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3,52

sur 305 notes
le livre raconte des bribes d'histoires, aux quatre coins du monde. Seul point commun : la date. C'est le jour de la catastrophe de Fukushima. Il n'y a pas de coupure formelle (chapitre, nouvelle page...) entre ce qui peut se lire comme des nouvelles. Les personnages sont anodins ou inquiétants, chaque histoire pourrait être le point de départ d'un roman que le lecteur a le loisir d'inventer
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Partant du tsunami qui a dévasté le Japon en mars 2011 Laurent Mauvignier nous entraîne dans une ronde autour du monde. Cette ronde traverse le monde et à travers elle nous découvrons une galerie de personnages, sans liens entre eux si ce n'est d'être loin de chez eux et de vivre un moment clé de leur vie.

Certains de ces personnages sont particulièrement détestables d'autres terriblement attachants. J'ai beaucoup aimé l'histoire de Giorgio et Ernesto notamment. Les courtes histoires sont très bien construites et Laurent Mauvignier a su donner une réelle profondeur à ses personnages.

A travers toutes ces histoires Laurent Mauvignier aborde quantité de thèmes : l'homosexualité, la globalisation, le racisme, l'écologie, la maternité, la folie, l'extrême richesse des uns opposée à l'extrême pauvreté des autres, la vieillesse et la solitude, … Quantité de thèmes souvent difficiles mais traités avec beaucoup de justesse.

Contrairement à ce que je pensais avant de commencer le roman le tsunami ne joue qu'un rôle mineur dans l'histoire de la plupart de ces personnages. Seuls ceux de la première histoire et ceux de la dernière sont directement concernés. Pour les autres le tsunami n'est qu'un événement dramatique qui suscite chez eux émotion ou indifférence. Finalement, le seul rôle du tsunami semble être avant tout de marquer la simultanéité de ces instants de vie.

Mais le tsunami vient aussi illustrer la globalisation d'un monde dans lequel l'information circule à une vitesse effrénée tout en soulignant la vacuité.

Il s'agissait de ma première rencontre avec Laurent Mauvignier et bien que j'ai apprécié ce roman je n'ai pas non plus été totalement conquise.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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14 histoires autour du monde d'une fille tatouée au Japon jusqu'en Floride en autostop en passant par la chasse aux lions en Tanzanie. le seul lien entre les personnages est le Tsunami en 2011 au Japon, qu'ils l'aient vécus ou vu à la tv. Bien écrit. Pas inoubliable. J'avais pourtant beaucoup aimé son livre "Des hommes" sur la guerre d'Algérie.
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C'est en partant d'un immense choc mondial , de ce 11 Mars 2011 durant lequel le Japon a basculé dans l'horreur avec ce Tsunami qui ravagea des régions entières que Mauvignier choisit de construire son roman .
A cet instant précis , partout dans le monde , on rit , on pleure , on nait ou on meurt , on bascule aussi quelquefois dans le doute , on découvre des secrets familiaux qui bouleverseront le cours de notre vie , on s'aime ou on trahit .....Hommes et femmes , qui vivront à leur façon leur Tsunami intérieur ....quelquefois aussi violent que la grande vague dévastratrice , plus souvent de façon plus imperceptible , juste laminés par une houle de fond dont ils n'ont pas forcément conscience .
Et à travers ces 14 courts récits qui ressembleraient plus à des nouvelles si elles n'étaient reliées entre elles par un fil invisible , Mauvignier nous balade d'un pays à un autre , d'une intimité à une autre , dans un mouvement rythmique fluide , musical , ondoyant à certains moments , trébuchants volontairement parfois , ce qui permet de reprendre son souffle .....Une écriture qui s'adapte à la pensée désordonnée , chaotique et sinueuse tout à la fois , une écriture presque charnelle et très sensuelle par moments ,une écriture comme une vague sourde et pénétrante qui permet au lecteur de toucher le fond de l'âme universelle autant qu'à l'intime !
Les frontières du temps et de l'espace sont abolies , on passe d'un monde à un monde , tout va très vite et on se situe toujours sur des basculements ....car la vie c'est cela , que l'on est soit conscient ou pas ....et qu'on le veuille ou non , le moindre bruissement d'ailes d'un papillon agit sur la face du monde alors quand il s'agit d'un tsunami , la vague se repercutera longtemps sur la surface de la terre !
Ce roman est certainement un tournant dans l'oeuvre de Mauvignier : une écriture moins intériorisée , moins fracturée , plus souple et détendue mais toujours avec cette nécessité presque de l'urgence d'expulser , avec un rien de désordonné à l'image du cerveau , mais dans une maîtrise exceptionnelle pour donner à l'ensemble de l'oeuvre une fluidité surprenante !
Un grand coup de coeur !
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Autant le dire de suite : je suis une inconditionnelle de M. Mauvignier qui est pour moi l'un des meilleurs écrivains français contemporains. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre avec un a priori positif mais toujours une angoisse d'être déçue, sait-on jamais… et non, encore une fois, j'ai découvert un livre fascinant, une sorte de noeud coulant/ glissant composé de nouvelles sans en avoir le nom qui forment un roman cohérent, oppressant, exigeant et magnifiquement écrit. Je dois dire que l'abandon d'un chien, l'étranglement d'un homme, la présence menaçante d'un troisième m'ont laissée sans voix. Et moi qui n'aime le sexe ni sur les écrans ni dans les livres, j'ai lu l'une des plus belles scènes de sexe qu'il m'a été donné de rencontrer… j'étais bluffée. Magistral de bout en bout que je relirai probablement car sa densité justifie un bis repetita.
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14 fragments de vie au quatre coins de la planète, reliés (souvent indifférents) au drame de Fukushima. 14 histoires, 14 fragilités qui s'enchaînent sans aucun lien entre elles. Et on se laisse glisser de l'une à l'autre, d'un vascillement à l'autre. Et entre les lignes se dessine un portrait humaniste de ce monde cosmopolite, de ces voyages choisis ou forcés, des nouveaux rapports qu'ils induisent entre ici et là-bas. Roman très juste, au style ciselé !
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Toutes ces histoires se passent au moment où a lieu le tsunami de mars 2011 au Japon, micro­fic­tions mettant en scène des couples, des soli­tudes, des jalou­sies, des trahi­sons. Laurent Mauvi­gnier fait le tour du monde en quelques heures dans un roman-vague bouillon­nant. 
Dans ces 14 récits entre roman et nouvelles, Laurent Mauvignier nous plonge dans la poésie et la violence d'événements, de rencontres et de voyages. le récit est dense : peu de paragraphes, nous entrons dans les pensées des personnages. Mauvignier joue avec les temps et nous balade entre : présent, passé et futur ce qui rend le récit très vivant et dynamique.
Tout commence dans l'intimité d'une maison japonaise entre un jeune Mexicain et une japonaise tatouée et puis soudain la terre qui tremble. Elle tremble souvent au Japon, mais ce jour-là, c'est différent, on est le 11 mars 2011 et il se passe quelque chose d'énorme. Les sirènes et les gens se mettent à hurler.
Guillermo n'entendra jamais parler de Fukushima, il va être broyé par la vague. Yukô, elle, va s'en sortir, son personnage est imaginée à partir d'une vraie rescapée portant une doudoune. Et puis nous partons, Laurent Mauvignier nous entraine vite ailleurs, en mer du Nord sur un paquebot cinq étoiles, au chevet d'un éminent sismologue qui perd les pédales. Ce n'est pas grand chose, une infime secousse dans la traversée, mais pour Véra, sa fille, une véritable apocalypse.
Mais nous sommes déjà loin, aux Bahamas avec Taha qui vainc sa peur de l'eau en frôlant des dauphins, avec Salma dans la moiteur de l'aéroport de Tel-Aviv figé par un attentat, dans un Moscou glacé, pris dans les feux de deux amants.
Les scènes s'enchaînent en un puzzle et le récit s'accroche à ces bribes de vie avant de lâcher prise, de filer ailleurs, en Slovénie, en Thaïlande, en Floride et enfin à Paris, avec la même fluidité, la même élégance.
Aux 14 coins du monde, entre passions et émotions personne n'échappe à ces petits tsunamis qui agitent les hommes et les femmes de la planète tandis qu'au Japon la vague se retire en emportant les débris de milliers de vies.
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Déception. Relative, mais déception tout de même après l'étourdissant "Des hommes" lu il y a quelques années. Celui-ci porte bien son titre : le jour du tsunami et de la catastrophe de Fukushima, partout dans le monde, on suit quelques instants, quelques jours parfois, des individus en proie à toutes sortes de situations. Parfois, on aurait envie de s'attarder, parfois cela semble un rien longuet, comme ces films à sketch des années 70... Mauvignier peine un peu à soutenir l'intérêt et l'unité du roman. Néanmoins, ça reste très au dessus de la production moyenne en terme d'exigence littéraire.
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Laurent Mauvignier est mon auteur français préféré. Je le suis avec ferveur depuis "Loin d'eux", le premier qui m'a scotché sur place avec toute sa colère et sa rage.
"Autour du monde" est plus apaisé, mais il réalise un tour de force en nous emmenant autour du monde avec ses personnages, qu'on a peine à abandonner quand c'est au tour du suivant de nous emmener ailleurs.
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J'ai découvert l'auteur en bibliothèque par le biais de son roman, "Autour du monde", paru l'année dernière.

Tout d'abord j'ai été quelque peu perplexe en découvrant l'absence de chapitres. Seules des images ponctuent la fin et le commencement de chaque récits. La structure du roman est assez particulière, et peu à mon goût, mais pourquoi pas ?

Je pensais vraiment découvrir un récit construit autour des catastrophes qui ont submergées le japon en Mars 2011.
Peut être même des témoignages de personnes ayant été confrontées, de près ou de loin, aux événements. Mais non !
Je me suis senti balancé d'un récit à un autre, sans comprendre où l'auteur voulait en venir.

L'écriture ne m'a pas semblé exceptionnelle et j'ai noté un certain engouement de la part de Laurent Mauvignier pour les répétitions de mots, et parfois même de phrases, que j'ai trouvé assez irritant.

Au final, j'ai eu beaucoup de mal à arriver à bout de ces trois cent soixante-et-onze pages, m'accrochant tout de même, voulant à tout prix découvrir ce que l'auteur réservait pour la fin de son ouvrage, qui finalement s'achève de la même manière qu'il a commencé, de nouveaux personnages, une nouvelle histoire, ni plus, ni moins.




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