C'est l'histoire de quelqu'un d'ordinaire – vous, moi, n'importe qui – qui se rend aux urgences. Il a un panaris et veut se faire soigner très vite. Mais voilà, dans la salle, il y a déjà du monde. Contraint et forcé, il doit prendre son mal en patience. Et il fait ce que tout le monde fait : il observe les autres, il spécule sur leur vie, leur passé, la raison de leur présence.
Né d'expériences personnelles et de discussions avec les infirmières, Urgence présente une micro société où diverses histoires de vie se côtoient, s'épient ou s'ignorent. Les urgences, comme le dit la Cerise, l'un des personnages, « c'est comme au bistrot et on voit défiler le monde ».
Pépito Matéo sait observer et il s'interroge sur ce qu'il voit. On écoute les autres et on expérimente la colère, la pitié, la peur, la rêverie… Ce sont ces rencontres et ces émotions qui permettent au « héros » (qui est lui, qui est vous) d'accomplir son voyage initiatique.
Comme toujours avec
Pepito Matéo, la langue est jubilatoire. Jeux de mots, doubles sens et digressions nous emmènent sans cesse plus loin dans la narration. On croise des souffrances, on rencontre la Mort, mais malgré tout, on rit parfois et, à la fin,
Pépito Matéo nous donne l'espoir que le monde n'est pas toujours égoïste et que chacun, à la fin, peut s'intéresser au sort des autres.
Mais
Pépito Matéo, il n'est pas fait pour être lu, il est fait pour être écouté ! Donc M. Matéo, s'il vous plaît, enregistrez vos histoires !