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Todd McFarlane (Illustrateur)Bart Sears (Illustrateur)
EAN : 9781401262198
256 pages
DC Comics (19/04/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
One of the most epic DC crossover events ever!

Resilient. Overpowering. Unstoppable. By their very nature, our planet’s superheroes have become a threat to the rest of the universe. Now, an alliance has formed between the fiercest, most calculating alien races to pursue a single goal: the elimination of Earth’s guardians.

As war erupts all over the world, Superman leads the charge against these would-be alien conquerors. Can our planet’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète, fortement immergée dans l'univers partagé DC de l'époque. Il comprend les 3 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1988/1989, avec une intrigue conçue par Keith Giffen et des dialogues de Bill Mantlo. Giffen a également réalisé la mise en page (beakdowns) de ces 3 épisodes de 80 pages. L'épisode 1 est dessiné par Todd McFarlane (oui, le créateur de Spawn), encré par Philip Craig Russell (chapitre 1), al Gordon (chapitre 2), Joe Rubinstein (chapitre 3) McFarlane (chapitre 4). L'épisode 2 est dessiné par McFarlane (chapitres 1 & 2), et Keith Giffen (chapitre 3 & 4), encré par P. Craig Russell (chapitre 1), al Gordon (chapitres 2 et 4), Tom Christopher (chapitre 3). L'épisode 3 est dessiné par Bart Sears, encrés par Joe Rubinstein & Tom Christopher (chapitre 1), Dick Giordano (chapitre 2) et Pablo Marcos (chapitre 3).

Les dominateurs (une des races extraterrestres de l'univers partagé DC) ont enlevé cinquante êtres humains pour tester s'ils manifestent l'anomalie génétique qui cause l'apparition de superpouvoirs, les transformant en métahumains. Ils passent la main aux khunds présents (une autre race extraterrestre, spécialisée dans la fabrication d'armes) pour que ceux-ci les exterminent, en supposant qu'il devrait y avoir un survivant sur les 50 cibles vivantes. le résultat ne correspond pas vraiment à leurs estimations. Les Dominateurs ont proposé une alliance à 8 autres races extraterrestres pour envahir la Terre et la soumettre : les métamorphes de Durla, les hawkmen de Thanagar, les Gil'Dishpan, les daxamites, les seigneurs de guerre d'Okaara, les citoyens de la Citadelle, les psions, et les khunds. Seule petite réserve : cette alliance n'a pas l'autorisation de Darkseid d'annihiler la race humaine.

Sur la planète prison des 50 humains, Garyn Bek et Adam Strange sont également captifs. Les Omega Men viennent à la rescousse de Primus (leur chef) qui a été arraisonné par des durlans. le planning de l'invasion se déroule sans anicroche et les Dominateurs manipulent leurs alliés, en ayant un objectif caché. L'immense armada arrive à proximité de la Terre et commence par pacifier l'Australie, sans aucune difficulté. Pas de chance : l'entité la plus puissante est écartée dès le départ, car les entités du Chaos et de l'Ordre exigent que le Spectre se tienne à l'écart du combat, et même qu'il neutralise les magiciens les plus puissants dont Doctor Fate. Sur les autres continents, les nations du monde essayent de se concerter, et les superhéros essayent de s'organiser.

Le terrible Keith Giffen n'a jamais caché son amour de l'horreur grotesque des cartes à collectionner de Mars attacks (celles dont Tim Burton s'est inspiré pour son film du même nom), ni sa raillerie pour L. Ron Hubbard (le fondateur de l'église de scientologie) et ses romans dont la décalogie Mission Terre. Pour l'un des premiers événements à l'échelle de la gamme DC, il a concocté une invasion massive de la Terre, par une alliance de races extraterrestres, devant un peu aux 2 références précitées. Comme à son habitude à cette époque, il travaille avec un dialoguiste, étant encore insatisfait de ses propres compétences en la matière. En prime, pour la première moitié du récit il bénéficie des dessins très vivants d'un petit jeune qui débute : Todd McFarlane, futur star parmi les artistes de comics, d'abord sur Spider-Man, puis sur sa propre création Spawn.

Todd McFarlane s'en tient globalement au découpage de Keith Giffen, et il n'est pas possible de retrouver son approche de la mise en page telle qu'il la développera par la suite. le lecteur peut remarquer quelques bordures de cases qui sont repassées comme pour indiquer que la force de l'action contenue à l'intérieur les a fait trembler, ou découpées dans la forme du pentagramme qui contient le S sur la poitrine de Superman. Il retrouve également dans ces 120 pages dessinées par McFarlane, son exigence du détail : les petits traits qui marquent les visages des Dominateurs, les surfaces des vaisseaux spatiaux elles aussi sculptées par des traits secs et fins, les arrière-plans représentés très régulièrement, le nombre de vaisseaux spatiaux dans le ciel de Melbourne, ou le nombre de superhéros dans les dessins pleine page du chapitre 2.

Le lecteur retrouve également la propension de McFarlane, à dessiner des visages avenants et souvent souriants, avec également une subtile forme d'exagération à tendance humoristique. Il est difficile de ne pas sourire devant la tête de grosse peluche de Tigorr et de Felicity (des Omega Men), devant le sourire éclatant d'Adam Strange, ou encore devant les mimiques de Superman (entre pure franchise, étonnement sans borne, ou certitude inébranlable). le lecteur peut aussi déceler la propension de McFarlane à rallonger la longueur des capes, à commencer par celle de Superman, sans oublier celle du Spectre aux plis innombrables. Cette première moitié du volume embrasse donc toutes les exagérations inhérentes aux comics de superhéros, avec un entrain communicatif, ainsi que les conventions de la science-fiction bon marché, des races extraterrestres humanoïdes, aux vaisseaux spatiaux innombrables.

Le fait que Keith Giffen assure le découpage de chaque planche confère une unité narrative, malgré les dessins réalisés par 3 dessinateurs successifs. Il réalise des dessins tout aussi méticuleux que ceux de McFarlane pour la deuxième moitié de l'épisode 2, mais sans la bonne humeur sous-jacente du premier, et avec des moues empruntées à Kevin Maguire (voir Justice League International). L'encrage d'al Gordon pour le chapitre 4 apporte un côté sec et tranchant qui fait ressortir la dimension descriptive des dessins. L'encrage de Rubinstein est un peu plus pâteux, un peu plus convenu. À l'époque, Bart Sears est encore débutant, il n'a pas encore commencé à dessiner des muscles surnuméraires un peu trop gonflés et liquides. Il s'acquitte de sa tâche avec professionnalisme, mais sans personnalité marquée, sans le regard clinique et sarcastique de Giffen, sans l'énergie communicative de McFarlane.

Au travers des dessins, le lecteur plonge dans une narration pour tout âge, montrant une science-fiction prête à l'emploi et des superhéros dans tout ce qu'ils ont de plus kitch. L'intrigue est découpée en 3 mouvements, correspondant aux 3 épisodes. Premier acte : le lecteur découvre l'alliance, ses objectifs, et la conquête de l'Australie en un temps record. Les superhéros n'ont pas pu anticiper l'invasion, les différentes races extraterrestres se sont réparties les rôles ne fonction de leurs compétences, et quelques personnages extraterrestres de l'univers partagé DC se trouvent emportés dans la tourmente. Avec les décennies qui passent et les remises à zéro dudit univers partagé, il n'est pas sûr que le lecteur soit familier de ces personnages, et encore moins de ces versions en particulier. Il découvre donc des héros génériques qui se distinguent surtout par les couleurs de leur costume et leur superpouvoir. Giffen ne perd pas de temps à les présenter ou à faire des rappels (de toutes les manières il y en aurait trop çà faire) et le lecteur ne connaissant pas Adam Strange ou Spectre aura bien du mal à comprendre les enjeux qui leur sont liés.

Giffen a bien goupillé son récit et cette invasion est l'oeuvre d'une alliance bien organisée et bien préparée. Il montre aussi que cette alliance est totalement artificielle et que chaque race poursuit un objectif qui lui est propre et qui ne coïncide que momentanément avec celui de l'alliance. D'ailleurs plusieurs préparent leur sécession à court terme, voire la trahison de leurs alliés du moment. Ainsi le lecteur reçoit son quota de divertissement dans ce récit de genre sans prétention et compétent. Il a la surprise de découvrir que cette invasion est résolue dès le deuxième épisode (soit un total de 160 pages quand même). Comme d'habitude dans ce genre de récit, il contient les phases les plus importantes du combat, le détail étant raconté dans les séries mensuelles des personnages concernés, des plus importants comme Superman, aux plus secondaires comme Animal Man. le lecteur dispose ainsi d'une vue d'ensemble avec quelques actions d'éclat qui lui permet de comprendre comme s'articule la contre-attaque des superhéros, et Giffen prend même la peine de montrer comment elle est coordonnée avec les interventions des Nations Unies.

Le troisième épisode réserve donc une surprise de taille puisqu'il montre l'une des conséquences insoupçonnées du conflit et la nécessité pour une poignée de superhéros d'y trouver une parade. D'un côté, il s'agit bien d'une retombée de l'Invasion de l'alliance. de l'autre côté, le récit est sorti de la zone proprement dite de l'Invasion pour un épilogue occupant le tiers du récit, avec des conséquences très relatives, et une narration moins enjouée que dans les 2 premiers chapitres.

Au final, le lecteur découvre une invasion de la Terre bien pensée, et menée tambour battant, dans une narration efficace et détendue, tout en restant professionnelle. S'il est venu cherche un récit de science-fiction ambitieux, avec des images imposantes, il est vraisemblable qu'il ne sera pas satisfait, 2 étoiles. Si le lecteur est venu chercher un récit uniquement pour le divertissement, sans second degré, il a le plaisir d'assister aux grandes manoeuvres de l'Invasion, dans un récit sans prétention, avec des dessins agréables, 4 étoiles.
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