AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,28

sur 1794 notes
5
114 avis
4
95 avis
3
16 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Divorcé et démissionnaire de la police, Fin Macleod revient sur l'île de Lewis pour se vider la tête en retapant la maison de ses parents. Prendre un nouveau départ, refaire sa vie, se rapprocher de son fils Fionnlagh et de Marsaili...il n'y pense pas vraiment, occupé à faire le deuil de son fils, de son mariage, de son ancienne vie. S'il en a finit avec la police, il reste un enquêteur. Aussi, quand le corps d'un jeune est retrouvé momifié dans la tourbe et que les analyses ADN l'identifient comme un parents du père de Marsaili, Fin se remet au travail. Soupçonné, le vieux Tormod Macdonald ne peut plus s'expliquer, la mémoire minée par la sénilité. Fin dispose de moins d'une semaine pour mettre un nom sur le cadavre et découvrir les circonstances de son meurtre, avant qu'un inspecteur du continent n'arrive sur l'île et prenne l'enquête en main.

De retour sur son île natale, Fin se glisse dans les pas du père de son premier amour, Tormod Macdonald, un homme sans histoires, originaire de Harris. Pourtant, la réalité semble être toute autre et au fur et à mesure de son enquête, Fin découvre un passé mouvementé et secret, lié à l'histoire des ''homers'', ces jeunes orphelins catholiques que l'Eglise envoyait dans les îles des Hébrides pour y travailler dans les fermes. Triste destin pour ces enfants seuls au monde qui quittaient la ville et l'orphelinat pour des territoires hostiles et des familles peu aimantes. Tormod sombre dans la maladie d'Alzheimer, ne s'exprime plus, mais dans sa tête, les souvenirs défilent et grâce à eux on reconstitue ce pan méconnu de l'Histoire écossaise.
Comme le premier, ce deuxième tome tient toutes ses promesses. Des paysages grandioses, une histoire émouvante, des îles envoûtantes et un Fin Macleod qui s'essaie à être père et doit assimiler le fait qu'il est déjà grand-père. Plus qu'un roman policier, L'homme de Lewis est un magnifique témoignage en mémoire des homers, enfants victimes des hommes et de l'Eglise. Un livre bouleversant.
Commenter  J’apprécie          456
Quel plaisir de se plonger dans le deuxième tome de cette magnifique trilogie surtout à l'occasion d'une nouvelle lecture commune avec les copinautes sur Livraddict.

On retrouve Fin avec plaisir, toujours aussi tourmenté par sa vie personnelle (la mort de son fils, son divorce et sa démission des forces de police). Il retourne sur l'île de son enfance pour retaper la maison familiale et faire le point, mais à peine arriver, un cadavre et découvert. Il est enterré dans la tourbe depuis plus de 50 ans et semble lié à Tormod, le père de Marsaili. Seulement, celui-ci souffre de démence et il est impossible d'avoir des réponses claires. Fin va donc être touché personnellement par une enquête qui nous emmène dans l'Angleterre des années 50.

Tout simplement encore meilleur que le précédent, cette intrigue vous tient en haleine du début à la fin. Encore une fois, on retrouve les descriptions des lieux de manière tellement précises qu'on a l'impression d'y être et le dépaysement est total. En plus de la nature environnante, on en découvre plus sur les us et coutumes des îles, les traditions tenaces et la place importante de la religion (ou devrais-je dire des diverses religions).

L'enquête est passionnante, les chapitres sont courts et l'on alterne entre les brides de souvenirs de Tormod et les découvertes de Fin qui se veut toujours aussi perspicace. L'investigation a pris une tournure que je n'avais absolument pas imaginée et je dois dire que j'ai été bluffé encore une fois par Peter May et sa capacité à nous emmener sur de fausses pistes pour mieux amener son nouveau rebondissement.

Coté personnage, j'adore vraiment Fin. Son côté sombre et déprimé son peut-être cliché chez de nombreux flics de romans mais pourtant, je craque toujours autant. Marsaili est beaucoup plus difficile à cerner, je ne sais toujours pas dire, après deux tomes, si je l'aime ou pas. Elle me semble froide et détachée mais quand on voit le personnage de sa mère dans ce roman, on peut aisément comprendre pourquoi. Tormod est terriblement touchant et l'on a forcément pitié, tant il se sent perdu dans ses souvenirs (ou dans le manque de souvenirs). Autre surprise du côté des personnages : Donald. J'ai adoré le voir s'assouplir un peu et faire une tentative d'approche vers Fin et son fils. Il me tarde de lire le tome 3 pour voir si cela se concrétise.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          440
O combien est pesant le silence d'un coeur qui se tait !
Seul un grand auteur peut habiller ce silence-là à me poser la main dans la plaie d'une âme émiettée, en retirant mes doigts ensanglantés je pressens que principalement les circonstances ...
Ainsi plus que de chair et sang, serions-nous un nom ou plus encore ?


Peu me chaut de rencontrer bien tardivement L'Homme de Lewis puisque Peter May écrit à l'universel et à l'intemporel. Dans ma chronique sur le tome précédent de cette trilogie, je m'étais dépouillé d'une partie de mon passé afin d'évoquer à quel point nous pouvons chacun, chacune nous retrouver dans cette mise à nu de l'auteur.

En relisant ce billet-là écrit avant d'avoir ouvert la moindre page de cette suite, ni même regardé la quatrième de couverture, je suis ébahi à quel point ce tome prolonge le voyage intérieur déjà entrepris. Vraiment qui connaît les secrets d'un coeur ? Que dire alors de ceux de deux coeurs écartelés battant toujours à l'unisson ?


O combien tortueux le voyage de Johnny au point de se perdre au retour vers Ithaque dans les détours de ses synapses vieillissantes.
Cette fois je laisserai autant de chansons que d'étoiles, parties intégrantes de mon ressenti.


https://www.youtube.com/watch?v=8AHCfZTRGiI
https://www.youtube.com/watch?v=_Ws1wlWAZ4U
https://www.youtube.com/watch?v=_I1xSGcHQto

https://www.youtube.com/watch?v=DagKAzSk9Z8
https://www.youtube.com/watch?v=33400PP8LJ4
Commenter  J’apprécie          384
Suite du roman "L'Ile des chasseurs d'oiseaux", nous retrouvons dans "L'homme de Lewis" Fin McLeod, natif de cette île de Lewis tout au nord de l'Ecosse, qui a rendu sa plaque d'inspecteur et qui revient sur l'île au moment où un cadavre bien conservé est retrouvé dans un champ de tourbe. Peter May laisse ironiquement un vieil homme atteint d'Alzheimer raconter la part ancienne de cette sombre histoire tandis que McLeod tente de remonter le passé à la recherche d'indices. Encore une brillante démonstration du talent de Peter May.
Commenter  J’apprécie          380
Fin McLeod, décide après son divorce et sa démission de retourner à Lewis, l'île de son enfance où il a retrouvé Marsaili, son premier amour, et Fionnargh son fils et c'est dans un état d'esprit encore hésitant sur son avenir qu'il s'installe près de la maison familiale. Quand le corps d'un jeune homme extrêmement bien conservé par la tourbe, victime de coups de couteaux, est découvert, on pense d'abord à la découverte d'un corps vieux de plusieurs siècles, une momie comme cela arrive quelque fois, mais la découverte d'un tatouage d'Elvis Prestley sur le bras du jeune homme permet de dater le meurtre à la fin des années cinquante.

Avec L'homme de Lewis, la deuxième enquête de Fin McLeod, Peter May nous ramène de nouveau dans cette île de Lewis où cette fois-ci, c'est le passé de Tormod, le père de Marsaili qui va permettre d'explorer un peu plus le passé difficile des habitants de l'île, en particulièrement celui des homers, ces enfants orphelins souvent catholiques qui ont été arrachés des orphelinats pour être confiés à des familles pour y travailler à la ferme. Une recherche ADN établit un lien de parenté entre ce jeune homme et Tormod, mais ce dernier est atteint d'Alzeimer ; c'est donc en alternant ses propres souvenirs fragmentés et la recherche de vérité que Fin Mc Leod progresse lentement dans cette recherche dans le passé.
De nouveau, c'est un grand plaisir de suivre Fin dans sa quête de vérité, entre bribes de souvenirs et recherche d'éléments probants mais toujours en quête de sa propre identité où il sera confronté à ses propres sentiments qui refont surface. C'est aussi et avant tout une ambiance particulière, entre pluie et nuages noirs, le vent qui fouette l'île et cette odeur de tourbe pregnante qui donnent immanquablement l'envie d'explorer ces îles sauvages.
Commenter  J’apprécie          330

Un homme des tourbières est retrouvé sur l'île de Lewis, mais la trace d'un tatouage représentant Elvis Presley indique très vite qu'il ne s'agit pas d'un Celte d'avant l'ère chrétienne comme l'homme de Tollund. Et l'analyse ADN révèle grâce à la banque qui avait été constituée dans L'île des chasseurs d'oiseaux, qu'il est parent du père de Marsaili. En effet celui-ci atteint d'alzheimer n'avait pas demandé la destruction des résultats de son prélèvement. Seulement on ne lui connaît ni frère, ni cousin, personne qui ait pu se faire tatouer dans les années 50.
On passe selon les chapitres, de l'enquête aux pensées du vieil homme. Et on découvre très vite par les réminiscences qui lui viennent à l'esprit qu'il avait bien un frère d'un an plus jeune, diminué depuis une chute, et sur lequel sa mère mourante lui avait demandé de veiller avant qu'on les place dans un orphelinat.
Fin a quitté son métier et divorcé, et il est revenu sur l'île de Lewis pour retaper l'ancienne maison de ses parents. Il aide donc Gunn le policier local.
Au début, on se dit que l'histoire va être simple, intéressante, mais simple. Eh bien non.

Cette trilogie est vraiment de qualité. Non seulement les enquêtes sont bien construites mais surtout on est transporté sur ces îles de Lewis et Harris avec la dureté de la vie des habitants mais à chaque fois on découvre un aspect de leur histoire, dans le premier tome, la tradition de la chasse aux gugas, et ici la vie des homers, ces orphelins placés en familles d'accueil qui les exploitent et souvent les maltraitent. Ce qui n'a pas existé que sur ces îles. Qu'en sera t il du prochain titre ? Il est regrettable que ce ne soit qu'une trilogie.
Commenter  J’apprécie          320
Souvenez-vous, dans 'L'île des chasseurs d'oiseaux', l'inspecteur Fin Macleod retournait sur l'île de Lewis pour une enquête sur le meurtre d'un homme et clarifiait par la même occasion des zones d'ombre de son propre passé. On le retrouve neuf mois plus tard, à l'aube d'une nouvelle vie : il a quitté Edimbourg, sa femme et la police, et revient sur son île natale. Pour quoi faire ? Rénover la ferme parentale, dans un premier temps. Mais ces projets de bricolage attendront un peu : la découverte du cadavre d'un jeune homme parfaitement conservé dans la tourbe change ses priorités, sa curiosité est piquée, le voilà lancé dans une enquête officieuse... De son côté, Marsaili connaît de grands chamboulements dans sa vie de famille, notamment avec son père, atteint de la maladie d'Alzheimer à un stade qui ne permet plus à son épouse de s'en occuper.

Comme dans le premier opus de cette série, l'intrigue policière passe au second plan. On s'intéresse bien davantage à la jeunesse de Tormod qu'aux circonstances de la mort de l'homme de la tourbe - d'autant qu'on les devine assez tôt (longtemps avant Macleod en tout cas) grâce à la narration d'un des protagonistes qui nous fait découvrir un pan sombre de l'histoire de l'Ecosse, le sort des "homers".

Comme dans 'L'île des chasseurs d'oiseaux', l'auteur aborde de manière subtile et émouvante les thèmes de la parentalité, de la filiation, de l'enfance maltraitée, du poids de la religion dans certaines pratiques éducatives. Autre sujet abordé ici, toujours en rapport avec la famille : la maladie d'Alzheimer et la souffrance d'un vieil homme placé en maison de retraite. Avec toujours, pour décor, l'île écossaise de Lewis, ses paysages somptueux, son climat rude, les odeurs de feu de tourbe - de quoi vous donner envie :
- de lire la suite très vite (Le braconnier du lac perdu)
- de vous documenter sur l'Ecosse et son Histoire
- et surtout d'y aller, notamment sur les îles Hébrides !
Commenter  J’apprécie          312
Ce livre là m'a beaucoup plu ! Je me suis laissée embarquer dans l'intrigue "policière" sans modération ! de plus, avec Peter May, on en apprend toujours davantage sur ces îles écossaises et leurs coutumes si particulières. Je vous recommande vivement cette lecture, et ne vous en dévoile pas davantage le contenu, pour ne pas atténuer les effets de surprise voulus par l'auteur.
Commenter  J’apprécie          300
Je poursuis ma lecture de la belle trilogie écossaise de Peter May avec ce deuxième tome, tout aussi réussi que le premier, tant au niveau de l'intrigue que de la belle ambiance de cette île sans cesse balayée par les vents et les pluies.

On y retrouve le thème de l'enfance avec le sort terrible réservé aux orphelins écossais dans les années 50 qui étaient envoyés dans les Hébrides Extérieures pour servir de main d'oeuvre gratuite à des fermiers.

Mais j'ai été réellement bouleversée par l'évocation que Peter May fait de la maladie d'Alzheimer avec le père de Marsaili. Avec une grande sensibilité, le romancier imagine les divagations de ce vieil homme à l'esprit désorienté. Il est impossible de dire si le fil des pensées qu'il prête à Tormod correspond au fonctionnement erratique du cerveau des malades d'Alzheimer mais cette projection m'a semblé extrêmement plausible et assez proche du cheminement de la mémoire que j'ai pu voir ou que j'ai cru deviner chez des proches atteints de cette terrible maladie.

J'ai hâte de lire le troisième tome !

Challenge mauvais genres 2022
Challenges multi-défis 2022
Commenter  J’apprécie          282
Deuxième volet de cette fameuse trilogie écossaise.
Deuxième cadavre retrouvé.
Prétexte pour se retrouver en immersion totale une deuxième fois sur ces îles Hébrides. Vent, pluie, brouillard, percées magnifiantes du soleil... le lecteur commence à bien appréhender ce climat inhospitalier. Entre autres choses.
Prétexte aussi pour découvrir un autre pan du passé de ces insulaires.
Et puis, on veut tout de même connaître l'identité de la victime et comment elle s'est retrouvée dans les tourbières de l'île Lewis.

Entre visite, histoire et suspense, il n'est pas illusoire de dire que ce fut un voyage littéraire complet.
Encore !
Commenter  J’apprécie          281




Lecteurs (3771) Voir plus



Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Peter May ?

L’... du serment ?

Archipel
Ile
Oasis

5 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : Peter MayCréer un quiz sur ce livre

{* *}