Rupture(s)

Dans Rupture(s), Claire Marin s'appuie sur des exemples rencontrés dans la littérature (Marguerite Duras,Lionel Duroy, Philippe Forest et Charles Juliet ) pour rendre plus parlante l'idée de rupture. Comme dans ses autres ouvrages de vulgarisation, l'auteure consacre chaque chapitre à l'analyse concise et convaincante d'une situation de rupture: la rupture amoureuse, être soi,le plaisir de la dispersion, naissance et séparation, la rupture avec la famille,disparition.Le lecteur revisite ainsi son vécu et parfois le comprend mieux quand il est ainsi mis en mots.
L'on retiendra que nos actes définissent notre personnalité.La métamorphose de soi est une violence pour soi et pour les autres.On est plusieurs « soi ».

Rupture – Claire Marin

Notre vie n'est faite que de rupture. Ainsi commence l'introduction du livre.
Cet ouvrage parle essentiellement de rupture affective, même si l'on y retrouve des ruptures entre parents-enfants et d'hémorragie de la reconnaissance pour parler d'Alzheimer et donc de la maladie.
Car, quelle que soit la rupture, elle n'est ni plus ni moins qu'une déchirure de soi avec l'autre et que dans toute déchirure il reste des traces de tout ce que cette dernière a inscrit en nous.
[Rompre avec son ancienne vie, c'est changer de façon de voir mais c'est aussi changer de corps, de forme.] ainsi accepter une profonde mutation.
[Les ruptures nous construisent plus encore que les liens]
Et quand nous sommes dans le doute du choix
[On peut tout faire pour prolonger artificiellement une histoire dont on sait qu'elle est en réalité déjà brisée ou l'on peut décider de trancher dans le vif, de mettre fin brutalement à ce qui nous épuise], car [La rupture permet de voir qui l'on est, ailleurs et seul.] [La fatigue d'être soi naît de la démultiplication des rôles à tenir sur le mode de la performance. Être une bonne mère, une collègue efficace et fiable, une femme organisée, une amante toujours désirable]
A force de cumuler, notamment le point de l' « amante désirable », il est bien évident qu'on fatigue plus qu'à l'ordinaire ! A éviter donc si vous êtes marié(e).
Sinon, très bon livre, à la portée de tous pour mieux appréhender la rupture qui est écrit par une professeure de philosophie en 2019

Je ne vais certainement pas m'aventurer à essayer de faire un résumé de cette lecture, ce serait impossible. Et de toute façon cela n'aurait aucun intérêt tant les idées développées ici ne s'expliquent pas mais se vivent.
Sachez seulement que dans cet essai, Claire Marin aborde les différentes "ruptures" auxquelles nous pouvons être confrontés durant notre vie. Elles ne sont pas toutes négatives ou tragiques, mais elles entraînent de profonds changements en nous, et peuvent, parfois, nous "modifier" intimement.
Ce n'est pas une lecture aisée. Ce n'est pas un livre qu'on engloutit d'une traite, mais chacun pourra y trouver des passages en lien avec sa situation propre, et de fait mieux comprendre les résonances de ces ruptures sur lui-même ou les repérer sur son entourage.
Une lecture que je suis heureuse d'avoir osée, et dans laquelle je me plongerai volontiers à nouveau le temps d'un chapitre ou simplement de quelques lignes.

Un livre incroyable, à lire au moins dans sa vie, en intégralité, ou par chapitre. Parce qu'on a tous connu une forme de rupture décrite dans ce livre (amoureuse, familiale, liée à la naissance, la mort, la maladie, le deuil...) et que lire ce livre devient alors un moment où l'on pense à soi et où l'on comprend que ce que ce que nous vivons et ressentons est tout à fait normal.

La thématique et le développement de la relation de chacun avec la rupture sous toute ses formes est très intéressante. L'autrice cherche au maximum à s'éloigner de toute les notions de développement personnel et de feel good.

C'est un exercice ardu que de donner son avis sur un essai philosophique car sans critiquer le fond, c'est bien là l'intérêt de l'essai que de se confronter à un autre avis que le sien, il ne reste plus que la forme.

Malgré les autres critiques lues ici, j'ai trouvé la lecture un peu difficile. Certes , on sent qu'un effort a été fait par l'autrice pour rendre son texte accessible mais il faut du temps, de la concentration et de la curiosité. Il faut aller plus loin que le texte lui même pour souvent comprendre ou Claire Marin souhaite nous emmener. On est pas sur de la vulgarisation pure et dure qui nous prend par la main tout le long.

Cependant j'ai persévéré et j'ai trouvé les chapitres un peu inégaux et tournait finalement beaucoup autour de la rupture amoureuse, on oublie donc un grand nombre de ruptures. Et c'est dommage car le sujet était plus vaste et plus intéressant encore.

Dans cette oeuvre, nous retrouvons la réflexion que nous propose l'auteure dans diverses de ces oeuvres. de nouveau une véritable leçon de vie mélangeant psychologie et philosophie tout en restant très abordable et pas très compliqué à assimiler. Une réflexion qui nous pousse aussi à remettre en question nos propres expériences et "ruptures".

Je recommande ce livre mais aussi l'auteure dont je ne me lasse pas de lire les oeuvres.

Livre enrichissant n'étant pas une grosse lectrice j'ai pris mon temps pour le lire et bien le comprendre. Je cache pas qu'il y a quelque « chapitre » ou je me suis perdu dans les explications et d'autre où je m'y suis plutôt pas mal retrouvé.
J'ai acheté ce livre car en cette année 2020 j'ai été touché par un décès d'une personne proche qui a déclenché la rupture avec mon conjoint. J'éprouvai le besoin de lire à livre comme celui ci en cette période de la vie.

J'ai mis un temps fou à lire ce livre pourtant petit, accessible. Peut-être dur de rompre avec lui. Je vais l'acheter du coup. Pour mieux le lire.

Les ruptures rythment notre existence, nous transforment ...

Rupture(s) n'a pas été une lecture au hasard, je suis arrivée avec beaucoup d'attentes et beaucoup de questions, j'en ressors moins enthousiaste. D'un côté, je trouve les deux premiers chapitres et le dernier grouillent de réflexions fortes mais entre c'est un peu le "ventre mou", redondant. D'un côté, le pari est réussi de vulgariser les très grands de la philosophie sans sacrifier une réflexion personnelle mais c'est, du coup, plutôt Nietzsche que Claire Marin qui m'a convaincue sur sa façon d'aborder le sujet de la rupture. Je trouve qu'au fur et à mesure des pages on s'éloigne de l'événement de la rupture au profit d'une analyse des conséquences d'une perte (familiale, amoureuse, de soi) et d'une absence. Dommage que le thème de la rupture amicale soit mise de côté.