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4,09

sur 719 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un bon polar mené très adroitement, surfant entre l'enquête et la toile de fond malsaine de l'Allemagne des années 30.
Les enquêteurs relèvent des indices inquiétants sur la scène du supposé suicide de Geli, et en viennent rapidement à comprendre qu'ils 'agit d'un crime.
Mais le mystère et la progression du commissaire Sauer sont de toute évidence entravés pas une main extérieure.
La victime, nièce d'un homme politique en pleine ascension, un certain Adolf Hitler, amène en effet vite à comprendre que la parti Nazi ne souhaite pas ébruiter la liaison a priori malsaine entre le Führer et sa nièce.
Au final un bon roman, des rebondissements, des interrogations, une enquête prenante à suivre aux côtés des cadres du parti Nazi, Goebbels, Goering, Himmler et bien sur l'homme à la petite moustache.
La cadre de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres est bien maîtrisé et amène une ambiance bien particulière.



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Je n'avais pas entendu parler de ce livre avant d'en lire des critiques sur Babelio. La quatrième de couverture invoque le « brio d'un Philip Kerr ». Même s'il s'agit d'une enquête policière en temps de montée du nazisme, prétendre se placer au niveau de l'auteur de la trilogie berlinoise est un pari osé. Pari tenu ?

Chez Kerr, Bernie Gunther est un commissaire de police à Berlin dans les années 30, qui ne sait pas résister aux femmes. Volontiers cynique et provocateur, il a l'art de déplaire tout en rencontrant de hauts responsables nazis.
Chez Massimi, l'action se passe à Munich en 1931. Sauer et Forster, le duo d'enquêteur, se partagent la tâche. A Forster de manier l'humour et d'en rajouter dans les remarques acides ; à Sauer d'être le policier célibataire obsédé par la « vérité ».

Et la vérité sera complexe à trouver quand ils sont appelés à mener une enquête sur la mort par arme à feu d'une jeune femme de 23 ans : Angela Raubal. Un suicide du à un chagrin d'amour ou au carcan imposé par son tuteur ? Un meurtre ?

Angela dite Geli est la nièce d'une personnalité politique montante, aux portes du pouvoir : Adolf Hitler. Il était même son tuteur légal et elle vivait avec lui dans un appartement cossu. Hitler est dévasté par la mort de la jeune fille à qui il était attaché, très attaché.

Geli s'est semble t-il emparé du revolver Walter de son oncle pour se tuer. La volonté de la direction de la police est de classer rapidement l'affaire, grâce à un rapport sommaire du médecin légiste.

Le duo d'enquêteurs note pourtant des incohérences. Geli, vive, souriante, passionnée, n'avait a priori pas de raisons de mettre fin à ses jours. Son oncle ne comprend pas et veut savoir ce qui a poussé à cet acte. Quelques témoins font des déclarations inattendues. Une vague de suicides s'en suit. La pression monte. le service d'ordre du NSDAP veut éviter tout scandale qui pourrait porter atteinte à l'image du Führer. Mais est-ce vraiment le cas de tous les responsables d'un parti où des ambitions se font jour ?

Plus l'intrigue avance, plus Sauer explore le marigot que constituent les hautes sphères du parti nazi et plus il subit les pressions des uns et des autres.

Fabiano Massimi utilise au mieux l'importante documentation qu'il a du accumuler autour de ce fait divers réel. Il met en scène chacun des ténors du parti nazi (Goëring, Himmler, Hess, Strasser…), les futurs cadres (comme Heydrich) ou des proches d'Hitler (le photographe Heinrich Hoffman, chez qui Hitler rencontre à la même période Eva Braun...). Beaucoup de caractériels aux travers et déviances marquées. Et ce qui est décrit là s'appuie sur nombre de témoignages établis…

L'auteur évoque aussi remarquablement Munich. Quand on connaît la ville, il est facile de suivre Sauer dans son parcours. Seule la maison brune (siège du parti) a disparu, rasée après-guerre et remplacée par un musée mémoriel.

Deux ou trois détails m'ont un tout petit peu gêné. Sauer passe d'un leader à l'autre, concentrant en un roman la totalité de l'entourage d'Hitler (et nombre des accusés des procès de Nuremberg après guerre), voire ceux qui ont déjà à ce moment quitté son parti, comme Otto Strasser. Un peu beaucoup pour une enquête qui se déroule en quelques jours. Autre chose qui ne perturbera qu'un germaniste niveau très basique, le choix du surnom de "Mutti" pour Forster… Je n'ai pas compris dans les toutes premières pages de qui on parlait...

Massimi a incontestablement réussi un beau roman policier historique, complexe, précis et aussi documenté que possible. Différent d'un Kerr, même s'il s'en inspire. A la lecture j'ai plutôt pensé à Robert Harris… qui figure dans les remerciements finaux.
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Traduit de l'italien par Laura Brignon
"L'ange de Munich" est tiré d'un fait divers réel qui n'a jamais été élucidé.
Fabiano Massimi, partant de faits avérés, construit l'histoire et l'entremêle avec virtuosité avec L Histoire.
18 septembre 1931 - En Bavière - A Munich
Siegfried Sauer et Helmut Forster, commissaires dans la police criminelle de Munich sont appelés au deuxième étage Prinzregentenplatz 16.
« Ce matin, un cadavre a été retrouvé. Une femme de race germanique, âgée d'un vingtaine d'années »
Cette enquête policière va changer pour toujours la vie des enquêteurs.
Dans une pièce ensoleillée git le cadavre de Angela Maria Raubal, Geli pour les intimes.
Heinrich Müller, médecin légiste appelé sur place, conclut à un suicide. En effet, la porte était fermée de l'intérieur et un pistolet est retrouvé sur place.
Les trois coups sont donnés, le rideau peut s'ouvrir.
Première révélation : la victime est la nièce et pupille de Hitler.
Deuxième révélation : Il s'agit de la demeure du dirigeant du parti national-socialiste, Adolf Hitler en personne.
Troisième révélation : le pistolet, un Walther 6-35, appartient à Hitler.
D'où la mise en garde de Zavi Tenner, directeur de la police criminelle : « nous avons une mort délicate, dans un lieu délicat, à un moment très délicat. Montrez-vous extrêmement prudents ».
Hitler n'est pas encore chancelier, mais il y travaille. Il est devenu riche et célèbre grâce à "Mein Kampf", même si le « texte est pénible, lourd, décousu ».
Le pire n'est pas encore arrivé, mais il se prépare, on le sent tout au long de la lecture.
Les détails commencent à flanquer la frousse : l'omniprésence des miliciens, le début des délations, les SS présents partout, d'ailleurs, le chauffeur de Hitler en est un, la race germanique mise en avant etc.
Sauer et Forster sont décrits comme des antifascistes mais obligés de travailler avec des nazis et donc de composer. Cela doit vous rappeler quelqu'un !
C'est une belle et sombre enquête policière et la fin réserve des coups de théâtre en rafales.
Une belle lecture qui cherche, d'après l'auteur, à « rendre justice à sa vie », celle de Geli, bien sûr.

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Munich 1931, suite à la défaite de l'Empire Allemand et à la révolution de 1918, c'est Paul von Hindenburg qui dirige le Reich , mais après quelques échecs pour se hisser au pouvoir, le NSDAP ( parti national-socialiste des travailleurs allemands ) qui était un groupuscule d'extrême droite va s'imposer avec Adolphe Hitler d'abord en qualité d'orateur, puis de chef de la propagande et enfin de dirigeant du mouvement !
Le pays est en faillite bancaire, en faillite économique, il subit une forte déflation car il a perdu les capitaux U.S investis après la guerre, il va faire le "lit" du nazisme qui profite de la conjugaison des crises politique et économique pour mettre en place les SA ( sections d'assaut) et plus tard les S.S (escadrons de protection ).
C'est dans ce contexte que le commissaire Sauer et son adjoint Mutti Forster sont convoqués chez le directeur de la police : Tenner pour enquêter sur le suicide d'Angela Raubal :
une jeune fille de 23 ans, trouvée morte dans sa chambre fermée à clefs avec un pistolet Walther qui est celui de son oncle : Adolf Hitler !
En effet, ce dernier était son tuteur légal et elle vivait avec lui dans des liens troubles que les opposants ne manquaient pas de diffuser !
Entouré de ses célèbres partisans, de ses amis, de ceux qui veulent le voir accéder au pouvoir suprême, un scandale porterait préjudice à Hitler et, pour éviter que ces 2 policiers ne découvrent leurs secrets sulfureux, leurs interactions au seing du Parti : tous les moyens vont être utilisés pour duper, égarer les pistes qui pourraient empêcher leur chef d'arriver à la Chancellerie, empêcher sa politique nationaliste, raciste, antisémite et la dictature qui va s'en suivre !
En effet, "Geli ", la nièce était "teintée " d'1/8 ° de sang juif comme son oncle Alf, elle était retenue prisonnière et devait subir ses perversions y compris son ondinisme , elle voulait s'échapper avec un homme qui signait "H " ses lettres, mais Hitler et ses sbires sont nombreux à avoir une initiale en "H" et certains détiennent des preuves de la conduite perverse d'Alf !
Le commissaire Sauer cherche la vérité et va de découvertes en découvertes, de suicidés en suicidés qui commencent à s'accumuler devant lui, et ainsi, il devient de plus en plus un témoin gênant : arrivera-t'il à trouver l'assassin de l'Ange de Munich ?
Fabiano Massimi, après 3 ans de documentation , nous présente un polar historique basé sur une histoire vraie, méconnue et trouble !
Une enquête haletante, brillante en 647 pages + une note historique + une note de l'auteur + un tableau précis et détaillé avec les nombreux personnages de ce que fut l'histoire du Reich en 1931..
L.C thématique d'avril 2023 : roman historique.
L.C thématique du polar d'avril 2023 : un auteur.
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A Munich, en 1931, règne une atmosphère délétère qui annonce un avenir des plus inquiétants. Cette ville ayant vu la naissance du nazisme, l'auteur nous fait évoluer dans les hauts lieux de cette idéologie.

Les militants et les sympathisants du parti nazi, le NSDAP, gangrènent la société allemande. L'administration du pays n'y échappe pas, notamment la police.

Siegfried Saur et son adjoint sont appelés afin d'enquêter sur la mort de Geli Raubal, qui n'est autre que la propre nièce d'Adolf Hitler dont il était le tuteur.

Avec ce roman nous plongeons, à travers ce fait divers réel, dans la peu ragoûtante direction du parti nazi. Nous croisons des dirigeants majeurs : Göering, Bormann, Himmler, Goebbels, Heydrich...tous plus inquiétants les que les autres.
Fabiano Massimi nous présente avec précision leur personnalité.

Toute la pesanteur inquiétante de cette époque est bien rendue.

Le héros, Siegfried Saur, est un personnage attachant. Il a des côtés émouvants, notamment ses remords au sujet de ses erreurs de jeunesse.

L'auteur respecte au cordeau les faits historiques.

Le décès de Philipp Kerr en 2018 a été une perte absolue pour la littérature policière ayant pour cadre l'Allemagne nazie.
Avec ce livre, une certitude : Fabiano Massimi est le fils spirituel de Philipp Kerr.
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En 1931, à Munich, Angela Raubal est retrouvée dans sa chambre, morte. Tout semble prouver qu'il s'agit d'un suicide puisque la porte de sa chambre est fermée de l'intérieur.
Le commissaires Sauer et son comparse Mutti sont sommés de mener l'enquête en 8 heures chrono.
Pourquoi ?
Parce qu'Angela Raubal n'est autre que la nièce d'Adof Hitler, la personnalité montante de ces années 30. Il ne faut donc pas faire de vague pour ne pas gêner l'ascension du parti.

Mais l'enquête va s'avérer bien plus complexe et délicate que prévu, les amis et les collègues ne sont pas tous fiables dans cette période si particulière de l'après première guerre mondiale et d'ascension sournoise du nazisme, ce parti qui fait de plus en plus d'adeptes.

Inspiré d'une histoire vraie, ce roman est un excellent rappel de cette entre deux guerres si caractéristique qui a connu la montée du parti sans que personne ne bouge.

Passionnant, un lecteur tout à fait convaincant et à la hauteur du rôle qui lui est attribué. Celui de Sauer, le commissaire sincère, juste, mais tellement seul face au pouvoir.
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Dans ce formidable premier roman de Fabiano Massini, cet « Ange de Munich » convoque la Grande Histoire pour enquêter sur des actes subtilement scénarisés, pervertissant la réalité au profit des leaders politiques du Parti national-socialiste. Ici le gentil Adolf..

Quand, en 1931, Angela Raubal est retrouvée le corps ensanglanté et la poitrine perforée par un tir de pistolet, le commissaire Sauer et son adjoint Forster « bénéficient » d'une seule journée pour boucler l'enquête et conclure à un suicide.
Ne pas faire de vagues, minimiser l'incident, tempérer la presse, garder les portes closes et gober, dociles, les déclarations orales des témoins. D'ailleurs témoins ou grands comédiens ?
Alors, bien sûr, nos deux commissaires frustrés par cette situation décident de mettre un grand coup de pied dans cette fourmilière. Une question se pose. Meurtre ou suicide ?
Débute alors une enquête pleine de rebondissements, de mystères, de cachotteries, de fausses-pistes.. rien ne sera épargné à notre commissaire et son adjoint.
Angela morte, Hitler est seul ! « C'est la seule femme que j'aurais pu épouser. Dorénavant, mon épouse sera l'Allemagne ! »

Découvrez, à travers la plume de l'auteur, une partie cachée du visage secret d'Adolf Hitler, dans une enquête historique, pleine de mensonges et de trahisons. Où Fabiano Massini a scrupuleusement suivi l'enquête initiale, les témoignages connus pour pouvoir coller au plus proche de la réalité, comblant les blancs par des éléments fictionnels très plausibles. Fabiano Massini nous décrit avec précision comment le pouvoir nazi s'est progressivement mis en place en infiltrant toutes les strates de la société allemande.

« L'Ange de Munich », un roman que vous ne pourrez pas lâcher ! Une lecture dont vous ne sortirez pas indemne !

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Munich, samedi 19 septembre 1931. Les commissaires Sauer et Forster sont chargés d'enquêter sur la mort d'une jeune femme. Sans leur donner de précisions, le directeur de la police criminelle leur fait comprendre que les circonstances sont délicates. Il leur recommande de bien ficeler leurs conclusions. « Toute accusation éventuelle doit être étayée par des preuves irréfutables, non, écrasantes. S'il y a le moindre doute, on classe. » (p. 21) Il déclare, également, qu'ils ne disposent que de huit heures pour résoudre l'affaire. Il leur prête un véhicule, avec un chauffeur. « Personne au commissariat n'avait jamais eu cet honneur » (p. 22). Arrivés à destination, ils comprennent les recommandations de leur chef. Prinzregentenpkatz 16. C'est l'adresse du « dirigeant du Parti national-socialiste des travailleurs allemands, Adolf Hitler ».


C'est dans l'appartement de ce dernier que le drame s'est produit : sa nièce adorée, Angela Raubal (Geli), âgée de 23 ans, gît au sol, une balle dans le coeur. Pour entrer dans sa chambre, il a fallu forcer la porte, qui était fermée de l'intérieur. La scène indique que Geli s'est suicidée avec le pistolet de son oncle. Cependant, Sauer et son collègue remarquent des éléments troublants. Ils décident de pousser les investigations. Hélas, les personnes susceptibles de leur apporter des éclaircissements se donnent la mort les unes après les autres. Malgré cette vague de suicides, des rumeurs parviennent aux oreilles de Sauer au sujet des relations entre Hitler et Geli. Pourtant, il reçoit des ordres contradictoires : étouffer les scandales, découvrir la vérité. Des membres du parti l'aident et l'entravent, simultanément. Il sait que cette enquête est à haut risque. Méfiant, il saisit l'ampleur du danger. Certains secrets sulfureux, s'ils étaient prouvés, pourraient arrêter la montée d'Adolf Hitler.


La mort de la jeune femme est un fait historique. Dans la note de l'auteur, à la fin du livre, ce dernier indique les faits qu'il a romancés et ceux qui sont fondés sur des archives. J'étais très curieuse de lire ces précisions, tant ma stupéfaction était grande à la lecture de certains passages. Si les évènements décrits, dans ce roman, avaient été perçus, comme ce qu'ils annonçaient, l'Histoire aurait, peut-être, été différente. C'est glaçant de lire les prémices du nazisme, de connaître l'issue et de savoir que les « H » étaient synonymes de millions de morts : Hitler, Himmler, Heydrich, Hess, des noms qui évoquent l'horreur. Tout comme celui de Goebbels. La force de L'ange de Munich est de relater la montée au pouvoir de ces monstres, en la contextualisant. La peur, les exactions et l'idéologie présageaient un avenir sombre, sans que l'ampleur du danger puisse être mesurée. Les signes étaient là, mais ils n'avaient pas l'éclairage de l'avenir. Hélas, le parti national-socialiste était déjà infiltré dans tous les arcanes du pouvoir. A partir d'archives, Fabiano Massimi montre que certaines personnes ont essayé d'agir, au péril de leur vie. Hélas, la lutte était inégale. de plus, L'ange de Munich montre de quelle manière, la réalité était travestie pour attiser les haines et alimenter la propagande. Ils ne savaient pas…


La suite sur mon blog...


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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J'ai trouvé ce roman passionnant. Il relate des faits réels et tous ces faits semblent tellement incroyables qu'il est difficile d'imaginer qu'il y ait des preuves de tout ce qui est avancé et expliqué.
Mais il y en a. Geli Raubal a (malgré la version officielle) était assassinée alors qu'elle n'avait que 23 ans, juste parce qu'elle était née dans la mauvaise famille et qu'elle fréquentait (malgré elle) un milieu bien plus sombre qu'elle.
J'ai trouvé ce livre très facile à lire, la fin est bien amenée, et les mots de l'auteur donnent très envie d'en savoir plus.
Sûrement peu concentrée, je n'ai compris que quand son nom complet a été dit (à 50 pages de la fin), qui est la petite hôtesse à l'entrée du studio d'Hoffmann.... bien joué !

Je recommande à 200% pour les passionnés d'histoire et les passionnés d'enquêtes criminelles !
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L'ange de Munich fut une super lecture, j'ai dévoré les 650 pages en trois jours de vacances ! Ce premier roman de Fabiano Massimi se déroule en Allemagne en 1931, en pleine ascension du parti national-socialiste, et donc d'Adolf Hitler. Il est tiré d'une histoire vraie, l'auteur donne des explications et une bibliographie complète à la fin du roman. le fait historique choisi par l'auteur est assez méconnu (enfin, je ne suis pas ferru d'histoire), il s'agit de la mort de la nièce d'Hitler : Angela Raubal, dite Geli.

J'ai trouvé trois qualités principales à ce roman.
D'une part, les deux personnages principaux, à savoir les deux enquêteurs de la police de Munich, Sauer et Mutti, sont excellents. Ils forment un duo efficace, Sauer étant mystérieux, discret, subtil, alors que son binôme est exubérant, ironique, drôle. Je me suis vraiment attaché à eux deux.
D'autre part, le contexte historique est intéressant et bien retranscrit. On se retrouve plongés au milieu de tristement célèbres personnages politiques nazis. On ressent toute la complexité de cette époque. Tout ceci est renforcé par l'atmosphère de la ville de Munich bien décrite.
Enfin, l'intrigue brille par sa construction. On se croirait dans une partie de Cluedo, à essayer de deviner le déroulement de la mort de Geli. Les enquêteurs progressent étape par étape, doivent jongler avec les embûches et les fausses pistes. L'enquête est à la fois simple et bien fichue. L'important n'est pas tant la solution plutôt que le cheminement des policiers.

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ce roman historique. Il est original, bien écrit, bien documenté. Une belle découverte. Il est pour le moment dans mes préférés du Jury Prix des lecteurs 2022, en tête avec le bureau des affaires occultes de Éric Fouassier.
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