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4,02

sur 3476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est une légende ! Et effectivement, on ne peut pas lui donner tord. A la lecture de ce court roman de Science-fiction, Neville a suffisamment d'arguments pour s'autoproclamer être une légende.

Comme beaucoup de lecteurs, je n'ai eu vent de cette oeuvre qu'après la sortie du film avec en tête d'affiche Will Smith dans le rôle du dernier homme sur terre. La comparaison s'arrête là à vrai dire, car le livre dont s'inspire le film est différent à bien des égards.

A titre personnel, j'ai trouvé le livre moins effrayant que le film, moins d'action aussi. « Je suis une légende » est bien un livre sur les vampires, mais la critique doit être poussée plus loin. C'est surtout un combat contre soi-même, le doute et la folie. « Richard Matheson » nous raconte donc comment Neville réussit à surmonter la mort de son enfant et son épouse, comment il s'accroche à la moindre lueur d'espoir. le whisky a été un de ses refuges avant de sombrer dans l'alcoolisme. Il est donc à mon sens surtout une légende pour avoir survécu à lui-même, il a d'ailleurs songé à plusieurs reprises à mettre fin à ses jours. C'est aussi une réflexion sur l'humain et l'inhumain. Ou se situe la limite ?
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Et c'est là que l'on voit la transformation par l'industrie du cinéma d'un roman. Ce livre m'a été présenté comme celui qui a inspiré le film avec Will Smith. Quelques similitudes, mais rien à voir dans l'ambiance.

On suit le récit quotidien, sur plusieurs années, à la première personne, d'un homme qui doit organiser sa vie quotidienne, dans un contexte hostile. Dans une ville à l'abandon, il doit fuir les derniers habitants qui ne se réveillent que la nuit et qui ne craignent plus la douleur. Seul un coup à la tête permet de les tuer : il sillonne la ville pour se débarrasser des habitants enfermés dans leurs maisons (femmes surtout, enfants ou homme). Lui-même a vu sa femme et sa fille revenir de la mort et se transformaient un être assoiffée de chair fraîche. Chaque nuit, les vampires les rassemblent prés de sa maison et l'assiègent. Comment cela a pu arriver ? Que veulent-ils ? Est-il le dernier ?

Notre héros n'est pas un combattant, ni un biologiste : c'est un homme simple qui cherche à comprendre le mécanisme de l'épidémie et qui tente de conserver assez de lucidité pour survivre. Les flash-back permettent de mieux comprendre le contexte et la psychologie du personnage : qui peut conserver son équilibre dans une telle situation. On ne peut se demander et si cela avait été moi, qu'aurais-je fais ? C'est prenant et j'ai trouvé le dénouement d'une beauté glaçante. C'est une excellente réflexion sur la tolérance, la différence, sur la notion de monstre ? Les zombies ne sont au finalement qu'un prétexte pour comprendre les résistances aux changements de la nature humaine. A découvrir.
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Dans un monde post-apocalyptique, où tous les habitants semblent avoir succombé à un étrange virus, Robert Neville mène une existence solitaire, rythmée par sa lutte contre les vampires.
On suit donc sa lutte quotidienne pour survivre, son organisation et aussi son combat afin de trouver réponses aux multiples questions qu'il se pose, de démêler ce qui fait partie de la légende de ce que sont réellement ces vampires, et enfin de découvrir ce qui pourrait guérir de ce virus, car l'espoir demeure. Il se rendra cependant compte qu'il est complètement seul, et que maintenant l'exception, la curiosité, c'est lui, l'unique survivant.

Je connais peu la thématique des vampires, et j'ai été assez séduite par cette approche pragmatique. L'auteur semble avoir voulu justement "casser le mythe" grâce à des explications historiques, scientifiques et religieuses, afin de rendre leur existence plus réaliste, et cela m'a plu.
Ce livre nous amène aussi à réfléchir sur le thème de la fin d'un monde dominé par l'Homme, qui passe de l'état de chasseur à celui de proie, et aussi sur le thème de la solitude.
J'ai beaucoup aimé le style sobre et sans artifice de l'écriture, parfois même abrupte, mais qui cadre bien finalement avec l'ambiance du livre et le caractère du personnage.

Pour mes premiers pas dans le SF, cette lecture m'a beaucoup plu, mais je ne mettrai pas les 5 étoiles, car il a tout de même manqué quelque chose qui fait que cela n'a pas été un véritable coup de coeur. Peut-être était-il trop court et suis-je restée sur ma faim!
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7,5/10... Un classique que je voulais lire depuis tellement longtemps! C'est chose faite. D'autant plus que ce fut court et rapide. Et bien que j n'eusse pas été subjugué, j'ai plutôt passé un bon moment en compagnie de Robert Neville, même si ce dernier ne m'a pas procuré l'empathie espérée. Je m'attendais également à plus de détails apocalyptique, le roman étant plus à tendance introspective. Lu en VO.
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"Je suis une légende" est un livre déroutant dans l'ensemble. Tout d'abord par la façon dont il traite du vampirisme, qui semble ici plus inspiré du zombie. En fait, il s'agit plus facilement d'un mélange des deux dans leurs acceptations courantes. Et rien que cela suffit à changer une histoire. Ensuite, notre "héros" n'en est pas un (ne vous attendez pas à retrouver un courageux Will Smith en forme), mais est un vrai antihéros. Alcoolique, trouillard, passif, dépressif, fataliste, égoïste et, oserais-je, lâche. Bref, le bon gros beauf lâché dans un univers post-apo, selon certains, ou l'incarnation de l'être humain - et de ses faiblesses- pour d'autres. Cela aurait pu suffire à une histoire, mais Richard Matheson a été plus loin en construisant une réelle évolution à se personnage, tout en gardant une logique de sa psychologie. Ainsi que les quelques rebondissements, et autres troubles sentimentaux et psychologiques nécessaires. de vraies questions se posent lors de la lecture, qu'elles soient générales ou personnelles, en tout cas, cela fait aussi du bien de lire un bouquin qui nous pousse à réfléchir.
Si vous avez aimé le film, c'est bien, vous n'avez peut-être pas mauvais gout (moi aussi je l'ai beaucoup aimé, ce n'est pas incompatible), mais oubliez-le. Complètement. Les deux histoires n'ont en commun que le titre, et un semblant de "zompires". Et jetez-vous sur le livre, il en vaut largement le détour!
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Oh nous sommes à mille lieux de Will Smith !
Le blond et un pauvre toutou efflanqué ou le black et son berger allemand ?
Des vampires juste bon à tuer et à être tués ou une nouvelle société qui rejette les hommes ?
J'aime le film pour l'action et le charismatique Will Smith.
J'adore le livre pour ces interrogations sur la solitude, sur la normalité, sur la fin de l'ère humaine.
J'ai trouvé assez ironique l'analyse scientifique de toutes les caractéristiques vampiriques.
J'aurais juste aimé en apprendre plus sur cette nouvelle société. Et notamment pourquoi elle rejette l'humain et l'espoir de guérir que représente Robert Neville.
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Eh bien, je dois dire que Je suis une légende est un roman qui m'a beaucoup surprise. Quelques années après avoir vu le film qui m'avait beaucoup plu, voilà que je me suis lancée dans la lecture de l'histoire d'origine. Et maintenant que j'ai fermé le livre, j'ai du mal à comprendre pourquoi les deux intrigues sont aussi éloignées : loin de toute comparaison, il faut croire que ce n'est pas du tout le même fil conducteur !

Bref, ici nous nous retrouvons à suivre Robert Neville, le seul - ou du moins c'est ce qu'on laisse penser - survivant d'une épidémie qui a transformé les humains en sorte de vampires. La journée il s'occupe à préparer sa maison avant leur arrivée au crépuscule et parfois il les traque dans le but de réduire leur nombre peu à peu ; la nuit, en revanche, il s'enferme chez lui, pousse sa musique à fond pour éviter de penser à ses anciens voisins, collègues, connaissances qui l'attendent dehors et l'incitent à les rejoindre.
Neville est un personnage duquel on s'éprend vite parce qu'il est seul, complètement perdu dans un monde décimé, et qu'il se pousse à avancer malgré les vagues de désespoir qui le submergent à quelques reprises. C'est un peu comme assister à une auto-destruction pourtant, et c'est ce qui rend le livre à la fois si cruel et réaliste.
L'histoire est divisée en quatre parties. Dans une premier temps, l'auteur nous raconte le quotidien du protagoniste. C'est terriblement pesant, des fois on a envie d'accompagner Neville dans ses accès de fous rires tant on se sent aussi seul que lui. D'ailleurs grâce à ses souvenirs, il apparaît comme un homme assez pathétique pour qui on ne peut s'empêcher de ressentir un élan de compassion. Il faut savoir aussi qu'au fil des pages, les vampires sont des êtres dont, comme Neville, on prend l'habitude.
Il en vient ensuite à expliquer l'origine du phénomène vampirique et tout devient encore plus intéressant. Matheson nous livre un raisonnement pleinement basé sur la science, loin de toutes les superstitions irrationnelles du traditionnel Dracula. Ail, miroir, pieu, tout se trouve une place dans la logique.

En large, nous suivons Neville pendant trois ans, son évolution dramatique, ses habitudes, son présent jusqu'au moment où tout va basculer. La fin est une fois encore différente de celle du film, inattendue avec ce renversement de situation : « C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés. »
L'histoire de Robert Neville était tout simplement captivante ! Je l'ai finie bien vite tant l'écriture était légère. A lire et à mettre de côté la comparaison avec le film !
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Salut les babelionautes
Cela faisait un moment que la lecture de ce roman Post-Apo me faisait de l'oeil et c'est maintenant chose faite.
En le comparant avec la version Filmée, que j'avais adoré, ou l'acteur Will Smith joue le rôle de Robert Neville on s'aperçoit très vite des divergences.
Curieusement ce roman a été édité l'année de ma Naissance (1954) au USA mais j'ai attendu d'avoir 64 ans pour le lire.
Après l'avoir lu, je me pose la question que vous vous êtes tous posé, comment j'aurais réagi si c'était moi dans sa situation?
Et bien je n'en sais rien! mais je ne pense pas que j'aurais eu sa force de caractère. Bien sur l'alcool est un refuge provisoire, mais il lutte pour survivre sans savoir si d'autres humains ont, comme lui, échappé a l'épidémie.
Étant un éternel optimiste, il n'y a que la conclusion qui m'a déplu.
Merci a Nathalie Serval qui a effectuée une nouvelle traduction de cette oeuvre majeure.
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Un grand roman par l'originalité du traitement d'un mythe fantastique: le vampire. Neville est le dernier humain sur une terre dévastée par une pandémie (mais oui...) qui a transformé tous les autres en vampires. On le voit essayer de survivre, résister à la tentation de céder ,lutter pour comprendre l'origine de la situation. C'est flippant,bien meilleur que ses éponymes du grand écran,Mais par la volonté de rationnaliser et médicaliser le vampirisme ,c'est plus de la SF que du fantastique.
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Seul au monde

Ayant été passablement déçue par « le syndrome Noah » qui se référait à de nombreuses reprises à « Je suis une Légende », je me suis décidée à lire ce classique de Science-fiction, écrit en 1954 aux accents résolument modernes.
Le roman commence en 1976 et se situe dans la périphérie de Los-Angeles. L'auteur a imaginé que la quasi-totalité de la population avait été décimée par une maladie transformant les humains en vampires-zombies. Robert Neville lui a survécu, miraculeusement immunisé. Seul, seul au monde, il survit dans un environnement hostile. Il a transformé sa maison en une sorte de forteresse, protégée avec les moyens du bord, cela n'empêche pas que toutes les nuits, sa maison soit assaillie par de hordes d'hommes et de femmes qui n'ont plus que l'apparence d'êtres humains, notamment son voisin et ami, Ben Corman qui l'appelle inlassablement …
Mais Robert ne perd pas espoir, espoir de trouver l'un de ses semblables, épargné par le fléau et mène des recherches sur la maladie, pour au moins, tenter de comprendre…
Ce roman est considéré, à juste titre, comme un chef d'oeuvre de la littérature post-apocalypse. Intense, d'un réalisme poignant, lu en quelques heures, le destin tragique de Robert Neville m'a passionné de bout en bout. Il me reste à voir le film !
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