Points de vue et confrontations autour de grands enjeux societaux qui traversent le monde du livre jeunesse et qui le nourrissent : lecture et parentalité.
samedi 3 décembre – Avec Ramona Badescu, autrice, Alexie Lorca, adjointe au maire de Montreuil, chargée de la culture, Sophie Marinopoulos, psychanaliste, auteure du rapport ministériel sur la Santé Culturelle et fondatrice des lieux Les Pâtes au Beurre, Marine Schneider, autrice de « Hekla & Laki », Pépite d'Or 2022 et Sylvie Vassallo, directrice du SLPJ.
Avec la séquence 101 façons de lire tout le temps
Avec l'auteur Timothée de Fombelle et les illustrations de Benjamin Chaud
D'après le livre éponyme paru aux éditions Gallimard Jeunesse
Et avec la séquence Aux petits bonheurs de Susie
A 77 printemps, Susie Morgenstern trouve chaque jour de nouvelles sources d'emerveillement.
D'après 77 bonjours 77 bonheurs, ill. Atieh Sohrabi, éditions Saltimbanque.
Sophie Marinopoulos
66 pages
Yapaka.be (01/11/2017)
/5
1 notes
Yapaka.be (01/11/2017)
Résumé :
Ce livre de Sophie Marinopoulos, psychologue, analyse les vertus de l'ennui, comme l'essence de notre devenir. L'auteur questionne les transformations contemporaines qui font oublier la vitalité de l’ennui au point que les adultes peinent à laisser l'enfant "ne rien faire". Suivant le fil du développement de l’enfant et de l’adolescent, ce texte fonde la nécessité de la position parentale et éducative pour soutenir l’ennui à l’articulation du bonheur d’être soi et d... >Voir plus
Acheter ce livre sur
étiquettes
Ajouter des étiquettes
Que lire après Les trésors de l'ennuiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
Ajouter une critique
Livre très court. Pour un professionnel du sujet, ça ne suffit pas, mais pour une personne tout-venant, un parent inquiet, curieux, c'est un livre utile, il est à la fois intelligent et accessible. Je ne suis pas pro-psychanalyse mais les éléments empruntés par l'auteur ont leur intérêt. Ce livre met bien en évidence la nécessité impérieuse de se donner un temps, d'attente, qui permet de penser, de développer son potentiel créatif, etc etc. Et cela peut peut-être aussi déculpabiliser certains parents emportés dans cette folie (sociétale) du tout, tout le temps et de fuir cet ennui comme une peste, alors qu'il est vertueux et fondamental.
Le livre est téléchargeable gratuitement : https://www.yapaka.be/livre/livre-les-tresors-de-lennui
Le livre est téléchargeable gratuitement : https://www.yapaka.be/livre/livre-les-tresors-de-lennui
Citations et extraits (13)
Voir plus
Ajouter une citation
Parler de l'ennui, c'est parler de notre capacité à être seul, de notre caractéristique de petit homme dépendant, à la recherche de son autonomie et de la liberté de se construire un destin. A partir de l'ennui, du désoeuvrement apparent qui marque son origine, c'est la dimension vitale de cet être qui se révèle, démontrant comment le plaisir trouve sa source dans le manque.
J'en appelle donc à une prise de conscience pour relever ce défi sanitaire. La morale prenant vite le pas quand on cherche à expliquer des phénomènes psychiques, mieux vaut le redire : aucune faute n'est à mettre sur le dos des mères. C'est la position parentale portée par notre pensée collective qui est à questionner si nous voulons ouvrir le difficile débat autour des besoins fondamentaux des enfants pour grandir. Cette part de nous-mêmes, adultes refusant les exigences de l'enfance et de l'adolescence, est un problème à prendre dès à présent à bras-le-corps.
Le sentiment de devenir fous que les parents viennent régulièrement nous confier intéresse peu les statisticiens. L'épuisement des mères est si tabou qu'elles se taisent, et même se terrent chez elles, seules, honteuses, parce qu'elles sont persuadées qu'aimer, c'est tout donner tout le temps. Elles ne peuvent pas partager leur envie de fuir l'enfant. Elles ne peuvent pas dire qu'elles le voient comme un petit être sadique, un tortionnaire qui profite de leur fatigue pour se montrer encore plus exigeant. "Quand je suis fatiguée, c'est pire, il fait exprès pour me pousser à bout."
Il aime par exemple mettre à contribution sa bouche, commençant à tétouiller son doigt maladroit, ce qui lui procure une douceur tactile qui l'entraîne dans un état second, propice à la rêverie. Il enfonce son pouce au fond de son palais, touche la partie voûtée, explore sur le côté la dureté des gencives, agite sa langue, salive, avale. Il en oublie le temps, il en oublie l'absence. Quand il suce son doigt, c'est drôle, il voit son parent. L'expérience est incroyable. Penser l'autre en prenant appui sur son propre corps lui permet de le garder à l'intérieur de lui Penser l'autre fait accéder au bonheur de l'attendre. Que d'éprouvés qui créent une merveilleuse présence, une mémoire de la rencontre ! "habité par un autre que soi", disent les psychanalystes. a devise serait ici "Habité, donc pas esseulé."
Les mères, en particulier, quand elles se sentent à bout, rêvent d'abandonner l'enfant, voire le jeter par la fenêtre. Bien sûr, ce sont des choses que les enquêtes chiffrées, reposant sur des critères codifiés, ne disent pas. Imagineriez-vous lire ce gros titre : "Selon une enquête, 90% des parents éprouvent l'envie de jeter leur enfant par la fenêtre" ? Devons-nous ajouter que la reconnaissance de ce désir est en soi un signe de bonne santé psychique puisque, grâce à cette prise de conscience, il pourra être parlé, partagé, et donc contenu par l'interdit.
Videos de Sophie Marinopoulos (7)
Voir plusAjouter une vidéo
Acheter ce livre sur
Les Dernières Actualités
Voir plus
Autres livres de Sophie Marinopoulos (16)
Voir plus
Quiz
Voir plus
Freud et les autres...
Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?
3
4
5
6
10 questions
434 lecteurs ont répondu
Thèmes :
psychologie
, psychanalyse
, sciences humainesCréer un quiz sur ce livre434 lecteurs ont répondu