Livre de 62 pages d'une seule phrase qui relate un fait divers de 2009. Quatre vigiles (on ne saura pas ce qui leur passe par la tête) tabassent à mort un homme (on ne saura également rien de lui) qui boit une canette de bière dans un supermarché sous l'oeil d'une caméra.
S'il n'avait pas été si court, je l'aurai lâché avant la fin. Je me suis sentie voyeuse et le récit part dans tous les sens. Quand à faire une pause dans la lecture ? Impossible, puisque cette unique phrase ne commence pas par une majuscule et ne finit pas par un point, et donc n'a aucun paragraphe.
Commenter  J’apprécie         92
J'ai voulu attendre quelques jours avant d'essayer d'écrire une critique sur ce livre . Attendre que mes idées se mettent en place .
Je me disais qu'il n'était pas possible de ne pas apprécier ce récit , que c'était pratiquement inhumain .Et pourtant , trois jours plus tard il ne "m'en reste" pas grand chose .
Le livre est très court ( une soixantaine de pages ), écrit en gros caractères .Ce qui fait qu'il se lit d'une traite , de plus il n'y à quasiment pas de ponctuation .Le fait qu'il n'y est pas de temps de pauses m'a particulièrement gêné . J'aime bien prendre mon temps lors d'une lecture , assimiler ce que je viens de lire . Là , ce n'est pas possible .
Sinon le livre traite d'un" passage à tabac " d'un S.D.F par des vigiles d'un supermarché ( Faits réels ) .
Je trouve que l'auteur à fait preuve d'opportunisme , en sautant sur l'occasion pour en faire un livre .Mais peut-on appeler ce récit un livre ?
C'est une sorte de cri du coeur , un cri de révolte contre l'injustice , la bêtise humaine .
J'aurai préféré que l'auteur nous parle de la vie antérieur de la victime, que l'on est le temps de s'identifié à elle .
Non , c'est "brut de décoffrage ". L'auteur nous "balance" son récit en pleine face, sans se donner la peine d'approfondir les personnages .
Je trouve cela navrant et un peu facile .Je n'aime pas trop ce style d'écriture .
Commenter  J’apprécie         80
Cette fiction, librement adaptée d'un fait divers survenu en décembre 2009 – un SDF meurt sous les coups de vigiles pour le vol d'une cannette de bière – ne mérite absolument pas qu'on s'y attarde. En voulant dénoncer des actes de barbarie qui nous choquent quelques minutes le matin en lisant un article de journal, puis qu'on oublie (ce qui en dit long sur notre « humanité »), ce texte se veut poignant, touchant, émouvant, mais est tout simplement interminable. On suffoque devant cette écriture inqualifiable et on en oublie que c'est le drame qui est inqualifiable.
Commenter  J’apprécie         11