AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 858 notes
5
68 avis
4
50 avis
3
17 avis
2
2 avis
1
0 avis
Philip Ashley vit avec son cousin et père adoptif bien-aimé Ambroise Ashley dans le domaine de ce dernier en Cornouailles. Vingt ans seulement les séparent, ils mènent une vie heureuse quoique très masculine, entourés de leurs serviteurs, de leurs chiens, et des fermiers installés sur leurs terres. Lors d'un déplacement en Italie nécessaire pour sa santé, Ambroise rencontre Rachel, une cousine éloignée. A cette occasion il prolonge son séjour au désarroi de Philip qui n'attend que son retour. Le temps passe, leur correspondance s'espace, jusqu'à la nouvelle du mariage des deux cousins. Philip est jaloux et se morfond dans son coin. Quelques mois passent, arrivent alors des lettres inquiétantes où Ambroise semble fébrile et inquiet, puis très malade. Philip prend immédiatement la route à cheval, mais lorsqu'il arrive à Florence il est trop tard. Ambroise est mort, enterré, et la cousine a disparu. De retour en Angleterre et plongé dans son deuil, Philip apprend par son tuteur l'arrivée prochaine de cousine Rachel, désireuse de rendre les dernières affaires d'Ambroise. Plein de ressentiments, il l'accueille au domaine avec un désir de vengeance. Mais contre toute attente, il la trouve sympathique et même charmante.
C'est une oeuvre où l'on doute du début à la fin. Rachel est-elle coupable, ou Philip, le narrateur (ou nous lecteurs), assemble-t-il trop vite les indices pour en faire des preuves ? La tension psychologique qui en découle est réellement intense. Ce doute est magistralement diffusé comme un poison, au goutte-à-goutte, tout au long du récit, sans que l'on puisse trancher. Il est d'ailleurs intéressant de relire le premier chapitre après avoir fini le livre. Daphné du Maurier signe là un très bon roman, à mon avis largement à la hauteur du fameux « Rebecca ».
Commenter  J’apprécie          260
Après avoir lu et grandement apprécié plusieurs romans de l'auteur, j'ai commencé Ma cousine Rachel avec beaucoup d'enthousiasme.
J'ai apprécié l'atmosphère et la psychologie des personnages cependant ce n'est, pour moi, pas son meilleur roman. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas été véritablement surprise par l'histoire ?
Commenter  J’apprécie          250
J'ai beaucoup aimé Ma cousine Rachel… bien que le dénouement m'ait légèrement déçue - mais chut, je ne peux pas en parler. Cela m'incite quand même à poser une question : est-ce qu'on peut adorer un livre de 383 pages parce qu'on l'a adoré jusqu'à la page 379, puis détesté sur les quatre dernières ? Ou est-ce que les quatre dernières justifient d'effacer d'un trait tout le jugement qu'on s'était fait, tout le plaisir qu'on avait pris à lire les 379 premières pages ? Autrement dit, est-ce que la notion de plaisir dans la lecture se forme au moment de la lecture quelle que soit la manière dont elle tourne, ou est-ce qu'elle se forme après coup, une fois qu'on est sûr que le plaisir pris pendant 379 pages dure jusqu'à la fin ?

Difficile de répondre à cette question… pour ma part, j'y répondrai par analogie avec l'idée qu'on se fait de la vie. Nous savons que la vie est un chemin qui nous mène tous à la même catastrophe finale : est-ce que cette certitude lui ôte tout son sel, ou est-ce que le plaisir pris à emprunter le chemin, quel que soit le point d'arrivée, se suffit à lui-même ? Êtes-vous dans la team « chemin » ou dans la team « point d'arrivée » ? Je suis dans la team « chemin ». J'en déduis donc que je peux mettre 5 étoiles à Ma cousine Rachel, sans arrière-pensée.
Commenter  J’apprécie          240
Quel bonheur de constater que j'ai retrouvé intact le plaisir de la lecture d'un roman de Daphné du Maurier , ce n'était pas  évident que cette littérature d'un autre siècle franchisse aisément et élégamment le barrage des années .

Un style ancien sans être précieux ni désuet mais qui fait du bien par rapport à certaines de mes lectures récentes d'écrivains contemporains accompagnés d'un grand déballage médiatique ...

Philipp, orphelin très jeune a été élevé par son cousin Ambroise dans le domaine familial dans un coin de la campagne de Cornouailles , une éducation essentiellement masculine et sommaire puisque même le personnel du manoir n'est composé que d'hommes .
Ambroise , pour raison de santé , séjourne pendant une période de l'année en Italie alors que Philipp devenu jeune homme s'occupe de la gestion du domaine.
Stupeur et bientôt tremblements lorsque Ambroise annonce son mariage en Italie avec la cousine Rachel mais le retour en Angleterre est repoussé, les lettres d'Ambroise se raréfient et deviennent inquiétantes jusqu'à l'annonce de sa maladie puis de son décès .
Phillip, jeune homme naïf, ne connaissant rien de la vie et encore moins des femmes va devoir affronter l'arrivée de la veuve d'Ambroise et il n'est pas du tout préparé à tomber sous le charme d'une femme exquise .
La cousine Rachel est t'elle une femme fatale, manipulatrice et vénale ou simplement une femme à la sensibilité à fleur de peau, menée par ses sentiments ? chacun peut avoir son propre jugement ...

On ne s'ennuie pas et même si parfois le caractère impulsif et particulièrement niais de Philipp est agaçant, l'intrigue se maintient jusqu'à la fin .

Un excellent roman en effet . La préface que j'ai lu en dernier est faite par le réalisateur du film : Roger Michel  , elle est sobre et particulièrement respectueuse de l'imaginaire du lecteur , cela me donne l'envie, pour une fois d'aller voir cette nouvelle adaptation !
Il est à regretter que l'on ne trouve plus de romans de Daphné du Maurier dans nombre de bibliothèques ...
Commenter  J’apprécie          240
Mes chroniques à propos des livres de Daphné du Maurier se suivent et se ressemblent… Mais que peut-on dire de plus à part que c'est encore et toujours génial ?

Au XIXe siècle, Philip (héros assez antipathique, mais cela ne m'a pas du tout gênée ni empêché d'apprécier ma lecture), presque vingt-cinq ans, a été élevé par son cousin Ambroise, qu'il vénère. Tous deux vivent à l'écart du monde, et surtout des femmes, dans leur demeure en Cornouailles, mais tout bascule lorsqu'Ambroise, en voyage en Italie, lui écrit qu'il vient de se marier…

On retrouve dans ce livre des éléments qui font la réussite de Rebecca (le manoir en Cornouailles, le quotidien de l'aristocratie anglaise et ses domestiques, une figure féminine ambivalente et fascinante…), on retrouve l'immense talent de Daphné du Maurier pour créer des ambiances et des psychologies extrêmement riches et complexes, et pourtant Ma Cousine Rachel est très différent et unique.

Je n'ai jamais eu l'impression de lire un « Rebecca bis » (comme cela arrive avec certains auteurs dont les livres sont assez répétitifs) mais, comme Rebecca, Ma Cousine Rachel est le genre de livres que l'on lâche avec regret, et j'avais toujours hâte de reprendre ma lecture pour savoir ce qui allait se passer ensuite ! Et, comme pour Rebecca, la fin est aussi magistrale que frustrante, et ne donne qu'une envie : relire le roman depuis le début, pour repérer et comprendre les indices distillés par l'autrice.

Un coup de coeur !
Commenter  J’apprécie          211
Daphné du Maurier, reine absolue du suspens psychologique! Un talent dont elle fait la démonstration éclatante dans ce livre, où le lecteur, avide de tourner les pages, passe son temps à osciller entre la certitude de la culpabilité à l'empathie profonde pour une femme merveilleuse.
Au-delà de l'intrigue, Ma cousine Rachel offre un portrait de femme tout en nuances et aspérités, serti dans un délicieux écrin de campagne anglaise au siècle des fiacres et des chandelles allumées le soir dans les chaumières humides.
Un bijou!
Commenter  J’apprécie          210
C'est avec regret que j'ai tourné la dernière page.
En refermant ce roman, je me suis demandée si Daphné du Maurier savait faire autre chose que des Chefs d'Oeuvres Littéraires ? Déjà, complètement addictive à Rebecca puis à l'Auberge de la Jamaïque, j'ai à nouveau retrouvé cette magnifique plume d'écriture pour Ma cousine Rachel.
On retrouve la forme Gothique du scénario propre à l'auteure : un immense manoir dans les Cornouailles en Angleterre, le temps pluvieux et brumeux, l'homme riche à souhait et cette fois la Femme ... beauté fatale mais Ô combien perverse !
Je ne refait pas ici la synopsis du roman il faut le lire ... Absolument !! 20/20
Commenter  J’apprécie          210
« Il doit y avoir quelque chose, dans la nature de l'amour entre un homme et une femme, qui les pousse au tourment, au soupçon. » (p. 320)

Le jeune Philip Ashley coule des jours paisibles dans le domaine de son cousin, en Cornouailles. Mais ce dernier, âgé d'une vingtaine d'années de plus que lui et qui l'a élevé, part régulièrement en voyage. C'est en Italie qu'Ambroise, célibataire endurci, fait la connaissance de Rachel, une parente éloignée et succombe à ses charmes, sans savoir qu'elle va bouleverser leur vie à tous deux…

Très vite, le mariage tourne au cauchemar ; Ambroise confie dans ses lettres qu'il pense être victime d'un empoisonnement. Philip décide alors de le rejoindre, mais il est trop tard. Bien décidé à venger son cousin, il accueille bientôt Rachel au domaine…

En voilà une lecture envoûtante ! le premier chapitre installe le lecteur dans une atmosphère angoissante : le spectacle d'un pendu à la croisée des Quatre Chemins, occasion pour le narrateur de s'interroger sur la notion de culpabilité. le personnage de Rachel, introduit par cette anecdote, est d'emblée placé sous le signe de l'ambiguïté : innocente ou coupable, ange ou démon ? Sincérité ou duplicité ? Prévenu, le lecteur est alors prêt à aborder le récit rétrospectif des douze mois écoulés qui ont changé sans espoir de retour le destin de Philip Ashley.

Comme dans Rebecca, c'est une figure féminine qui est au coeur du roman. Figure tantôt adulée, tantôt haïe. Ici, Rachel est enveloppée d'une aura de mystère dès le début. D'abord fantasmée par Philip qui lui prête mille visages, monstre, empoisonneuse, elle est aussi encensée par les autres (domestiques, voisins) qui louent son dévouement, sa loyauté et son désintéressement ; et surtout, elle ne fait son apparition qu'au bout d'une centaine de pages, au chapitre 8, laissant aussi au lecteur le temps de se forger sa propre Rachel imaginaire. « Elle avait tant de visages, tant de personnalités diverses sous ce nom de comtessa dont Giuseppe et Rainaldi la désignaient de préférence à Mrs. Ashley, qu'elle en était environnée d'une espèce de nimbe, bien étrangère à la première idée que je m'étais faite d'elle [...] »

Les chapitres s'écoulent lentement, tout comme la vie de Philip au domaine. Mais chacun apporte une pierre à l'édifice et un élément au crédit ou à la culpabilité de Rachel. On peut bien sûr d'agacer de la candeur du jeune homme et de son impulsivité. Mais même si Daphné du Maurier sème le doute avec habileté, on a nous aussi envie de se laisser bercer par la personnalité séduisante de Rachel… Un suspense psychologique haletant...

Le cadre a tout pour renforcer ce presque huis-clos : un domaine un peu désuet comme je les aime, une maison ancienne sur une côte déchiquetée, comme le Menabilly de Daphné du Maurier. Un lieu propice aux tempêtes et aux tourments, au sens propre et au sens métaphorique.
Commenter  J’apprécie          210
Waouh ! J'ai adoré ce roman ! J'en aurais bien repris un morceau, surtout du sieur Philip, notre héros anglais. Il faut dire que je l'ai imaginé tout au long de ma lecture sous les traits de Sam Claflin qui interprétera le rôle prochainement au cinéma et qui n'est tout de même pas parmi les plus moches. Enfin, bref, passons.
C'est génial, vraiment. D'abord, j'ai beaucoup aimé l'entrée en matière, cette histoire d'assassins pendus au carrefour des Quatre-Chemins, souvenir intact dans la mémoire du narrateur, Philip, et la sentence de son cousin Ambroise : « Sache ce qu'un moment de folie peut faire d'un homme ». On comprend facilement que ces mots résonneront jusqu'à la dernière ligne du roman. Et déjà, il est question de la fameuse Rachel annoncée par le titre… innocente, coupable… mais de quoi ? Et qui est-elle ? On l'attend, impatiemment, tout en faisant connaissance avec les deux personnages masculins de ce roman rendus particulièrement touchants par la complicité qui les unit. Ambroise a élevé Philip qui est devenu orphelin très jeune et il n'a jamais souhaité se marier. Mais alors qu'il s'est rendu pour quelques mois en Italie afin de profiter d'un climat plus favorable, il fait la rencontre de Rachel qu'il ne tarde pas à épouser. Des lettres sont alors échangées entre les deux hommes et l'inquiétude de Philip ne fait que croître quand son cousin commence à lui parler d'une maladie qui l'immobilise en Italie et l'empêche de reprendre la route pour les Cornouailles. Pire, Ambroise prétend qu'il se méfie de sa jeune épouse qui le surveille sans cesse. La dernière lettre est un appel au secours. Philip se rend à Florence et apprend la mort d'Ambroise. Il ne peut y rencontrer Rachel qui a déjà quitté sa maison et il se jure non seulement de haïr cette femme toute sa vie, mais également de venger son cousin. Résolution qu'il oubliera bien vite lorsqu'il fera la connaissance de Rachel sur ses terres, en Angleterre.
Tout, absolument tout, est basé sur la psychologie des personnages. De manière très caricaturale, on pourrait dire que Philip est d'une naïveté affligeante et que Rachel est une manipulatrice hors pair. Mais il n'en est rien car chaque personnage s'avère beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Il en va de même pour les personnages secondaires : prenons Louise, notamment, l'amie d'enfance, la confidente éconduite qui aurait pu passer pour bêtasse dans un roman de Jane Austen mais qui s'avère finalement assez perspicace. En ce qui concerne nos deux personnages principaux, j'ai tout lu, ici et là… Notamment que Philip était complètement niais et que Rachel n'était peut-être pas coupable. Objection votre honneur ! Philip, ne l'oublions pas, ne connaît pas les femmes, il a vécu quasiment reclus avec son cousin jusqu'à ses vingt-cinq ans, il ne peut pas devenir comme par magie spécialiste de la manipulation féminine ! Il découvre l'amour, laissons-lui cette candeur. Rachel quant à elle est un personnage tout en subtilité, cela dit je ne comprends pas trop comment on peut la penser innocente, même s'il est vrai que des interrogations peuvent subsister jusqu'au bout… En fait, tout n'est pas clair, nous n'avons affaire qu'au ressenti des personnages masculins qui eux-mêmes ne connaissent pas bien la jeune femme. Personnellement, je me suis demandé s'il n'y avait pas derrière ses multiples changements de comportement une maladie psychologique quelconque… En tout cas, il est bel et bien question de culpabilité dans ce roman, c'est le thème essentiel, mais Daphné du Maurier est très habile et finalement le lecteur referme le roman en se posant la même question que celle énoncée par Philip dès les premières pages, en changeant simplement la focalisation : innocent, coupable ? Chacun y répondra en son âme et conscience. La fin, brève et intense, est magistrale !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          203
Que n'ai-je lu plus tôt ce roman ! Ce vieux livre dont j'ai hérité prenait la poussière sur une étagère oubliée. Pourtant mes filles m'ont dit l'avoir adoré, lorsque adolescentes elles ont découvert la plume de Daphné du Maurier. J'aurais dû partager cette lecture avec elles.
Ceci dit, quel bonheur aujourd'hui de découvrir ce roman page après page, sans avoir à les couper, avec une lame d'ivoire comme l'avait fait sa première lectrice.
Je ne m'attendais pas à tout apprécier : le style, l'ambiance, les descriptions, les dialogues et l'univers so british. L'autrice a écrit un chef-d'oeuvre de thriller psychologique en imaginant une situation qui évolue magistralement.
Commenter  J’apprécie          194




Lecteurs (2245) Voir plus



Quiz Voir plus

Rebecca - Daphné du Maurier

Le récit est basé sur...

un journal intime
une narration à la première personne
un procès verbal de tribunal

10 questions
314 lecteurs ont répondu
Thème : Rebecca de Daphné Du MaurierCréer un quiz sur ce livre

{* *}