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L'etreinte, le temps. poesie, 1980-1985 de Eugène Durif
La peau sentie contre les lèvres douceur bue et toute honte, la douceur de l'oubli qui ne peut venir fermer les yeux. A tout instant, je crois te serrer contre moi et te voir comme si je voyais au premier jour. Paroles qui n'en finissaient pas dans le noir, je te parle et ce moment où nos mains l'une contre l'autre, tendues l'une en l'autre à jamais. (Ce jour là) Et je t'appelle et crois te saisir, l'écho de ton nom dans toutes les pièces vides. (J'ai senti sur mon visages les étoffes, caresses d'absence, dans l'armoire où sont tes vêtements et le parfum dessous) Et je crus te serrer dans la blancheur de ce jour de novembre ; croyais te serrer contre moi, ce n'étaient que mains qui s'effleuraient dans le pauvre jour, à peine s'effleuraient et ce sourire tout à coup d'humanité. |