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3,8

sur 3662 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon deuxième roman de cet auteur qui prend des positions sur l'actualité sociale et politique, dans ses romans comme dans la presse quand d'autres, gavés aux subventions publiques, se taisent. "On ne mord pas la main qui nourrit" comme dirait l'animateur préféré des français sur les ondes agréées.
Ce roman est ancré dans une réalité sociale qui caractérise les zones périurbaines contemporaines. Chômage, déclassement, culpabilisation...
En (sub)prime, nous avons le droit à une charmante description de "bullshit job" qui caractérise le néolibéralisme stato-financier. A l'heure des révélations sur les cabinets de conseil, lieu ou ceux qui ne savent rien faire d'utile à la société "conseillent" contre rémunération stratosphériques ceux qui n'en savent pas beaucoup plus mais qui sont quand même au plus près de la vraie vie, cette description du non-mérite qui confine au vol pur et simple pourra rendre amer.
Heureusement, il y a en parallèle une histoire romanesque de couples déchirés, de célibataires pauvres et désoeuvrés, de fête de mariage à l'ancienne, loin des modèles prônés par les influenceurs télévisés et leurs amis coachs de mariage, coach vestimentaires, coachs de la pensée comme il faut.
Et bien sûr, à la fin, pour oublier cette misère rampante, pour s'accrocher à ce qui reste, pour faire quand même la fête, tout le monde chante comme le titre l'indique sardoniquement.
J'avais trouvé "leurs enfants après eux" excellent bien que dramatiquement sombre. Celui-ci est un peu moins désespérant mais ne laisse entrevoir aucun espoir de rédemption. Il ne me reste qu'à acheter une solide corde pour la parution du prochain...
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Dans mon billet sur le livre précédent de Nicolas Mathieu , Leurs enfants après eux, j'avais écrit ceci :
Par son écriture et son style, Nicolas Mathieu nous ancre dans la peau de ces personnages, dans cette vraie vie, loin de Paris et la mondialisation
C'est terre à terre, charnel, sans équivoque.
Une écriture populaire, des mots simples nous plongent au coeur de ces jeunes, de leurs parents
Aucun voyeurisme, juste l'envie de vivre, d'exister.
Nicolas Mathieu nous parle de la cité, des relations sociales, de nos rêves et utopies.
Il est toujours l'heure de croire.
Il est toujours l'heure d'un départ.
Et bien je peux reprendre les mêmes termes pour présenter le dernier roman de Nicolas Mathieu , Connemara.

On pourrait penser que Nicolas Mathieu fait de la redite.
Ce n'est pas du tout le cas .
Nicolas Mathieu creuse son sillon et approfondi ses thèmes de prédilections.
Derrière son réalisme, pointe surtout une justesse des situations.

D'abord il reste dans cette région du Grand Est qui est sa matrice, son terreau culturel et social.
Ce terreau fait d'un ancien monde industriel, sidérurgique, ouvrier. Ce terreau fait de villages , de bistrots , de collèges, de scooters, de bals , de villes périphériques. Ce terreau qui enlise aussi et qui empêche d'aller voir ailleurs.
C'était le cas dans Leurs enfants après eux.
Hélène et Christophe, personnages principaux de Connemara reprennent à leur compte cette réalité.
Hélène a tenté de s'extraire de Cornecourt cette ville périphérique de 15 000 habitants. Elle est partie faire des hautes écoles à Paris ou en province .
Elle s'est mariée, a eu deux enfants et travaille tout comme son mari Philippe dans une agence de consulting.
Christophe lui est resté à Cornecourt .
Il s'est marié, il a un garçon. Divorcé il est revenu vivre chez son père. Il sillonne les routes du Grand Est en tant que commercial vendant de la nourriture pour chiens.
Pour tous il reste une ancienne gloire de l'équipe de hockey d'Epinal.
Hélène et Christophe son au mitan de leur vie. La quarantaine va les happer et leur faire vivre une parenthèse
Le temps déjà des souvenirs de l'adolescence, de la jeunesse et de la vie qui file.
Que nous renvoie le miroir ?
Avec Nicolas Mathieu tout est question de miroir. le reflet dans le miroir est il réel, fidèle ou fait il apparaitre les fractures, les zones d'ombre. Qu'est ce qui est le plus important , le plus juste?
Ce jeu de miroir permet de croquer le monde des agences de consulting des Open Space face aux services publics , aux mairies.
Qui y a t il de plus kitch : s'éclater en groupe sur la musique des Lacs du Connemara de Michel Sardou , ou se trouver seul sur Tinder à se fabriquer un profil sexy ?

Nicolas Mathieu travaille la pâte humaine comme un artisan. Toujours le regard, le mot juste. Tous les personnages sont emplis d'humanité, de détresse mais aussi de la possibilité d'une île.

"Là-bas au Connemara
On sait tout le prix du silence
Là-bas au Connemara
On dit que la vie, c'est une folie
Et que la folie, ça se danse."

" Comme avec une chanson de Sardou. Quand, dans un mariage, tout le monde se lève, chante à l'unisson et danse, c'est un phénomène humain puissant, épique et beau, qui mérite d'être rendu. "( Nicolas Mathieu )
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Ils viennent tous les deux du même bled de l'Est, lui était bon joueur de hockey dans sa jeunesse, elle, une élève brillante n'aspirant qu'à quitter un quotidien trop terne… Il est devenu vendeur de croquettes pour chiens et elle, cadre dans une boîte de consulting… Ils ont la quarantaine… Ne sont pas franchement heureux ou du moins s'attendaient à autre chose de la vie... Alors, ils vont se retrouver, par hasard… C'est l'occas' … Reste qu'ils n'ont pas grand-chose à se dire dans le fond… Heureusement, il y a les corps… C'est pas mal, les corps... Mais ça suffit pas.
Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins, il y a du Flaubert chez Mathieu (waouh, l'immense compliment …) Ces grandes scènes, si justes, si vraies, si géniales, ces passages où l'on se dit : c'est exactement ça. du petit lait...
Tiens, quatre scènes me reviennent en mémoire. Pourquoi celles-ci ? Je n'en sais rien. Sinon qu'elles sont d'une vérité absolue. C'est l'amant, Christophe, qui dit à sa maîtresse Hélène, après qu'ils ont fait l'amour dans une chambre d'hôtel, quelque chose comme : « tu ne vas pas fumer là, c'est interdit.» Juste ces mots. Ces mots-là. Et l'on sait que ça ne pourra pas durer entre eux. On sait que c'est fini. Ils peuvent toujours continuer, c'est mort, ça ne peut pas marcher. Rien n'y fera. le truc à ne pas dire, les mots de trop, ceux qu'Hélène, la transfuge de classe, la bourgeoise, ne peut pas entendre. Et lui ne le sait pas, ça. Lui qui est resté où il est né, dans la même zone pavillonnaire ou pas très loin, avec les mêmes potes qui, comme des gosses, jouent le soir avec leur arme artisanale dans le jardin sous des parasols au gaz qui chauffent à plein pot et des enceintes en équilibre qui braillent. Ils picolent et se marrent. Quelle scène, celle-ci aussi ! Il y a une vérité ici rarement atteinte. Une peinture des classes sociales tellement juste et, en même temps, jamais méprisante. On y sent le regard bienveillant de l'auteur pour ce monde ouvrier où l'on donne sans compter, où l'on ne fait pas semblant, où l'on ne connaît pas les codes. On se fout de la façon dont on doit se tenir et l'on se bidonne vraiment.
Une autre scène, plus discrète, celle de la visite de Christophe au père Müller qui élève ses dogues du Tibet : une scène parfaite. Il ne s'y passe pas grand-chose et c'est précisément ce qui la rend incroyable. Les regards, les silences, les gestes...
Je repense aussi à la scène finale, l'extraordinaire scène finale du mariage où là, franchement, on touche au sublime, c'est le feu d'artifice, ça pète dans tous les sens, c'est l'explosion. Et c'est génial, absolument génial.
Et tous ces détails, ces petites choses de la vie qu'on voit sans voir, qu'on fait sans y penser. Tout est là, si juste, si vrai… Quelle perspicacité, quelle acuité dans le regard de l'auteur, quel don d'observation et de restitution incroyable.
Allez, peut-être qu'un peu resserré par-ci par-là (pas grand-chose hein...), le texte gagnerait encore davantage en force, en puissance. Mais peut-être, j'ai dit peut-être !
Bref, je ne vous ai pas dit grand-chose sur Hélène ou Christophe. Ils ont de vous, de moi, des autres…
Vous lirez et vous me direz...
Ce bouquin, c'est de la vie en barre. Allez-y...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Pourquoi lire Connemara ? Parce que ce roman se finit le dimanche 7 mai 2017, jour de l'élection d'Emmanuel Macron, mais pourtant, son sujet « n'est pas cette élection. Il est tout au plus celui de personnages qui, comme nous, ont vécu ce moment, et dont une partie vit dans un milieu qui a vu dans En Marche une occasion historique de prendre le pouvoir avant quarante ans (je vous recommande toutefois la lecture des pages où une jeune stagiaire se dresse en travers de leur route). Mais en 2022, comment ne pas entendre l'angoissante résonance de la novlangue des consultants lorsqu'ils disent « Un client ça vit dans la crainte et ça se cherche un maître pour se rassurer » ? »

Roman sociologique, mais aussi psychologique, roman d'amour, mais aussi de rupture, roman sur des gens ridicules, mais aussi dangereux, roman sur une chanson qu'il n'y a pas besoin d'écouter pour l'entendre, mais aussi sur une terre brûlée au vent des landes de pierre des Vosges… C'est aussi un roman sur la mid-life crise de la génération adolescente dans les années 1990 de Leurs enfants après eux, mais dans laquelle tout le monde se reconnaîtra puisqu'il nous renvoie finalement à la question la plus intime possible : « et moi, ai-je vécu une vie réussie ? »

Depuis quelques jours, on voit ce roman partout. Eh bien c'est terriblement mérité : ne le manquez surtout pas !
Lien : https://www.20minutes.fr/art..
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Pas du tout envie de sortir du Connemara.
Une lecture bonheur!
Une sacrée observation de nos agitations.!
Les portraits sont presque photographiques
hurlants de vérité.
Une belle écriture, serrant court la réalité.

Une description de la nappe
sur laquelle, trois hommes mangent
lors d'une veillée funèbre
est un moment de grâce, rare.

Hélène, rejette le milieu d'où elle vient,
croyant grimper plus haut, grâce à ce déni.
Les cabinets d'audit, aux dents longues,
seigneurs de la modernité
qui coûtent une fortune,
pour, peut être...des économies.
Le monde du travail, du sport
avec leurs mises en lumière
et leurs descentes aux enfers.

Je n'ai pas lâché ce livre,
l'ai retrouvé chaque fois avec joie.
Nicolas Mathieu est un peintre lucide,
et talentueux de notre époque foutraque.





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Subjuguée, oui, j'ai été subjuguée par cet ouvrage dans lequel Nicolas Mathieu sonde l'âme humaine avec intelligence et acuité, dans un discours soutenu par une écriture violente, charnelle avec de judicieux changements de registres de langage, en fonction des situations et de l'âge des protagonistes.

Il se livre à une étude approfondie des angoisses, tant de l'enfance et de l'adolescence, que de l'âge adulte au moment des bilans.
Comment est-on au mitan de sa vie, au seuil de la quarantaine, lorsque les jeux sont faits, qu'on s'éclate ou non dans un boulot qui correspond, ou pas, aux aspirations que l'on portait au fond de soi lors de cette adolescence de tous les espoirs, de tous ces rêves porteurs d'absolu ?

Hélène et Christophe viennent tous deux de Cornécourt, un bourg aux environs d'Epinal.
Elle, élève brillante, voulait la réussite sociale et s'est investie à fond dans ses études pour y parvenir. le but atteint, cadre brillante dans une entreprise parisienne, elle se retrouve victime d'un burn-out, nécessitant son retour dans sa région natale.
Lui, passionné par le hockey sur glace, se voyait déjà joueur star de son équipe et à l'âge de seize ans, le beau gosse collectionne les succès autant sur la glace que dans le coeur des adolescentes du coin, puis perd peu à peu de sa superbe en usant son existence dans un boulot pas très valorisant de commercial en produits canins.

Mais Hélène et Christophe qui ont eu des aspirations et des trajectoires si différentes peuvent-ils trouver un terrain d'entente en dehors du sexe ? (qui entre eux marche très fort, parole d'auteur !)

Le chassé croisé passé-présent utilisé tout au long de la narration par Nicolas Mathieu attise le gouffre entre l'adolescence glorieuse, prometteuse de toutes les réussites, et le présent, lourd de toutes les compromissions imposées par la vie.

Au détour de son discours, Nicolas Mathieu épingle sévèrement ces sociétés de conseils, avec leurs cadres aux dents longues impitoyables de férocité managériale et faussement empathiques avec leurs sous-fifres, arpentant l'open-space d'un pas martial et ne pensant qu'à faire du fric sur le dos de leurs clients, auxquels on en met plein la vue à grand renfort de tableaux, graphiques et vocabulaire abscons, grotesquement pompé de l'anglais. Un peu caricatural peut-être, mais fort réjouissant !

Quelques longueurs certes, mais on ne va pas reprocher ces peccadilles à un auteur capable d'exprimer avec autant de talent sa vision acérée de notre société malade d'un néolibéralisme effréné avançant avec conviction vers la destruction des relations humaines,
et de mener cette étude, hélas si juste, du devenir du couple, et de ses élans amoureux, voué à l'échec, grâce à l'effritement inexorable de l'ardeur des sentiments dans le quotidien lénifiant de l'existence.

Oui, au final que valent toutes ces petites existences étriquées, épouvantablement dérisoires, si bien, tellement bien contées par Nicolas Mathieu, décidément très en verve, qui parachève son oeuvre par une fête de mariage, éblouissante de réalisme, où tout le monde s'agite sur la piste en braillant "Connemara" l'inusable tube de Sardou.
Dérisoire, oui !
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Il y a le maintenant et l'avant – une commune du Grand Est que l'une fuit et que l'autre accepte, une histoire au milieu où l'on s'est croisé sans vraiment y croire entre les conneries de l'adolescence et les rêves à construire. Elle, est partie sur Paris vomissant la médiocrité des lieux et des gens, la petitesse dans laquelle ils s'enferrent, ses parents et la campagne ; pour elle, ce sera les études, le job, l'argent, l'appart en ville et les vacances avec les filles. Lui, c'est la base, il reste et vend des croquettes, gère son père dont la tête part en vrille, les traites et son fils partagé avec l'amour de jeunesse. Il reste du pays, joue au hockey, s'empâte aussi. Et puis, on se recroise, on s'empoigne, on se serre, et la vie remonte au visage : le vrai et ce qu'on attendait.
Nicolas Mathieu croque le temps qui a filé, les choix qu'on reprend après les ans. L'expérience qui fiche des baffes et la tête qui se pose. Hélène, Christophe et les autres, ce sont eux mais c'est un peu de nous tous. Quel talent ! L'auteur tricote les détails, aujourd'hui et hier - hier construisant aujourd'hui, aujourd'hui s'appuyant sur hier. Rien ne laisse indemne.
Roman du peuple, roman sur les gens, « Connemara » est un texte sans tension, sans rebondissement ; il est la vie qui s'étire. Elle et lui qui vieillissent, les projets, les échecs. Et demain.
La plume est parfaite, les chapitres sont parfaits, le contenu est parfait, les pages, les mots, les virgules, l'encre, la couverture, la photo, le titre, la police … et je ne sais quoi encore : tout est parfait. J'ai kiffé grave ce roman Nicolas Mathieu ! (et merci pour la dédicace)
Une lecture parfaite. Un coup de coeur.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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Quatre ans après avoir remporté le prix Goncourt pour « Leurs enfants après eux », Nicolas Mathieu nous invite à suivre deux quadragénaires que tout oppose.

Sur le papier, Hélène « a réussi sa vie ». Un mari que beaucoup lui envient, deux adorables fillettes, et un poste à responsabilité avec salaire à l'avenant. Un burn-out et la petite famille quitte la capitale pour Nancy, où Hélène a grandi.

Christophe, c'est plutôt « la loose ». Représentant en nourriture canine, il souffre de ne pas accorder assez de temps à son fils, et les choses ne vont pas s'arranger dans la mesure où la mère du petit, dont il est séparé, a décidé de s'éloigner de la région.

Bien évidemment, Hélène et Christophe se retrouvent, vingt-cinq ans après les années collège, les premières boums et les premiers flirts.

Connemara est le roman d'une génération (la mienne), et un roman intemporel.
Un roman social, oui, mais surtout un roman d'amour.
Un roman sur l'adolescence, l'âge adulte. L'âge d'homme. Et de femme.
Un roman sombre comme l'ennui, le désamour, la lassitude. Lumineux comme la petite flamme qui sommeille en nous, prête à être ranimée, et le rayonnement de nos quinze ans.
Un roman qui nous interpelle sur nos choix, nos acceptations et nos renoncements.
Un roman puzzle, qui insère dans le présent des fragments du passé.
Un roman dans lequel on entend ce standard de Michel Sardou, que nous avons tous, au moins une fois dans notre vie, repris à l'unisson.
Un roman à l'encre de Chine ou au fusain beaucoup, à l'aquarelle un peu.
Un ton juste, sans fioritures. Et une très belle histoire, car c'est celle de la vie.

Bref j'ai adoré et me rallie à la pléiade de louanges déjà attribuées à ce superbe roman.

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La nostalgie du passé. Des protagonistes au mitan de leur vie qui partent à recherche de jours meilleurs. L'amour a déserté leur couple. Les choix faits dans le passé, ont pris, subrepticement, la couleur de l'erreur. Et c'est l'échec qu'ils voient le plus souvent dans le reflet du miroir.
Que l'on se retrouve ou non dans ce schéma, ce petit pavé est convaincant je trouve.
D'aucuns déploreront quelques longueurs. J'en fais partie. D'autres pourront reprocher une lecture un peu trop proche d'une réalité qui les entoure. Je me suis en effet reconnue dans certains traits, mais j'ai aimé lire cette proximité justement. Cela peut avoir ce petit effet rassurant de se sentir moins seuls, ou de se dire, que finalement, pour nous, ce n'est pas si mal ;-)
Rien à redire sur la plume. Tout aussi efficace que dans "Leurs enfants après eux". Il décrit cette France de l'entre-deux et parle des complexes, de l'intersectionnalité tellement bien ! Une écriture qui sonne incroyablement juste.
Les week-ends pluvieux ont du bon, bien entamé un soir de semaine, je l'ai dévoré le week-end dernier ! Parfait !
La nostalgie peut avoir beaucoup de charme, je trouve, quand elle nous pousse vers le bonheur. Quand elle nous donne envie d'en vivre encore et encore de ces bons moments. C'est à cela que j'ai pensé en refermant ce livre. La petite couche de baume qui fait un bien fou !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Au moment ou j'ai voulu publié ma critique, il y a eu le feu dans mon immeuble.
L'une des seules choses qui m'a déçu dans cette histoire, c'est le final.

En le lisant, j'ai apprécié que l'auteur aborde des sujets que l'on parle peu comme la dette invisible suite à des choix au sein du couple, vivre chez ses parents alors que l'on a enfant, le temps qui passe même à 40 ans, quand l'autre se rend compte que l'on a une relation avec une autre personne, doit t on toujours prendre contact avec les personnes du passés, le monde du travail avec ses connivences loin d'être partial.

Il y a une jolie palette de protagonistes ce qui donne de la vitalité à cette romance.

En lisant ce livre, j'ai imaginé le casting d'un film avec dans le Hélène Louise Bourgoin, Christophe Louis Garrel ou Nicolas Duvauchelle, pour le papa de Christophe Francois Cluzet, Julien Pio Marmai, Charlie Audrey Lamy, Louane dans la stagiaire d'Hélène, Guillaume Labblé comme mari d'Hélène, le patron d'Hélène Jonathan Zaccai, la mère jeune Géraldine Nakkche.
Les livres ont cette vertus ou peu d'être notre propre directeur de casting de nos films imaginaire de nos lectures.

Je vous recommande cette lecture en unique lecture et de pas commencer et de partir sur un autre livre.

Ce roman a été additif, il m'a fait du bien dans une période qui est compliqué par son actualité qui ne ressemble pas aux lendemains qui chantent.
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