Higanjima, tome 3

Rien de tel que se donner quelques sueurs froides par ce temps maussade ! Avec ce troisième opus d'Higanjima, on entre enfin dans le vif du sujet, la chasse aux vampires est ouverte et il vaut mieux avoir l'esprit ouvert en plus d'un coeur bien accroché.
Les dessins sont toujours aussi particulier, il y a du réalisme, ce qui est un style typique de la fin des années 90 et qui je pense peut en rebuter plus d'un. Pourtant il ne faut pas s'en arrêter là, le plus important ici c'est l'histoire, surtout pour les fans de films d'horreur. L'ambiance est lourde, malaisante, glauque à souhait et ce qui en fait sa force.
Aki, Ken et le reste de leurs amis arrivent enfin sur l'île de Higanjima avec pour but de se débarrasser des "deux" vampires existants mais rien ne va se passer comme prévu bien évidemment. La situation va très vite se dégrader, les tuiles s'enchaînant et ils vont devoir prendre des décisions compliquées. Chacun va malheureusement se révéler sous un mauvais jour, les humains apparaissent comme des créatures laides, égoïstes et lâches.
Koji Matsumoto m'a surprise dans ce tome avec les découvertes que l'ont fait sur les vampires, la façon dont ils vivent, comment ils survivent. Ils semblent s'être arrêtés dans une sorte de société japonaise médiévale hors du temps, violente et assoiffée de sang, qui arrive pourtant à bien fonctionner de façon intelligente. J'ai hâte de voir comment les choses vont évoluer par la suite et surtout comment Aki et les autres vont réussir à survivre maintenant qu'ils sont passés du statut de chasseur à celle de proie.