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3,47

sur 151 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La novella cela a toujours été un format bâtard : sans surprise on se retrouve avec une nouvelle trop longue et un roman trop court, mais pire encore une histoire divisée en 2 parties tellement différentes dans la forme que j'ai eu l'impression que 2 auteurs différents étaient derrière elles… Je soupçonne même Martin d'avoir recyclé un script refusé pour la télévision tellement on sent le storyboarding dans le découpage des paragraphes est les coupures pub dans les twists et les cliffhangers. Peut-être que les fantaisix vont s'extasier sur l'originalité du mélange des genres, mais les vrais amateurs du genre savent qu'on fait cela depuis des lustres (cf. Edgar Poe 1809-1849 !). Reste l'habillage hard boiled assez plaisant, mais qui fait village de Potemkine.

La 1ère partie est dense, confuse avec une écriture proche du hard boiled. On se retrouve dans une ville décrépie du Rust Belt anéantie par les réformes reaganienne (avec des piques sur les ravages du capitalisme, et les ciseaux qui met permet de se débarrasser des cartes de crédit distribuées par les dealers financiers). On suit en parallèle les investigations de l'agent de recouvrement Willie Flambeau, qui a toute les clés de l'intrigue, et de la détective privée Randi Wade, qui doit les découvrir.

Évidemment on retrouve tous les archétypes du roman noir : le magnat louche et sa parentèle qui ont fait main basse sur la ville, les politiciens complices, les flics complices, les journalistes complices, les nombreuses victimes du système… Évidemment les affreux crimes du présent renvoient aux affreux crimes du passé… On se prend rapidement au jeu une fois qu'on a identifié les personnages et les ressorts de l'intrigue, ce qui n'était initialement pas si facile que cela au départ tellement on enchaîné les scènes sans rien expliquer du tout

Force est de reconnaître que G. R. R. Martin n'a jamais été un grand styliste : ce n'est pas moi qui le dit, c'est les critiques et les lecteurs anglo-saxons. Mais il est ultra efficace pour camper un personnage, un cadre ou une ambiance en quelques pages : là réside sa très grande force d'où son intérêt pour les nouvelles et l'intérêt de ses nouvelles ! Il suffit de comparer la prose de ce "Skin Trade" à la traduction du "TdF" par Patrick Marcel pour s'en apercevoir…


Avec la 2e partie les phrases et les paragraphes s'allongent et la prose se pose alors même que l'histoire s'accélère et que l'action se densifie : on entre dans le page turner et c'est tant mieux. Les personnages remettent en place les pièces de l'intrigue, mais on ne peut pas le faire en même temps qu'eux tellement ladite intrigue était initialement mal fagotée, à l'image du concept de Chasseur qui offre un dénouement plutôt frustrant (bonjour les incohérences scénaristiques si on se donne la peine de prendre un peu de recul pour réfléchir aux fausses pistes).

Et pour l'anecdote, je me demande si G. R. R. Martin n'a pas inventé le « paranormal porno » ? Franchement ce petit gros quadra qui transforme une adolescente vierge paraplégique en lycanthrope pour niquer comme des bêtes sous forme de bêtes (ah on m'informe dans l'oreillette que Philip José Farmer avait déjà fait mieux/pire auparavant)… sans commentaire ! Une novella agréable et vite lue, idéale pour se remettre le pied à l'étrier littéraire, mais aucunement mémorable car finalement assez inaboutie (sans même parler de la concurrence). Cela aurait pu (du ?) être un bon roman et cela aurait donné un bon épisode d'"Au-Delà du Réel", de "Supernatural" ou de "Grimm" sinon un très bon film mais le World Fantasy Award a été généreux cette année là pour le récompenser d'un titre prestigieux :
- pour un connaisseur de polar, peu d'originalité : c'est sympa sans plus
- pour un connaisseur de fantastique, peu d'originalité : c'est sympa sans plus
- le mélange des genres est efficace, mais on a déjà vu mieux ailleurs
- et ceux qui le qualifient de précurseur de la fantasy urbaine connaissent bien mal l'histoire du genre… Mais comme pour eux les genres n'existent pas, cette inculture est assez logique.


PS1 :
La préface d'Emmanuel Chastellière est un peu bizarre… On sent le gars qui connaît son sujet et possède de la vista mais quel est l'intérêt de comparer G. R. R Martin à J. R. R. Tolkien et J. K Rowlings ?
- la pique sur l'"Eragon" de Paolini, était-ce nécessaire ?
- la pique sur les fans du "TdF" agacés par 19 années d'atermoiements, était-ce nécessaire ?
- parlez des liens entre Martin et la télévision, cela fait tâche quand on ne mentionne pas que l'adaptation de sa novella "Sand Kings" a lancé le reboot de l'excellente série "Au-Delà du Réel"
- la grande affirmation sur la fantasy urbaine qui aurait remplacé la fantasy dite classique, WTF !
- mesurer le succès d'une série à l'aune de la rapidité de la vente de ses droits d'adaptation, WTF !

PS2:
Le dossier sur G. R. R. Martin en fin de livre, c'était un succédané de page wikipédia avec des notes de bas de pages qui ressemblaient parfois à des placements commerciaux (franchement le renvoie à un numéro de Bifrost à paraître, c'est carrément dérouler le tapis rouge aux potos)

PS3 :
Le livre objet est réussi et la couverture d'Andrew Brase est très chouette, mais au final j'aurai bien vu les novellas de G. R. R. Martin regroupées dans un recueil chez Lunes d'Encre (Gilles Dumay n'aimait pas, donc c'est finalement Pygmalion qui l'a fait ultérieurement). Et oui, 15€ pour une novella aérée en poche, c'est chérot !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Une bonne petite novella fantastico-horrifique, mais si parfois Martin se laisse submerger par les détails et noie son lecteur, ici j'aurais tendance à me sentir un brin frustrée du manque de "fouillage" de l'ensemble.
Il n'y a pas, on sent bien le talent dans tout ça, ça se lit facilement, les personnages sont attachants, mais, si l'intrigue et les personnages sont bien développés (d'où l'impression de "lenteur" sur le début du bouquin sans doute), son dénouement, lui, m'a totalement laissé sur ma faim. Comme Machubol, il me manque pas mal de choses concernant "le tueur";
ça fait un peu "trame de roman" prévu pour être plus long, et puis finalement non...
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Skin Trade est le deuxième livre de l'auteur que je lis, et j'y retrouve les mêmes qualités, ainsi que les mêmes défauts. L'un avait beau compter plusieurs centaines de pages et celui-ci, à peine 150, je trouve que le mécanisme d'écriture est le même : une très bonne mise en situation et une fin expédiée.

Dès les premières lignes, on est dedans. On prend bien possession des personnages, des lieux et du début de l'intrigue. Les deux héros qu'on suit sont attachants et l'histoire a l'air brûlant.

J'ai beaucoup aimé la vision des loup-garous de Martin. Malgré tout, je n'arrive pas à ne pas penser à Stephen King. Les concordances sont nombreuses.

Malheureusement, ils se ressemblent aussi dans le fait que leurs fins laissent parfois à désirer. Dans le cas qui nous occupe, j'ai parfois eu du mal à deviner ce que l'auteur voulait nous faire comprendre. J'ai aimé le dénouement mais je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.
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Georges Martin réussit, en très peu de pages, à nous présenter des personnages attachants et à planter une ambiance polar très underground tout en y mêlant du fantastique de façon très intelligente. À ce sujet, rien à dire, on ne peut que tirer son chapeau.

Je trouve, par contre, que ça pêche un peu au niveau de l'intrigue. J'ai du relire quelques passages car lorsque la fin s'est présentée à moi de façon très abrupte, je n'étais pas sûre d'avoir tout bien compris (finalement si, mais j'étais saisie de doutes sur ma compréhension). En fait, on est dans l'ambiance, dans l'intrigue,et puis BIM c'est fini en mode "j'ai la flemme de terminer mon récit". C'est sans doute l'effet recherché, une fin abrupte qui surgit de la sorte mais elle m'a pas mal perturbée.

Entre nouvelle et roman, ce récit est plein de promesses mais on n'a pas le temps de les tenir, à mon sens. Il vaut néanmoins la peine qu'on s'attarde dessus mais en étant prévenu !
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Publié en 1989 et gagnant du World Fantasy Award du meilleur roman court la même année, il faudra pourtant attendre 2012 pour que le roman soit enfin traduit en français par ActuSF et réédité par J'Ai Lu en 2014.

Avec ce court roman George RR Martin s'essaye au thriller fantastique, et le résultat est plus que convaincant même si j'aurai apprécié quelques pages de plus afin de nous éclairer sur certains points de l'intrigue.

L'auteur s'attaque à un thème considéré comme un classique du genre puisque la lycanthropie est à l'honneur (on le devine avant qu'il ne soit fait directement mention dans le roman… la couv' aide un peu). GRR Martin réussit à revisiter le mythe du loup-garou tout en lui restant fidèle.

En l'espace de quelques pages (154 pour être précis) les personnages sont soignés, notamment Randi et son ami, Willie. de même l'intrigue est rondement menée, pas le temps d'une enquête poussée, on va à l'essentiel. Au final la sauce prend plutôt bien, mais on sent un potentiel inexploité malgré tout.

Quelques pages de plus sur l'historique du loup-garou et sa montée en puissance en ville auraient été bienvenues, mais ma plus grande frustration vient plutôt de l'absence totale d'explications concernant l'Ecorcheur. Cerise sur le gâteau, une fin plus aboutie n'aurait pas été un luxe.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Un avis assez mitigé. C'est une novella, donc vite lue et pas vraiment ennuyante. Un mélange entre des personnages tirés d'un polar hard boiled se confrontant à des lycanthropes. Sur le papier le thème peut être très sympa, au final il reste moyen. Pas mauvais, on lit avec plaisir sans s'ennuyer mais rien de très révolutionnaire ou hyper captivant.
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Skin Trade est une novella du fameux George RR. Martin connu aujourd'hui principalement pour Game of Thrones. Bien loin de l'héroïc fantasy, des dragons et des jeux politiques de son oeuvre emblématique, celle-ci s'inscrit plutôt dans le genre de la « bit-lit » et de l'urban fantasy. Bien loin des scènes de sexe à n'en plus finir et des humours cyniques des autres romans qui saturent ce marché, celui se place davantage du côté de l'horreur et de l'épouvante.

Mon avis
Le roman s'ouvre sur l'odeur du sang, désagréable, envahissante. Cette odeur c'est Willie Flambeaux qui la sent, en se rendant chez une de ses connaissances. Ou plutôt qui la flaire. Dès le départ, et parce que la couverture nous l'annonce plus ou moins déjà, on se doute de la nature profonde et monstrueuse de Willie. Monstrueuse ? Être un loup-garou asthmatique, avec l'apparence gâleuse, pas très beau, bien en deçà de la puissance qu'on imagine émaner de ces bêtes, n'a rien d'extraordinaire. Encore moins extraordinaire quand un être surpuissant semble pouvoir se manifester chez toi au beau milieu de la nuit et que, tout loup garou que tu sois, tu restes tétanisé dans ton lit. Non décidément les loups-garous de Martin ne ressemblent guère à ceux de l'imaginaire collectif.

Celle qui se fait plus caricaturale c'est Randi. Fille de flic, persuadée que son père est mort tué par une bête sauvage, elle se lance de les parties de détective privé afin de lui faire honneur, se retrouver dans les enquêtes qu'elle mène ou de fuir, au choix. Bourrue, forte, cynique, elle n'a pas sa langue dans sa poche et ne se laisse pas marcher sur les pieds… ni avoir par les remarques incessantes de Willie qui veut l'amener dans son lit.

Pourtant cette histoire que lui raconte Willie : son amie, morte, dans une maison fermée à double tour l'intrigue. D'autant plus les menottes d'argent passées autour de ses chevilles alors qu'elle avait perdu l'usage de ses jambes depuis longtemps. Bien décidée à en avoir le coeur net, et, au passage, à se débarrasser de l'impression que tout cela est lié à son passé, elle se lance à toute vitesse dans l'enquête…et en oublie d'être prudente.

Délicieusement ironique, violent, le ton qu'emprunte Martin, change de la plupart des romans traitant de loups garous et autres cas de métamorphoses. Si l'intrigue manque un peu de profondeur à mon goût, préférant l'hémoglobine et l'horreur, à un véritable thriller psychologique (que je préfère davantage), elle mène son lecteur de bout en bout et de révélations en révélations. La tension, monte, palpable. Les loups se réfugient dans les ombres, des balles d'argent sont fondues, des pistolets armés, et les pièges tendus. Aucun n'en ressortira indemnes… ni même peut-être vivants.

En résumé

Cette novella de 1989, saluée du prix World Fantasy Award de la meilleure novella, retrouve une nouvelle jeunesse dans l'écrin forgé par les éditions ActuSF. Cette belle édition, augmentée d'une préface et d'une bibliographie de l'oeuvre de George RR. Martin, rend justice à son talent de conteur, souvent oublié. Mené tambour battant, Skin Trade, qui porte bien son nom, immerge le lecteur dans un condensé de polar, de fantastique et d'épouvante jusqu'à la dernière page.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Un livre très sympathique, bien écrit comme on peut s'y attendre de George R. R. Martin, qui donne une vision intéressante des loups-garous. Mais il est beaucoup trop court, la surface du thème est à peine survolé, l'intrigue peu développée ; j'aurai aimé que ce soit soit plus approfondi.
Je suis restée sur ma faim, j'ai vraiment eu l'impression que l'histoire n'était pas finie.
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Initialement publié en 89, Skin trade possède déjà les ingrédients qui feront le succès de Georges R Martin. Malgré tout, on reste sur sa faim avec ce court roman.Lorsqu'on arrive au paroxysme de l'intrigue, l'auteur laisse une porte ouverte.On peut se demander s'il y a une suite à ce livre qui a le mérite d'exister mais qui ne contente pas tout à fait le lecteur.
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Willie Flambeaux est un agent de recouvrement. Cachant un lourd secret, il se tourne vers son amie la détective privée Randi Wade lorsqu'une jeune fille qu'il connaissait bien est assassinée. Dès lors, nos héros feront tout ce qu'ils peuvent pour mettre en lumière les conditions de la mort de la jeune femme et surtout tenter de comprendre par qui elle a été tuée et pourquoi. Mais certaines choses sont, faites, pour rester secrète et c'est ainsi que Randi va découvrir des choses troublantes qui ont peut-être un lien avec le meurtre de son père des années plus tôt.

George R.R.Martin est un auteur qu'on ne présente plus. Pourtant, je ne connais pas réellement cet auteur n'ayant à ce jour lu que deux romans de ce dernier. Avec Skin trade, je me fais une excursion dans le style de l'auteur avec pour but de découvrir autre chose que sa saga populaire : le trône de fer. Et je dois dire que cette novella est franchement top ! Elle ne conviendra pas à tous les lecteurs, il faut dans un premier temps accepter de lire un texte rapide dans son traitement du fait du peu de pages. Ainsi d'entrée de jeu on fait la connaissance de nos héros et des circonstances du meurtre qui les amène à travailler ensemble. Pour ma part, cette rapidité m'a beaucoup plu parce qu'au moins on ne s'endort pas et on ne pourra reprocher des longueurs au texte puisqu'il n'en a pas.

Autre chose qui m'a bien plu c'est cette noirceur dans l'univers. On se serait cru au temps de la mafia à Los Angeles avec les parrains et tout ce qui suit. J'ignore pourquoi c'est la sensation que j'ai de suite ressentie en découvrant la novella. Seulement, ici, les explications sont surnaturelles puisqu'on aura le droit à une créature surnaturelle et déjà très utilisée en littérature. En effet, le loup-garou pour George R.R Martin n'a rien de cette créature qui se transforme les nuits de pleine lune et c'est là que l'auteur donne le ton de sa novella. Un loup-garou, ou lycanthrope, est avant tout une victime de sa condition et lorsqu'on comprend à quoi sont liés les meurtres, on est surpris, mais ravi. du chasseur, le lycan passe à la proie !

Le style est agréable, les descriptions sont judicieuses et permettent sans souci de mieux visualiser les scènes parfois écoeurantes du texte. Nos héros n'ont rien de très classique, Willie est d'ailleurs un peu malade et fait penser à un vieil homme dans la manière dont il se comporte. Randie est plus courageuse et intrépide et n'abandonne jamais une enquête, au risque d'y laisser sa peau.

En bref, c'est une bonne novella et j'ai maintenant hâte de me plonger dans Wild Cards !
Lien : http://lesvictimesdelouve.bl..
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