Le Horla et autres nouvelles fantastiques

Encore une fois totalement subjugué par le talent incroyable de conteur de ce cher Maupassant ! Il nous raconte des ''horreurs'' avec une plume tellement précise, juste et efficace. Je l'ai déjà dis, mais je le redis, haut et fort cette fois-ci : il a l'art de la nouvelle !!! Il le maîtrise parfaitement. Un recueil d'une quinzaine de nouvelles, toutes différentes les unes des autres, avec en commun, l'étrange, le fantastique, le mystérieux. Je ne me suis ennuyée sur aucune d'elles. Ma préférée est sans aucun doute le Horla, sa plus célébre nouvelle, ou court roman. On s'en bien toute la détresse de son personnage principal pris avec cette entité qui ne veut plus le lâcher. Bref, à découvrir pour ceux qui l'ont pas déjà lu... et à relire, pour le plaisir, pour tous ceux qui l'ont déjà lu !!

"Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel" selon l'écrivain Tzvetan Todorov, dont nous déplorons la récente disparition… C'est à la lumière de cette définition que de nombreux collégiens étudient la nouvelle fantastique du "Horla" de Guy de Maupassant, qui en est une parfaite illustration.

"Cette nuit, j'ai senti quelqu'un qui, accroupi sur moi, buvait ma vie entre mes lèvres…"
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Un classique de la littérature que je me devais d'avoir lu. Je ne suis pas un adepte de ce genre, mais vu la taille du livre, je ne pouvais m'en priver. Et j'ai adoré. L'écriture est remarquable et le style surprenant quant à la date de publication de cette plus que célèbre nouvelle. Fou ou pas, le narrateur partage ses doutes avec le lecteur, et le climat en est hautement anxiogène.

N°1819 – Janvier 2024.

Le Horla et autres nouvelles fantastiques –

Quand il publie le Horla, dans sa deuxième version, en 1887, Maupassant n'a plus que six ans à vivre, est gravement malade de la syphilis dont il mourra. Il y avait déjà eu une épure, « Le journal d'un fou », paru dans le quotidien « Gil Blas ». Cette maladie a pour conséquences de susciter chez lui des manifestations de phobie.
C'est une longue nouvelle fantastique et psychologique présentée sous la forme d'un journal intime dans laquelle le narrateur se croit poursuivi par une créature invisible qu'il baptiste du nom de « Horla ». Il passe par différentes étapes, troubles du sommeil ,somnambulisme, paranoïa, crises d'angoisse, hallucinations, terreur, magnétisme, transmission de pensée pour terminer sa triste et solitaire progression vers la démence par une volonté de suicide. Dans les autres textes, cette ambiance malsaine, d'ailleurs associée à des lieux précis, souvent obscurs (la nuit, les revenants, l'eau noire et profonde), mystérieux ou porteurs de légendes populaires et de vieilles croyances médiévales qui nourrissent son malaise, ses cauchemars, son sentiment de possession, de duplication, d'obsession que sa vie oisive de bourgeois fortuné augmente, évoquent les affres de la mort. Cette progression intime et irrésistible de la folie se rencontre aussi dans le choix arbitraire de l'éditeur de publier certaines nouvelles dans ce recueil est révélateur d'un homme, certes désireux de demeurer seul face à la société qu'il fuit, ce qui peut être considéré par certains côtés comme une réaction saine et résulter d'une observation pertinente des choses, mais les termes employés, la tension présente au sein de ce texte trahissent un replis sur soi-même et la marque du délire.
Le style est, comme toujours chez Maupassant, fort agréable, poétique, ce qui fait de lui un formidable conteur. J'ai toujours l'impression, quand je lis un texte de lui, de retrouver une vieille connaissance.

Un classique de la littérature française mettant en lumière l'exceptionnel talent de conteur fantastique qu'est Guy de Maupassant.

Ce court recueil de nouvelles contient "le horla", "un fou?", "la Folle", "lettre d'un fou" et "la peur".
Chacune d'elle aborde le thème de la folie, du plus troublant au plus juste.

Ce pocket de seulement 92 pages se lit d'une traite et m'a emporté aux confins de ce que l'esprit pense connaître.

Pour moi Maupassant se résumait à un seul livre Bel-ami, c'est suite à ma lecture de 1991 de Franck Thilliez que je suis partie à la recherche du Horla ! La façon dont Thilliez à parlé de ce livre dans son livre m'a vraiment donné envie de le découvrir par moi-même !

Ce recueil est composé de plusieurs nouvelles : La plus grande, le Horla puis 4 autres petites nouvelles (Un fou ? – La folle – Lettre d'un fou – La peur.)

Le Horla (la nouvelle que j'ai préférée) m'a vraiment travaillée, en plus je l'ai lu un soir donc il n'en fallait pas plus pour que je « psychote » à fond. Avec le Horla, il y a vraiment de quoi se poser des questions sur sa santé mentale !

Le Horla, c'est le journal d'un homme qui sombre petit à petit dans la folie et croit qu'une entité invisible vit avec lui dans sa maison. La finalité de cette histoire ma stupéfaite !

Je suis venue à me poser plusieurs questions, surtout celle-ci : Était-ce qu'une oeuvre de fiction ?

D'après ce que j'ai pu lire Maupassant était atteint de troubles nerveux, était-il au bord de la folie à la fin de sa vie ?

Je suis vraiment très surprise par cette lecture !

Je risque de m'en souvenir longtemps tellement elle m'a frappée !



Lien : https://deslivresmonunivers...

Le classique par excellence auquel on n'échappe pas au collège. Il me semblait me souvenir d'une explication fantastique, et à la relecture, je ne suis pas sûre d'avoir retenue cette dimension. Folie ou surnaturel ? C'est le grand débat mais peu m'importe car j'ai apprécié pleinement la dimension littéraire et sa construction m'a amenée au plus proche du narrateur. Ressentir l'épouvante de cet homme face à sa déchéance a été tout simplement vertigineux, effrayant et émouvant. L'écriture riche et belle est fluide. Les auteurs du XIXème me comblent toujours, je trouve leur écriture profonde et juste. Leurs descriptions des décors et des personnages me transportent souvent dans un ailleurs et Maupassant en est le roi.
J'ai aussi un souvenir très précis de la première de couverture du livre de mes années collège. C'était « Le désespéré » de Gustave Courbet qui m'a subjuguée et fascinée. Son regard m'avait tellement happée qu'il a été mon premier choc pictural.

J'ai eu la chance de lire ce livre au collège à 13 ans.
Je me souviens surtout de deux nouvelles, le Horla et La main d'écorché.
Je me souviens d'avoir eu des frissons le soir seule dans ma chambre en imaginant que le Horla rodait invisible, ou que la main d'écorché sortirait de nulle part (allez d'accord de sous mon lit, y a pas d'âge pour avoir peur de ce qu'il y a sous un lit...).
J'ai trouvé ces deux nouvelles particulièrement efficaces, et ce thème de la folie paranoïaque très bien retranscrit.
Les images sont parlantes, et nous ressentons parfaitement les émotions et sensations des héros.
Ca a été pour moi une très bonne introduction à Maupassant, que j'apprécie beaucoup. le fait de commencer avec ce recueil très prenant pour une gamine m'a permis d'aller plus loin quand j'ai abordé ses livres plus "classiques". En effet, j'étais une jeune lectrice "tout feu, tout flamme" et à l'époque il était le seul à qui je pardonnais un ennui de quelques phrases, et ce, grâce à ce livre.
Du coup très bon choix de ma prof de français.
Depuis j'ai appris à être plus éclectique et a apprécié des auteurs dits classiques, mais Maupassant reste ce premier trait d'union dans mon parcours de lectrice.
Ca me donne envie de le relire !

J'ai lu tout le recueil, mais j'ai surtout été subjuguée par le Horla : Maupassant pris de crises de folie à la fin de sa vie ? En tous cas, c'est un peu ce qui se passe sur le lecteur avec le horla... si l'on entre vraiment dans l'histoire (c'est mon cas), on se confond très vite avec le personnage et on ne lâche pas le récit jusqu'au point final. L'écriture est puissante et exerce une vraie domination sur le lecteur, c'est très fort ! Je ne suis en général pas attirée par les récits dits fantastiques, mais cette fois j'ai été conquise par la force de ce texte, la progression psychologique, c'est pour moi très réussi.

Voici un petit recueil de nouvelles fantastiques de notre auteur français le plus célèbre pour ce genre littéraire : Guy de Maupassant, mais ici ce sont à des nouvelles de genre fantastique que l'on est convié, l'esprit dix-neuviémiste est présent à chaque page, à cette époque où la découverte de nouvelles énergies : l'électricité, l'électromagnétisme, (cf. les travaux d'Edison, de Marconi, de Faraday, Maxwell et bien d'autres...) et quelques années plus tard de la radioactivité commençaient à fasciner le grand public et à faire peur aussi, à cette époque où la photographie commençait à faire apparaître d'étranges silhouettes sur ses clichés (la plupart du temps par supercherie, mais...) et à laquelle le spiritisme a gagné ses lettres de noblesse avec la parution du fameux "Livre des esprits" d'Allan Kardec...Bref, avec "Le Horla", c'est bien avec une présence aussi inquiétante que mystérieuse que l'auteur déroute son lecteur et provoque l'inquiétude de son héros...les trois autres nouvelles "Un fou ?", "lettre d'un fou" et "La peur" sont dans la même veine, d'ailleurs certains passages se retrouvent presque mot pour mot entre ces trois nouvelles.
L'idée que l'on fait partie d'un monde d'énergie et de matière a été depuis longtemps validée et admise par la communauté scientifique, l'originalité de ce recueil de nouvelles est de placer l'être humain à un point de vue tout relatif par rapport à ces énergie qu'il ne connaît ni ne maîtrise, tant ses sens sont limités, lui qui se croyait être le centre du monde encore un siècle plus tôt...
Une mention spéciale pour la nouvelle "La folle " qui à mon sens sort du lot : plus question de surnaturel ici mais l'auteur montre une fois de plus comme il l'avait brillamment fait avec le recueil "Boule de suif" ce que pouvait être la négation de l'être humain par la barbarie de l'occupation en temps de guerre, et ce n'était hélas qu'un début à cette époque.