Ce roman fait suite à "
Les gens heureux lisent et boivent du café ", qu'à mon avis, il est vraiment important d'avoir lu avant d'entamer celui-ci.
Arrivée à la page 27, j'avais déjà pleuré deux fois ... ensuite, j'ai arrêté de compter ...
Une chose est donc certaine,
Agnès Martin-Lugand m'a tenue par les émotions et cette lecture m'a littéralement broyé le coeur.
Somme toute, l'histoire reste pourtant assez banale : celle d'une jeune veuve qui tente de se reconstruire après le décès accidentel de son mari et de leur fille.
Le processus de résilience était déjà bien entamé à la fin du premier roman et ici, il est davantage question de choix de vie et de deuil maternel à surmonter.
Est-il donc possible d'ouvrir de nouveau sincèrement son coeur à un homme, mais aussi à un nouvel enfant ? ... Doit-on sacrifier la passion au profit de la raison et de la sécurité ?
Faire ces choix exige force, courage et volonté, ainsi que de re-découvrir ses aspirations et sentiments profonds.
Au final, c'est une quête du bonheur que nous conte A. Martin-Lugand, avec son écriture bien à elle, franche, directe et un peu crue, mais à la fois tellement sensible.
L'émotion, pour ma part, a largement pris le pas sur les nombreuses redondances qui, sans cela, auraient véritablement pu m'agacer.
Les cigarettes et l'alcool à foison, "les mains passées dans les cheveux", les "regards ancrés, rivés ou vrillés" des milliers de fois ... j'avoue que c'était quand-même un peu limite et que j'en ai parfois frôlé l'overdose.
C'est donc avec ce bémol sur la forme que je conclus mon ressenti sur cette lecture, dont je retiens avant tout, qu'elle a réussi à me bouleverser, me toucher profondément et me faire remettre en questions.