Alix, tome 36 : Le serment du gladiateur

C'est toujours avec un brin de nostalgie que je me plonge dans les aventures d'Alix. C'était la bd préférée de mon père et par conséquent la mienne jusqu'à ce que je découvre Blueberry...
Depuis je ne manque aucun tome, Mais je dois dire (depuis le départ de Jacques Martin )que cette série qui n'était pas si « réac » ni misogyne que cela, à beaucoup perdue, ou du moins est resté encrée dans les années 60
Alors c'est sans déplaisir que j'ai lu ce dernier opus, mais vraisemblablement ce sera le dernier.

La série Alix compte un grand nombre d'albums non canoniques de qualité variable. Lorsque l'on débute la lecture d'un album récent, l'angoisse est toujours au rendez-vous.

Cette fois-ci, avec une équipe bien rodée, cette angoisse n'a pas lieu d'être. le serment du gladiateur est un très bon cru, un album qui respecte le canon de la série, propose des nouveautés, tout en état très adulte.

Plusieurs références seront faites à l'un des meilleurs album de la série historique, la griffe noire. Sa lecture, bien que conseillée pour elle-même n'en demeure pas moins dispensable. Les révélations n'ôteront rien au plaisir de redécouvrir l'album par la suite, c'est d'ailleurs tout le contraire. L'hommage est réussi !

Dans un premier temps, il va, sans surprise, être question du monde des gladiateurs. Cette partie est intéressante, mais pour avoir déjà été vue et revue ailleurs, elle manquera peut-être d'originalité. Qu'importe car très rapidement la scénario va révéler tout son potentiel et notamment une histoire aux multiples facettes.

Sans en révéler plus que nécessaire, et malgré un jeu de mots facile, cette histoire sera le coeur de l'album qui va rapidement délaisser les jeux de l'arène pour une orientation digne d'une pièce de théâtre classique du plus bel effet. Il s'agit assurément d'une grande et belle histoire, qu'il faudra cela dit réserver à un public adulte pour être pleinement appréciée.

Les dessins sont bons et nous font clairement revivre l'époque de Jacques Martin. Quelques nouveautés bienvenues peuvent être notée ici et là et notamment une mise en page discrètement plus efficace.

Un bon volume donc. A lire ou à offrir !

Alix passe l'hiver à Pompeï et assiste aux jeux. Parmi les gladiateurs il rencontre l'infortuné Acteus, dont l'histoire le touche tellement qu'il décide de l'aider.

Une histoire assez gentille où Alix ne peut pas s'empêcher de se mêler des affaires des autres par son bon coeur. Cela manque peut-être un peu de profondeur mais c'est sympa à la lire. On découvre quelques notions du combats de gladiateurs et qu'une femme jalouse est décidément un ennemi bien acharné!!

J'ai lu la série Alix Senator. Sympathique mais qui ne m'a pas emballé plus que ça. le challenge BD m'a posé un ultimatum, lire un Alix pour valider un thème (seule BD qui pouvait s'y rattacher).
Je dois dire que je n'ai pas été déçue. Plutôt même agréablement surprise. Bien sur ça reste gentillet. Alix est toujours dans la réussite. Les enchainements assez facile. Mais le récit est ponctué d'éléments qui s'entrecroisent. Tout est bien pensé, jusqu'aux détails. Et la fin évite de verser dans le bisounours.
Evidemment les personnages sont un peu stéréotypés mais agréables sans non plus tombés dans la caricature agaçante.
Les dessins sont à l'image des premiers Alix avec une colorisation claire et lumineuse. Un bon rendu.

Petite instant de nostalgie, un album d'Alix! Un que je n'ai pas encore lu qui plus est, un de ces albums nés après la mort du papa d'Alix (et de Lefranc et des autres. Il avait le goût des éphèbes blonds et de l'homoérotisme, que voulez-vous.)
Sur le plan historique, de ce que je peux voir, c'est tout à fait fouillé, sur le plan des dessins, c'est très fidèle, sur le plan de l'histoire, c'est du Alix! Bon, avec des yeux d'adulte, les relations d'Alix et d'Enak sont encore plus louches que dans mon enfance, et je dois dire que les deux prêtresses m'ont un peu tapé sur le système. La sorcière brune et la gentille blonde, la méchante qui vend le personnage masculin parce qu'il refuse ses avances, remarquez que les méchantes sont toujours sexuellement libérées et les gentilles toujours chastes et destinées aux nobles héros, le personnage féminin tué pour briser le coeur d'un personnage masculin, tout ça c'est des thèmes un peu trop revus à mon goût.
Malgré cette petite poussée de grommellements, je lirai sûrement d'autres nouveaux Alix, pour la nostalgie et les dessins.