Ils m’avaient tout offert pour que je puisse me lancer dans la vie sur de bons rails. J’avais le sentiment d’avoir grandi dans la maison du bonheur, où mes amis étaient toujours accueillis à bras ouverts. Grâce à mes parents, à la liberté de penser qu’ils m’avaient accordée, j’avais pu me chercher, me trouver et me permettre de découvrir celle que je voulais devenir. Et puis, un jour ils avaient appris qu’une saloperie rongeait les neurones de maman les uns après les autres. Bientôt elle ne se souviendrait de personne, pas même de qui elle était. Bien sûr, pour me protéger, ils me l’avaient caché, se transformant en de merveilleux acteurs. Maman avait toujours été tête en l’air et, avec papa qui veillait au grain dès que je leur rendais visite, je n’avais rien vu venir.
Je n’avais rien d’original, avec mon amour infini pour mes parents. J’entendais encore ma mère me répéter que j’étais leur petit miracle. Mes parents s’étaient follement aimés, se suffisant longtemps à eux-mêmes. Ils avaient malgré tout voulu agrandir leur bulle d’amour. La vie réservait des surprises ; bonnes ou mauvaises. Leur difficulté à avoir un enfant, loin de les séparer, les avait rapprochés. Ils entretenaient la légende selon laquelle c’était grâce à leur force que j’avais fini par pointer le bout de mon nez.
Certains actes en apparence non intentionnels se révèlent (…) parfaitement motivés et déterminés par des raisons qui échappent à la conscience.
Sigmund FREUD
Certains actes en apparence non intentionnels se revelent .... Parfaitement motivés et déterminés par des raisons qui echappent a la conscience .freud
After we meet
I have a tribe