Frères de chair

Ce roman de 1996 est une dystopie : dans des Etats-unis ravagés par des émeutes , livrés à la drogue , où les IA sont omniprésentes, Internet a disparu , remplacé par une étrange « ailleurs » onirique , la Brèche , où s'est livré une espèce de Guerre du Viet-nam dont les anciens combattants les « Yeux rouges » sont marqués à vie . L'action se déroule dans et autour une mégapole mobile où s'est instaurée une société hyper hiérarchisée (suivant les étages de résidence ) dominée par une caste d'ultra-riches et des gangs mafieux. le héros est un ex-flic , ex « yeux rouges » ,tombé dans la drogue après l'assassinat de sa famille . Il s'occupe d'une « ferme d'alters » où des clones sont créés et maintenus pour servir de banque d'organes à leurs propriétaires (un thème similaire se trouve chez Cordwainer Smith « La planète Shayol ») . Il décide d'en sauver certains et de se venger . le récit est très proche dans sa forme du roman noir, action , rebondissement , suspens , hyperviolence . Bon livre.

Je suis tombé sur ce livre un peu par hasard. Il y a longtemps que je n'avais pas lu de roman de SF ou équivalent, et la présentation m'avait accroché en pleine réflexion sur les clones, avatars et autres artefacts entre un roman que j'étais en train de finaliser (« Bellevue Palace ») et un projet de théâtre à venir, à moins que cela ne devienne un autre roman ?
Michael Marshall Smith nous campe assez vite un univers original, qui m'a un peu fait penser à celui du « Monde inverti » de Christopher Priest, et un personnage, Jack Randall, tout de suite intrigant et assez rapidement attachant. Il faudra cependant du temps et quelques pages pour saisir toute l'étendue de l'histoire, ou du moins pour en comprendre les bases, car d'autres surprises surviendront, donnant encore plus d'ampleur à l'univers narratif de l'auteur. de l'action, de l'humour, des sentiments, des rebondissements, un peu de violence (mais pas trop), des méchants, des tordus, des malins, des beautés, et quelques bizarreries, dont certaines pourraient presque se rapprocher des univers de Hayao Miyazaki : un cocktail plutôt réussi, malgré quelques longueurs et approximations narratives qui n'ont en rien desservi le plaisir de cette agréable lecture.

LU sur le conseil d'une amie. Roman intéressant mais qui pour moi souffre de quelques longueurs qui m'ont empêchée de passer le bon moment de lecture promis...

Il s'agit bien d'un techno polar, bien que l'intrigue policière ne soit pas extraordinnaire. le personnage principal est trés attachant, il a une insolence, une liberté de ton et des blessures qui lui donnent une réele épaisseur.
Ce livre n'est pas trés optimiste mais l'humour contrebalance bien sa noirceur.
Les clones, les relations entre les différentes castes sociales et la prostitution pose clairement la question de la marchandisation de l'Homme dans une ploutocratie, qui finit par corrompre et dévoyer les individus qu'elle ne blesse pas. Et bien malheureux sont ceux qui espèrent si opposer, car ils y laissent des plumes...
l'aspect SF est trés reussis en tre la cité et la brèche, je comprend pourquoi beaucoup d'internautes le classent parmis les 100 meilleurs livres de la S.F

http://sfsarthe.blog.free.fr

C'est le premier livre de Marshall que j'ai lu; il a été suivit par pas mal d'autre en espérant retrouver la même ambiance, et si parfois on s'en approchait, ce n'était jamais aussi bien.

Si j'essayais de décrire l'histoire je me planterais certainement parce que je l'avoue, cela fait un moment que j'ai lu "Frères de chair". Néanmoins je peux parler des impressions que le livre m'a laissé. C'est avant pour le style que j'ai voulut lire d'autres ouvrage de Marshall : c'est ironique, c'est plein de dérision et d'humour noir. Souvent intelligent aussi et dans ce mélange on se surprend à sourire voir à rire en lisant des passages sans aucun dialogue ni action : simplement la formulation, les métaphores permettent de rendre même les passages descripitifs aussi prenant que les passage d'action.

Je le conseille, cela a été une très bonne surprise pour moi. le livre s'apprente plus à "la proie des rêves" qu'à sa triologie des hommes de paille (que j'ai trouvée relativement moyenne et surtout aux passages très inégaux).

J'ai personnellement adoré ce livre qui montre la condition des clones, dans un environnement futur. On les décrit comme des bétails, ils ne savent ni parler ni rien faire d'humain alors que ce sont des humains à part entière avec une âme.
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