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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rose a bientôt la cinquantaine. Mais, elle ne s'en formalise pas. Divorcée, deux grands garçons qui font leur vie, un boulot de secrétaire de direction qui paie les factures. Une silhouette élancée, de magnifiques jambes et des hommes qui se retournent parfois sur son passage. Un mec de temps à autre, au hasard d'un échange sur un site de rencontres. Là non plus, elle ne s'en formalise pas. Tous les soirs, après le boulot, elle va boire un coup au Royal. Il y a Fred, le barman, et surtout sa grande copine, Marie-Jeanne, qui vient les mardi et jeudi. Toujours avec sa paire de ciseaux. le Royal se transforme alors en salon de coiffure. Depuis sa relation avec Thierry, qui était à deux doigts de lui en coller une, Rose s'est offert, sur un site américain, un calibre .38 et cinq cartouches. Ça la rassure. Elle le trimbale d'ailleurs souvent avec elle, dans son sac. Ce qu'elle ne sait pas Rose, c'est qu'il va servir, ce flingue...

Nicolas Mathieu dresse, tout en finesse et sensibilité, le portrait, un brin amère, de Rose. Une femme lambda, presque la cinquantaine, une belle silhouette mais une femme abîmée qui ne croit plus vraiment en rien et n'attend plus grand-chose. Une femme avec un flingue dans le sac, des fois qu'un homme lève la main sur elle. Une femme qui tombe amoureuse, une dernière fois... Dans cette nouvelle, l'auteur distille peu à peu un léger sentiment de malaise, d'étouffement, une violence sourde. Un texte court mais dense qui dépeint, avec pessimisme, ces relations hommes/femmes. Une fin inattendue qui ébranle. Un portrait émouvant de femme qui croyait encore à l'amour...
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Sombres, inquiétantes, désenchantées sont les novellas que propose Nicolas Mathieu dans ce recueil.
2 histoires cruelles et terriblement crédibles :
Celle de Rose, quasi quinquagénaire, divorcée, 2 grands enfants, qui veut croire quand elle rencontre Luc, que l'amour est toujours à portée de main.
Celle du juge Wagner, retraité, qui, pour vaincre sa trop grande solitude, va se prendre d'amitié pour un jeune délinquant.
Des rencontres, des attentes et des fins réalistes.
Bien trop réalistes.
Et une écriture au cordeau👌🏻
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"Rose boit trop et trompe sa solitude avec quelques coeurs fêlés du même genre".

Rose a 50 ans, blasée et dégoûtée de ses nombreuses rencontres et de ses" petites vies "avec les hommes.
Elle jure qu'on ne l'y prendra plus et que c'est elle qui, dorénavant, mènera la danse et n'acceptera plus aucune compromission ; ce sera sans compter sur sa dernière rencontre avec Luc.

- Absences - Silences - Violences allusives - Indécisions
Flash d'une vie, d'une femme ordinaire, trop vite éteinte !

La deuxième partie de ce petit bouquin nous montre un magistrat qui va croiser la route d'un gamin paumé.

Une affection se nouera.

Encore une fois, ce sera sans compter sur les impondérables de la vie.

Pas très gaies comme histoires mais tellement crédibles et qui ne sont pas faites pour faire entrer la lumière !



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Deux nouvelles dans ce recueil, et l'on peut jouer au jeu des 7 ressemblances après les avoir lues. En commun, ces thèmes :
- la solitude
- le vieillissement
- l'alcool, beaucoup (trop) d'alcool
- l'Est de la France
- les magouilles pour se sortir du lot, ou simplement s'en sortir au quotidien
- une arme (fatale ?)
Et forcément, le talent de l'auteur pour raconter des histoires plombantes, planter des cadres sombres, des personnages mal barrés. Sa justesse de ton et ses ambiances borderline me rappellent Virginie Despentes (N. Mathieu est cependant beaucoup moins cru) et Marion Brunet.

Dans 'Rose Royal', il est question de décrépitude conjugale vaguement camouflée sous des faux-semblants. Malgré ses expériences malheureuses avec les hommes et le recul de ses cinquante ans, Rose ne veut pas voir que l'histoire se répète. C'est plus confortable de faire des concessions, de lâcher la pression de temps en temps auprès d'une oreille compatissante, de serrer les dents, de se dire que ça ira mieux, de rentrer dans le jeu des vacheries, mesquineries balancées à tour de rôle - douce vengeance courte qui peut se payer cher.
J'ai été furax de découvrir le sujet du récit (son dénouement) avant de commencer l'histoire, à cause d'une critique presse qui lâche les mots clefs d'emblée. Je ne sais pas si cela a biaisé ma lecture, et si c'est pour cela que j'ai su trouver...

La nouvelle 'La retraite du Juge Wagner' a des parfums de vieux roman noir.
Un juge, au placard, qui n'attend pas grand chose de l'avenir, hormis la retraite, tranquillou, sans grands projets.
Redresser les trajectoires pour les gamins mal partis, en revanche, il y croit. Est-ce que cette foi suffit, contre la guigne ?...

Merci à Judith de me rappeler (souvent 😉) que Nicolas Mathieu est un excellent auteur ! Je serais passée à côté de ce recueil, sans cela.
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Sans battage médiatique, presque en passant, entre deux livres, Nicolas Mathieu nous glisse Rose Royal, une nouvelle noire et profonde qui dit beaucoup, en moins de 80 pages et 30 minutes de lecture chrono.

À travers Rose (clin d'oeil à Bouysse ?) et ses cinquante années de quête amoureuse désabusée que l'alcool aide -un peu- à accepter, il dresse le joli portrait d'une de ces femmes dont l'insultante transparence peuple nos quotidiens aujourd'hui. Un boulot lambda, le bistrot, la bonne vieille copine qui écoute, la télé… et des hommes qui n'ont jamais cessé de passer depuis son adolescence, sans jamais s'attarder. Mais chaque nouvel amour, chaque nouvel amant reste une promesse d'avenir. Alors quand Luc apparaît, Rose veut y croire une fois encore…

Une fois encore, Nicolas Mathieu excelle dans la littérature du quotidien, et décortique quasi-scientifiquement les mécanismes simples mais les engrenages terribles qui font les faits divers sordides de nos JT nationaux. Loin de tout phénomène de fatalité ou de coup de sang, il dit parfaitement combien les violences et les drames qui s'abattent sur les femmes sont le fruit des silences, des non-dits, des frustrations opposées aux espoirs perpétuels, et des gens qui se parlent sans plus s'écouter ni s'entendre…
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Deux Nicolas Mathieu pour le prix d'un, en voilà une bonne affaire !
Dans ce court ouvrage, se succèdent en effet deux nouvelles : d'abord, l'histoire de Rose, la cinquantaine bien conservée et désabusée, qui s'offre un dernier amour sans trop d'illusions et avec une réserve juvénile ; puis l'histoire d'un vieux juge prestigieux, placardisé par sa hiérarchie pour sa propre sécurité, qui décide de tromper son ennui en s'amusant un peu. Les points communs de ces nouvelles sont la solitude, le temps qui passe, une rencontre, et un flingue. On n'est donc pas dans la bluette.
J'ai été davantage touchée par l'humanité et la tendresse qui émanent de la la seconde nouvelle, même si j'ai hautement apprécié la justesse avec laquelle l'auteur s'est glissé dans la peau d'une quinquagénaire. En 65 et 50 pages, il parvient à créer un climat, des tensions, des émotions et des personnages qu'on a l'impression d'avoir toujours connus.
Et puis, on est encore dans la France périphérique (à l'Est, rien de nouveau), et j'aime toujours autant la façon dont Nicolas Mathieu la raconte, en s'ancrant dans sa réalité sans jamais l'enjoliver ni l'angéliser, ni la dénoncer ou la politiser : "Les journalistes pouvaient bien se moquer. Ces gens-là existaient. Ils étaient la chair à canon et le sang des fabriques, le gros du public de TF1 et des chiffres de l'abstention, la cohue des foires et la réalité du pays." Et cette réalité n'est pas toujours plombante, l'auteur excellant à nuancer et retracer les contradictions de l'âme, et à raconter ces moments de bonheur arrachés à l'existence dans des endroits aussi inadaptés que des entrepôts désaffectés. Certes, on pourrait lui reprocher de toujours écrire des romans sociaux (marrant comme on reproche moins souvent aux auteurs de droite -ou parisiens- d'écrire sur leur classe ou milieu), mais quand c'est fait aussi intelligemment, j'en redemande.
Dans une interview, Nicolas Mathieu expliquait : "J'écris à la place de mon père. J'écris pour celui que j'étais à chaque fois qu'on m'a humilié. J'écris pour les esclaves dont je suis, et qu'on trouve dans le RER, à Châtelet, dans les usines, les open spaces, ceux dont le temps est dévoré par une mécanique sans queue ni tête qui produit de la bêtise et dévore la terre sous nos pieds. J'écris pour tous ceux qui pourraient se dire en contemplant leur vie : est-ce tout ?"
J'adore ce type.
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La plume de Nicolas Mathieu décrit sans fioritures la vie ordinaire de Rose ; une Rose qui frise la cinquantaine, une rose qui se fane même si de beaux pétales s'accrochent ainsi que l'envie de s'émouvoir dans son quotidien pas désagréable, mais sans surprise.

Il y a eu plusieurs hommes dans sa vie, certains de passage, d'autres à ses côtés de manière plus "permanente", et elle a souffert de sa soumission à leur égard, des égratignures infligées, se promet que ça ne se reproduira plus. 

Mais Luc est différent, elle est charmée et se lance dans l'aventure. À tort ou à raison ?

Le style de Nicolas Mathieu est direct, l'écriture est parfois froide, clinique pour décrire le désenchantement, la platitude des jours, l'inéluctable avancée en âge, les relations de couples matures, la violence physique ou verbale au sein d'un couple...
Et pourtant, en très peu de pages, il a le don d'éveiller des émotions fortes.
C'est sans détour, mais c'est d'une intelligente justesse.
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J'ai apprécié ce livre portant deux nouvelles assez différentes, si ce n'est qu'un revolver y tient une place importante : le calibre 38 de Rose, et le Manurhin du juge Wagner. Je l'ai gagné en participant à un concours, et j'ai reçu ce bel objet avec un marque-page attentionné du service de la communication. La photo de couverture m'attirait, je n'ai pas mis longtemps à le lire - après réflexion, elle n'est pas d'époque, car Rose royal est un récit ancré dans notre époque contemporaine.

La première nouvelle, Rose royal, est assez développée, sur trois parties : Rose, 50 ans, vit avec résignation sa vie de célibataire, et se retrouve tous les soirs au Royal. Elle est assez portée sur la boisson, et passe ses soirées comme elle peut. Un soir, un homme fait irruption dans le bar, portant sa chienne renversée par une voiture, mourante, et Rose lui sauve la mise. Ils se revoient, se plaisent, et grisés par une nouvelle jeunesse, se mettent en couple.

Mais les choses ne vont pas si bien entre eux, Rose s'est détachée, n'a plus envie de subir, et commence à se poser des questions : rester ou partir ? La nouvelle montre bien, sinon les ravages de l'âge quand on n'est pas prêt ou prête à se ranger, en termes de couple et d'apparences de réussite tout du moins. Ce sentiment de réussite ou d'échec tel qu'il serait vu par les autres, ou encore le confort matériel, poussent les protagonistes à ignorer les signes, à se maintenir dans une vie insatisfaisante, plutôt que de s'assumer et de faire leurs propres choix.

De ce fait, je ne me suis pas sentie proche de l'héroïne, j'ai eu l'impression de suivre ses démêlés de loin - aucun des personnages ne m'était vraiment sympathique, et l'évocation de leur vie, leurs journées, leurs loisirs, me communiquait une vague sensation de vide, d'inutilité, qui n'était pas compensée par le loisir et le luxe. J'ai ressenti une grande solitude imprégnant ces nouvelles, une solitude comme essentielle, inhérente au monde moderne, mais qu'aucun de nous ne serait armé pour supporter. On peut posséder une arme au sens propre, ça ne nous rend pas plus apte à vivre la vie qui nous convient vraiment, ni même à savoir en quoi celle-ci consisterait. Il est plus facile de s'anesthésier à l'alcool et de baigner dans une douce béatitude en attendant que les soirées passent, seul(e) face à nous-mêmes, ou mal accompagné, ce qui n'est pas mieux.

La seconde nouvelle m'a davantage touchée : le juge Wagner existait pour moi, j'étais même persuadé que c'était un vrai personnage. J'ai trouvé l'environnement, les personnages, originaux, l'improbable rencontre entre le juge et Johann était surprenante et pleine de promesses avortées, comme une relation paternelle qui pourrait donner lieu à une rédemption, pour l'un comme pour l'autre. Johann est un pauvre jeune des banlieues, sans avenir, ou plutôt avec un avenir aux contours flous, si flous qu'on n'y croit plus, il prend des risques par ennui et fait des bêtises, sans vraiment se rendre compte. le juge est à la retraite (forcée), s'ennuie aussi, et surtout se trouve pisté par des Corses, depuis qu'il a fait mettre en prison un individu très lié à un mystérieux Beretta qui a causé la mort d'un préfet. Oui, même dans ce village de Noël qu'est Colmar en hiver, un ex-juge peut être en danger, consécutivement à des affaires jugées 15 ans auparavant... Et pourtant, Wagner commence juste à goûter ce plaisir d'être tout seul et qu'on "lui fiche la paix", en cela il m'était sympathique, et en ses efforts pour remettre Johann dans le droit chemin.

Une découverte sympathique, sinon essentielle, qui me donne envie de lire Leurs Enfants après eux, qui m'a été offert et m'attend dans ma Pile à Lire. le format nouvelle ne m'a pas paru suffisant pour ce que ces nouvelles avaient à dire, j'aimerais voir ce que donne cette imagination d'écrivain sur un roman entier. Toujours est-il que l'écriture est efficace et agréable à suivre, sans grand relief non plus, mais cela d'une manière modeste, car elle semble plutôt se mettre au service des personnages, qui sont silencieux, discrets, effacés.
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Bookmakers, vous connaissez ? Un excellent podcast sur Arte Radio, découvert par hasard à l'occasion d'un Popopop d'Antoine de Caunes sur France Inter, avec Agathe le Taillandier pour invité. Podcast donc, disais-je, présenté par Richard Gaitet et durant lequel, au fil de trois émissions, un auteur est invité à livrer ses "secrets de fabrication".

Pourquoi ce long laïus, me direz-vous ? Parce que sans avoir écouté les trois émissions consacrés à Nicolas Mathieu, je serai sans doute passé à côté de ces deux nouvelles, Rose Royal et la retraite du juge Wagner, dont l'auteur lui-même se plaît à rappeler que ce sont des textes "inachevés", au sens où ils ne sont pas pleinement aboutis.

C'est en tout cas ce qu'il dit du premier, une nouvelle noire nous contant l'errance de Rose, abîmé par la vie mais bien décidé à continuer de vivre et de séduire, tout en cessant de se faire marcher sur les pieds. A bien des égards, j'ai vu dans ces soixante-dix et quelques pages une sorte de mix entre la noirceur de "Aux animaux la guerre" et la chronique sociale de "Leurs enfants après eux". Au vu du format, on est forcément partagé : le lecteur aurait voulu en savoir plus, retrouver le talent de Nicolas Mathieu pour saisir un air du temps, une ambiance. Et en même temps, il y a une forme de prouesse à dire l'essentiel en si peu de pages. Même si, pour être tout à fait honnête, je me suis laissé surprendre par les dernières lignes. Au point qu'il m'a fallu les relire pour mieux saisir la "trajectoire" du texte. Il n'est d'ailleurs pas impossible que mon interprétation des dernières lignes soit erronée, et je compte sur les critiques des Babelionautes pour éclairer ma lanterne.

A ce titre, la seconde nouvelle, plus courte, m'a semblé plus abouti. Une histoire d'amitié entre un juge à la retraite et un jeune paumé. Mais une telle amitié est-elle encore possible ? Un très beau texte, où Nicolas Mathieu confirme qu'il excelle à peindre les sentiments humains.
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Deux nouvelles

La retraite du juge Wagner ou
l'impeccable démonstration du rôle de chacun.

Johann
Petite frappe inculte qui ne veut rien produire et savoir. Pour lui et sa race, glander, voler, rester un parasite semble inexorable.

Le corse
Pour lui la justice c'est son honneur avant tout. L'autre pourra difficilement le comprendre, l'opacité de son raisonnement empêche toute compréhension de qui il est. L'omerta règne.
Le règlement de compte décide de sa vie.

Le juge
L'érudition, la patience, le travail, la recherche de ce qui fait sens, les impossibles vérités, la justice imparfaite, toutes ces choses qui peuplent sa vie antérieure, tout cela est derrière lui maintenant.

Reste ceux qui veulent se venger.

Chacun persiste, chacun joue sa partie, le roman peut commencer.

Après son Connemara, je continue avec Nicolas Mathieu et Rose royal.

Dans sa nouvelle, Nicolas fait passer plusieurs messages au sujet de la finitude du couple, des pensées et des gestes abruptes que les couples endurent, de l'impasse des corps à corps inégaux déloyaux d'avance.

Il parle à merveille du couple et de cette impossibilité de s'entendre, de l'emprise de l'un sur l'autre ou de l'une sur l'un.

Il parle de Rose et Luc, ils aiment s'enivrer de boissons, longuement parfois tendrement.

Il parle de cette impossibilité, quand son personnage masculin, Luc est incapable de mettre des mots sur ce qu'il ressent et est incapable de s'expliquer sur ses passages à vide avec elle quand ils font l'amour.

Il n'explique pas, non plus, ses comportements "anormaux" envers elle, Rose, sa violence dangereuse, soudaine.

Finalement Nicolas parle de la fatale violence masculine et féminine taraudant de nombreux couples en France comme ailleurs ?

Après cette lecture j'ai des questions :

Il vaut mieux que l'entité couple reste conflictuelle ?
Pour le fun ?
Pour éviter que cela se termine de façon ordinaire ?
Pour passer le temps ?
Pour se créer de vrais souvenirs saignants ?
Le côté tension qui dynamise le couple s'amenuise vraiment avec l'âge du couple ?

Ou l'énergie qui a servit à faire des enfants fout-elle le camp ?
L'emprise et les rapports de forces sont inévitables dans et pour un couple ?

L'amour véritable de l'autre passe nécessairement et d'abord par le fait de s'aimer sois même ?
S'aimer sois même et aimer l'autre sans l' extase et la découverte que l'un et l'autre se font partager au début de leurs relations ?

La découverte de l'autre et de son corps peut-elle se perpétuer ?
Continuer à baiser parce que c'est un des ciments du couple ?

S'aimer sois même et aimer l'autre sans les nombreux orgasmes qu'ils se procurent, sans ses plaisirs partagés débordants d'allégresse, de promesses, de grimaces d'absences et d'abandons ?

Vous l'aurez peut-être compris je fais la un parallèle avec mon couple et le couple en général.

Je pense, réfléchir aux éventuelles réponses à ces questions.
Un exercice presque vain pour vous et moi.

Ce que j'ai ressenti en lisant Rose royal vers la fin de l'histoire :

Une gêne terrible s'immisce en moi et me force à avancer vite dans l'histoire pour en finir avec Rose.

C'est puissant, cette femme et son malheur, cela devient obsédant.

Je sens que cela va mal tourner pour elle et j'aimerais l'aider.

Eux tous les deux, jusqu'à la fin j'ai voulu les sauver Rose et Luc.
Jusqu'à la fin j'ai espéré pour eux, qu'ils finissent autrement.

Je n'en dévoile pas d'avantage.

Deux expressions viennent après cette lecture :
Lâcher prise et sombrer.

Cette histoire courte m'a fait penser à Chanson douce de Leïla Slimani, à cause de l'angoisse ressenti sans doute.
A cause du sujet "Emprise".

L'emprise des êtres les uns sur les autres est un terrible sujet littéraire.

C'est une expérience que je ne vivrai jamais dans ma vraie vie, je l'espère.

Rose royal est une bonne expérience littéraire.

Je pose quatre étoiles pour l'atmosphère si unique que tu proposes, Nicolas.

Merci à toi.
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