, les deux premiers bouquins de la série, le côté "nouveau" ou "aventurier, en termes de découverte, est un peu passé, mais on plonge avec un certain plaisir dans cet univers. Un certain plaisir, incertain plaisir aussi car transparait assez vite une forme de découragement ou de fatigue dans le ton, à l'image de notre bon vieux Yeruldegger qui semble très très fatigué.

J'avoue avoir aussi pensé au troisième livre de ce Zygmunt, auteur polonais, lui aussi passionnant avec les deux premiers, et donc un peu le même sentiment en arrivant au bout du troisième.

Y a-t-il vraiment une histoire dans ce livre ? Est-ce vraiment un roman policier ? Les étiquettes babelio sont-elles pertinentes ? Être ou ne pas être, en fait, on en revient toujours au même point.

Sinon, c'est vraiment très bien. Mais il faut absolument lire les 3 tomes dans l'ordre, même si ceci n'engage que moi et n'est que le reflet de mon modeste avis.
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C'est un bon polar avec des rebondissements heureux et malheureux teintés de beaucoup d'humour.
Cet opus est le 3e d'une trilogie et dès le départ on sent, avec tristesse pour moi, qu'il n'y aura pas de suite.

Plus que dans les autres opus, Manook dresse le portrait d'une Mongolie moderne saccagée par des multi-nationales avides de profit.
La tradition mongole et nomade y est omniprésente et très bien décrite.

Ce livre est captivant et Manook est vraiment un excellent conteur.
Attention! Possibilité d'une nuit blanche!
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Dernier tome de la trilogie, nous retrouvons, sous la plume caustique de Ian Manook, le commissaire Yeruldelgger qui a quitté la police pour partir méditer dans le désert de Gobi.
Mais bien sûr, la corruption, la violence, le crime organisé mais aussi les femmes ne vont pas le laisser s'en tirer comme cela. Ha, les amours nomades...
L'ambiance de la Mongolie, son thé au beurre, ses yourtes, ses traditions sont toujours présents.
L'intrique est encore une fois assez alambiquée mais je ne suis pas sûre que c'est ce qui est le plus important dans cette trilogie.
Les personnages sont toujours aussi attachants.
Malgré quelques longueurs, on reste une nouvelle fois sous le charme.
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3ème, et dernier opus d'après ce que j'ai pu voir, mettant en scène Yeruldelgger.
Malgré une retraite bien méritée mais prise quelque peu forcé, notre pauvre flic va se retrouver à nouveau mêlé à une série d'actes violents meurtres en tout genre, kidnapping et son aide sera quémandée par une maman désespérée ...mais pas tant que ca...
Une fois de plus, on se retrouve tellement plongé dans la steppe qu'on s'y croirait ...les yourtes, le thé, le désert de Gobi...
Bref j'adooore ;-)
On en revient à nouveau aux gentils et aux méchants, à la politique de corruption à tous les niveaux, même les plus hauts, les compagnies minières qui mettent main basse sur tout ce que possède la Mongolie comme valeurs, et le petit peuple qui crève en silence...
Sans oublier ces réseaux répugnants de jeunes femmes kidnappées et exploitées pour combler les vices de leurs bourreaux.
J'ai à nouveau beaucoup aimé ce roman et les nombreuses touches humoristiques de Yerul ;-)
A lire donc ...
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Voici ma première rencontre avec Yeruldelgger et on peut dire que celle-ci a été marquante. Prenant un peu le train en marche en lisant le troisième épisode de ses aventures, je dois dire que Ian Manook m'a bien fait voyager : direction la Mongolie aux paysages dépaysants et la rencontre avec notre ex-flic en pseudo retraite spirituelle. On peut dire que la retraite de notre Yeruldelgger n'a finalement pas grand chose de reposant et les cadavres vont venir se joindre à l'aventure.

Suspense, légendes et paysages de la steppe mongole sont au programme de ce polar très réussi. Humour et dérision sont aussi bien présents : on s'attache facilement aux personnages ne manquant ni de caractère ni de répartie. Bienvenue en Mongolie où il n'y a pas que les amours qui sont nomades, la mort l'est aussi !
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Il s'agit du premier livre de la trilogie Yeruldelgger que j'ai lu. N'ayant pas lu les deux autres, mon avis sera un peu biaisé et je jugera que cet opus au lieu de l'oeuvre générale. J'ai été un peu décontenancé par le style de l'auteur dont j'ai trouvé la plume relativement trash, tout en ayant un peu de mal à comprendre le vocabulaire québécois qui jonchait l'histoire. Les propos de certains protagonistes sont crus et pas piqué des hannetons. Cependant, cela se mélange bien au paysage de cette Mongolie sauvage, corrompue et scindée entre ses traditions ancestrales et sa modernité éphémère ; ce qui est loin de l'idée que nous avons d'idéaliser ce pays. La violence est souterraine, présente, forte. Tout comme l'activité interne de cette Mongolie. Sous la steppe et le désert, une hargne farouche qui bout et qui est prête à exploser. L'humanité est foutue et l'ordre mondial est partout.

La mort nomade a tous les ingrédients qui en font un polar, bien que j'ai rarement vu un polar avec autant de macchabées au fil des pages, sans oublier que coté roman d'espionnage à forte tendance politico-écologique qui est tout aussi présent et qui marque un de point central de l'histoire.

Les personnages, bien que relativement bien construits psychologiquement avec des identités propres sont relativement nombreux et je me suis parfois perdu dans les protagonistes, mais le chant des dunes solitaires m'a aidé à retrouver mon chemin entre deux yourtes.

L'ambiance est assez lourde dans ce grand espace coincé entre la Chine et la Russie, mais l'auteur a saupoudré tout cela de quelques touches d'humour bien placées là où on aurait pu s'abstenir de rire. Il a osé et c'était sacrément drôle.

Dans l'ensemble, au final, c'était sympa.
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Le premier Yeruldelgger suscitait l'intérêt : un personnage fort dans un pays méconnu. le deuxième reprenait ce substrat et le développait avec punch. Ce troisième tome est une petite déception.
Les cent cinquante première pages sont pénibles. Manoukian ballade Yeruldelger dans la steppe accompagné de deux femmes qui s'accrochent à ses basques. Lui rêvait de retraite spirituelle, de tourner le dos à son passé de flic violent. Bon prétexte pour nous infliger un petit guide des coutumes nomades mongoles. Pas inintéressant, mais pesant, quand les cadavres s'accumulent sur le passage de l'ex commissaire de police, sans que l'intrigue ne daigne commencer à prendre réellement forme.
Les choses s'arrangent quand l'action s'internationalise. Un petit tour à New-York, un autre en Australie. de nouveaux personnages, détaillés, croqués, qui disparaissent de l'histoire un peu plus tard en deux temps, trois mouvements. Mais au moins, à partir de ce moment là, on commence à comprendre là où Manoukian veut en venir. le contexte est (enfin) remis à l'endroit.
Arrive la suite logique côté mongol. Beaucoup de corruption, des multinationales qui exploitent la terre ancestrale, magouilles de tous côtés. Une cougar milliardaire violente. Un chef de la police secrète qui n'a pas froid aux yeux. Cette partie là du récit se fait dynamique, on reprend le tempo des deux premiers opus.
Le final au discours écolo est grandiloquent. Manoukian a du un peu abuser de l'airag. On imagine sans peine une adaptation hollywoodienne, oriflammes colorés sur fond de steppe infinie façon Kurosawa, déferlement de cavaliers, gros plans sur les engins de chantier géants, zoom de caméras sur le trou béant laissé par les carrières de l‘industrie minière, propos lénifiants écolo-nationalistes.
La problématique est pertinente, actuelle. Qu'advient-il des valeurs ancestrales dans un monde uniformisé ? Quel terre laisse t-on aux générations futures ? Mais son traitement dans ce curieux mélange policier – politique manque sa cible. Et le personnage de Yeruldelgger en sort affadi. Lui qui maîtrisait les événements se laisse ici ballotter et manipuler.
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Avec ce troisième volet de la série Yeruldelgger, Ian Manook nous plonge dans les malversations, la corruption et les magouilles économico politiques au plus haut degré de l'Etat. Comme avec Ian Manook, la fiction n'est jamais bien loin de la réalité, ce roman est édifiant.
Nous retrouvons Yeruldelgger, notre flic atypique, qui n'est plus flic depuis la fin de son enquête précédente ( voir « Les temps sauvages »). Il est parti s'isoler au coeur des vastes steppes mongoles pour une retraite spirituelle. Mais, comme d'habitude, rien ne se passe comme prévu, il est rattrapé par le crime et son chemin qui aurait dû être paisible, est semé de cadavres. Il est sollicité par deux femmes, tout d'abord par Tsetseg qui lui demande son aide afin de retrouver sa fille qui a disparue, ensuite par Odval dont le compagnon , un géologue français, a été assassiné puis par Ganbold , jeune garçon qui a découvert un charnier. Enfin toujours sans le vouloir, il se retrouve sur une scène de crime face à une policière très énergique.
Au travers de cette enquête Yeruldelgger fait le triste constat, sans complaisance de ce que devient sa chère Mongolie post soviétique. Son pays est vendu aux plus offrants par des politiciens véreux et avides d'argent , qui, par une politique bien huilée poussent les nomades à vider les steppes , vendues aux puissances étrangères et à venir s'entasser à la périphérie misérable des villes. Les ressources du pays sont exploitées par des concessions minières étrangères qui font main basse sur 95 % des terres. Les nomades, pour survivre se transforment en orpailleurs sur les terres éventrées à la recherche de l'or mais aussi du mercure qui les empoissonne à petit feu.
C'est involontairement que Yeruldelgger est témoin du pillage des ressources de son pays et des exactions des dirigeants des compagnies minières, couvertes par le pouvoir en place et qu'il se retrouve mêlé à la révolte des nomades.
Ce polar nous emmène de la Mongolie aux Etats Unis , au Canada et en Australie où des agents mongols agissent afin de révéler et de déstabiliser le consortium international qui fait main basse en toute impunité sur les ressources du sol mongol.
Comme toujours avec Ian Manook, l'intrigue est bien ficelée. Les enquêteurs Bekter , flic mongole aux Affaires spéciales et Zarzavadjian , espion à des services français, reprennent du service dans cet opus qui se prolonge avec une équipe américaine et australienne également sur une partie de l'enquête. Au fil des chapitres nous voyons les découvertes de chaque équipe dont le point commun est l'exploitation de la Mongolie. L'humour également au rendez-vous apporte à l'intrigue une touche bien dosée de légèreté.
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Yeruldegger est un ex-flic d'Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, tiraillé par sa colère et sa violence il décide de partir en retraite spirituelle dans le désert de Gobi.

Mais au lieu de trouver paix, calme et retour aux traditions ancestrales le chaos vient à lui. Des nomades sachant sa présence ici et connaissant sa sulfureuse réputation de flic fort à grande gueule et redoutable, lui quémandent son aide. Pour des disparitions et des meurtres d'un autre temps, rien que ça…

Ian Manook est un vrai conteur, poète dans ses écrits il nous décrit avec force et âme le paysage mongol. Il nous instruit sur un pays en proie au capitalisme dévorant. Cette terre sauvage qui veut sa part du gâteau sur l'échiquier mondial mais qui se fait piller par des nations déjà plus cyniques et plus coutumières des règles du jeu du XXIe siècle. La Mongolie est à un carrefour de son histoire clivée entre sa culture et ses traditions nomades et l'appât du gain via ses ressources minières qui à terme détruira non seulement un paysage mais aussi un peuple, une façon de vivre depuis des millénaires.

Dans cette folie du pouvoir et de l'argent l'auteur pose une réflexion sur ces pays qui tentent de résister à la violence du libre-échangisme actuel.

Avec sa plume, sur un sujet sombre et sérieux, Ian Manook nous concocte au travers de ses personnages un roman policer brut, beau, déchirant mais pas du tout dans un mélodrame à faire pleurer dans les chaumières. Bien au contraire on rit et on sourit. Il manie l'ironie et les mots avec élégance. A lire !
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Une dernière aventure de Yeruldelger ?
Que ça soit la dernière ou pas, ce roman est parfaitement équilibré entre l'intrigue policière et le point de vue tellement négatif de ce que sont capables de faire les lobbys pour faire toujours plus d'argent : dénaturer les plus beaux endroits, avilir les gens, les réduire au néant, les tuer parfois !
Et c'est dans un pays où il y a le moins d'habitant au mètre carré que Ian Mannook nous en fait la démonstration.
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