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Fruit de l'amour de deux êtres entiers et originaux, Connor semble vivre une vie fantomatique aux abords de leur passé...
Un père photographe, irlandais, une mère mexicaine, belle, qui, un jour, est partie sans laisser de trace. Connor ne s'en remet pas et décide, une fois adulte, de la chercher. Il parcourt le Mexique et les Etats-Unis où le couple a vécu avant de venir s'installer en Irlande, quelques années avant sa naissance. C'est aussi la vie de ces jeunes amoureux qu'il poursuit, dans de belles descriptions de l'Amérique bohème des années 50.
Puis, il retourne chez son père, le vieux, celui qui autrefois était si fier, beau, aventureux, mais aujourd'hui passe ses journées à pêcher, taciturne.
Les récits s'entremêlent: les années 50, le parcours atypique du père - orphelin, puis la guerre civile espagnole, le Mexique , la rencontre de Juanita - la quête du fils à travers le nouveau continent, et le retour chez le père.
Il y a de très beaux chapitres, mais d'autres maladroits, peut-être un peu mièvres... le personnage de Connor inspire plutôt pitié, lui qui n'est rien face à ces parents si imposants. Il s'agit du premier roman de Colum MacCann, écrit à 28 ans, et malgré de beaux passages, on sent parfois la jeunesse et les clichés. Finalement, j'avais hâte de terminer ce roman, pour passer à autre chose...
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Conor Lyons , jeune baroudeur de 23 ans , décide de réintégrer le foyer familial Irlandais afin d'y passer une petite semaine en compagnie de son paternel . Ce dernier , vieil homme alcoolique , solitaire , acariatre et à l'hygiene aussi douteuse qu'une chambre de sofitel Americain apres le passage de Dom la Giclette plus communément appelé DSK dans le milieu , ne vit désormais que pour la peche . Son reve ultime , capturer enfin ce satané saumon qui lui fait la nique depuis tant d'années ! Tel Achab , sa ténacité n'a d'égale que sa propension à faire fuir tous ceux qui l'approchent...Un taiseux de niveau stratosphérique qui , en son jeune temps , vagabondait de continent en continent , son Loyola en bandouliere et toujours à l'affut du reportage photo qui lui permettrait enfin d'asseoir une certaine notoriété . S'il est un sujet dont il ne se lassa jamais , c'est bien cette jeune Mexicaine de 10 ans sa cadette qu'il photographia , au fil des ans , sous toutes les coutures , allant meme jusqu'à précipiter le départ de celle qui , entre temps , allait devenir sa femme . de cette union , il ne reste désormais que d'innombrables clichés punaisés sur les murs jaunis d'une vieille bicoque délabrée et insalubre . Autant de vestiges d'un passé révolu , de plaies béantes et douloureuses que Conor tentera d'interpreter pendant sept jours . Sept jours pour renouer avec son pere malade . Sept jours pour remonter le temps , appréhender , enfin , le départ de cette mere qui lui manque tant et taire cette incommensurable douleur qui le ronge . Sept jours pour démeler l'écheveau d'un passé en lambeaux qui est sien et qu'il s'échine à reconstituer depuis bientot 5 ans..

Un premier roman époustouflant de maturité ! McCann entremele magistralement périple géographique et quete familiale pour délivrer , au final , un récit d'une justesse sans failles ! de l'Irlande au Mexique en passant par l'Espagne et L'Amérique du Nord , le dépaysement est total . McCann fait partie de ces écrivains ( Harrisson , Crumley , Boyden..) qui possedent le rare talent de magnifier la nature jusqu'à vous en étourdir .
L'auteur traduit pudiquement la conflictualité journaliere des rapports pere / fils tout en évoquant de façon sensible et touchante le vide affectif abyssal généré par l'absence de cette mere / épouse démissionnaire .
Tel un équilibriste , McCann déroule sa trame en oscillant entre un douloureux passé parental et un présent aux promesses incertaines...

Le Chant du Coyote , une balade Irlandaise hypnotique et puissante ! Bip ! Bip !
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Le Montana, ses lacs majestueux et ses pécheurs imperturbables devant leur tâche. J'ai pris l'habitude ces derniers temps de me perdre dans ce plaisir simple, un livre de Jim Harrison, James Welch ou James Crumley dans ma musette, au beau milieu d'une rivière, moulinant et moulinant du poignet à la recherche d'un gargantuesque saumon ? Sauf que pour une fois, mon coin de pêche se situe dans une belle Irlande dont je foule cette terre magnifiquement tourbée pour la première fois.

Une semaine, voilà le temps qu'un fils et son père vont avoir pour tenter de renouer quelques liens. Parti plusieurs années sans laisser de nouvelles, le fils retrouve sa terre natale, l'Irlande, pour rejoindre quelques jours son père. Les débuts sont difficiles, les contacts peu chaleureux. le vieux est grincheux, acariâtre, solitaire. Il vit maintenant, isolé, dans la crasse, sans quasiment plus aucun contact humain. Sa seule et unique activité reste la fabrication de ses mouches et la pêche.

Le fils n'est guère plus amical, tout juste un peu de respect pour son géniteur, mais guère pour son père. Il lui en veut et cette haine est en rapport avec sa mère. Celle-ci a disparu quand le fils était encore gamin et toute la faute en revient au vieux.

Au cours de ces cinq dernières années, le fils a tenté de replonger dans le passé, dans ses souvenirs, dans ceux de ses parents. Son père n'a vécu que pour sa passion : la photographie. Il ne se baladait jamais sans son Leica et s'est jamais senti aussi libre qu'en parcourant le monde simplement pour prendre quelques clichés. Il partira donc de son Irlande, pour l'Espagne et rencontra les atrocités de la guerre « franquiste », il voguera jusqu'au Mexique où il rencontra « Mam » et l'épousera, il remontera sur San Francisco, le Wyoming, New York, toujours à la recherche d'une lumière qui fera de lui un grand photographe. Mais, tout ne fonctionne pas comme il le voudrait et gagner sa vie avec la photographie est plus qu'un luxe.

La rencontre bouleversante d'un père et d'un fils, tous deux tels de vieux loups solitaires, vivant dans le passé et dans le souvenir d'une femme et d'une mère. Cruel destin d'une famille qu'un simple appareil photo a été à l'origine de sa déchirure, de sa dislocation. Un superbe voyage dans la tourbe irlandaise, à travers la poussière rouge du Mexique, dans les majestueuses forêts et lacs du Wyoming et les quartiers italo-irlandais de « la Grosse Pomme » avec comme fil conducteur un vieil et éternel Leica... « le chant du coyote » (Songdogs en V.O.) est un magnifique roman, un hommage à la nature et à la pêche à la mouche (digne des meilleurs romans du Montana), qui m'a pris gentiment aux tripes par un indescriptible chant du coyote.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Conor Lyons rentre au pays natal l'Irlande pour retrouvé Michael son père malade, acariatre, sérieusement porté sur la bouteille et qui consacre la majeure partie de son temps à la pêche à la mouche.
Entre le père et le fils, il iy a le fantôme de la mère et de l'épouse disparue Juanita quand Conor rentrait dans l'adolescence. Les deux hommes vont apprendre à se redécouvrir et relier les liens distendus, Conor et Michael vont délivrer une parole trop longtemps tue.Pas le plus connu des romans de Mc Cann mais ne passez pas à côté car l'irlandais avec ce premier roman tape sacrément fort. En livrant un portrait magnifique de deux hommes marqués par le drame. Quand la parole devient thérapeutique, et expulse les blessures. Poignant, magnifiquement conté, Mc Cann signe un roman puissant. Déjà la marque d'un grand.
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Encore un très bon livre de Colum McCann ! Lu après les merveilleux Les saisons de la nuit et Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le premier roman de l'auteur permet lui aussi de passer un très bon moment en compagnie d'un binôme père-fils complexe et saisissant à la recherche d'une mère, finalement omniprésente malgré son absence.
Le chant du coyote, c'est aussi un livre sur le temps qui passe, qui efface, qui adoucit ou qui révolte. Un livre qui fait voyager, du Mexique aux États-Unis entre deux parties de pêche à la mouche en Irlande. Un livre et surtout une plume à découvrir, tout simplement.
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Malgré la rudesse des personnages -un fils plutôt baroudeur qui retrouve son père, qu'il appelle invariablement "le vieux",vieil homme usé par les excès, mais riche de souvenirs insolites- on se laisse vite prendre à cette histoire de retrouvailles. La passion du père pour la photographie fait de lui le témoin d'une certaine époque à travers des lieux aussi distants que le Mexique, l'ouest des Etats-Unis et l'Irlande.
Il y beaucoup de retenue et sans doute une immense tendresse dans ce récit que le narrateur consacre à ses parents.
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Comme dans Les saisons de la nuit, et comme dans Danseur, que j'ai lus avant le Chant du coyote, McCann nous offre d'abord un livre d'une belle et parfois troublante intensité psychologique grâce à un style d'une maîtrise que je trouve personnellement époustouflante.
Ce roman, en fait premier chronologiquement, m'a d'abord paru moins fort que les deux autres, presque moins bon, moins addictif... car je ne comprenais pas où j'allais. Et pourtant je dois bien reconnaître que je l'ai lu rapidement, y revenant dés que j'avais un temps mort, ayant fait mien, presque, l'agenda de Connor et de son père, quelques jours à peine devant soi... pour quoi d'ailleurs ? Pourquoi aussi ? Chacun sent que l'absence entre ces deux-là, l'amour autant que la femme par qui il est né, résonne comme un malaise, sonne d'un ton lourd, sent le renfermé, le rance, demande par trop à être élucidé pour qu'on ne finisse par le mettre à jour pour l'éclaircir à la lumière vraie, naturelle, loin des mises en scène développées en chambre noire.
Que crève cet abcès qui déjà saigne, faute de quoi la nature fera son oeuvre, destructrice, « putréfactrice », et nourrira les pires regrets.
Peut-être pas élucider le mystère de la disparition mais partager la souffrance, la dire, savoir qu'on la partage au coeur. Se retrouver, déjà, autour du même malheur, et renouer par là le lien qui un jour rompit.
Si le père maîtrise l'art de savoir jeter sa ligne pour que ça morde, pour attraper ce poisson là, il ne pourra être seul. Cette pêche aux raisons qui ont défait le bonheur, cette quête des moments fatidique d'une vie dont ne reste que des clichés est forcément une lutte contre soi, contre l'oubli volontaire. C'est une traque qui demande, comme celle qui lance la ligne dans le fond de la rivière, mais ici celle des sentiments, des souvenirs, de ceux qu'on a enfouis par honte ou par peur, patience et dont on doit savoir qu'elle peut ne pas toujours faire mouche... Mais qui mieux qu'un fils à ses côtés pour lutter contre les courants du passé, les affronter ensemble, déjouer les pièges, ne pas glisser. Car il n'y a pas forcément une prise à rapporter : s'y adonner sincèrement, pleinement, à deux, dans la confiance, c'est déjà gagner.
C'est le beau et touchant roman de Colum McCann que, personnellement, j'ai lu.
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J'avais beaucoup aimé « Danseur » et puisque l'on parle de Colum McCann en cette rentrée, j'ai ouvert ce livre que j'avais offert à mon fils. Heureusement il ne l'a pas lu, il n'est pas encore temps pour lui, en effet cette description de la vieillesse est repoussante, néanmoins très réaliste. L'attention que porte Conor à son vieux père est touchante. Il est parti longtemps, sans donner de nouvelles, il a voyagé du Mexique aux États-Unis, en cherchant à retrouver sa mère disparue. Il découvre ce qu'ont vécu ses parents à travers des rencontres. Nous suivons sa quête pour comprendre ses racines au milieu des paysages où souffle le vent et coulent les rivières, les descriptions sont superbes.
Colum McCann est déjà un grand écrivain dans ce premier roman. La relation père fils est remarquablement contée et tout sonne juste dans ce récit.
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Michael Lyons, héros de ce premier roman de Colum Mc Cann (encore un auteur que je découvre), a eu une vie de bourlingue. Il a connu la guerre d'Espagne au temps de sa jeunesse, a pris femme au Mexique, a tenté de réussir en tant que photographe aux Etats-Unis. Il mène désormais une vie de vieux solitaire aigri dans le pays qui l'a vu naître, l'Irlande. Après une longue absence, son fils Connor vient lui rendre visite mais les retrouvailles ne sont pas très chaleureuses. En effet, ce dernier vient lui demander des explications au sujet du départ de sa mère Juanita alors qu'il avait 12 ans. Lui aussi a parcouru le monde sans succès, sur les traces de ses parents en quête de cette mère disparue sans un mot. Mais le vieux n'est pas bavard et se consacre maintenant à sa nouvelle passion, la pêche à la mouche.

Je dois avouer que je n'ai pas vraiment été sensible au chant du coyote ( j'ai eu du mal à saisir d'ailleurs le sens de ce titre). Je n'ai pas aimé les chapitres très longs où le lecteur passe allégrement d'une période à l'autre sans transition (le road-trip du père, celui du fils et le temps des retrouvailles). L'ambiance est globalement déprimante, des univers dépeints longuement se dégage une impression de pauvreté crasseuse et de désoeuvrement qui pue (excusez du peu !) la charogne. Quant aux personnages, ils ne m'ont pas vraiment touchée : Michael est uniquement et égoïstement préoccupé par ses photos, Juanita est une femme effacée qui subit sans rien dire la passion de son mari jusqu'à l'explosion finale. J'ai été uniquement sensible la relation naissante entre Conor et son père, même si l'auteur se complait à dépeindre la décrépitude liée à la vieillesse de l'être humain.
Pour résumer, une rencontre décevante et un voyage plus subi qu'apprécié, auquel j'accorde un 7/20.
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Un jeune homme revient en Irlande pour revoir son père vieillissant et solitaire qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années, depuis qu'il est parti de chez lui du jour au lendemain.

Il raconte la vie de ses parents quand son père a lui même quitté l'Irlande au moment de la guerre d'Espagne en tant que photographe. Puis quand il a rencontré sa mère au Mexique puis leur passage à tous les deux aux États Unis et leur retour en Irlande.

Le narrateur raconte cette histoire en se basant sur ce que ses parents lui ont raconté, sur ce qu'il a appris lorsqu'après avoir quitté son pays il est parti sur les traces du passé de ses parents et il ajoute ce qu'il imagine en regardant les photos prises par son père à différentes époques. Il cherche à retrouver la trace de sa mère qui est partie sans donner de nouvelles.

Et puis il y a aussi la relation qu'il essaie de renouer avec le vieil homme que son père est devenu.

Le style est très beau, concis et précis, emprunt d'une certaine poésie et lenteur qui nous fait voyager dans les pays et les souvenirs.

J'ai beaucoup aimé les passages où il imagine tout ce qui se passe dans une photo, autour d'une photo.

Il y a beaucoup de tendresse dans ce roman. C'est le roman d'une quête pour mieux comprendre ses parents. C'est aussi un roman qui montre l'évolution d'une vie, les espoirs déçus, les désillusions d'une vie entière.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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