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3,5

sur 751 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est un roman dense, avec des récits qui s'enchâssent les uns dans les autres, qui font échos les uns aux autres, comme des cycles qui se répètent inexorablement. L'auteur joue aussi sur la frontière entre le réel et la fiction, se mettant elle-même en scène en tant que romancière se rendant sur le terrain pour se mettre dans l'ambiance de son texte. Cette mise en abyme est également l'occasion de réflexions sur le travail des romanciers, leur rapport à la réalité, à la vérité...
A cela s'ajoute une pointe de surnaturel qui nous plonge dans une atmosphère onirique, au point qu'on se croirait parfois dans un conte. J'ai souvent eu l'impression que l'intrigue partait dans tous les sens et j'ai très vite perdu tout intérêt pour les personnages, trop peu réels.
Enfin bref, malgré les qualités objectives du roman (dont la plume de Carole Martinez), cette lecture ne m'a pas plu du tout.
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La coutume andalouse, par laquelle les femmes qui allaient mourir écrivaient leurs secrets sur des petits billets qu'elles enfouissaient dans un coeur en tissu qu'elles cousaient hermétiquement, coeur qui était transmis à la fille aînée avec interdiction absolue de le découdre m'a beaucoup attirée. Ce roman me faisait également de l'oeil car il se déroule en Bretagne, terre de légendes où je vis.
Tout a bien commencé avec Lola, la postière, qui détient dans une vielle armoire de famille, les coeurs de ses ancêtres femmes. Elle rencontre la narratrice, qui est l'auteur du roman, venue s'installer quelques mois dans le village breton où vit Lola, en mal d'inspiration mais aspirée par une vieille photo d'une femme du village. Un coeur s'est déchiré et livre les secrets d'Inès Dolorès que les deux femmes vont découvrir ensemble.
Puis, le roman part dans tous les sens dans un mélange de fiction/réalité, passé/présent, vie/roman; le rêve, l'onirisme, la magie, le fantastique envahissent le texte, des personnages actuels semblent être la réincarnation d'autres ayant vécu pendant la première guerre mondiale, des roses, incarnation du désir, envahissent tout; j'ai été complètement perdue, dans les époques, les personnages; il n'y avait plus de fil conducteur auquel se raccrocher.
Viennent, par ailleurs se greffer, les réflexions de l'auteur sur le processus de création littéraire, sur l'inspiration, sur l'élément déclencheur de l'écriture, sur la faculté de s'incarner dans ses personnages, de vivre avec eux, certes intéressantes mais qui n'ont pas leur place dans ce roman déjà fort foisonnant.
Je suis allée jusqu'au bout de ma lecture, malgré mon peu d'enthousiasme, par respect pour l'auteur et avec la curiosité de voir si tous ces fils tirés allaient pouvoir se rejoindre. La fin ne m'a pas réconciliée avec ce roman à côté duquel je suis complètement passée. Reste une belle écriture aux élans poétiques.

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Parfois dans la vie d'un lecteur, on croise des livres qui ne sont pas pour vous, mais alors pas du tout ! Prenons donc le nouveau roman de Carole Martinez, dont j'avais adoré il y a quelques années " le Domaine des Murmures", la lecture des ses "Roses Fauves", menée jusqu'au bout, m'a prodigieusement barbé. le livre serait-il raté ? Trop magique ? Trop merveilleux pour un lecteur trop terre à terre? Sans doute un peu de tout cela.

Résumons l'histoire. La narratrice, l'auteur elle-même, cherche un endroit bien précis pour situer son futur roman. En surfant sur le net, elle tombe en arrêt devant une carte postale représentant le village idéal. Sur cette photo, on aperçoit, une silhouette de femme que l'auteure imagine tout de suite boiteuse. N'écoutant que son instinct ( merci Airbnb!), elle loue un studio dans cet endroit et s'installe quelques mois pour écrire le roman. Hasard heureux ( comme dans les romans), elle devient amie avec la postière du village qui est boiteuse, en plus d'être célibataire, un poil revêche et vierge ( mais, ouf, jolie quand même). Double chance pour l'auteure, cette postière a aussi des origines espagnoles et possède ( ô joie !) dans sa grosse armoire bretonne des...coeurs cousus ! ( Pour les petits nouveaux, "Le coeur cousu" est le titre de son premier roman qui a ému des milliers de lectrices-teurs). le roman se partagera dorénavant avec les écrits que contient un de ces coeurs, l'histoire d'amour que vivra la postière avec une star de cinéma en tournage dans le secteur et d'autres histoires locales qui remonteront du passé.

Résumé ainsi, on pense à un roman à l'eau de rose sauf que nous sommes avec Carole Martinez, publiée chez Gallimard quand même, donc à mille lieues, niveau écriture, d'une Virginie Grimaldi. Les thématiques du roman sont nombreuses, allant de sujets à la mode comme la transmission, les gens de peu ( mais si beaux ), les traces du passé à des choses plus littéraires comme l'angoisse d'une auteure face à l'écriture d'un nouveau livre ou le rapport ambiguë des personnages avec sa créatrice. Mais parce que l'action se déroule en Bretagne et pour retrouver sans doute le pouffant du Kouign Amann, elle y rajoute, un peu de magie, un peu de merveilleux, un peu de poésie.

Et donc, ça m'a paru bien bourratif !
la fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Je suis très triste de ne pas être du tout entrée dans ce nouveau roman d'un auteur dont j'ai apprécié énormément les précédents ouvrages : j'avais l'impression d'être sous un charme puissant que je n'ai malheureusement pas trouvé dans ce texte. Cela me désole car, j'ai l'impression de ne plus "capter" cet auteur et elle me manque.
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Un roman à la construction assez particulière où il faut savoir se perdre parmi tous des personnages, présents, passés, vivants, morts, ou pas vraiment morts !

Dans cette histoire l'auteure est l'un des personnages, et j'ai eu un peu de mal à intégrer ses égarements dans le récit.

Certains passages m'ont paru brouillon, emmêlés, où je m'y suis parfois perdue, et la multiplicité des histoires et des protagonistes n'a pas aidé à la compréhension.

Comme un pétard qui éclate, on part dans tous les sens et les imbroglios de personnages n'ont rien facilité.

L'auteure à une imagination débordante mais la construction littéraire n'y est pas.

Une lecture qui m'a laissée perplexe avec une impression de vagabondage.
J'avais pourtant bien accroché au début du roman avec une écriture toute en poésie qui me faisait voyager.
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Les incontestables qualités narratives de Carole Martinez m'ont séduite dans un premier temps, et j'ai entrepris la lecture de ce roman en me laissant bercer par son écriture et capter par le personnage de Lola, une postière sans histoire vivant dans un village breton dans la proximité d'un jardin parfaitement tenu, mais dans lequel la puissance magique et maléfique des roses fauves y trouvera le moment venu un terrain favorable.
Lola est détentrice de cinq coussins en forme de coeur de couleurs différentes qui sont sagement rangés dans une armoire; ils lui ont été transmis selon une coutume andalouse qu'il convient de respecter scrupuleusement sans chercher à connaître les secrets enfouis dans ces coussins. J'ai pensé alors que c'était une belle opportunité pour la narratrice en mal d'idées pour son prochain roman que de rencontrer cette femme, pas si ordinaire que les apparences pouvaient le laisser supposer.
Mais peu à peu, au fil des enchevêtrements mêlant les personnages, les époques, le merveilleux, la fable et la réalité, j'ai lâché prise sur cette histoire familiale que j'ai eu quelque peine à terminer.
Ma 1ère rencontre rencontre avec Carole Martinez me laisse donc sur une impression "mi-figue mi-raisin".
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Un brin de fantastique, de romanesque, une pointe de Bretagne, quelques fleurs magiques, des destins contrariés, des promesses de secrets(?), une autrice en quête d'inspiration... Il y a beaucoup de choses dans ce livre. Trop ? Je m'y suis perdu. Et mon intérêt a fini par s'éteindre dans ces méandres espagno-bretonnes qui ne m'ont pas touchées.
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Le charme de ce roman n'a pas opéré sur moi, je suis passée totalement à côté...
Trop de surnaturel à mon goût... dommage!
Reste la coutume des coeurs cousus que je ne connaissais pas et qui me paraît un moyen formidable de partir en paix,
un genre de confession ultime pratiquée avec soi-même sans l'intermédiaire d'aucune religion...
et j'ai bien envie de réfléchir à une pratique inspirée de ces coeurs mais qui libèrerait la parole Avant la mort, quand il est encore temps de se parler... une idée à creuser!
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Bon, déjà, petit coup de gueule à Gallimard : non mais c'est quoi ce papier ? Un bouquin à 20 balles et même pas foutu de nous imprimer ça sur quelque chose de pas transparent ? Avez-vous ouvert récemment un livre un peu plus vieux ? Moi qui ne lit que ça, j'ai été choquée de la mauvaise finitions de cette édition pourtant prestigieuse. Même les impressions de la guerre, en période de disette totale de papier sont plus agréables... ça part très mal pour cette critique, je suis déjà en rogne !
Bon mais mis à part ça, le contenu : eh bien c'est une bonne lecture de soif comme qui dirait. Quelques jolies envolées lyriques (moyennement contrôlées, mais qui donnent une sensation de maîtrise de la langue) une histoire qui attrape le chaland (bien entricotée avec moultes histoires parallèles... à moins que ce ne soit tout la même histoire, je ne sais plus) et toujours un peu de féerie saupoudrant le tout. Bref, si le lecteur a du temps à perdre et un besoin urgent de poser la cervelle, un outil de ce type peut s'avérer intéressant, sinon passez votre chemin.
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Un flop, une déception : Carole MARTINEZ n'a plus d'inspiration, et elle nous l'écrit , et le répète…
le style de Carole MARTINEZ sauve, par quelques envolées poétiques, sa trouvaille des roses vénéneuses. Pour le reste, le compte n'y est pas : le filon des coeurs cousus est réexploité mais l'inspiration n'est plus là. Quant à l'histoire sentimentale de chaque génération qui revit en boucle les malédictions des générations précédentes, cela sonne creux et faux : peu importerait que ce soit totalement invraisemblable si l'invraisemblance était sauvée par un lyrisme poétique. Or, nous retombons régulièrement et lourdement dans les familiarités de l'auteure et de la postière, les coups de téléphone du mari, le tout décrit dans un style trivial qui plombe tout ce que le récit pseudo-fantastique aurait pu apporter.
Elle reprend le génial thème des coeurs cousus qui l'ont fait connaître et apprécier à juste titre.
Les femmes espagnoles avaient une tradition de coudre un coeur en tissu et d'y mettre des papiers écrits recelant tous leurs secrets. Ces coeurs sont transmis à la fille aînée qui brode et remplit, à son tour, le sien : ainsi s'accumulent plusieurs générations de coeurs mystérieux puisque personne ne les ouvre.
Dans cette nouvelle histoire, l'auteure en mal d'écriture part en Bretagne, à TREBUAILLE, au vu d'une carte postale montrant une silhouette de femme qu'elle imagine boiter. Elle est en panne d'inspiration et loue une chambre chez une habitante pour plusieurs mois, laissant mari et enfants.
Elle va à la poste et découvre que ce lieu est le lieu où se retrouvent quotidiennement toutes les pipelettes du village. La postière, Lola CAM est taciturne et très austère. Mais miracle : sur un compliment sur la bonne odeur du pot au feu, la postière envoie une invitation par message écrit à notre romancière : première des nombreuses invraisemblances. Elles deviennent immédiatement amies et boivent comme des trous, se tutoyant jusqu'à pas d'heure. Après quelques calvas, la postière, Lola dévoile ses cinq coeurs cousus dont l'un, très usé s'ouvre opportunément : et voilà les deux copines qui lisent l'histoire de l'arrière grand-mère maternelle de Lola, Inès Dolorés, bien sûr. Cette Dolorés vit enfermée chez son père, sa mère étant morte. Elle rencontre sur la route un très beau garçon agonisant qui regrette de mourir sans avoir fait l'amour. Donc, elle se dévoue et le mourant a deux orgasmes, le 2ème après sa mort. L'enfant qui, bien sûr, naît est donc l'enfant d'un mort. C'est une fille aux yeux bleus comme le mort. Sa mère va s'empresser de trouver un mari et de faire croire au mari que l'enfant est de lui, mais les yeux bleus rendent la chose peu crédible.
GENERATION SUIVANTE : la fille du sculpteur qui n'a pas le droit de sortir de chez elle a des roses très très envahissantes. Elles attirent dans le jardin un gitan à cheval. La fille tombe enceinte et le gitan est tué sur la route. Cette Dolorès élit domicile dans la tombe du gitan, et par la suite tombe dans les bras de tous les hommes et fait des filles partout, mais … un monsieur riche et comme il faut recueille l'enfant abandonnée dans le cimetière et les enfants suivants.
Comme le coeur décousu contenait opportunément des graines de rosiers fauves, les deux amies les plantent et voilà que les roses se développent et envahissent tout, attirant le mâle pour sa plus grande perte, dans un éternel recommencement.
GENERATION DE LA POSTIERE : elle est boiteuse et donc son père ne l'aime pas. Pourtant grâce à l'alcool et à sa nouvelle amie, elle se libère, dénoue ses cheveux, sort nue dans son jardin, ce qui fait arriver un acteur américain de cinéma qui tombe follement amoureux de la postière devenue désirable, si, si ! … Mais bien sûr, il tombe se blesse, et la malédiction va opérer… Il vient dans le jardin envahi des roses fauves… Tout ce récit abracadabrant dont « plus belle la vie » ne voudrait pas, est entrecoupé par les plaintes de l'auteure en panne d'inspiration, qui nous explique que son couple se délite en son absence…
Contente d'avoir terminé ce roman car, visiblement, l'auteure a autant souffert pour trouver une trame narrative que moi pour finir le livre : cela me peine pour elle.
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